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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Saint Benoît

Saint Benoît
Saint Benoît

Samedi 11 juillet 2015

Bonne Fête aux :

Benoît

Mais aussi aux

Benedetto, Bénédict, Bénédit, Bénezet, Bennet, Benoîte

Dicton

Pour Saint Benoît le coucou chante aux bons endroits. Si pour Notre Dame il n'a pas chanté, il est tué ou bâillonné.

Un ermite très populaire

Benoît naît à Nursie, en Ombrie (Italie du centre), vers 480, dans une famille de petite noblesse. L'époque est sombre. L'empire romain se meurt et la papauté s'abandonne à des querelles indignes.

Après des études de droit à Rome, le jeune homme se retire dans un bourg de montagne pour prier et pratiquer l'ascèse comme beaucoup de chrétiens pieux de son époque.

Il se réfugie même dans une grotte et tente de vivre en ermite dans la tradition illustrée par Saint Antoine, mais sa réputation de sainteté lui vaut d'être rejoint par d'autres ermites.

Faute de pouvoir faire autrement, Benoît organise la vie de ses compagnons dans de petits monastères d'une douzaine de moines chacun.

Des nobles n'hésitent pas à lui confier leur fils pour l'éduquer. L'un d'eux est le futur saint Maur. Pour finir, en 529, Benoît rassemble ses compagnons mi-moines, mi-ermites dans les         Saint Benoît de Nursie reçoit --   d'une forteresse, sur le mont Cassin, entre Naples et Rome.

le futur saint Maur

(abbaye du Saint-Sépulcre, Cambrai)  

En 540, Benoît édicte pour les moines du mont Cassin une règle très simple en 73 chapitres courts et un prologue (le Capitulare monasticum). Elle combine la prière, le travail et la tempérance dans un climat d'équilibre et de paix. « Ora et labora » (prière et travail) est sa devise. Le travail lui-même doit se partager entre les tâches intellectuelles (instruction, étude et copie des textes anciens...) et les tâches ordinaires (travaux ménagers, artisanaux ou agricoles).                                                   

529, année charnière
Quand Benoît fonde son monastère dans la solitude du mont Cassin, la chrétienté occidentale fait peine à voir : l'Italie est déchirée par les guerres entre Barbares et Byzantins ; la Gaule l'est tout autant par les dissensions entre les héritiers de Clovis.
Pourtant, cette année-là, des gestes discrets concourent à la gestation d'un monde nouveau :
– Il y a d'abord la naissance de l'ordre monastique plus tard appelé « bénédictin »,
– Au concile de Vaison, dans la vallée du Rhône, l'évêque Césaire d'Arles prescrit la création d'écoles monastiques et d'une école dans chaque évêché de la Gaule : c'est la première fois qu'il est question d'éduquer des paysans !
– Enfin, de façon symbolique, l'empereur Justinien, qui règne à Constantinople, ordonne la fermeture des dernières écoles de philosophie, dont l'Académie d'Athènes où enseigna Platon 800 ans plus tôt.
Notons qu'il faudra attendre 400 ans avant que ces gestes ne prennent toute leur signification.

D'un Benoît l'autre

À sa mort, Benoît de Nursie est inhumé dans son abbaye du Mont-Cassin. Mais celle-ci est peu après, en 580, dévastée par les Lombards et les ossements du saint laissés à l'abandon.

En 672, ils sont récupérés par des moines bénédictins de Fleury-sur-Loire, près d'Orléans, l'une des premières abbayes de Gaule à appliquer la règle bénédictine.

Les reliques du saint vont conférer un regain de prestige au monastère de Fleury (aujourd'hui Saint-Benoît-sur-Loire), encourageant la diffusion de la règle bénédictine dans toute la Gaule. Elle est relancée deux siècles plus tard, sous le règne de Charlemagne, par saint Benoît d'Aniane.

Une règle promise à un immense succès

De son vrai nom Witiza, Benoît d'Aniane est le fils du comte wisigoth de Maguelonne, près de Montpellier. Il prend le nom de Benoît en entrant au couvent de Saint-Seine, en Bourgogne.

Devenu abbé, il tente d'abord d'imposer à ses moines les rudes règles des monastères d'Orient. Les moines ne les supportant pas, leur abbé se tourne alors vers la règle de son prédécesseur, saint Benoît de Nursie. Celle-ci a l'avantage de ménager l'équilibre des personnes. Elle est reçue avec ferveur.

Devant le succès de son entreprise, Benoît fonde un nouveau monastère à Aniane, dans son Languedoc natal. D'autres fondations suivent dans tout le royaume des Francs.

La règle des deux Benoît triomphe enfin en juillet 817, lors de la réunion d'un synode (réunion d'évêques et d'abbés) à Aix-la-Chapelle par l'empereur Louis le Pieux, fils et successeur de Charlemagne. Le synode l'impose en effet aux 650 monastères de l'empire. La règle de saint Benoît de Nursie et saint Benoît d'Aniane, dite règle« bénédictine », va dès lors inspirer le renouveau religieux et social de la chrétienté d'Occident.

Renouveau intellectuel

En introduisant une règle équilibrée, fondée sur la réhabilitation du travail manuel et du travail intellectuel, en invitant aussi ses moines à redécouvrir l'héritage intellectuel de l'Antiquité, Saint Benoît a ouvert la voie à un monde nouveau.

La performance est d'autant plus remarquable qu'elle est intervenue dans une société en décomposition où la paix romaine avait depuis longtemps cédé la place aux guerres entre barbares.

Saint Benoît de Nursie a mérité pour cela d'être proclamé en 1958 Père de l'Europe et saint patron de la chrétienté occidentale. C'est en pensant à lui que Joseph Ratzinger a pris le nom de Benoît XVI lorsqu'il a été élu pape en 2005.

De vil, le travail devient noble
L'obligation de travailler était considérée comme un signe d'infamie à l'époque de saint Benoît de Nursie et saint Benoît d'Aniane (ainsi d'ailleurs que dans toutes les époques précédentes et dans toutes les sociétés autres qu'européennes).
Les premiers chrétiens eux-mêmes considèrent que le travail était une malédiction imposée par Dieu à Adam et à sa descendance, en punition du péché originel. C'était du moins ce qu'ils pouvaient lire dans la Genèse, le premier livre de la Bible.
C'est donc pour s'abaisser au niveau des plus humbles, voire des esclaves, que les moines de saint Benoît se mettent avec ardeur au travail. Mais comme ces moines bénéficient par ailleurs d'un très grand prestige dans la chrétienté occidentale, ils vont paradoxalement transmettre le goût du travail bien fait à toutes les couches de la société médiévale.
Cette valorisation sociale du travail va contribuer au développement économique et social de la société occidentale.

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