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7 Juin 2015
Primauté à la couleur
Paul Gauguin est né le 7 juin 1848 au foyer d'un journaliste républicain. Il a pour grand-mère maternelle Flora Tristan, une militante ouvrière qui revendique une origine péruvienne et se prétend même fille adultérine de Bolivar. Son père étant contraint à l'exil après le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, la famille va d'ailleurs séjourner plusieurs années à Lima et, fort de cette expérience, le peintre cultivera toute sa vie de supposées «origines incas».
À l'approche de la trentaine, cet employé de change, père de cinq enfants, abandonne son travail puis sa famille pour se consacrer à plein temps à la peinture.
Paul Gauguin, La Vision du Sermon ou La Lutte de Jacob avec l’Ange, 1888 (The National Gallery of Scotland, Edimbourg) Il participe aux derniers feux de l'impressionnisme. Puis il s'engage dans l'art symboliste et décoratif. En quête de nouvelles sensations, il s'établit en 1886 en Bretagne, à Pont-Aven puis au Pouldu, où il retrouve d'autres peintres d'avant-garde.
Simplifiant son dessin et ses couleurs, abandonnant le modelé et la perspective, il s'éloigne de l'imitation de la nature. Sa réflexion sur les estampes japonaises (la mode est alors au «japonisme»), la statuaire médiévale, les vitraux et les arts populaires l'amène à pratiquer les aplats de couleurs franches, juxtaposés dans un espace sans profondeur et cernés d'un trait noir.
Sa leçon est adoptée par les jeunes artistes de l'école de Pont-Aven, parmi lesquels Émile Bernard et Paul Sérusier, à l'origine du mouvement des «Nabis».
En 1888, après un voyage aventureux en Amérique du Sud, à Panama et à la Martinique, Paul Gauguin se voit proposer par Vincent Van Gogh de le rejoindre à Arles, dans la maison où l'artiste projette de créer un «Atelier du Midi». La rencontre est ponctuée de disputes au point que Van Gogh, dans un moment de désespoir, en vient à se trancher le lobe de l'oreille.
L'artiste, de retour à Paris, profite de la vente de quelques œuvres pour organiser son départ pour Tahiti. Proche du symbolisme, il met en pratique à sa manière un célèbre poème de ce mouvement :
«La chair est triste, hélas ! Et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! Là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !»
À Tahiti, colonisée depuis peu par la France, le peintre cherche auprès des indigènes maoris de nouvelles sources d'inspiration. Mais la réalité triviale le déçoit et il revient en Europe en juillet 1893. C'est pour repartir deux ans plus tard à Tahiti puis en août 1901 aux îles Marquises, encore païennes et tenues à l'écart de la civilisation occidentale. Dans ses refuges polynésiens, Gauguin se comporte en colon ordinaire, vindicatif à l'égard de l'administration, méprisant pour les indigènes, porté sur l'alcool et gavé de chair juvénile.
Ses peintures et ses sculptures représentent l'amour triste et les yeux vides des indigènes. Ponctuées de points d'interrogation («D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? »...), elles traduisent les affres d'une culture en crise ; la culture indigène ou la culture occidentale. À chacun de se faire son opinion.
Mort de misère et d'alcoolisme, le 8 mai 1903, aux Marquises, Gauguin fait figure de précurseur de l'Art nouveau.