21 et 24 juin 2018 info générale plus Paris
Monique Macalou
SOMMAIRE
Journal | Titre | Page |
La Nouvelle République | Malgré le sommet, la Corée du Nord reste une menace nucléaire selon Trump | 2 |
OUEST FRANCE | Vaisselle de l’Élysée. Des « gens de rien » offrent un service aux Macron | 3 |
| Emmanuel Macron dénonce la « lèpre qui monte » en Europe | 3 |
LCI | Française emprisonnée aux Etats-Unis pour avoir franchi la frontière par erreur : "Je pensais avoir une amende mais pas aller en prison" | 5 |
L’Opinion | Mis en examen après le décès de leur bébé dénutri, des parents défendus par un comité de soutien | 6 |
Huffpost | Les États-Unis se retirent du Conseil des droits de l'homme de l'ONU | 7 |
| Florence Berthou ; Anne Hidalgo a mené une course à la Mairie de Paris | 8 |
Valeurs actuelles | L’Echec Vélib’ | 9 |
| Municipale : les maires de droite que Macron veut séduire | 9 |
| Mairie de Paris reprenne langue | 10 |
| Anne Hidalgo préfère la « com » | 10 |
Marianne | A Paris c’est fiasco lib’ | 11 |
| Les Djihadistes visaient la Tour Eiffel | 12 |
Alnas | Erdogan : réélu Président de la République | 13 |
L’Express | Macron : fait face aux critiques | 14 |
Pais Match | Les anti Wauquiez…en ordre de bataille | 15 |
Capitale | Les ratées juridiques d’Hidalgo : une sacrée facture | 16 |
Le Monde | L’avenir incertain de l’autopartage | 18 |
Le Parisien | 19 | |
| Le nouveau patron du Grand Paris | 20 |
Le Figaro | Les barrières pour sécuriser les quais de Paris | 20 |
Les Echos | L’Assemblée : une proposition de loi LR…adoptée sans …LR | 21 |
Gatestone | Scandale en Allemagne : Asile contre Pot-de-Vin | 22 |
L’Opinion | Municipale : la grande cuisine Macronistes | 24 |
DERNIERE MINUTES | Qui peut encore sauver Air France-KLM ? | 25 |

EN BREF : LA NOUVELLE REPUBLIQUE
Malgré le sommet, la Corée du Nord reste une menace nucléaire selon Trump

Donald Trump a qualifié vendredi de "menace exceptionnelle et extraordinaire" l'arsenal nucléaire nord-coréen afin de justifier le maintien des sanctions contre Pyongyang, dix jours seulement après sa rencontre historique avec Kim Jong Un.
Le ministère américain de la Défense a toutefois annoncé dans les heures suivantes la suspension indéfinie de nouveaux exercices militaires conjoints entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, pour soutenir les négociations diplomatiques en cours avec la Corée du Nord.
"Il n'y a plus de Menace Nucléaire de la part de la Corée du Nord", avait pourtant claironné le président américain à son retour à Washington, après le sommet de Singapour le 12 juin dernier.
Mais une déclaration présidentielle envoyée au Congrès vendredi avait un ton bien différent, expliquant pourquoi Washington allait maintenir des sanctions économiques sévères contre Pyongyang.
"L'existence et le risque de prolifération de matière fissile à des fins militaires sur la péninsule coréenne et les actes et les politiques du gouvernement de Corée du Nord continuent de constituer une menace exceptionnelle et extraordinaire pour la sécurité nationale, la politique étrangère et l'économie des Etats-Unis", a écrit vendredi Donald Trump.
Dans cette déclaration formelle, le locataire de la Maison Blanche justifie ainsi le maintien des sanctions contre Pyongyang et la prorogation pour une année supplémentaire de "l'état d'urgence national" décrété en 2008 à cet égard.
Le sommet Trump-Kim de Singapour s'était achevé sur un engagement de la Corée du Nord en faveur d'une "dénucléarisation complète" dont les détails ont été remis à des négociations ultérieures. Dix jours après, aucune avancée concrète n'a été enregistrée.
Vendredi, la porte-parole du Pentagone, Dana White, citant trois exercices militaires qui étaient programmés dans les trois mois à venir, --dont le Freedom Guardian prévu en août et déjà annulé--, a indiqué que "pour soutenir l'exécution des résultats obtenus au sommet de Singapour (...) le secrétaire (américain à la Défense Jim) Mattis a suspendu indéfiniment des exercices sélectionnés".
Les armées américaine et sud-coréenne avaient confirmé mardi avoir suspendu les exercices militaires de Freedom Guardian. Environ 17.500 soldats américains devaient prendre part à ces manœuvres.
C'est le président Donald Trump lui-même qui s'était engagé après le sommet historique avec le leader nord-coréen Kim Jong Un le 12 juin dernier à renoncer aux exercices militaires conjoints avec la Corée du Sud, où sont déployés des dizaines de milliers de soldats américains chargés de la défendre contre les menaces nord-coréennes.
Ces suspensions annoncées vendredi incluent "le Freedom Guardian ainsi que deux exercices d'entraînement du programme d'échange de la marine coréenne qui était prévu pour se dérouler dans les trois prochains mois", a souligné Mme White dans un communiqué, sans apporter plus de précisions.
"En soutien aux négociations diplomatiques à venir dirigées par le secrétaire Pompeo, des décisions supplémentaires dépendront de la façon dont la RPDC continue à mener des négociations productives, en bonne foi", a ajouté la porte-parole du Pentagone, utilisant l'acronyme de la Corée du Nord.
EN BREF : OUEST FRANCE
Vaisselle de l’Élysée. Des « gens de rien » offrent un service aux Macron

Un couple de Saône-et-Loire a envoyé sa vaisselle au couple présidentiel pour lui éviter l’achat d’un nouveau service à la manufacture de Sèvres, dont le prix a suscité la polémique la semaine dernière. L’hashtag #JoffreMaVaisselleAuxMacron pourrait rapidement devenir viral…
« Pour vous éviter de dépenser un pognon de dingue en vaisselle, avec toute notre amitié ». C’est accompagné de ce petit mot qu’un couple du Clusinois (Saône-et-Loire) a envoyé un carton de vaisselle à l’Élysée, rapporte Le Journal de Saône-et-Loire. Objectif : éviter à Emmanuel et Brigitte Macron d’avoir à acquérir un nouveau service onéreux issu de la manufacture de Sèvres.
Le couple a posté un message sur Twitter plein d’humour et d’irone : « Voilà ! Encore une bonne action de faite pour soulager Emmanuel et Brigitte Macron de toutes ces dépenses de pognon de dingue qu’ils doivent subir à l’Élysée ».
Le prix du service fait débat
Mardi 12 juin, Emmanuel Macron dénonçait en effet le « pognon de dingue » dépensé dans les aides sociales, dans une vidéo postée par sa conseillère en communication, Sibeth Ndiaye. Le lendemain, Le Canard Enchaîné révélait que l’Élysée avait commandé pour 500 000 euros de vaisselle. Mais ce chiffre correspondrait en fait au prix public affiché par la manufacture de Sèvres.
Le montant réel de la facture reste une énigme. Une enveloppe de 50 000 euros aurait été débloquée pour rémunérer les artistes qui ont participé au concours et réalisé les premiers croquis. Le Point croit savoir de son côté que le nouveau service coûterait en réalité « autour de 250 000 euros ». Au total, 1 200 pièces ont été commandées pour assurer des dîners d’apparat pour 300 convives.
« Des gens de rien »
Le couple a signé son mot d’un cinglant « des gens de rien », en faisant allusion à l’expression employée par le président l’an dernier pour évoquer de simples gens ordinaires par rapport à ceux qui entreprennent.
Afin de faire connaître leur initiative, ces Bourguignons l’ont largement relayée sur les réseaux sociaux. Ils ont créé l’hashtag #JoffreMaVaisselleAuxMacron pour inciter d’autres personnes à faire de même.
Emmanuel Macron dénonce la « lèpre qui monte » en Europe
Le président français Emmanuel Macron a dénoncé jeudi la « lèpre qui monte » en Europe à l’occasion de son meeting jeudi en Bretagne. Il dit avoir besoin des « Européens bretons » pour défendre le projet communautaire.

