Monique Macalou
SOMMAIRE
Journal | Titre | page |
France 24 | En remplaçant Calmels par Leonetti, Wauquiez ne règle pas le problème des Républicains | 2 |
| Laurent Wauquiez et l’extrême et l’extrême droite à un tract près. | 3 |
Le Monde | Migrant : Merkel à la rébellion de la droite | 5( |
| Pécresse avance sur l’Europe et veut rassurer les deux droites. | 5 |
La Nouvelle République | Trump persiste et signe | 6 |
L’Opinion | Matéo Salvini, l’homme qui met le feu à l’Europe | 8 |
L C I | Allemagne : Attentat à la bombe Biologique déjoué | 9 |
L’Opinion | LES Trolls Russe continuent à mettre le Bazard sur tous les réseaux sociaux | 10 |
Le Parisien | S’ils ne reste qu’eux, les meilleurs ennemis du Président | 11 |
Le Figaro | Wauquiez dans le viseur de Pécresse, Sarkozy, Bertrand | 12 |
| Agnès Euren veux être Présidente de la Fédération L.R. de Paris. | 14 |
The Times of Israël | La France gèle les comptes de Hani Ramadan | 15 |
EN BREF : France 24
En remplaçant Calmels par Leonetti, Wauquiez ne règle pas le problème des Républicains

Laurent Wauquiez a fait preuve de fermeté en se séparant de Virginie Calmels, première vice-présidente des Républicains. Mais en la remplaçant par Jean Leonetti, un juppéiste pro-européen, rien n’a en réalité été tranché.
À première vue, Laurent Wauquiez a de nouveau affirmé sa ligne. Critiqué publiquement depuis deux semaines par la première vice-présidente de son parti, Virginie Calmels, qui lui reprochait de "défendre ses propres idées, même si elles ne sont pas adoptées par tous", le patron des Républicains (LR) a réagi en la limogeant.
"Dans le respect des différentes sensibilités qui font la richesse de notre mouvement, il est indispensable que notre équipe soit unie pour porter la voix de la droite. Il n'y a pas de place pour les petites chapelles ou les aventures personnelles. On ne laissera pas les divisions nous affaiblir", a affirmé Laurent Wauquiez, lundi 18 juin, dans un courrier électronique adressé aux adhérents du parti Les Républicains.
Choisie par le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes durant la campagne pour la présidence du parti parce qu’elle symbolisait une ouverture sur le centre-droit, cette proche d’Alain Juppé était devenue trop critique, trop encombrante. Exit, donc, l’adjointe au maire de Bordeaux qui rêvait de jouer un rôle majeur sur la scène nationale. La voici remplacée par le très discret et très loyal Jean Leonetti, dont le tweet de remerciement après sa nomination annonce la couleur.
"Toute ma gratitude amicale à Laurent Wauquiez pour sa confiance et à l’équipe dirigeante pour son soutien. Ils peuvent tous compter sur ma loyauté Nous devons ensemble reconstruire le parti Les Républicains dans la diversité des sensibilités et le débat d’idées #rassemblement", a tweeter dimanche soir le maire d’Antibes et ancien député des Alpes-Maritimes.
Leonetti, un "humaniste" pro-européen adepte de la modération
Respecté au sein du parti, spécialiste des questions de santé et d’éthique, notamment connu pour être l’auteur de la loi relative aux droits des malades et à la fin de vie, Jean Leonetti incarne pourtant la même droite "modérée" que Virginie Calmels.
Comme elle, il a en effet soutenu Alain Juppé lors de la primaire des Républicains en 2016. Et à l’inverse de Laurent Wauquiez qui n’hésite pas à lancer des propositions toujours plus radicales, comme sur l’immigration et la lutte contre le terrorisme, celui qui se définit comme un "humaniste" a publié en 2003 un essai intitulé "Le Principe de modération", dans lequel il combat la démagogie en politique et vante les mérites de "la juste mesure".
Or, c’est là que réside le problème des Républicains : Laurent Wauquiez est tiraillé entre son envie d’affirmer une ligne fortement marquée à droite et la nécessité de ménager une partie des membres de LR. Il se retrouve ainsi coincé entre, d’un côté, Nicolas Sarkozy, qui ne cesse de lui répéter qu’il aura besoin de toutes les sensibilités de la droite pour l’emporter. "J'aimerais que tout le monde comprenne cette idée simple que sans le rassemblement, rien n'est possible et qu'il faut se rassembler", a ainsi déclaré l'ancien président, lundi 18 juin, devant la presse. Et de l’autre, son conseiller de l’ombre, Patrick Buisson, qui l’encourage au contraire à se séparer de la frange progressiste et modérée de LR. "Le piège serait pour lui de reproduire la faute inaugurale de l'UMP : vouloir à toute force marier les contraires et faire ainsi prévaloir l'idée de rassemblement sur la cohérence stratégique et idéologique de son camp", a notamment estimé Patrick Buisson, vendredi 15 juin, dans Le Figaro Magazine.
