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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

ça s'est passé un... 3 avril

ça s'est passé un... 3 avril

1 - 3 avril 1862 : Publication des Misérables

Le 3 avril 1862 sortent en librairie les deux premiers tomes d'un roman promis à un succès exceptionnel : Les Misérables.

L'auteur est un proscrit à barbe blanche, qui, de son exil de Guernesey, n'en finit pas de lancer des philippiques à l'encontre de l'empereur Napoléon III, alors à l'apogée de son règne.

Mais comme l'empereur lui-même, comme beaucoup de ses contemporains, comme le peintre Millet (L'Angélus, Le vanneur...), Victor Hugo se montre dans les années 1850-1860 très sensible au sort des humbles et à la condition ouvrière.

Les Misérables lui valent une popularité dans tous les pays et toutes les classes sociales. On dit que des ouvriers se cotisent pour acheter l'oeuvre et se la passer de main en main...

2 -3 avril 1897 : Naissance de Sécession à Vienne

Le 3 avril 1897, le peintre autrichien Gustav Klimt quitte l'association des artistes viennois. Il fonde avec 40 compères le mouvement de la Sécession. Le but déclaré est d'arracher l'art au négoce !...

Ils sont rejoints par l'architecte Otto Wagner et par le musicien Arnold Schoenberg. Ce dernier, créateur de l'école musicale de Vienne, est à l'origine de la musique moderne

1- 3 avril 1862 : Publication des Misérables
Des Misères aux Misérables

Gavroche à onze ans (dessin de Victor Hugo, plume et lavis d'encvre brune)Roman phare de Victor Hugo, Les Misérables sont le fruit d'une longue gestation. Dès 1828, le jeune écrivain, tout royaliste qu’il soit, envisage un grand roman sur le thème de la misère. Commence la période de la documentation avec collecte de coupures de presse, visite des lieux (bagnes, usines ou champ de bataille de Waterloo, où il met le point final à son roman), et recueil de témoignages.

L'écriture elle-même commence le 7 novembre 1845, pour un premier jet se déroulant jusqu'en 1848. Mais la politique interrompt l'œuvre de création d'Hugo qui assiste indigné à l'abdication de Louis-Philippe et plus tard au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte (qu'il a d'abord soutenu).

Avant d'être obligé de fuir, il court de barricade en barricade, expérience qui deviendra un des temps forts de son roman où il met en scène le petit Gavroche, tout droit sorti de La Liberté guidant le peupled'Eugène Delacroix, peinte en 1830. L'exil lui offre le calme pour reprendre la plume, de 1860 à 1862. 

Entre-temps, le projet a évolué, ses idées sociales étant devenues plus claires. Il ne s'agit plus des Misères, abstraction de l'état de pauvreté d'une partie de la population, mais des Misérables, incarnation du peuple souffrant à travers quelques personnages-types.

Jules Chéret, Victor Hugo. Les Misérables. 10 centimes la livraison illustrée, éd. Hugues, 1879-82, Paris, maison de Victor Hugo.
«Ce livre est immonde et inepte» (Charles Baudelaire)

Il faut trois mois, d'avril à juin 1862, pour publier les dix volumes des Misérables. Ce sont les éditeurs bruxellois Lacroix et Verboeckhoven qui ont remporté le contrat, contre la remise de 300.000 francs au poète, une somme énorme. Jusqu'au dernier moment, Hugo multiplie les relectures et retouches, avec l'aide de Juliette Drouet à la plume.

La campagne de lancement est menée de main de maître. D'aucuns la comparent à celle qui accompagne aujourd'hui la sortie d'un épisode d'Harry Potter !

Le jour de la sortie, les librairies sont prises d'assaut, la première partie est aussitôt épuisée, les traductions s'enchaînent : le succès est immense. Hugo a pris soin de demander la création d'une édition illustrée de petit format, au prix abordable, pour toucher un large public rendu impatient par les centaines d'affiches annonçant la publication.

Le peuple est séduit. On dit que dans les ateliers, les ouvriers se cotisent pour acheter les ouvrages et se les passer de main en main. 

Mais les lettrés font la grimace. Peut-être parce que l'attente était énorme, la désillusion se révèle cruelle. Les critiques consternées se multiplient : contre le style tout d'abord, «intentionnellement incorrect et bas» (Gustave Flaubert) censé plagier le parler populaire. Puis contre le fond, qui dérange : ne risque-t-il pas de donner de faux espoirs au peuple, de lui faire miroiter cette «passion de l'impossible […] : l'extinction de toutes les misères» (Alphonse de Lamartine) ? Baudelaire confesse dans une lettre à sa mère : «Ce livre est immonde et inepte» (11 août 1862).