Dans un discours enflammé, à quelques jours d'un sommet européen crucial sur la gestion des migrants, le chef de l'Etat a dénoncé jeudi la « lèpre qui monte » en Europe, « le nationalisme qui renaît, la frontière fermée que certains proposent » et ceux qui « trahissent même l'asile », tout en revendiquant de ne pouvoir « accueillir tout le monde ».
Emmanuel Macron exhorte les Bretons à « défendre l’Europe » dans un discours tenu à Quimper jeudi. Face aux extrêmes, il veut porter le combat pour la construction communautaire aux côtés des « Européens bretons » qui ont « sauvé l’euro » en votant massivement pour le traité de Maastricht en 1992.
Pêche, transports, culture, mer… Le président de la République a développé de nombreux thèmes lors de son discours à Quimper à l’occasion de sa tournée bretonne. Il a tenu à conclure son meeting par un appel pour que « la Bretagne reste fidèle à son Histoire, ses ardeurs et ses passions ».
Dans un discours d’une heure trente prononcé devant un parterre d’élus, place saint-Corentin, à Quimper, le Président a vanté le « laboratoire breton de la décentralisation de projets » et lancé un vibrant hommage à l’idéal européen, après une série d’annonces en matière de transports.
L’amour pour l’Europe de la Bretagne
« Je vous demande de ne rien céder à votre amour pour l’Europe », a lancé Emmanuel Macron.
Avec émotion, il a fait référence au vote massif dans l’Ouest de la France en 1992 en faveur du Oui au traité de Maastricht qui a « sauvé l’Europe »
Sans ces voix, selon lui, « l’euro n’aurait pas existé et parfois les choses se jouent à rien. Ici c’est une de ses terres de la République où on vibre en parlant d’Europe, on l’aime. Quand on aime le local, […] on aime aussi son Europe, on la porte et on la défend ».
« Beaucoup la détestent, depuis longtemps. On les voit monter comme une lèpre dans de nombreux pays d’Europe, même là où on ne pensait pas que c’était possible », faisant référence sans la nommer à l’Italie avec qui il a récemment eu maille à partir au sujet de l’Aquarius.
Vibrant plaidoyer
Le président de la République dit regretter que les extrêmes puissent faire « les pires provocations sur l’Europe et que personne ne se scandalise de cela. On se retourne sur nous-mêmes et on oublie de dénoncer ceux qui la détestent. » Selon lui, les « élites économiques, journalistiques et politiques ont une responsabilité immense », a-t-il lancé sous les applaudissements de la foule présente.
« Il faut se scandaliser contre le nationalisme qui renaît, contre la frontière fermée que certains proposent », explique-t-il alors que la question migratoire est au cœur de l’actualité européenne. Un mini-sommet organisé par la Commission est d’ailleurs programmé de toute urgence avant le Conseil européen de fin juin.
« Je vous le dis, avec beaucoup d’ardeur chevillée au corps, j’ai besoin de ces terres qui croient à l’Europe, j’ai besoin des Françaises et Français qui croient dans ce projet parce qu’ils savent notre Histoire, qu’ils savent le prix du nationalisme, le coût de la bêtise. »
Il conclut ainsi : « alors, mes amis, […] dans les mois et années qui viennent, n’oubliez jamais avec force d’être Européens. » Il demande aux Bretons de ne pas être « des Européens béats, mais des Européens aussi exigeants que vous l’êtes : des Européens bretons ».
EN BREF : LCI
Française emprisonnée aux Etats-Unis pour avoir franchi la frontière par erreur : "Je pensais avoir une amende mais pas aller en prison"

Une adolescente française, en visite chez sa mère dans l'ouest du Canada, a passé deux semaines dans un centre de détention américain pour avoir - par inadvertance - franchi la frontière alors qu'elle courait sur une plage.
L'incident s'est produit le 21 mai mais l'affaire vient seulement de paraître dans la presse après les déclarations faites par la jeune fille aux médias locaux. En visite chez sa mère qui habite dans l'Ouest du Canada à White Rock (Colombie britannique), une ville frontalière de l'État américain de Washington, la jeune Française de 19 ans est partie faire son jogging. Alors que la marée montait, elle a reculé, emprunté un chemin de terre d'où elle a photographié le paysage avant de rebrousser chemin. C'est alors que deux agents américains en charge de la surveillance de la frontière l'ont accusée d'être illégalement passée de l'autre côté.
Deux semaines en détention
"Je leur ai répondu que je ne l'avais pas fait exprès", a-t-elle expliqué à CBC, affirmant n'avoir vu aucun panneau signalant la frontière. Dans une vidéo, elle explique qu'elle pensait avoir une amende, se faire rappeler à l'ordre, "me faire engueuler un petit peu" mais à aucun moment la jeune fille pensait alors devoir être placée en prison.
L'adolescente, qui n'avait aucune pièce d'identité sur elle, a rapidement été transférée dans un centre de détention, 200 kilomètres plus au sud. A son arrivée, elle a téléphoné à sa mère, Christiane Ferne, qui s'est rendue sur place avec le passeport et le visa étudiant de sa fille. Les autorités américaines ont déclaré que ces documents devaient être vérifiés par les autorités canadiennes. La jeune fille est donc restée deux semaines dans le centre avant de pouvoir rentrer au Canada.
MALTRAITANCE - Dans la Drôme, un couple de parents de sept enfants a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, six mois après le décès d'une de leur petite fille de 16 mois, hospitalisée en urgence en état de dénutrition. Un comité de soutien de 150 personnes s'est formé pour les défendre.