La question européenne bientôt tranchée ?
La nomination de Jean Leonetti illustre parfaitement ce dilemme. Laurent Wauquiez a choisi de conserver une personnalité représentant l’aile modérée de son parti parmi les vice-présidents et, en même temps, tient un discours de plus en plus dur, que ce soit sur l’immigration ou sur les questions de société. Le chef de LR s'est d'ailleurs exprimé, lundi soir, lors d'une réunion à Lyon de Sens Commun, l'émanation politique de la Manif pour tous.
De même, alors que Laurent Wauquiez a adopté une ligne eurosceptique, Jean Leonetti, ancien ministre délégué aux Affaires européennes, est, lui, un pro-européen, ce que n’ont pas manqué de relever le camp des souverainistes.
"Laurent Wauquiez ne clarifie rien du tout puisqu'il remplace [...] une centriste européiste et juppéiste par un centriste européiste et juppéiste", a ironisé sur BFMTV Nicolas Bay, eurodéputé du Rassemblement national (RN, ex-FN), fustigeant des "turbulences" chez LR liées, selon lui, à un "grand écart permanent entre les paroles et les actes, entre les députés européens LR qui votent les traités de libre-échange, le travail détaché et les quotas de migrants et les coups de mentons de Laurent Wauquiez à Paris".
"Ce parti n'a jamais tranché l'affaire européenne" et "avec la nomination de M. Leonetti, M. Wauquiez ne tranche pas, il remet exactement la même ligne politique", a jugé de son côté le président de Debout La France (DLF) Nicolas Dupont-Aignan, sur Sud Radio.
Laurent Wauquiez, lui, insiste : "Il ne peut y avoir de rassemblement qu'autour d'une ligne forte et claire. Serein et déterminé, je sais que le chemin sera long mais je ne changerai pas de direction", a-t-il écrit à ses adhérents
En attendant le Conseil national de LR du 30 juin consacré à l’Europe et une possible clarification de la ligne du parti sur ce dossier épineux, le remplacement de Virginie Calmels par Jean Leonetti a au moins précisé une chose : chez Les Républicains de Laurent Wauquiez, il est permis de penser différemment du chef mais pas de l’exprimer publiquement.
Laurent Wauquiez et l’extrême droite à un tract près

Laurent Wauquiez et des militants LR distribueront ce week-end un tract qui suscite la polémique, y compris au sein du parti Les Républicains. Une démarche qui illustre une fois de plus la dérive du président de LR vers l’extrême droite.
C’est un pas de plus vers l’extrême droite qui suscite l'émoi. En décidant de distribuer des tracts intitulés "Pour que la France reste la France", lors de l’opération "Le printemps des Républicains", organisée samedi 9 et dimanche 10 juin dans toutes les fédérations du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez crée à nouveau la polémique.
Le tract, qui sera distribué à un million et demi d’exemplaires, reprend les codes et le vocabulaire du Rassemblement national (ex-Front national). Une photo de nombreux drapeaux français brandis lors d’un meeting figure au recto avec l’inscription "Pour que la France reste la France", tandis que le verso dresse un constat alarmant de "la réalité de notre pays". "Il n'y a jamais eu autant d'impôts", "jamais eu autant d'immigrés", ni "un tel risque terroriste", "une telle pression communautariste", "une telle flambée de délinquance" ou encore "de telles fractures territoriales", peut-on ainsi lire sur ce tract LR.
Si l’entourage de Laurent Wauquiez et de nombreux cadres LR soutiennent l’initiative du patron des Républicains, plusieurs voix se sont élevées pour critiquer l’opération. Virginie Calmels, première vice-présidente du parti et première adjointe d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, a ainsi regretté sur France Inter puis sur Twitter un tract "peut-être inutilement anxiogène" et qui "ne parle pas assez d’économie, alors que la lutte contre le chômage doit être une de nos priorités". Elle a également affirmé ne pas être pour une droite "populiste et extrémiste". "En ce sens, je me battrai toujours pour éviter toute porosité avec le Front national", a-t-elle ajouté.
Le député de l’Essonne Robin Reda, proche de Valérie Pécresse, a lui aussi fait part de ses réserves. "Qu’on prenne les slogans du FN, je comprends la stratégie mais je ne distribuerai pas ce tract, il ne témoigne pas d’un travail de fond des Républicains pour essayer de reconquérir l’opinion", a-t-il déclaré, le 6 juin, sur Europe 1.
