17 Janvier 2015
Venus de Syrie, les Amorrites avaient déjà contribué à l’affaiblissement de l’empire d’Akkad, sans doute poussés par l’assèchement de leur région d’origine. L’empire d’Ur doit lui aussi faire face à leur avancée, ce qui pousse Shulgi à ériger une muraille au nord-ouest.
Le contrôle des marches militaires de l’empire à l’est demande aussi un effort permanent, notamment face à la menace élamite, et les gouverneurs militaires prennent de plus en plus d’autonomie vers -2030. Sous le règne d’Ibbi-Sîn, l’empire d’Ur éclate sous cette double pression élamite et amorrite...
Je vous propose une incursion dans la Haute Antiquité, aux racines de l’Histoire, là où tout se met en place, là où émerge de par le monde le fil des civilisations qui se déroule jusqu’à aujourd’hui.
La Haute Antiquité, c’est aussi 2800 ans d’Histoire, de 3300 à 525 avant J.C. : c’est-à-dire une durée plus longue que celle qui nous sépare de ces époques reculées. Lorsque le pharaon Psammétique III est détrôné par le Perse Cambyse II, les grandes pyramides de Gizeh sont déjà dressées depuis plus de 2000 ans : tout autant qu’aujourd’hui elles semblent issues du fond des âges, comme érigées par les dieux.
Car la Haute Antiquité, c’est avant tout l’éclat de deux civilisations d’une précocité remarquable, héritières du Croissant Fertile : la Mésopotamie et l’Égypte.
La civilisation chinoise, qui est la plus ancienne civilisation ayant perduré jusqu’à aujourd’hui, n’entrera dans l’Histoire que 2000 ans plus tard, que l’on s’en tienne à l’apparition de l’écriture ou aux premiers vestiges monumentaux. Il en va de même pour la civilisation olmèque, mère de toutes les civilisations de Mésoamérique.