Elle était nourrie essentiellement de jus et de laits végétaux, de châtaigne ou de riz. Une petite fille de 16 mois est morte une dizaine de jours après son admission en urgence à l'hôpital. Les parents ont été mis en examen mercredi soir pour "privation de soins et d’aliments, suivi de mort sur mineur de 15 ans par ascendants", par un juge d’instruction de Valence. Ils ont également été placés sous contrôle judiciaire.
La petite fille avait d’abord été admise à Valence, mais le personnel soignant a décidé de la transférer à l'hôpital femme-mère-enfant de Bron, dans la région lyonnaise, au vu de son état de santé. L'enfant était bien en dessous des courbes de tailles et de poids moyens correspondant à son âge et n’était pas vaccinée. Elle n’a malheureusement pas survécu. Le couple de parents, habitant à Saint-Marcel-lès-Valence (Drôme), est accusé d’avoir provoqué la mort de la fillette en la sous alimentant. Une "procédure a été ouverte après le décès d'une de leurs petites dans la région lyonnaise, hospitalisée pour des problèmes de malnutrition et qui est décédée notamment pour ça, mais peut-être également pour des raisons médicales", précise une source judiciaire, confirmant une information de France Bleu Drôme-Ardèche.
Les parents affirment avoir une alimentation saine
Depuis, les cinq frères et sœurs de la fillette, non scolarisés, "ont été examinés et il a été constaté aussi qu'ils étaient plutôt amaigris. Ils ont fait l'objet de placement, d'abord par le parquet, ensuite par le juge pour enfants, une décision confirmée ensuite par la Cour d'appel de Grenoble", d'après cette même source. Ils ont été confiés à la maison des enfants de Bourg-lès-Valence en attendant l’audience qui aura lieu en juillet concernant leur placement. Les parents, fervents catholiques, revendiquent pourtant leur choix de vie, affirmant avoir une alimentation saine et privilégier l’éducation à la maison.
Alors qu’ils viennent d’avoir un autre bébé, ils se sont entourés d’un comité de soutien et tentent de récupérer la charge de leurs aînés. Ce comité de soutien, d'environ 150 personnes, défend leur mode de vie et accuse l’hôpital d’avoir fait une erreur médicale, affirmant que la fillette aurait pu être victime d'un surdosage d'anesthésiant, rapporte France Bleu Drôme-Ardèche. Contactée par LCI, la mairie de Saint-Marcel-lès-Valence indique n’avoir "aucune connaissance de ce comité de soutien" et précise s’en dissocier complètement.
EN BREF : L’OPINION
Matteo Salvini, l’homme qui met le feu à l’Europe
Par ses propos et sa politique anti-migrants spectaculaires, le ministre italien de l’Intérieur a provoqué un choc au sein de l’UE. Qui est vraiment le leader de la Ligue, qui vise à étendre son hégémonie sur toute la droite en Italie

Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, en visite en Libye, a prôné mardi la « coopération » pour résoudre la crise migratoire en Europe. L’Italie a déclenché une nouvelle crise dans l’UE après la décision de son ministre de l’Intérieur Matteo Salvini de refuser d’accueil d’un bateau chargé de migrants venus d’Afrique. Mardi, nouveaux propos chocs : « Nous avons besoin d’une épuration de masse ».
Le président français et la chancelière allemande ont annoncé mardi travailler à un accord entre plusieurs pays de l’espace Schengen visant à refouler tout demandeur d’asile vers l’Etat où il a été enregistré en premier.
Une campagne électorale permanente pour obtenir, déclaration après déclaration, la Une des journaux, les trends sur les réseaux sociaux, les titres des journaux télé. C’est la stratégie de Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur du gouvernement italien et secrétaire fédéral de la Ligue (extrême droite). Une fois encore, il a monté le ton contre les étrangers, s’en prenant lundi à la communauté Rom : « On va faire un recensement des Roms pour expulser les illégaux. Malheureusement nous allons devoir garder les Roms italiens parce que nous ne pouvons pas les expulser ». C’est grâce à ces coups de com’ que la Ligue gagne des parts de marché dans l’opinion. Selon la dernière enquête de l’institut Swg, le parti de Matteo Salvini est désormais la première force politique italienne, avec 29,2 % des intentions du vote, désormais devant le Mouvement 5 étoiles, à 29 %. Un résultat remarquable si on pense au point de départ de l’homme qui, aujourd’hui, ébranle l’Europe : le politique milanais a en effet été élu secrétaire de la Ligue en 2013, dans la foulée des 4,5 % réalisés aux élections générales et suite à un énorme scandale de corruption qui avait détruit l’image d’un parti
EN BREF : HUFFPOST
Les États-Unis se retirent du Conseil des droits de l'homme de l'ONU

"Notre engagement ne nous permet pas de continuer à faire partie d'une organisation hypocrite et servant ses propres intérêts".
- Les Etats-Unis se sont retirés ce mardi 19 juin du Conseil des droits de l'homme de l'ONU en accusant l'institution basée à Genève d'"hypocrisie" et de parti pris contre Israël, une décision aussitôt dénoncée par des organisations de défense des droits humains.
"Nous prenons cette mesure parce que notre engagement ne nous permet pas de continuer à faire partie d'une organisation hypocrite et servant ses propres intérêts, qui fait des droits de l'homme un sujet de moquerie", a lancé devant la presse à Washington l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley, aux côtés du secrétaire d'Etat Mike Pompeo.
"Pendant trop longtemps, le Conseil des droits de l'homme a protégé les auteurs de violations des droits de l'homme et a été un cloaque de partis pris politiques", a-t-elle ajouté.
Au Conseil des droits de l’homme de l’ONU ... « Les droits de l’homme sont un sujet de moquerie» dit Nikki Haley, Ambassadrice US à l’ONU. Les États-Unis, ce pays où l’on sépare enfants et parents lorsqu’ils sont migrants clandestins
Nikki Haley et Mike Pompeo ont insisté sur le fait que les Etats-Unis resteraient un héraut des droits de l'homme dans le monde mais, pour beaucoup, cette décision reflète la défiance du gouvernement américain envers les organismes multilatéraux.
"Biais continu"
Cette annonce intervient au lendemain de vives critiques du Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Zeid Ra'ad Al Hussein contre la politique "inadmissible" et "cruelle" des autorités américaines de séparation d'enfants de leurs parents sans-papiers à la frontière mexicaine.
Mais Nikki Haley et Mike Pompeo ont assuré que la décision était liée à l'échec des tentatives de réforme du CDH. "Malheureusement, il est maintenant clair que notre appel à la réforme n'a pas été entendu", a dit Nikki Haley.
Le CDH a été créé en 2006 pour promouvoir et protéger les droits humains à travers le monde mais ses rapports ont souvent contredit les priorités américaines.
En particulier, le fait qu'Israël soit le seul pays au monde ayant un point fixe (appelé point 7) à l'ordre du jour de chaque session, soit trois fois par an, provoque la colère des Etats-Unis. Washington, dont le mandat au Conseil s'achevait en principe en 2019, avait aussi réclamé que l'exclusion des Etats membres commettant de graves violations des droits de l'homme soit votée à la majorité simple et non aux deux tiers, et que le processus de sélection des Etats membres soit renforcé.
"Les pays (membres) se sont entendus pour saper la méthode actuelle de sélection des membres", a déclaré Mike Pompeo. "Et le biais continu et bien documenté du Conseil contre Israël est inadmissible. Depuis sa création, le Conseil a adopté plus de résolutions condamnant Israël que contre le reste du monde", a-t-il ajouté.
Critiques
Si l'ambassadeur d'Israël à l'ONU Danny Danon s'est réjoui de ce retrait et a remercié les Etats-Unis pour leur refus "de la haine aveugle à l'égard d'Israël dans les institutions internationales", le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a dit qu'il "aurait préféré que les Etats-Unis restent au Conseil des droits de l'homme", a déclaré son porte-parole.
Quant à l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW), elle a vivement critiqué ce nouveau repli.
Le CDH a "joué un rôle important dans des pays comme la Corée du Nord, la Syrie, la Birmanie et le Soudan du Sud", a dit le patron de l'ONG Kenneth Roth. "Mais Donald Trump n'est intéressé que par la défense d'Israël", a-t-il dénoncé.
Le Conseil "est loin d'être parfait, mais il est une force importante pour la reddition de comptes et la justice. En se retirant, les Etats-Unis sapent délibérément les droits de l'homme de tous les peuples partout dans le monde et leurs luttes pour la justice", a de son côté critiqué Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International.
Depuis l'arrivée début 2017 du républicain Donald Trump à la Maison Blanche, les Etats-Unis se sont retirés de l'Unesco, ont coupé plusieurs financements à des organes de l'ONU et ont annoncé notamment leur retrait de l'accord de Paris sur le climat et de l'accord nucléaire avec l'Iran endossé par les Nations unies.
Le départ des Etats-Unis du Conseil des droits de l'homme n'est pas une première. Il y a douze ans, l'administration du républicain George W. Bush avait déjà boycotté le CDH, avant que le démocrate Barack Obama ne décide d'y faire participer son pays à nouveau