D’autres, à l’image de l’ancienne candidate à la présidence du parti, Florence Portelli, ont été plus virulents dans leur critique. "Le titre est un peu idiot honnêtement", a-t-elle commenté, le 6 juin sur Sud Radio, pointant "toutes les arrières pensés qu'il y a dans ce slogan". "On est dans le pléonasme et puis dans la surenchère frontiste", a-t-elle ajouté, affirmant que "beaucoup de militants ont été choqués".
Des propositions chocs sur l’immigration et le terrorisme
Ce n’est pas la première fois que Laurent Wauquiez est accusé de courir après les soutiens de l’extrême droite. Le président de LR multiplie les déclarations et propositions chocs depuis qu’il a pris la tête du parti. En plein débat à l’Assemblée nationale sur la loi asile et immigration, il avait ainsi organisé, le 18 avril, une convention intitulée "Comment réduire l’immigration". Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes avait alors affirmé que son but était de "sortir la France de l’immigration de masse". "Il faut refuser de se laisser mettre dans les cordes et refuser le modèle d’ouverture que l’on nous propose depuis quarante ans. Si l’ouverture, c’est renoncer à son identité, on n’est pas d’accord. Si l’ouverture, c’est changer de nature, on n’est pas d’accord", avait-il ajouté, proposant pêle-mêle d’interdire à vie toute régularisation d’un étranger entré illégalement en France, de remettre en cause le droit du sol ou d’expulser les 300 000 clandestins présents sur le territoire.
Le constat est identique sur un autre thème cher à Marine Le Pen : la lutte contre le terrorisme. Après les attentats de Carcassonne et Trèbes, en mars, Laurent Wauquiez a rapidement accusé Emmanuel Macron de "coupable naïveté" et formulé des propositions qui ont mis mal à l’aise une partie des cadres des Républicains. Le patron de LR réclamait notamment le rétablissement de l’état d’urgence – dont les principales dispositions sont pourtant passées dans le droit commun –, l’expulsion des fichés S étrangers, la déchéance de nationalité pour les fichés S binationaux, la rétention administrative préventive pour les fichés S français les plus dangereux et l’interdiction du salafisme avec la création d’un délit d’incitation à la haine de la République.
"Laurent Wauquiez est asphyxié par la politique menée par Emmanuel Macron qui occupe le terrain à droite et espère donc siphonner l’électorat de Marine Le Pen en adoptant un discours similaire, analyse le politologue Pascal Périnéaux, chercheur au CEVIPOF, contacté par France 24. Mais on constate que le ton se durcit par rapport à ce que faisait déjà Nicolas Sarkozy avec aussi, désormais, des propos ambigus sur l’Europe."
Là où l’ancien président de la République se voulait résolument pro-européen, le patron de LR tient en effet un discours proche de celui tenu par les souverainistes. Dans une tribune publiée le 5 juin dans Le Figaro, Laurent Wauquiez, le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau, le président du groupe LR à l’Assemblée nationale Christian Jacob et l’eurodéputé Frank Proust dénoncent une Union européenne "laboratoire d’une mondialisation déracinée et apatride" à laquelle ils opposent une Europe "fière" de ses "racines gréco-romaines et judéo-chrétiennes".
De quoi permettre aux Républicains d’obtenir un bon score aux élections européennes prévues en 2019 ? "Pas sûr", répond Pascal Périnéaux, qui estime que Laurent Wauquiez "n’a pas réussi à inverser le rapport de force avec Marine Le Pen jusqu’à présent". À un an du scrutin européen, un sondage Harris Interactive pour LCP-Assemblée nationale, publié le 28 mai, donne 13 % d’intentions de vote pour Les Républicains contre 15 % pour le Rassemblement national.
EN BREF : LE MONDE
Le ministre de l'intérieur, Horst Séchoter, exige de la chancelière allemande un durcissement de la politique migratoire du pays France

Représentant la CSU et l'aile droite de la coalition, le ministre menace d'instaurer unilatéralement un contrôle aux frontières dès le début de juillet
Il lance ainsi un ultimatum à la chancelière, avant les négociations qu'elle doit entamer au sein de l'Union pour réviser les accords européens
La rencontre Merkel Macron mardi 19juin Initialement consacrée à la relance de la zone euro, devrait aborder cette autre priorité .
Avant le Conseil européen, fin juin, les membres de l'UE peinent à trouver une position commune.