Les républicains lui reprochent de donner en exemple un prêtre (monseigneur Bienvenu), les catholiques d'accuser Dieu d'être à l'origine de la misère. Voici Hugo vilipendé pour avoir engendré «le livre le plus dangereux de ce temps» (Jules Barbey d'Aurevilly). Mais n'était-ce pas son but ?

«Un livre ayant la fraternité pour base et le progrès comme cime»(Hugo)

Les Misérables est un des premiers romans centré sur le peuple, non pour faire peur aux lecteurs, mais pour dénoncer les conditions de vie des plus humbles. Il n’a été précédé dans cette voie que par Les Mystères de Paris et en Angleterre par David Copperfield (1849, Charles Dickens).

On est plongé avec les «infortunés» au cœur de la première moitié du XIXe s. avec sa pauvreté, sa cruauté envers femmes et enfants, sa justice parfois injuste, mais aussi ses espoirs aperçus du haut des barricades. Mais Hugo n'a pas voulu faire un simple document sociologique ou historique ; il a souhaité signer une grande épopée sur l'humanité elle-même.

À travers ses personnages, c'est l'homme dans sa diversité et sa fragilité qu'il dépeint : Jean Valjean (Jean «V'la Jean») le courageux, Fantine («l'enfant») la victime, Cosette («la petite chose») et Gavroche, les enfants martyrs, les Thénardier et Javert, la cruauté et l'acharnement.

Émile Bayard, Cosette, 1862, Paris, maison de Victor HugoDerrière tous ces portraits, Hugo interroge l'individu confronté à sa conscience, constamment en équilibre entre le Bien et le Mal. La fameuse «tempête sous un crâne»qui ronge Jean Valjean quand un vagabond menace d’être condamné à sa place, c'est celle d'un homme qui lutte pour sa rédemption, passant au fil des ans du bagnard égoïste au bourgeois altruiste.

Il est présenté comme un modèle, comme l'espoir que chacun doit trouver dans ses propres ressources. Pour l'écrivain, l'homme comme la société doivent tendre vers un seul but, le progrès, pour échapper au crime et à la pauvreté et aspirer au bonheur auquel accèdent finalement Marius et Cosette grâce au sacrifice de Jean Valjean. Comme le souligne lui-même Hugo dans sa préface, «Tant qu'il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles».

2 -3 avril 1897 : Naissance de Sécession à Vienne
 

Eve, par Gustav Klimt

Le 3 avril 1897, le peintre Gustav Klimt (35 ans) quitte l'association des artistes viennois et fonde avec 40 compères le mouvement de la Sécession. Leur but déclaré est d'arracher l'art au négoce !

Ils sont rejoints par l'architecte Otto Wagner et par le musicien Arnold Schoenberg. Ce dernier, créateur de l'école musicale de Vienne, est à l'origine de la musique moderne.

 Le baiser (détail), par Gustav Klimt

Sécession constitue l'une des plus belles illustrations duJugendstil ou Art nouveau (Liberty en Angleterre).

La naissance de ce courant artistique peut être datée des premières affiches d'Alfons Mucha, à Paris, en 1894-1895.

Elle dérive du Symbolisme, mouvement poétique né en France et en Belgique.

L'Art nouveau puise son inspiration dans l'harmonie de la nature, avec ses volutes et ses couleurs. Il a marqué de son empreinte l'urbanisme de Vienne.

On peut encore apprécier au gré des promenades dans la ville les constructions élégantes et fragiles d'Otto Wagner et de ses disciples, caractérisées par des motifs sobres aux formes géométriques.

Gustav Klimt (1862-1918)

Gustav Klimt en 1912, avec ses chatsNé à Vienne, Gustav Klimt a commencé sa carrière en décorant de fresques différents bâtiments de la capitale austro-hongroise mais il a dû batailler ferme pour faire reconnaître son style inédit.

Il a fini par obtenir une éclatante reconnaissance internationale. Différents peintres se sont mis à son école et ses affiches, comme celles de Mucha, ont diffusé dans toute l'Europe l'esthétique de l'Art Nouveau.

Automne viennois

La capitale de l'Autriche-Hongrie jouit au début du XXe siècle d'un éclat culturel et artistique qui rappelle la Vienna gloriosa de l'époque baroque.

Le caractère multiculturel de la capitale des Habsbourg, qui mêle les influences germaniques, hongroises, slaves et juives, s'accommode tant bien que mal de la montée des idées xénophobes et nationalistes en Europe.

Les arts du spectacle participent à l'effervescence. C'est ainsi que le 30 décembre 1905 triomphe La Veuve Joyeuse, une opérette du compositeur Franz Lehar. Le public se révèle très réceptif à ce genre mineur qui sera exporté dans toute l'Europe.

Après l'effondrement de l'Autriche-Hongrie, on qualifiera d'«apocalypse joyeuse» la période ayant précédé la Grande Guerre de 1914-1918. Dans les faits, il est quelque peu excessif d'y chercher a posteriori les prémices de la catastrophe européenne.

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