EN BREF : L’OPINION
Florence Berthou : « Anne Hidalgo a mené une course à la dépense » à la mairie de Paris
Florence Berthout a répondu aux questions de Nicolas Beytout
Maire Les Républicains du Ve arrondissement de Paris, Florence Berthout évoque la campagne des municipales de 2020. « À droite, le temps n’est pas à [celui ou celle qui se présentera]. Il y a un temps de préparation, qui est le temps de l’unité, de la solidarité », commente-t-elle.
« Les Parisiens ne veulent pas de tête d’affiche », ajoute la présidente du groupe LR au conseil de Paris. « Le logement, les déplacements, la propreté, la question de l’écologie dans la ville » seront des sujets majeurs pendant la campagne selon Florence Berthout. « La lutte contre le réchauffement climatique sera au cœur de la campagne de 2020 », estime la conseillère régionale d’Ile-de-France.
Interrogée sur les voies sur berges, Florence Berthout juge qu’il « ne faut pas gouverner seul ». « La disparition de la voiture n’est pas la solution. Il faut travailler avec la région », martèle la maire du Ve arrondissement de Paris. Que pense-t-elle de la possibilité de rouvrir les voies sur berges ? « Les rouvrir purement et simplement non, parce qu’il y a des habitudes qui ont été prises. Il faut mettre urgemment en place des mesures de compensation », déclare-t-elle.
Quant à la question des migrants, l’élue LR juge que « le maire élu en 2020 devra être dans une logique de partenariat avec la région et l’État ». « Aujourd’hui, il n’y a pas de dialogue entre eux. Il y a une espèce de course à l’échalote », estime Florence Berthou.
Questionnée sur la possible gratuité des transports à Paris, la maire du Ve avance que cette mesure « est aussi cynique qu’inefficace ». « Cette mesure pourrait coûter au moins 1 milliard d’euros par an aux contribuables parisiens », indique Florence Berthou. « Sur ce mandat-là, Anne Hidalgo a doublé l’endettement par deux. Elle a mené une course à la dépense », conclut-elle.
En bref : Valeurs actuelles
L’échec du Vélib’ plomber a-t-il Hidalgo ?
Hidalgo, t’es foutue, les Vélib’ ont disparu !
Anne Hidalgo se relèvera-t-elle, politiquement, du fiasco du Vélib’ ? La maire de Paris a moins de deux ans pour rétablir le service de vélos partagés… et faire oublier les déboires que traverse, depuis plusieurs mois, le nouvel opérateur. Aux yeux de certains élus parisiens, c’est mission impossible. « Cela fait partie des dossiers sur lesquels elle n’est pas à la hauteur de la fonction, assène ainsi Jean-François Legaret, maire LR du 1er arrondissement. C’est un échec, dont elle est entièrement responsable ».
« Les municipales ne se joueront pas que là-dessus, mais c’est un point très négatif.
Municipales : ces maires de droite que Macron veut séduire
Les élections de 2020 sont au cœur des discussions. Avec l'objectif, pour LaREM, de s'appuyer sur ce réseau d'élus LR.
Est-ce si loin, 2020 ? Si officiellement les élections municipales n'ont lieu que dans deux ans, en coulisse, les contacts de l'exécutif avec les maires de droite et du centre « Macron-compatibles » sont nombreux.
«Il faut que la poutre travaille encore un peu, plaisante un proche d'Emmanuel Macron, c'est bien de continuer à trianguler.» Ou plutôt « transgresser », selon l'expression du premier ministre.
Si la majorité présidentielle n'a pas vocation à présenter des candidats partout, elle regarde les élus issus de LR ou du PS, qui « aujourd’hui ont fait un super-boulot», indiquait début juin Christophe Castaner, sur Public Sénat.
Autant de futurs candidats que la majorité présidentielle pourrait soutenir, alors que LaREM, jeune formation politique, manque de relais locaux. «Un maire peut ne pas avoir l'étiquette LaREM et demander notre soutien, mais il y aura des engagements qu'il devra prendre de soutien à la majorité présidentielle, de travail avec nos candidats qui pourraient renforcer sa liste…», précisait clairement Christophe Castaner dans le Midi Libre, le 1er juin.
Le délégué général de La République en marche ne demande pas aux élus de «s'aligner» mais de «s'engager» à promouvoir les valeurs de LaREM dans le plus grand nombre de conseils municipaux. De quoi faire tiquer Laurent Wauquiez. «Qu'une liste soit diverse, c'est toujours arrivé. Le problème ce n'est pas le tampon, c'est la politique menée! Je souhaite qu'il y ait des listes LR partout et que ces élus LR s'engagent à soutenir nos valeurs», indique le président des Républicains, en dénonçant «le piège tendu».
La mairie de paris Reprennent langue
Cela fait deux ans qu'Anne Hidalgo et son entourage ne prennent plus Marcel Campion au téléphone. Depuis que "le roi des forains" est dans le viseur de la justice pour des soupçons de favoritisme dans les conditions d'obtention du marché de la grande roue de la place de la Concorde ;
La maire de Paris, craignant des éclaboussures, fuit comme la peste celui qui l'a pourtant soutenue lors de la campagne des municipales de 2014. Aussi, quelle ne fut pas la surprise de Marcel Camp1on lorsqu'il reçut une invitation à déjeuner de Christophe Gérard, l'adjoint aux ressource humaines d’Anne Hidalgo. Me verrais-tu maire de Paris ? Demande l’édile du IVe arrondissement au forain au cours de ce déjeuner fin mai
Multiplication des statuts, temps de travail réduit, organigrammes baroques, et 417 salaires rien que que pour la communication: c'est la Mairie de Paris.
Depuis des années j'entends les pires rumeurs circuler sur la Mairie de Paris. Par exemple, on m'a assuré bien des fois que notre capitale comptait davantage de fonctionnaires que l'institution européenne à Bruxelles! Mais la vraie surprise est venue récemment. Je recevais sur RMC Florence Berthout, maire LR du Ve arrondissement de la capitale, afin d'évoquer la saleté des rues parisiennes. L’élue souhaitait dénoncer les équipements publics (parcs, crèches ... ) Contraints de fermer leurs portes (parfois plusieurs mois) à cause de la prolifération des rats.
Soudain, en direct, mon invitée lâcha une information à peine croyable sur un ton badin. Un échange surréaliste, que je retranscris. Moi :
« Selon vous, Anne Hidalgo devrait affecter davantage de moyens vers les services de nettoyage de la ville ?» Florence Berthout : « Oui, mais hélas, elle semble préférer la com ... » Moi, surpris « La com ? » Florence Berthout:
« Je me demandais depuis longtemps combien de salariés étaient employés à la communication de la Ville de Paris. Après avoir formulé une demande écrite aux services d’Anne Hidalgo, je viens enfin d'obtenir une réponse: 417 »
Il y aurait 417 salariés au service communication de la Ville de Paris! Voilà qui méritait vérification. Le service communication de la Ville compte 273 postes (41 de plus depuis l'élection d'Anne Hidalgo). Mais si l’on agrège à ce chiffre les communicants des différentes directions de la Ville on obtient effectivement 417 spécialistes de corn œuvrant dans les bureaux de la Mairie. Soit 21 millions d’euros de dépenses annuelles, selon Florence. Berthout. Etonnamment, cela n'a pas empêché le recours à des prestataires de communication. La dépense extérieur serait pour la communication de Paris serait passée de 2,2 à 2,8 millions d'euros durant la nouvelle mandature.
Soyons honnêtes. Cette gabegie n’est pas nouvelle. J’ai retrouvé une vieille offre d’emploi publié en 2014. Savoureux : « la Mairie de Paris numérique regroupe les activités digitales de la direction de l’information et de la communication : relations aux usagers, animation éditoriale de Paris.fr, gestion de communautés, audiovisuel et projet. Il compte 125 collaborateurs et assure la diffusion en temps réel l’information dans la ville. ».
La cour des comptes vient tout juste de publier deux rapports sur le cabinet « exorbitant » de la maire de la maire et le temps de travail des agents.
La chambre évoque une hausse de 12% des charges de personnel et la multiplication des statuts qui : « ont abouti, pour un effectif d’un peu plus de 52000 agents, à la coexistence de « corps et de 23 statuts d’emplois fonctionnels »
La cour des comptes dénombre 138 délibérations permettant aux agents de déroger aux 1607 heures réglementaires. Ainsi avec une durée annuelle du temps de travail de 1552 heures par semaines, un fonctionnaire de la Ville de Paris travaille en moyenne entre trente-trois et trente-quatre heures semaine. Bien moins que le temps de travail fixé par la loi. Un manque à gagner pour les parisiens qui atteindrait 74 millions d’Euros.
La chef de file de la droite parisienne, Florence Berthout, est plus précise encore. Selon elle, les cadres et la haute administration de la Ville de Paris proviennent du «recyclage» d'anciens apparatchiks du cabinet d'Anne Hidalgo ou des ministères du quinquennat Hollande. Le surnombre d'adjoints en mairie centrale coûterait selon elle 7,4 millions d'euros. « C’est l'équivalent de 650 places en crèche, alors même que la Mairie prévoit la fermeture de deux tiers des crèches en août cette année», enfonce la maire LR du Ve arrondissement. C'est vrai, des intitulés étranges, des organigrammes baroques se sont mis à fleurir ces dernières années: des délégués au périmètre d'action très flou ou des directeurs de projets pas très bien définis ... 17 au total ! Les salaires de certains de ces chanceux ont eux aussi bourgeonné: ils dépassent parfois les 12000 euros par mois.
EN BREF : MARIANNE
A PARIS, C'EST "FIASCOLIB" A 300 MILLIONS
Des voitures électriques en libre-service à Paris ce devait être : une révolution urbaine » avait promis le maire de l’époque, Bertrand Delanoë lors de leurs lancements en 2011.