Pécresse avance sur l’Europe et veut « rassurer les deux droites »
Lundi, la présidente de la région Ile-de-France a présenté ses propositions sur l'UE, incarnant de plus en plus une alternative crédible à M Wauquiez

Merci à tous d’être aussi nombreux et aussi passionné pour l’Europe. Valérie Pécresse sourit devant la salle comble. Perches et micros se font une t place à l’étage du bistrot parisien où la présidente de la région Ile-de-France avait convié la presse, lundi 18 juin. Un photographe grommelle. Un autre prend trop de place dans le champ. L'ambiance est digne de chez Drouot un jour de Goncourt Celle d'un lundi matin de crise chez les Républicains (LR). Rendez-vous avait été donné pour la présentation des propositions européennes de Libres! Le mouvement de Valérie Pécresse. Rattaché à n’a Rien à voir avec une embuscade jure-t-elle, à moins de deux semaines du conseil national du parti Les Républicains sur l'Europe,. Prévu le 30 juin à Montons (Alpes-Maritimes). Même si elle se construit en opposition au président de LR Laurent Wauquiez. Valérie Pécresse y sera bien présente pour participer aux discussions internes et défendre son projet « résolument Européen elle n’est ici que lundi matin que pour s’inscrire dans le calendrier du débat. Celui-là même qui manque au sein de la direction. Selon Virginie Calmels débarquée de son poste de numéro 2, la veille. Pour avoir trop critiqué Laurent Wauquiez. Valérie Pécresse déroule son plaidoyer vibrant pour l’Europe, et le silence se fait religieux. Pas dupe, elle sait que chacun attend davantage sa réaction à l’actualité qui agite la droite depuis vingt-quatre heures. Top départ : Que pense-t-elle du limogeage de Virginie Calmels ? Laurent Wauquiez ne serait-il pas trop autoritaire ? Peut-on encore débattre au sein de LR ? Va-t-elle accueillir la bannie dans ses rangs ?
Idée « dangereuse »
Valérie Pécresse ne répondra qu’a une question, « et une seule », sur le sujet soulignant la "menace » du "rétrécissement » de son parti. Une façon implicite de rappeler qu'elle est une alternative pour réunir les différentes familles de la droite. Notamment sur l'Europe. autre sujet de dissensions au sein de LR. à un an des européennes. Moratoire contre tout élargissement de l’union européenne (UE}. lutte contre le dumping fiscal, sécurisation des frontières, patriotisme économique, renégociation de Schengen, refus de l'instauration d'un Parlement de la zone euro proposer par Emmanuel Macron. .. Son projet « peut rassurer deux droites », assure-t-elle, se posant en figure d'ouverture alors que M. Wauquiez fait face aux critiques le jugeant peu rassembleur. La voilà qui brandit le cahier bleu contenant ses propositions pour rabibocher le deux droites qu'elle juge toujours, réconciliables ». Et ce soulignant le titre à deux têtes, qu’elle déclame à deux avec soin « patriotes et Européens. Pour une France forte dans une Europe puissante »
Nous ne croyons pas à l’Europe des cercles concentriques lâche-t-elle. Celle justement portée par Laurent Wauquiez. Une idée « dangereuse », selon Valérie Pécresse, qui estime, pas possible de rétrécir l’Europe, cela conduirait à son démantèlement ». Un critique adressé au chef du parti, qui défend l’idée d’un premier cercle Européen renforcé de six à douze pays sans le Luxembourg ? Avec l’Italie et son nouveau gouvernement ? questionne-t-elle, prônant un refondation de l’Europe à vingt-sept, « avec ceux qui seront encore dans le bateaux » Peut-être que certains en sortiront, mais nous nous ne les pousserons pas dehors. »
Et si Laurent Wauquiez, qui a fustigé, mardi 5 juin, dans le Figaro, une Europe « une Europe laboratoire du mondialisation déracinée et apatride » ne retenait rien des propositions de celle qui se fait l’avocate de l’UE ? pas de procès d’intention sermonne-t-elle , jugeant la position de son parti sur la question européenne « à construire ». Une nouvelle ligne de fracture risquée pour les cadre de L.R, qui ne cesse de voir se succéder les crises depuis la campagne pour l’élection présidentiel.
En Bref : la Nouvelle République
La monstruosité de Trump
Malgré la tempête, Trump persiste et signe sur les séparations d'enfants migrants

Tenant le cap malgré le déluge de critiques, Donald Trump revendique sa politique de "tolérance zéro" aux frontières, appelant les républicains à avancer sur une vaste réforme de l'immigration qui mettrait fin aux séparations des familles de clandestins tout en finançant son mur.
Vous avez pourtant des enfants M. le président. Est-ce que vous aimeriez qu'on sépare vos enfants?", lui a crié un élu démocrate à sa sortie d'une rencontre mardi sur ce sujet brûlant avec sa majorité républicaine.
Une interpellation virulente rarissime de la part de parlementaires dans les couloirs du Capitole, qui témoigne bien de l'indignation provoquée par l'affaire des plus de 2.300 enfants séparés de leurs familles depuis début mai.
