Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
16 Janvier 2015
Ce père mon complice
Mes souvenirs en délice
Pourtant tant de souffrances
Ta fin fut délivrance
Ce père mon complice
Fut souvent la police
C’était la loi familiale
Ne pas y déroger
Était passage obligé
Qui pouvait mieux me comprendre
Contre ce carcan sans se méprendre,
Cet enchainement doux certes
Mais d’implacables découvertes.
Ces beaux rêves jamais réalisés
Cette guerre monstrueuse caractérisée,
Le séparant de son foyer brisé,
De sa fille ainée si aimée prisée.
Comment n’ai-je pas compris son bagne,
Sa souffrance dans cette campagne
Où seule le choix de sa compagne,
L’unique vœu exaucé l’accompagne
Avant l’horreur de cette sale guerre
Il a connu les lois familiales de naguère
Ce fils ainé se devait être modèle sans haine
Apprendre la charge du domaine
Il lui fut inculqué toutes les ficelles
Du travail dur d’une terre fertile
D’une gestion sévère par la maternelle
Rien ne l’épargné tout lui est hostile
Seule l’école lui a ouvert l’horizon
En deux ans il obtient son certificat
Il rêve de planche sur le gazon
De fantaisies d’homme délicat.
Sa charge d’ainé le lui interdit
Pour avoir un peu de liberté
Il propose un compromis inédit
Dans ce monde de propriété
Dans ce village être boucher
C’eut été une aubaine
Il devait rester au domaine
L’ainé n’avait qu’un droit bûcher
Parfois j’oublié que lui aussi,
A dû subir cette omerta
Son père le comprenait lui aussi
Cette loi apprise sur le tas!
Lui ce fut la Grande Guerre
Son œil perdu son bras inerte
Grand père par amour devint partenaire
Prisonnier de ce domaine austère
À l’amour que ne fait-il pas?
Ce doit être la répétition
Elle s’établi à chaque génération
Ce renouvellement se fait pas à pas
Le fils du facteur épouse la riche héritière
Ils eurent quatre fils avec la propriétaire
Mon père lui voulu la bonne de son père
Le chantage au suicide fit céder la rentière
La grand-mère gardienne du bienséant
Aimait la bonne, pas celle devenue ma mère
Ce fut la seule concession pour ce mécréant
Que fut la vie si dure pour mon père
Cette loi que je transgressais allègrement
Qui m’amena tellement de rage en moi
Ce père mon complice dans mes émois
Je l’ai jugé en gamine dans son élément
Sa richesse l’a condamné au purgatoire
Je ne pouvais savoir sa vraie souffrance
Et ce fut là mon plus grand désespoir
De ma vie douloureuse et mon exigence
L’histoire se répète toujours
J’ai accepté un mariage arrangé
Pour avoir la liberté du berger
Ce fut mon premier calvaire
Ma mère veillait à la bienséance
Moi la petite dernière l’espiègle
J’allais apporter la révolution
Il m’en a coûté fort cher
Ma liberté il ne fut que supplice.
Ce père adoré mon complice
M’a toujours pardonné, aimé
Son comportement me désarmait
Il est si facile de condamné
Pourtant je me souviens
Dans les coulisses du théâtre
Ce bonheur qui me revient.
Ma grande joie de l’accompagner
Lui il avait trouvé le truc et gagné
Il était machiniste de plateau
Ces heures en plus sur le tableau
Ainsi il approchait les artistes
Sa manière personnelle de rêver
Avec mère ce compromis fut la piste
Pour le droit d’une paix retrouvée
Ce que mère avait dans son esprit envieux
La surveillance, la délatrice de ce monde là!
Les artistes ne sont pas des gens sérieux!
Mon dieu comment peut-on imaginer cela!
Père et grand père avait le même défaut
Me disait-elle, ils prennent les ailes
Grand père allait dans les bals aux alentours
Il jouait de l’accordéon avec son bras valide
Grand-mère s’imaginait dans sa générosité
Qu’il s’acquittait de mondanité
Le charme de Pierre Auguste opérait
Personne ne lui souffla mot, ainsi il délirait
Elle y a cru jusqu’à son dernier souffle
Ce père mon complice
Lui et moi dans les coulisses
Le bonheur de petite fille ne s’essouffle
Cachée des responsables du théâtre
Je parodiais psalmodiait les mots
Des recueils dans loge de sa copine.
Ses amis de la tête sourient, opinent
En l’absence des responsables
Je chantais les airs d’opérette
Faisait les pointes des petits rats
J’étais l’amusement du personnel.
Mon père souriait en me voyant
Ce père mon complice me comblé
Dans notre petite maison de poupée
Lorsqu’il venait éteindre la lumière
Le clin d’œil me disait maintenant tu peux
Alors, sous ma couverture mon être prenait feu
La pile d’une main le crayon de l’autre
Mon imagination courait sur mon cahier
Le bouquin qu’il m’avait acheté
Sous la couverture je parcourais
Certaine nuit la lune m’éclairait
Mes insomnies enrichissaient la charité
Il arrivait que la sonnette résonnée
La maisonnette à cause de moi s’illuminé
Je cachais vite fais mon attirail de fauvette
Le mur et le matelas me servait de cachette
Me levant, m’étirant, appelant, je baille
« Maman il y a une voisine au portail! »
Ce père mon complice mon comédien
Lui connaissait mes ruses d’indien.
Je ne dormais que deux à trois heures
C’était l’inquiétude de mère la coquine
Pour mère l’urgence n’a pas d’heure
Je m’endormais vers quatre heures
Dès que mes yeux picotaient d’ennui
Je cachais mon attirail sans voir la fin
Et me réveillais à sept heures avec la faim
Toute guillerette comme une longue nuit
Père en 1941 (en prisonnier de guerre avant d'être dans un Stalag spécial réservé aux supposés juifs et réfractères)
Monique Isope Macalou
Dans les souvenirs et méditations