Sept ans plus tard, Autolib’ a viré en « fiascolib’ »’. Début joint Anne Hidalgo, qui lui a succédé à l’Hôtel de Ville, a annoncé la fin anticipée du contrat avec le groupe Bolloré. La raison du litige, un dérapage financier incontrôlé : 293,6 millions d’Euros de dette. Et une revendication astronomique de la part de l’industriel : il ne veut mettre » que 60 millions d’Euros de sa poche, pour combler le trou et réclame donc le solde soit 633,6 millions d’Euros, à Paris et les banlieue adhérentes d’Autolib’.
On est loin des 56 million de bénéfice annuels attendus ! Pannes à répétition (notamment dès qu’il pleut), stations à moitié vide, fermeture intempestives en cas de travaux de voiries, véhicules crasseux ou dégradées…, le service à multiplié les flops et n’a pas résisté face à la concurrence des VTC, des scooter en libre-service et d’autres société d’autopartage (Wattmobile, Zipcar, Ubeego…) le déclin d’Autolib’ a commencé en 2015 avec la baisse de 14% des ventes d’abonnement de courte durée (un mois, d’une semaine ou 1 jour) L’interruption de la concession annoncées par le syndicats des communes partageant le système Bolloré pourrait selon ce dernier, se révéler aussi coûteux pour les finances publiques que sa continuation. Marie Bolloré dirigeante d’Autolib’, compte que Paris reclassera les 254 salariés ou les indemnisera, tout comme les sous-traitants, qu’elle rachètera (pour 16 millions) les bornes de recharges, etc. Mais on ne connaîtra pas le montant de la facture avant quelques temps, sans doute après les élections municipales en 2020 ! Néanmoins les derniers aficionados, Autolib’ ne devrait pas s’arrêter du jour au lendemain, le temps de lui trouver un ou plusieurs remplaçants
EN BREF : L’OBS
Les Djihadistes qui visaient la Tour Eiffel
« La finalité de ces notes de pilotages ne fait aucun doute
Le dossier semblait presque bouclé : pour les enquêteurs, il s'agissait alors d'« ordinaires » djihadistes. Ordinaires ? Pas vraiment
Selon les dernières découvertes de l'enquête, que « l'Obs » a pu consulter, tout laisse penser que ce cadre de Daech et ses fils revenaient en France avec l'objectif de s'en prendre à un symbole national : la tour Eiffel au moment de leur arrestation se trouvait un ordinateur ordinaire djihadistes ordinaire ? Pas vraiment.
Des clichés cockpit