Sans leur répondre, le président a salué les caméras avant de s'éloigner. Se réjouissant d'avoir eu une "excellente réunion" de 45 minutes, il a déclaré aux journalistes que les lois sur l'immigration en vigueur sont "violées depuis des années, des décennies".
Pendant la réunion, le président a assuré qu'il soutiendrait tout projet républicain de loi qui réglerait "la crise à la frontière et le problème des séparations de familles en permettant la rétention et l'expulsion des familles" sans les séparer, à condition qu'il inclue ses autres exigences: "construire le mur" à la frontière mexicaine et limiter l'immigration légale, selon son porte-parole, Raj Shah.
Parmi ces "piliers" réclamés par Donald Trump figurait également jusque-là une solution pour les centaines de milliers de jeunes arrivés sans papiers aux Etats-Unis, les "Dreamers", qui ne sont pas mentionnés ici.
"Sans attendre"
"Nous avons une seule occasion de faire ça bien", avait-il lancé avant la réunion, mettant la pression sur ses troupes républicaines qui peinent depuis des mois à trouver un consensus entre conservateurs et modérés.
"Il nous a juste dit de boucler ça et de nous y mettre sans attendre", a déclaré aux journalistes un élu du puissant groupe ultra-conservateur (Freedom Caucus), Mark Meadows, se disant satisfait de la réunion.
Si Donald Trump s'est dit attristé par la situation, plusieurs hauts responsables de la Maison Blanche ont eu ouvertement salué son effet dissuasif.
Signe de la polémique qui fait rage, la ministre américaine à la Sécurité intérieure Kirstjen Nielsen, qui se retrouve en première ligne, a été prise à partie mardi dans un restaurant mexicain.
"Ministre Nielsen (...), comment pouvez-vous prendre plaisir à manger mexicain alors que vous déportez et emprisonnez des dizaines de milliers de personnes venues demander l'asile aux Etats-Unis?", lui lance un homme dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par une organisation socialiste. "Honte à vous", scandent des militants de Metro DC Democratic Socialistes of America.
Images de petits en pleurs, enregistrements de leurs voix angoissées : les séparations systématisées à la frontière depuis début mai hérissent jusqu'au sein même de son parti républicain, qui jouera sa majorité au Congrès lors des élections de mi-mandat en novembre.
Mais porté par des sondages montrant un soutien majoritaire à sa fermeté chez les électeurs républicains, Donald Trump et son gouvernement assument la logique derrière la nouvelle politique annoncée début mai: pour lutter contre l'immigration illégale, tous les clandestins franchissant la frontière sont désormais poursuivis au pénal.
Puisque les mineurs ne peuvent pas être incarcérés avec leurs proches, il faut donc "séparer les enfants" jusqu'à ce qu'on change la loi, a-t-il encore martelé mardi.
Démocrates comme républicains, les précédents présidents américains avaient privilégié des poursuites au civil, ce qui évitait ces situations.
Familles "otages"
Donald Trump les accuse d'avoir laissé la situation se détériorer, et ciblent sans relâche l'opposition.
"Les démocrates sont le problème. Ils se fichent de la criminalité et veulent que les immigrés illégaux, peu importe à quel point ils sont dangereux, déferlent et infestent notre pays", a-t-il tweeté.
"Le président continue d'utiliser ces familles séparées comme des otages" pour obtenir sa réforme de l'immigration, a rétorqué mardi le chef des sénateurs démocrates, Chuck Schumer. Et de lancer : "Monsieur le président, vous seul pouvez régler" le problème des séparations.
Affichant leur malaise face au sort des enfants soumis à une "souffrance inutile", mais sans remettre en cause la politique de Donald Trump, des sénateurs républicains ont eux assuré mardi vouloir voter sans plus attendre une loi "d'urgence" qui permettrait aux familles de rester ensemble.
"Politique cruelle"

D'autres exprimaient clairement leur dégoût face à cette pratique "cruelle", comme le sénateur républicain John McCain, critique habituel du président, qui a dénoncé "un affront" aux valeurs américaines.
Pour protester contre une politique qu'ils ne veulent pas endosser, deux gouverneurs républicains et deux démocrates ont refusé d'envoyer leur Garde nationale pour contrôler la frontière avec le Mexique, tandis que le dirigeant démocrate de la Virginie a rappelé mardi ses troupes déjà déployées.
Depuis l'annonce de la politique américaine de "tolérance zéro" début mai, 2.342 enfants et jeunes migrants ont été séparés de leurs familles (du 5 mai au 9 juin), fuyant pour la plupart la violence qui ronge l'Amérique centrale.
Une pratique "inadmissible" pour l'ONU, "cruelle et inhumaine" aux yeux du Mexique, également critiquées par d'influents dirigeants religieux et de grandes entreprises américaines.
