28 Juin 2014
Orage, Ô désespoir,
Cette attente au déversoir,
Devient mon espoir,
L’inconnu est poilu,
Il vient me voir.
D’abord m’inspecte de loin,
Beau et doux à la fois,
Avec son petit air sauvage.
De sa fenêtre ouverte,
Sur sa chaise,
Il me scrute,
Il m’observe,
Il me surveille.
Il est poli ce minou,
Il saute dans la cour,
La queue en panache.
Élégant tel un lémurien.
Sa robe fauve,
Ses rayures tigres,
Ses yeux d’or,
Et son regard perçant,
Tel un persan,
Il jauge son versant.
Sa maison, il la défend.
Comme un enfant.
Il est curieux ce minou,
Cependant, il reste prudent,
En m’approchant.
L’attente, toujours l’attente,
C’est l’éternité me semble-t-il,
Mon Dieu, combien de temps encore.
Ah si je n’avais pas oublié ce sac !
C’est dimanche aujourd’hui,
Demain, j’aurai besoin de ce sac.
Ah ! Si je n’avais pas été si lasse,
Ce dimanche précédent,
Je ne l’aurai pas oublié.
Ce dimanche-là,
Ce fut jour de chance.
Jour de malheur,
Jour de pleurs,
Jour de fleurs,
Jour de bonheur,
Jour de joie,
Tel fut ce jour.
Alors ce fut un bon jour,
Pas bonjour les dégâts.
Mais un jour étourdissant,
Enfin, elle arrive.
Elle me sauve.
Mon sac m’est remis.
Bonjour la vie.
Enfin, je revis.
Avec mes envies,
Mes défis,
Cette survie,
Va dans l’espace.
Pas celle des espaces,
Ni des rapaces,
Bien que nécessaire.
Plutôt celle des affaires,
D’une vie qui s’affaire,
À vouloir tout faire.
Pour tout défaire,
Afin de le refaire.
Loin d’une bonne à faire.
Tout cela pour un sac oublié.
Monique Macalou