28 Juin 2015
Écologie personnelle l'encyclique du pape François sur l'écologie.
« Nous ne préserverons pas notre "maison commune" qu'est la création, sans changer notre manière de vivre : de consommer, de produire, de rechercher la solidarité humaine, etc. L’Écologie et conversion sont liées, en quelque sorte.
Changer de manière de vivre ? Ma réflexion me conduit à dire qu'il est question du désir, du courage et de l'audace à changer de vie. Mais nous sommes façonnés par l'expression courante selon laquelle : "on sait ce qu'on perd, mais on ne sait pas ce qu'on gagne".
Au fond, pour l'écologie de la planète, il y a besoin aussi et sans doute d'abord, d'une "écologie personnelle", me suis-je dit. D'ailleurs, le pape François laisse bien entendre que la question de la création ne saurait se régler sans s'affronter aux enjeux humains, sociaux, moraux. Je le disais dans mon dernier édito.
En célébrant la messe, ce matin, les textes bibliques ont consonné pour moi avec tout cela. Il y avait l'épisode où Dieu dit à Abraham qu'il va avoir le fils tant attendu. Et Abraham rit de dépit en pensant : comment un vieux bonhomme de 100 ans et une vieille femme de 90 ans auraient-ils un enfant qu'ils n'ont jamais réussi à avoir ! Et Dieu lui dit tu l'appelleras Isaac, ce qui signifie en hébreux : « Il a ri. »
Et l'autre texte présente Jésus qui guérit un homme atteint de lèpre, c'est-à-dire avec une peau abîmée, ce qui fait que, selon la loi, il ne doit pas approcher des gens dans la ville mais rester isolé
Ces textes nous rappellent à leur manière cette exigence à changer de vie.
D'abord, Dieu dit que Saraï doit changer de nom pour s'appeler Sara, c'est-à-dire : « la princesse ». Car elle sera reconnue dans sa dignité de mère et gratifiée de bonheur, elle qui était triste et humiliée de n'avoir pas eu d'enfant. Dans la Bible, le nom de quelqu'un dit ce qu'il est. Changer de nom, c'est affirmer l'espérance que nous ne saurions être enfermés dans une identité lourde à porter. Nous ne cessons de devenir ce que nous sommes.
Ensuite, Abraham va devoir changer de rire. Il riait avec ironie, il rira de joie. Je vois là un appel à savoir changer de rire sur le monde, sur la vie, sur les autres, sur soi-même ! Sans cela, nous risquons de devenir des êtres humains invivables.
Enfin, Jésus guérit le lépreux : celui-ci « change de peau ». Un de mes frères dominicains me citait un jour le poète Paul Valéry : "le plus profond chez l'homme, c'est la peau". Cela semble paradoxal. Mais c'est le lieu du contact, de la rencontre, de la sensibilité. La peau dit notre visage, souligne nos yeux qui sont miroir de l'âme. Changer de peau, pour le lépreux, c'est revivre !
Changer de valeurs ? Changer d'engagements ? Changer dans l'expression de votre foi ?
Pour changer de vie, que changerez-vous ? Comment faites-vous pour vous sentir mieux plutôt que de risquer de vous enfoncer dans la morosité ? Comment travaillerez-vous à votre "écologie personnelle" pour mieux travailler à l'écologie de la planète ?
Texte du jour du Seigneur.
Lorsque l’on aime Dieu, on lui fait confiance et l’on respecte toute la création planétaire. Il n’y a pas seulement les humains et les animaux, il y a également toute la nature l’air, l’eau, la terre.
L’air nous permet de respirer.
L’eau nous désaltère, lave, et nous nourrit !
La terre nous nourrit et par ses plantes et les animaux qui l’habitent, elle nous préserve la vie.