Matteo Salvini, l’homme qui met le feu à l’Europe

Par ses propos et sa politique anti-migrants spectaculaires, le ministre italien de l’Intérieur a provoqué un choc au sein de l’UE. Qui est vraiment le leader de la Ligue, qui vise à étendre son hégémonie sur toute la droite en Italie ?
Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, en visite en Libye, a prôné mardi la «coopération» pour résoudre la crise migratoire en Europe. L’Italie a déclenché une nouvelle crise dans l’UE après la décision de son ministre de l’Intérieur Matteo Salvini de refuser d’accueil d’un bateau chargé de migrants venus d’Afrique. Mardi, nouveaux propos chocs: «Nous avons besoin d’une épuration de masse».
Le président français et la chancelière allemande ont annoncé mardi travailler à un accord entre plusieurs pays de l’espace Schengen visant à refouler tout demandeur d’asile vers l’Etat où il a été enregistré en premier.
Une campagne électorale permanente pour obtenir, déclaration après déclaration, la Une des journaux, les trends sur les réseaux sociaux, les titres des journaux télé. C’est la stratégie de Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur du gouvernement italien et secrétaire fédéral de la Ligue (extrême droite). Une fois encore, il a monté le ton contre les étrangers, s’en prenant lundi à la communauté Rom : « On va faire un recensement des Roms pour expulser les illégaux. Malheureusement nous allons devoir garder les Roms italiens parce que nous ne pouvons pas les expulser ». C’est grâce à ces coups de com’ que la Ligue gagne des parts de marché dans l’opinion. Selon la dernière enquête de l’institut Swg, le parti de Matteo Salvini est désormais la première force politique italienne, avec 29,2 % des intentions du vote, désormais devant le Mouvement 5 étoiles, à 29 %. Un résultat remarquable si on pense au point de départ de l’homme qui, aujourd’hui, ébranle l’Europe : le politique milanais a en effet été élu secrétaire de la Ligue en 2013, dans la foulée des 4,5 % réalisés aux élections générales et suite à un énorme scandale de corruption qui avait détruit l’image d’un parti.
EN BREF : LE JOURNAL DE PARIS
Bercy-Charenton : le projet ravive le débat sur les tours Malgré ses détracteurs, le futur quartier a franchi une nouvelle étape au conseil d'arrondissement, hier soir.

XIIe TROP DENSE, trop haut, trop « social » ... Le projet de ZAC Bercy-Charenton, qui a reçu un nouveau feu vert hier soir au conseil d'arrondissement, ne fait toujours pas l'unanimité. Des interrogations sur la densification à la mesure du gigantisme du projet.« C'est la dernière opportunité foncière de la capitale de cette envergure», rappelle Catherine Baratti-Elbaz, maire (PS) du XIIe, en insistant sur le caractère historique des aménagements programmés. La zone de 80 hectares doit être transformé en une véritable nouvelle petite ville.
UN URBANISME DES ANNÉES 1950 »
Elle comptera des logements (pour 9 000 habitants). Des entreprises (pour 13 000 salariés), des équipements publics (crèches, collège, gymnase, peut-être également une piscine, comme l'a demandé hier un vœu de l'exécutif municipal), une nouvelle voie sous le périphérique pour relier Paris à Charenton (Val-de-Marne.)
Problème : pour faire de la place au sol, le futur quartier sera aussi doté 6 tours (dont la plus haute culminera à 180 m) qui s'élèveront presque à touche-touche à côté de l'échangeur géant de Bercy.« C'est une vision désuète de la ville. Un urbanisme des années 1950 », attaque Franck Margain, élu LR. « Les écologistes ont toujours été contre l'urbanisme de tours. Nous n’allons pas changer par opportunisme », conclut Christophe Najdovski (EELV), en annonçant qu'il votera contre, malgré son appartenance à la majorité municipale. Arrive ensuite la question, guère plus consensuelle, de la proportion de logement sociaux dans le futur quartier. Le projet initial en prévoyait 60 % ramenés ... À 57 % après les remarques du commissaire enquêteur. Beaucoup trop selon les élus de droite qui ont voté contre cet aspect du projet adopté par la majorité du XIIe.
EN BREF : LE FIGARO
Wauquiez dans le viseur de Pécresse, Sarkozy et Bertrand
Si les deux présidents de région ont 2022 en ligne de mire, l'ex-chef de l'État dit ne pas vouloir revenir.
Anciens Ministre ou ex-chef de l’État leur voix porte à droite ... à côté de celle de Laurent Wauquiez.