Dans _les bagages que les trois voyageurs clandestins portaient au moment de leur arrestation se trouvait un ~ordinateur portable, tel de ~que Dell, utilisé par Karim, le fils ainé, un étudiant en télécoms. Sur le disque dur, plusieurs fichiers suspects ont été découverts. Outre les documents sur la manipulation de produits chimiques, ils contiennent plusieurs dizaines de cartes d'aviation de différents pays, des trajectoires d'atterrissage, des itinéraires de vol. Dans un autre dossier, on trouve des clichés de cockpit, détaillant le fonctionnement l'usage de chaque manette ou indicateur du tableau de bord. Certaines de ces images sont issues de logiciels de simulation de .pilotage d'avion. Simple hobby ? Les enquêteurs ne le pensent pas. Ils dénichent dans un iPad saisi dans les bagages des listes comprenant des coordonnées GPS et des indications de maniement de vol. Dans le réquisitoire que l a section anti-terroristes du parquet de Paris a établi en mars dernier, les magistrats estime que la finalité terroriste de ces notes de méthodologies de pilotage d’ un Boeing ne fait aucun doute au regard de la référence enregistrée concomitamment dans ces notes à la grande malhama, correspondant dans la sémantique islamiste radicale à la grande guerre contre les occidentaux, puis la reconquête finale de Constantinople »
Leur crainte se trouve renforcée quand, lors des dernières vérifications réalisées très récemment, les enquêteurs découvrent sur ces me mêmes ordinateurs des recherches effectuées sur Google Maps. Elles visent la tour Eiffel et le pont d'Iéna Des captures d'écran des positions géographiques du monument sont effectivement dans le disque.
Ce n’est pas tout. Dans un disque dur externe utilisé par le père se trouvent des photos des passeports de deux des terroristes ayant commis, le 11 septembre 2001, les attaques aériennes sur les Tours jumelles… Ensemble ces différentes pièces à conviction témoignent d'une sourde fascination pour l'attentat du Word Trade Center, voire d'une volonté de l'imiter. A cette époque l’Etat Islamiques, dans de nombreuses vidéos de propagandes, agitaient la menace de ce type d’action chère à son imagerie violente et hyper-spectaculaire. Dans un clip diffusé le 20 novembre 2015 sur Twitter, il avait la même mise en scène, l’effondrement de la tour Eiffel, avec un montage d’image tirées d’un film Hollywoodien(G.I. Joe, le réveil du cobra) suivi d’une photo d’un A 330 d’Air France. Une sombre prophétie était ensuite prononcée par deux hommes francophones : « Des choses vont arriver et seront pire encore du 11 septembre< ;
Lotfi S. et ses deux fils ont-ils quitté la Syrie en mai 2015 après avoir été « missionnés » pour cette action? Cette thèse est étayée par une autre découverte inhabituelle : Lotfi S. était, lors de son interpellation, porteur de cash Plus de 8 000 euros et 3 700 dollars. Selon l’expression des enquêteurs dans le dossier, cet événement est rien de moins qu'« inédit depuis quatre ans dans les procédures judiciaires dans lesquelles des djihadistes syriens sont interpellés». Habituellement avant de partir vers le Sham, les hommes ou les familles se constituent un petit« trésor de guerre"• mais qui ne représente jamais de telles sommes. Et jamais il ne comprend, comme c'est le cas ici, de billets de 100 dollars. .. Cet argent intrigue.
_Le trio interpellé à la frontière ne voit pas matière a s’étonner de telles découvertes. Le cash? Le père soutient qu'il s’agit d'argent qu'il avait emporté de France après avoir vidé l'intégralité de ses comptes, ou qu'il a tiré d'un mystérieux trafic de ferraille en Syrie. Les plans de vol sur l'ordinateur Dell? Karim affirme qu’il s'agissait de jouer au simulateur de vol avec son cadet ½5 photos des deux terroristes du 11-Septembre? Le petit explique à la juge qu'il avait consulté ces clichés sur internet pour s'informer car, selon lui des thèses complotistes circulaient... Autant d’explications confuses, auxquelles la section antiterroriste du parquet de Paris n'adhère vraiment pas. Convaincue du danger imminent représenté par les trois hommes. Elle conclut que la saisie inédite d'importantes sommes d’argent sur les S., accompagnée d’une documentation technique sur le plan de vol de Boeing et d’une recherche Google Maps de la localisation de la tour Eiffel, « laissait
Présager des projets d’actions sur le territoire national des mis en examen » Visés pour participation d’actes terrorisme. Le père et le fils ainé seront jugés en correctionnel en septembre prochains, où ils encourent dix ans de prison. Le cadet âgé de 17 ans au moment de son arrestation, passera devant le tribunal des enfants.
En bref : Alnas
Turquie :
Ce dimanche, Recep Tayyip Erdogan a annoncé lui-même sa réélection à la présidence de la Turquie :

Les résultats non officiels des élections sont clairs. Selon eux, notre nation m’a confié la responsabilité de président de la République.
Bekir Bozdag, le porte-parole du gouvernement, a déclaré sur Twitter :
Le peuple turc a élu Erdogan comme premier chef de l’Etat dans le nouveau régime présidentiel turc. Le peuple turc a dit : “Continuons” avec le président Erdogan. Selon l’agence de presse étatique Anadolu, Erdogan aurait obtenu 53% des voix contre 30% pour le chef de l’opposition Muharrem Ince.
EN BREF : L’EXPRESS

Face aux critiques, Macron s'explique dimanche soir sur TF1
Paris - Pour répondre à ceux qui l'accusent de mener une politique trop à droite et enrayer sa baisse dans les sondages, Emmanuel Macron fait dimanche soir sa première grande interview télé, sur TF1 et LCI, avant de lancer la délicate réforme de l'assurance chômage.
Pour atteindre une audience maximale, ce sera à l'heure de pointe (20h05) du média réputé le plus puissant de France. Chaque dimanche soir, le JT de TF1 rassemble en moyenne 6,6 millions de personnes et 28% des téléspectateurs, selon l'audience moyenne de septembre.
Avec huit caméras autour de lui, le président sera interrogé dans son bureau de l'Elysée par trois vedettes de la chaîne privée, David Pujadas, Anne-Claire Coudray et Gilles Bouleau. Au menu: style présidentiel, politique économique et sociale, action internationale.
Depuis son élection, Emmanuel Macron, partisan d'une parole présidentielle "rare", a évité les interviews télé, zappant celle devenue traditionnelle du 14 juillet. Il n'a donné que cinq interviews : deux à des groupes de journaux français et européens, un entretien-fleuve au magazine Le Point, un autre à la chaîne américaine CNN et samedi à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel. Il a préféré s'adresser directement aux Français sur les réseaux sociaux, dans la rue ou lors de déplacements. Or depuis cet été sa popularité a lourdement chuté, passant de 60% d'approbation en juin à 44% en octobre, selon le baromètre IFOP/Fiducial. Une dégringolade surtout marquée dans l'électorat issu de la gauche alors qu'il remonte un peu à droite.
Depuis plusieurs semaines, ses détracteurs l'accusent de multiplier les "cadeaux aux riches"
- 'Jambe sociale' -

