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22 Mars 2015
Johann Wolfgang Goethe (puis von Goethe) naît dans une bonne famille de Francfort-sur-le-Main. Le jeune surdoué sait le grec, l'hébreu, le latin, le français, l'italien et l'anglais, dessine, joue de la musique et ne néglige pas les disciplines sportives. Épris de sciences, il ne craint pas d'émettre même sa propre théorie des couleurs (Farbenlehre) !
Chroniqueur attaché au grand-duc de Saxe-Weimar Charles Auguste, il enchaîne les idylles propres à déployer ses talents poétiques. Les souffrances du jeune Werther, publié en 1774, font vibrer la jeunesse européenne.
Le poète inspire le mouvement littéraire Sturm und Drang (Tempête et passions) qui exalte la nature et la sensibilité et ouvre la voie au romantisme.
Comme il suit en 1792 l'armée du duc de Brunswick aux côtés de son protecteur, le grand-duc de Saxe-Weimar, il assiste en direct à la canonnade de Valmy. Si l'on en croit son récit, publié 30 ans après (!), l'illustre poète en aurait de suite perçu la portée politique : «De ce lieu, de ce jour commence une ère nouvelle de l'histoire du monde, et vous pourrez dire : j'étais là !» (Campagne in Frankreich 1792)... Il est permis de douter de sa prescience, si génial soit-il.
Goethe reste par-dessus tout le créateur de Faust, un drame en vers publié en 1808 qui a donné naissance à l'un des mythes majeurs de l'Occident.
C'est aussi un voyageur impénitent qui parcourt l'Europe. «Je ne saurais que faire d'une félicité éternelle, qui ne m'offrirait pas de véritables tâches à remplir, de nouveaux obstacles à vaincre», a-t-il pu dire à propos de sa vie trépidante. Ses souvenirs sont devenus autant de classiques et ont mis à la mode la Suisse et la nature.
L'intense communion de Goethe avec l'autre grand poète allemand de son époque, Schiller, est interrompue par la mort de ce dernier en 1805. Goethe rencontre Mozart, Beethoven, Germaine de Stael, Hegel, Schopenhauer, Joseph II, Napoléon, Alexandre Ier, Metternich... Il déclare sur ses vieux jours : «Qui suis-je ? Qu'ai-je créé ? J'ai tout reçu, tout accueilli, assimilé tout ce qui passait à ma portée».
Études et premiers écrits (1765-1775)
Dans sa ville natale, Francfort, il s'éprend de la jeune et belle Lili Schoenemann. Il étudie le droit à l'université de Leipzig de 1765 à 1768 et à l'université de Strasbourg de 1770 à1771. Il y rencontre Johann Gottfried Herder, et vit une idylle avec Frédérique Brion (voirMusée Goethe à l'Auberge au Bœuf). Il fait également la rencontre de Jean-Frédéric Lobstein, le vieux (1736-1784), l'illustre professeur de médecine de l'Académie de Strasbourg. En 1772, il est reçu docteur, revient à Francfort de mai à septembre où il est nommé avocat de la chambre impériale, puis devient magistrat à Wetzlar.
En 1773, il recommence à écrire. Au cours d'un voyage avec Basedow et Lavater sur laLahn, il compose devant le château-fort de Lahneck le poème Geistesgruss, traduit parMadame de Staël. En 1774, il écrit les Souffrances du jeune Werther, qui le rendent immédiatement célèbre.
En 1775, il s'installe à Weimar en tant qu'attaché à la cour du duc Charles Auguste, puis conseiller secret de légation dès 1776. Trois années plus tard, il est nommé commissaire à la Guerre, avant d'être anobli en 1782 et de se voir confier la direction des finances de l'État. En novembre 1775, il y entame une liaison platonique qui durera dix ans avecCharlotte von Stein, de sept ans son aînée, à qui il écrira 1 700 lettres. Il écrit durant cette période deux grands drames, tout d'abord rédigés en prose, puis retranscrits en pentamètres iambiques : Iphigénie en Tauride et Torquato Tasso. Le3 septembre 1786, il quitte Carlsbad (maintenant Karlovy Vary en République tchèque) où il faisait une cure et se rend secrètement en Italie, afin que personne ne puisse l'empêcher de réaliser l'un de ses rêves les plus chers, la découverte d'un pays que son père lui avait tant vanté.
Lors de ce séjour à Weimar, Goethe est initié dans la loge maçonnique « Amalia » le 23 juin 1780. Un an après, le 23 juin 1781, il est promu « Compagnon » et il est élevé à la Maîtrise le 2 mars 1782, en même temps que le duc Charles Auguste qui est pour lui un ami et un protecteur. Le 4 décembre 1782 il atteint le quatrième degré écossais de la « Stricte Observance » et il signe son obligation d'« Illuminé » le 11 février 1783.
« En Italie ! En Italie ! Paris sera mon école, Rome mon université. Car c'est vraiment une université ; qui l'a vue a tout vu », écrivait déjà Goethe en 1770. Faisant de brèves étapes à Vérone, Vicence, Padoue puis, après un séjour de deux semaines àVenise, à Ferrare, Bologne, Florence et Pérouse, il atteint enfin la Ville éternelle le 29 octobre. Il y réside au no 18 de la via del Corso.
