31 Août 2015
L’imaginaire n’a pas de place
Dans ce monde fadasse
Cet espace d’idée débridé
À parlementer avec des déridés
Tu t’ingénies, te décarcasse
De mots, tu t’embarrasses
Goulûment tu veux dévorer
Toutes ces crudités décorées
L’âme dans l’estomac
Allongé dans un hamac
Tu broies dans le noir
Le plan d’un désespoir
Comment supporter les ardeurs
Impudiques délire sur l’odeur
La force du philosophe
C’est être l’apostrophe
Pour ramener à la raison
Les lointains de l’oraison
Pourtant il n’est rien de plus doux
Qu’un espace digne de l’indou
Ces parfums envoûtant de tendresse
Ces désirs à devenir des martyrs
Devenant des modèles de bon ton
Ronronnant en bienheureux chaton
Le désir reste toujours en gestation
Pour ne pas tomber sous les protestations
Quel que soit l’emploi des mots
L’espace n’est qu’une dynamo
Bien sûr, rien n’est plus sur
T’exagère l’éphémère d’un mur
L’idée de cet espace résiste
Il reste la meilleure piste.
Monique Macalou
Le 12 janvier 2011