En cause, sa réforme de l'ISF, qui ne taxera plus que le patrimoine immobilier, et l'instauration d'une taxe à taux unique de 30% sur les revenus du capital. L'allègement pour les plus fortunés totalisera 5 milliards d'euros selon le gouvernement, 8 milliards selon l'OFCE.
En parallèle, les contrats aidés et les aides au logement baisseront, la CSG augmentera, il y aura un train d'économies.
Ce qui a valu à l'exécutif l'accusation par la gauche de mener une politique "de droite", à l'image de l'ex-Premier ministre PS Bernard Cazeneuve samedi, inquiet d'un "sentiment d'injustice".
Même tonalité chez Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, qui "n'attend pas de miracle" de l'interview mais demande à M. Macron de "cesser avec le passage en force". De son côté, Jean-Luc Mélenchon n'a "pas de questions à poser" au président, seulement "des reproches à lui présenter".
"Qu'il soit obligé de faire cette grande interview prouve que cela ne fonctionne plus si bien que cela", a pour sa part estimé le président des "Patriotes", Florian Philippot.
Selon un sondage Viavoice de septembre, 53% des Français jugent sa politique économique profitable d'abord aux plus aisés.
Dimanche soir, il y aura "beaucoup d'explications mais aussi une volonté de donner des signes à gauche", croit savoir un député de la majorité.
La gauche et plusieurs syndicats critiquent aussi les ordonnances réformant le code du travail. La CGT, rejointe par Solidaires, prévoit une troisième journée de manifestations jeudi, après deux tentatives en demi-teinte. Des fonctionnaires et des retraités sont aussi descendus dans la rue contre la politique de l'exécutif.
Le gouvernement défend ses choix fiscaux avec la volonté affichée de relancer "l'économie productive" et réduire encore les déficits. En même temps, il vante des mesures pour les classes moyennes et défavorisées : réduction de la taxe d'habitation et des cotisations sociales, hausse de minima sociaux.
Pourtant, même dans la majorité, des voix appellent Emmanuel Macron à renforcer sa "jambe sociale", comme le président du MoDem et ex-ministre François Bayrou.
L'exécutif vient d'amorcer la réforme périlleuse de l'assurance chômage, régime déficitaire qu'il veut étendre aux indépendants et aux démissionnaires, en contrôlant plus strictement les abus. Il prépare aussi un vaste plan pour la formation et de l'apprentissage, clés selon lui de l'"égalité des chances".
"C'est un moment opportun pour expliquer son action" car "un chapitre se ferme (ordonnances) et un autre s'ouvre (apprentissage, formation, assurance chômage)", selon l'Élysée. "Moment de pédagogie nécessaire", dans "une étape charnière", pour le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner.
Cela intervient aussi après des propos polémiques contre les "cyniques", les "fainéants", ceux qui "foutent le bordel", ou contre la "jalousie française" envers la réussite. Emmanuel Macron a assuré à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel n'être "pas arrogant", mais "déterminé" à réformer.
EN BREF : PARIS MATCH
Les anti-Wauquiez en ordre de bataille
Rejoints depuis lundi par Virginie Calmels, les ennemis du patron de LR passent à l’offensive.
Calmels cultive sa DroiteLib. Limogée de la direction des Républicains, Virginie Calmels se cherche un futur. Première adjointe au maire de Bordeaux et conseillère régionale de Nouvelle Aquitaine, l’ancienne dirigeante d’Endemol (47 ans) va-t-elle réactiver son mouvement libéral DroiteLib ? Celle qui plaide pour la suppression des 35 heures, la retraite à 65 ans et la dégressivité des indemnités chômage est peu soutenue par les barons de LR. En cause, son manque d’enracinement et sa suffisance. «Elle n’avait pas les moyens d’engager un rapport de force avec Laurent Wauquiez, qui a été élu sur une ligne assumée», constate un responsable de LR qui juge l’avenir de Calmels «compromis».

Estrosi défend une France audacieuse. Ancien tenant d’une ligne très à droite voire dure, le maire de Nice a adouci son discours depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir. A la tête de son mouvement La France audacieuse (600 élus locaux, dont 300 maires), le jeune père de famille de 62 ans assure que la politique se fait dorénavant de bas en haut. « L’époque où tout se décidait à Paris est révolue.» «Jaloux de son indépendance», il veille à ne pas se laisser instrumentaliser par les «chapeaux à plume» de son parti, même s’il note avec inquiétude «les dérives droitières» de l’actuelle direction.
Pécresse avertit : "Nous ne devons pas nous rétrécir"
Libres ! comme Pécresse. Investie dans son thinktank Libres! –que rejoint Dominique Bussereau–, la présidente de la région Ile-de-France entend peser sur la ligne politique de LR et, à défaut, incarner une «alternative crédible» à Wauquiez en 2022. L’ex-ministre du Budget, qui ne fait pas mystère de ses ambitions, s’élève contre la «droite des décibels» et se propose de rénover le logiciel de sa famille politique. «Nous devons être forts sur les questions régaliennes sans verser dans le populisme.» Européenne convaincue, Valérie Pécresse, 50 ans, prévient : «Nous ne devons pas nous rétrécir. On ne gagnera pas la prochaine fois avec les idées de 2017.»
Sondage :Valérie Pécresse décolle
Bertrand équipe sa Manufacture. L’ancien ministre du Travail, qui cultive la discrétion depuis son départ des Républicains en décembre dernier, travaille d’arrache-pied à «structurer» son association de réflexion et d’action surnommée La Manufacture, créée en 2013 et réactivée depuis son élection en 2016 à la tête de la région des Hauts- de-France. Xavier Bertrand, 53 ans, qui ne croit plus aux partis classiques, peaufine sa stature nationale. En décembre 2017, il postait sur Facebook une note sur le statut des travailleurs détachés. Très investi dans des sujets comme le logement, l’éducation, l’apprentissage, l’ex-LR refuse tout embrigadement. Bertrand, qui a en ligne de mire la présidentielle de 2022, détaillera les raisons de son engagement proeuropéen à la rentrée.
Retailleau fait preuve de Force républicaine. Ex-bras droit de François Fillon, Bruno Retailleau a repris le «club de réflexion» de l’ancien Premier ministre. Le patron des sénateurs LR (57 ans) refuse de jeter de l’huile sur le feu. «La droite est en lambeaux. Nous devons redéfinir un corpus idéologique autour de la liberté, de l’autorité de l’Etat et de nos valeurs.» Pas de petites phrases venimeuses donc pour l’élu des Pays de la Loire mais un «travail de fond» qui le conduit à organiser des conventions thématiques. La prochaine aura lieu le 27 juin à Paris. «Emmanuel Macron braconne depuis un an sur les terres de la droite. Sortons de notre paresse intellectuelle et mettons-nous au travail».
En bref : Libération
Pour Anne Hidalgo, un embouteillage de ratés