Nicolas Sarkozy s'extrait du jeu politique partisan
« La politique, vous la fuites: vous êtes dedans ou dehors. Maintenant je suis dehors ... Nicolas Sarkozy est clair, il se place désormais dans la deuxième catégorie. Lundi 18 juin, au lendemain de son retour de Russie, il s'est rendu à Port-Leucate (Aude) pour l’inauguration d'une stèle en l'honneur du général de Gaulle, à l'occasion du cinquantenaire de la mission Racine. L'ex-chef de l'État avait prévu ce déplacement depuis des semaines; le voilà rattrapé par l'actualité. « Cc n'est pas tous les présidents qui ont du beau temps quand ils se déplacent». s'amuse Nicolas Sarkozy ... dans une allusion direct à François Hollande
Pressé de commenter la situation au sein de LR, Nicolas Sarkozy martèle, comme à chacune de ses interventions, la nécessité de se rassembler. « J’ai pas envie de parler de tout ça, c'est plus ma vie, c'est autre chose, chacun fait ce qu'il croit devoir faire », entame-t-il. Moi, je ne peux dire qu'une seule c:hose: j’aimerai que tout le monde comprenne cette idée simple, sans le rassemblement rien n'est possible.il faut se rassembler!». expose Nicolas Sarkozy. dans un message adressé autant à Laurent Wauquiez qu'à l'ensemble des élus LR. Pas question néanmoins pour Nicolas Sarkozy de se replonger dans les affres du parti. À des visiteurs, il le confie clairement : Ça ne m'intéresse pas. Le pays m’intéresse ! Mais recevoir â jet continu des politiques je ne veux plus. Je ne suis plus du tout dans ce jeu-lâ ».
Reste que Nicola Sarkozy n'a jamais été aussi haut dans les sondages. Les grands de ce monde ne l'ont pas oublié non plus, Il s'est entretenu ce Week- end avec Vladimir Poutine et longuement avec le roi d'Espagne il y a quelques semaines, pour faire part de son inquiétude à propos de la situation de l'Occident. Dans les prochaines semaines, Nicolas Sarkozy a d'ailleurs prévu d'aller en Chine et en Pologne.
Valérie Pécresse met l’accent sur les quelques idées et Intrigue à l'étranger
Merci d’être aussi nombreux et passionnés par l'Europe, ça tombe bien, s'amuse Valérie Pécresse en arrivant lundi dans un café proche de l'Assemblée nationale pour présenter son projet européen. Devant un mur de journalistes qui veulent surtout connaitre sa position sur l'éviction de Virginie Calmels, la présidente de la région Ile-de-France finit par répondre. « Je me suis inquiétée il y a six mois du rétrécissement de notre famille politique, c'est un danger, une menace pour la droite française, et ce danger, cette menace, existe depuis six mois, condamne-t-elle en rappelant que ses inquiétudes restent d'actualité
Mais la présidente de libres n'en dira pas plus, souhaitant se tenir éloignée « des querelles de personne . Elle entend surtout se concentrer sur les « idées » pour renouveler le logiciel de la droite. « C’est sur les idées que vous nous trouverez pour élargir la droite et rassembler les deux droites ». avance Valérie Pécresse qui entend « peser par les idées)>. Une stratégie gagnante pour l'instant. Dans un sondage lFOP pour Paris Match, publié la semaine dernière. Elle devance largement Laurent Wauquiez chez les électeurs LR (73 °/o contre 55 °/o). Mais aussi auprès de l'ensemble des Français avec 50 % de bonnes opinions, soit une hausse de 9 points en un mois, contre 33 '%, pour Laurent Wauquiez. À tel point qu'à l'étranger, certains demandent désormais à voir la présidente de la région Ile-de-France. Jeudi la secrétaire générale de la CDU (Allemagne) Anne-Gret Kamp Karrenbauer à demander à rencontrer Laurent Wauquiez ... Et Valérie Pécresse.
Xavier Bertrand, le meilleur candidat pour la droite en 2022 ?
Je suis président des Hauts-de-Fran-ce, je ne suis pas président de la France ». Xavier Bertrand, parti de LR en décembre dernier, se veut clair sur ses priorités : « le fond et sa région » qu'il sillonne dans un petit van, son bureau roulant. Mais surtout, insiste-t-il, il entend faire de la politique autrement. Fini les parti politiques, il se concentre sur son think tank, La Manufacture. Je ne sais pas ce qui marchera demain, mais je sais ce qui ne marchera plus. » : a-1-il pris l'habitude de répondre pour justifier son éloignement des Républicains.
Un choix qui porte plutôt chance à l'ex-ministre qui défend une droite séguinistes et gaulliste. Selon un sondage réalisé mi-juin par Elabe pour BFMTV, Xavier Bertrand apparaissait comme le meilleur candidat pour représenter la droite lors des prochaine élection présidentielle de 2022 (20 % ) devant Laurent Wauquiez (16 %), Valérie Pécresse (14 %) et Christian Estrosi! (7 %) . Celui qui se revendique comme un faiseux » plutôt qu'un« diseux , consulte aussi beaucoup. Le 17 mai dernier. Il a d'ailleurs envoyé un SMS à Nicolas Sarkozy. Si les deux hommes ont pu avoir des différends, les relations personnelles sont revenues au beau fixe.