Il fréquente là des artistes allemands tels que Tischbein qui peindra son portrait le plus célèbre en 1787, ainsi que la peintre Angelica Kauffmann, et des Italiens, comme le graveur Giovanni Volpato. Il assiste au carnaval de Rome, grande fête dont il laissera une description. De mars à mai 1787, Goethe part pour le sud de l'Italie et la Sicile, accompagné de Christoph Heinrich Kniep, peintre et graveur, chargé d'illustrer ce voyage. Après un bref séjour à Naples, il se rend à Palerme où il débarque le 2 avril après un voyage en mer difficile (il a le mal de mer) de quatre jours. Ce séjour l'impressionne vivement : « Sans la Sicile, l'Italie n'est pas en nous un tableau achevé ; c'est ici que se trouve en effet la clef de toute chose ». L'atmosphère méditerranéenne l'amenant à commencer une tragédie intitulée Nausicaa dont il n'écrira que quelques scènes. Il visitera de nombreux temples et ruines antiques (Ségeste le 20 avril, Agrigente le 24 avril, le théâtre de Taormina le 7 mai), mais ne portera aucun intérêt aux autres vestiges culturels de la Sicile (qu'ils soient byzantins, arabes ou gothiques). En effet, comme l'a noté Jean Lacoste :« Faute de pouvoir se rendre en Grèce à cause de l'occupation ottomane, le poète trouve en Sicile la Grande Grèce de l'Antiquité, la possibilité de se rapprocher le plus possible de l'origine grecque, du modèle grec, sans être vraiment en présence de celui-ci, selon une démarche indirecte qui sera celle de Heidegger allant en Provence retrouver une Grèce oubliée, ou l'oubli de la Grèce. »
Dans une lettre datée du 1er novembre 1786, soit seulement trois mois après son départ, Goethe voit déjà dans ce voyage « Une vraie renaissance… Une deuxième naissance. »
Deux ans plus tard, il revient à Weimar, devient ministre du Duc et s'installe avec Christiane Vulpius, issue de la petite bourgeoisie, fleuriste. Pendant la Révolution française, il revendique une identité "conservatrice" et tient une conception sceptique de ladémocratie. En 1791, il devient directeur du nouveau théâtre de la Cour grand-ducale, poste qu'il conserve jusqu'en 1817. Lassé par la banalité et le provincialisme de la cour ducale, il la fuit autant que possible. Mais il ne peut faire autrement que d'accompagner le duc de Saxe-Weimar, officier de l'armée prussienne en 1792, lors la bataille de Valmy. À cette occasion, il va avoir très tôt le sentiment de l'extrême nouveauté de la Révolution française, déclarant ainsi dans sa Campagne de France :« Aujourd'hui s'ouvre une ère nouvelle de l'histoire du monde ».
En 1794, il se lie d'amitié avec Schiller. Ils se connaissaient déjà depuis 1788 (date du retour d'Italie de Goethe), mais n'avaient jusque-là que fort peu de sympathie l'un pour l'autre : Goethe se sentant bien éloigné des préoccupations du dramaturge rousseauiste, tandis que Schiller redoutait que Goethe ne lui fasse trop d'ombre.
La rencontre décisive de juillet 1794 va se faire par l'intermédiaire d'amis communs, leur entretien ne portera pas sur la littérature mais sur les sciences naturelles et la philosophie, qui comptaient alors parmi les préoccupations principales de Goethe. S'ensuivra une célèbre correspondance entre les deux écrivains allemands. Goethe participera en 1795 à la revue de Schiller, Les Heures, et y fera publier les Entretiens d'émigrés allemands dont fait partie le célèbre Conte (Märchen), plus tard intitulé Le Serpent vert, et quelques poésies.
Schiller meurt en 1805, ouvrant ce que certains tiennent pour une troisième période dans la vie de Goethe.
En 1806, Goethe épouse Christiane Vulpius.
En 1808, il rencontre à Erfurt l’empereur français Napoléon Bonaparte, présent dans le cadre du Congrès d’Erfurt, qui l’y décore de la Légion d'honneur.
Bien que le philosophe Schopenhauer y ait été présent, ils attendront une rencontre en 1813 pour discuter de la théorie des couleurs élaborée par Goethe.
Visiteur assidu du salon littéraire tenu par sa mère Johanna, il y rencontre artistes et philosophes dont Heinrich Reiss et le peintre Füssli.
En 1814, il se prend de passion pour Marianne Von Willemer. En 1822, son épouse étant décédée depuis six ans déjà, il demande en mariage Ulrike von Levetzow (18 ans), qui refuse (il en a 73). Il finit sa vie sous le nom de « Sage de Weimar », fréquenté, courtisé et adulé par l'ensemble des milieux littéraires européens (et plus particulièrement parCarlyle).
Il s'éteint le 22 mars 1832, c'est-à-dire à peine plus d'un mois après avoir achevé son Second Faust. Ses dernières paroles, suivant un "W" mystérieux qu'il aurait tracé dans l'air, auraient été : « Mehr Licht ! Mehr Licht ! » (« Plus de lumière ! Plus de lumière ! »), interprétées de manières bien différentes, certains y voyant le désespoir d'un grand homme de n'avoir pu amasser assez de savoir dans sa vie, tandis que d'autres, comme Friedrich von Müller, ne veulent comprendre que comme une prière pour qu'on lui ouvrît la fenêtre, pour lui donner encore l'occasion de contempler la lumière du jour.