14 - La déclaration

04/05/2014 21:10

Il est neuf heures, la journée ne semble pas facile, la main sur le front

Hou ! la,laaaaaaa… ! ma tête !

Ma tête ! elle va éclater ! pense –t-elle. Je ne recommencerai pas çà, en semaine. Se dit-elle

Pour tout arranger, le soleil monte à l’assaut, tout rouge, et déjà brûlant, à travers les doubles rideaux. La chaleur est lourde. Cela ressemble à l’annonce d’un orage. Dit-elle, en entrouvrant les yeux. Inès, est sur son lit toute habillée, la tête dans les nuages écoute un extrait de : Ma mère l’Oye de Maurice Ravel interprété par l’orchestre Philarmonique de Radio France. Au lever du jour, elle s’est endormie en écoutant Radio Classique. Les images de la veille lui reviennent. Quelle journée !se dit-elle. Elle ne parvient pas à se lever. Puis l’on frappe à sa porte. C’est alors qu’elle réagit. Elle se lève brusquement, met sa douillette et dit entré.

Entrez !

Dit-elle d’une voix pâteuse, qui se veut d’autorité

Vous avez vu l’heure ?

Dit une voix masculine, légèrement fâché. Elle ne reconnait pas immédiatement la voix de Philippe. Tellement son cerveau est encore embrumé. De leur sortie de la veille, il lui reste des souvenirs embrumés, et une bouche pâteuse.

Allez vite sous la douche ! nos obligations commencent! Monsieur le maire nous attend dans une heure et demie !

Rappelle Philippe mi- énervé, mi- amusé devant le spectacle d’Inès

Ah ! pourquoi ?
Mais à cause des trouvailles de vos employés pardi ! le maire de Mozé se retrouve le premier concerné !
Le maire d’où ?

Demande-t-elle en baillant. Toujours dans les brumes, elle se dirige vers la douche. Puis elle se retourne et

Comment a – il sut ?
Dans la douche ! et ouvrez le robinet !

Intime, autoritaire, tout en riant Philippe

Je ne vais tout de même pas vous mettre sous l’eau !

Ajoute-il toujours amusé. Ces derniers mots, firent l’effet escompté. Elle se cabre et en silence, se douche. Dix minutes plus tard, elle sort de la douche toute fraiche et complètement détendu. Philippe l’attend, le dos tourné, dans le fauteuil rustique. Il lit un livre. Il est si absorbé par sa lecture, qu’il ne s’est pas aperçu, qu’Inès, s’est habillée derrière lui discrètement. Soudain, il sursaute au son de la voix fraîche de sa chère amie.

Je suis prête, un petit déjeuner sera le bienvenu.

Puis elle ajoute

Ma tenue est-elle appropriée pour rendre visite au maire de ce petit bourg ? Ne suis-je pas trop parisienne ?

Surpris et flatté, que cette jeune fille demande un avis aussi intime, il dit simplement.

Cela n’a que peu d’importance. Soyez simplement vous-même, comme vous en avez l’habitude. Ce n’est pas votre manière de vous habiller, qui sommes toute est toujours parfaite, qui vous fera apprécier, mais votre comportement envers ceux que vous côtoyez.
Vous êtes sincères ?
Que vous arrive-t-il ma chère Inès ?
Hier matin, j’étais une jeune fille insouciante de classe moyenne. Ce matin, je suis une jeune fille avec beaucoup d’argent à gérer, et des obligations presque internationale ! Je ne sais pas comment me tenir dans mon nouveau rôle dans ce monde, qui m’est inconnu.
Vous avez eu une excellente éducation, il vous sera facile de vous adapter. Et je vous y aiderai.
Mais quel est donc cette raison, qui vous pousse à agir envers moi comme un grand frère ? à la perte de mes parents, vous avez été présent à chaque instant, qu’il vous a été possible. Vous et votre père m’avait défendu, contre les criminels de mes parents. À la suite de cette lettre, qui a changé toute ma vie, vous avez répondu présent. Maintenant, sans que je vous le demande, vous faites le nécessaire comme un secrétaire, et conseillé juridique !

Philippe hésite ; Puis se lance.

Je ne sais si cela est le bon moment, mais mes sentiments envers vous, sont forts et respectueux. Je ne voudrais pas que vous pensiez, que je vous manque de respect.
Que voulez-vous dire mon cher Philippe ?

Puis d’une voix douce et chaleureuse, il se lance

Mes sentiments sont doux et pleins d’espoirs...
Et...

Dit-elle avec douceur. Il prend les deux mains d’Inès. D’une voix douce, sensuelle, après hésitation, il se jette à l’eau:

Puis-je vous dire respectueusement…
Mais enfin…

Dit-elle tendrement souriante. Attendant qu’il se décide. Il respire et se lance

Je vous aime. Je vous aime comme un fou depuis le premier sourire lors de notre première rencontre.
Quel bonheur ! vos mots me sont doux et coulent sur mes plaies depuis que nous nous connaissons.

Parvient à dire avec émotion et bonheur la jeune fille

Quelle joie mon amie.

Il l’embrasse passionnément. Puis il lui dit :

Il nous faut descendre. La journée ne fait que commencer
Vous avez raison.

Tous deux se reprennent, mais ce n’est plus des amis de lycée, mais des amoureux.

Mais que recherchez-vous ma tendre Inès?
Je vérifie si je n’ai rien oublié avant de descendre.
J’ai les documents nécessaires pour l’administration. Prenez simplement vos effets personnels.
Merci Philippe.

Arrivé dans la salle du restaurant, Alain les attendait pour partir. En voyant ces amis la main dans la main, il sourit heureux. Il attendait depuis si longtemps, que cela arrive. Et c’est enfin venu.

Bonjours mes amis. Je vois le soleil a éclairé vos cœurs. Ce temps d’orage à venir à éclairer vos cœurs. J’espère que vos cœurs ne gronderont pas trop fort.

Déclare avec un large sourire leur ami Alain, en se levant pour les prendre dans ses bras.