Valérie Pécresse, Nicolas Sarkozy et Xavier Bertrand.
Ce que nous demandons, ce n'est pas une unité de pensée, pas de l'uniformité, mais un devoir de solidarité. Complémentarité oui, absence de solidarité non
GEOFFROY DIDIER. SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DÉLÉGUÉ DES RÊPUBLAINS
Je regrette que Virginie Calmels n'ait pas pu entendre les avertissements qui avaient été faits la semaine dernière. Cette décision était inéluctable, compte tenu de la semaine que nous avons vécue DAMIEN ABAD. VICE-PRÉSIDENT DES REPIJBLICAINS ;
Petit rappel : Le 10 décembre 2017 lors de la victoire à l'élection de Laurent Wauquiez
À bon entendeur. Dimanche soir, ni Valérie Pécresse ni Xavier Bertrand (ni même Alain Juppé, d'ailleurs) n'avaient cependant réagi à l'élection du nouveau président de leur parti.
Il est vrai que leur implication au sein de LR ne va pas de soi. D'une parce qu'ils ont tous deux au moins un œil rivé sur la présidentielle de 2022. De deux parce que les deux présidents de région (Île-de-France et Hauts-de-France) ont pris leurs distances avec une ligne trop dure, trop droitière, qu'incarnerait Laurent Wauquiez, s'inquiétant d'un éventuel rapprochement avec l'extrême droite et le Front national. Leur volonté, ou non, de revenir dans le jeu partisan dépendra en partie de la ligne prônée par le nouveau président. Et au vu de la campagne qu'il vient de mener, ce ne devrait pas être de la limonade...
À noter que Valérie Pécresse a tout de même mis un pied dans la compétition en toute fin de campagne, prenant fait et cause pour tous les candidats... sauf Laurent Wauquiez.
EN BREF : LE FIGARO
Agnès Evren veut présider la fédération LR de Paris

A La vice-présidente de la région Ile-de-France, chargée de la culture et conseillère de Paris du XVe, est candidate à la présidence de la fédération LR de la capitale. Dans le cadre de sa campagne, elle a réuni 150 militants récemment, dans un café du centre de Paris, autour d'Agnès Verdier-Molinier, présidente de l'IFRAP, think-tank d'inspiration libérale. Jean-François Legaret était présent ainsi que l'avocat Francis Szpiner, qui a évoqué sa candidature comme étant une chance pour la Fédération de Paris et annoncé que François Baroin apportait son soutien plein et entier à Agnès Evren.
EN BREF : THE TIMES OF ISRAËL
Les avoirs ont été gelés en vertu d'un article du Code monétaire et financier visant ceux "qui commettent, tentent de commettre, facilitent ou financent des actes de terrorisme"

Le gouvernement français a décidé de geler les avoirs de l’islamologue suisse controversé Hani Ramadan, frère de Tariq Ramadan, dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme, selon un arrêté publié au Journal officiel.
Frère de Tariq Ramadan – islamologue lui aussi polémique et incarcéré dans une affaire de viols -, Hani Ramadan avait été expulsé de France vers la Suisse en avril 2017, après avoir fait l’objet d’une interdiction administrative.
Il avait été présenté par le ministère de l’Intérieur comme ayant « dans le passé adopté un comportement et tenu des propos faisant peser une menace grave sur l’ordre public sur le sol français ».
Selon l’arrêté publié dimanche au Journal officiel et révélé mardi par le mensuel Lyon Capitale, M. Ramadan voit ses avoirs gelés pour une durée de six mois, dans le cadre d’un article du Code monétaire et financier visant « les personnes physiques ou morales, ou toute autre entité qui commettent, tentent de commettre, facilitent ou financent des actes de terrorisme, y incitent ou y participent ».
Hani Ramadan peut contester cette mesure dans « les deux mois à compter de sa notification », selon l’arrêté pris conjointement par Beauvau et Bercy.
Le texte réglementaire visant M. Ramadan figure parmi une liste d’arrêtés comprenant 16 autres noms de ressortissants étrangers condamnés ou soupçonnés d’être en lien avec une organisation terroriste ou d’en faire la propagande.
En septembre 2002, Hani Ramadan avait fait scandale en défendant dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde l’application de la charia et la lapidation des femmes adultères. Il avait ensuite été licencié de son poste d’enseignant de français par le gouvernement genevois pour propos « contraires aux valeurs démocratiques et aux objectifs de l’école publique ».