Erreurs à la chaîne, décisions absurdes : la maire de Paris croule sous les polémiques.
Mauvais moment pour Anne Hidalgo. Depuis six mois, et pour la première fois, l’image de la maire de Paris se dégrade. «Tout allait bien, elle était inattaquable, c’était la diva. D’un seul coup, c’est la harpie», résume le président du groupe UDI-Modem au Conseil de Paris, Eric Azière. La récente collection de titres de la presse de droite en témoigne : «Reine des bobos, reine du chaos»dans Valeurs actuelles, «Les folies de la reine des bobos» dans le Figaro Magazine, «Le vernis craque» dans le Point, qui dénonce en outre son «combat de suffragette aveuglément autophobe». Ça donne le ton.
«Fébrilité»
Mais Hidalgo n’est pas seulement victime d’une campagne politique. Elle a de vrais ennuis (lire pages 6-7). Premier et pas des moindres : le blocage de la piétonnisation des voies sur berge rive droite par une décision du tribunal administratif. Dans l’engagement de la maire pour la qualité de l’air, comme disent ses partisans, cette interdiction du trafic automobile sur ce site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco est un symbole lourd. Le tribunal a estimé que l’étude d’impact était incomplète et, plus gênant, que l’arrêté ne s’appuyait pas sur le bon article de loi. Le coup est rude. Introduit par les droites parisienne et régionale, le recours en justice a-t-il abouti parce que l’arrêté avait été pris trop vite par les services de la mairie ? Éric Azière, qui n’est pas le plus virulent de ses adversaires, n’est pas loin de le penser : «Elle déroule le mandat avec un compte à rebours en tête. La fébrilité l’emporte.»
Le marché des publicités lumineuses sur les mâts de la ville est moins symbolique mais son retoquage par le Conseil d’Etat est encore plus absurde. Après avoir voté - sous la pression des Verts - une réglementation municipale interdisant la publicité lumineuse, voilà que quelques années et quelques progrès technologiques plus tard, Paris voudrait ouvrir ses panneaux aux nombreux annonceurs qui n’attendent que cela. Le marché est remporté par JCDecaux, puis attaqué par ses concurrents et enfin annulé par le Conseil d’Etat au début de l’année. Résultat : un manque à gagner de 40 millions d’euros minimum.
Beaucoup plus concret pour les Franciliens : le raté du Vélib’ nouvelle génération. Le contrat étant passé du périmètre parisien à celui de 60 communes autour de la capitale, il a fallu séparer le marché des vélos et celui de la publicité, liés par JCDecaux. Les candidats se sont affrontés sur le seul contrat des bicyclettes et c’est une start-up montpelliéraine, Smovengo, qui l’a emporté avec une solide offre de montures électriques. Mauvais choix ? Le passage d’un système à l’autre prend des mois de retard, les usagers sont furieux, l’invention la plus populaire de l’ère Delanoë devient un boulet pour Hidalgo. Pourtant, elle n’a pas pris la décision de tourner le dos à JCDecaux car c’est la commission technique du syndicat Autolib’ et Vélib’ Métropole qui a classé les candidats. Mais en tant que maire, elle est bien la seule à porter le poids politique de ce déraillement.
Depuis quelques mois, les polémiques se succèdent et Hidalgo semble avoir bien des difficultés à les voir venir. Par exemple, la maire de Paris se serait épargné une reculade, une semaine d’articles outrés et une pétition si elle avait tout de suite donné des instructions pour que la ville trouve une sépulture parisienne à l’écrivain Michel Déon, qui vivait en Irlande une partie de l’année. Encore plus casse-gueule : l’arrêt des subventions de la ville aux vacances Arc-en-ciel, séjours que la capitale achète depuis vingt ans pour les enfants parisiens, avec des tarifs modulés en fonction du quotient familial. Là encore, des semaines de protestations, une pétition (13 000 signatures) et, à la fin, Hidalgo qui tweeter : «Les vacances Arc-en-ciel, ça continue !» Et qui se défend d’avoir jamais voulu leur couper les vivres. Au sujet de cette mauvaise passe, un proche de la maire soupire : «Elle a perdu son aura. Une espèce de spirale s’est enclenchée.» Admirée et enviée jusqu’à présent, voilà la première magistrate de Paris mise en cause pour tout ce qui cloche.
«Prolifération»
Si aucun adversaire n’ose imputer à l’édile les crues de la Seine, nombreux sont ceux qui lui tombent dessus pour une augmentation supposée… des rats. En cause, la propreté qui, se dégradant, fournirait aux rongeurs des festins dans les déchets qui traînent. La présidente du groupe LR au Conseil de Paris, Florence Berthout, mène ce combat avec vigueur. Et sur le rapport de cause (crasse) à effet (rats), elle n’a aucun doute. «La caricature de l’absence d’anticipation de la maire s’illustre dans le grave problème de la prolifération des rats dans Paris», déclarait-elle récemment au Monde. Berthout a présidé une mission Trans partisane d’élus parisiens sur la propreté afin d’en avoir le cœur net. Mais sur les rats, cette mission n’a conclu à aucune recrudescence due à un nettoyage négligent. Le rapport dresse d’ailleurs un constat assez honnête d’une administration qui, en gros, fait son travail.
Le changement brutal d’atmosphère inquiète-t-il Hidalgo ? «Sa grande force est d’avoir construit son parcours politique dans une combativité continuelle», dit son premier adjoint, Bruno Julliard. Il veut croire que «ce qui apparaît aujourd’hui comme de l’entêtement apparaîtra demain comme du courage». En attendant, la voilà sous la mitraille.
EN BREF : L’OPINION
LA GRANDE CUISINE MACRONISTE
Christophe Castaner sera ce lundi à Madrid dans la perspective des européennes de 2019. Le délégué général de LREM rencontrera Albert Rivera, le président de Ciudadanos. Mais ce sont d’abord les municipales de l’année suivante qui mobilisent le camp présidentiel. Si celui-ci ne présentera pas des candidats LREM partout, il passera des alliances dans nombre de villes avec des maires sortants LR et PS. Emmanuel Macron, Edouard Philippe et Christophe Castaner multiplient les contacts avec eux.

Avant la pause estivale, Emmanuel Macron invitera à déjeuner des maires à l’Elysée. Cette fois-ci, ils seront étiquetés de gauche. Le 28 février, c’était des édiles de droite qui étaient autour de la table du chef de l’Etat.
En mai prochain, les européennes seront les premières élections du quinquennat. Pourtant ce sont déjà les municipales de mars 2020 qui occupent tous les esprits en Macronie. Trois ans après l’installation du nouveau chef de l’Etat, deux ans avant la présidentielle, ce seront elles qui marqueront le vrai « mi- terme » du quinquennat. Ce sera aussi ce scrutin qui permettra au parti du locataire de l’Elysée de vraiment se construire et s’implanter territorialement. « Un parti politique ce sont d’abord des élus locaux, décrypte un ministre important. C’est pourquoi les municipales seront l’échéance essentielle pour LREM.»
Dans la grande cuisine des municipales, la recette Macronistes s’écrit au fur et à mesure. Dès sa désignation à la tête de la formation présidentielle, Christophe Castaner a posé la base : plutôt que des candidats La République en Marche partout, des alliances seront nouées avec des maires sortants, de gauche comme de droite. « Il y a des endroits où nous présenterons des listes LREM
EN BREF : LE MONDE
Le Monde L’avenir incertain de l’autopartage
Le syndicat mixte Autolib’ Vélib’ Métropole a décidé jeudi de résilier le contrat qui le liait à Bolloré en assurant que d’autres solutions existent.
Le syndicat mixte Autolib’ Vélib’ Métropole a décidé jeudi de résilier le contrat qui le liait à Bolloré en assurant que d’autres solutions existent.
Autolib’, c’est fini. Les petites voitures grises vont disparaître des rues de Paris et de 97 autres communes d’Ile-de-France, laissant désemparés plus de 100 000 utilisateurs réguliers. Le syndicat mixte Autolib’ Vélib’ Métropole a décidé, jeudi 21 juin, de résilier le contrat qui le liait à Bolloré. Le groupe demandait aux collectivités un total de 233 millions d’euros pour éponger les pertes engendrées par douze ans d’exploitation de son réseau, jusqu’en 2023.
Ce n’est pas pour autant la fin de l’autopartage, assure le syndicat : « De nombreux constructeurs, loueurs et start-up » seraient prêts à développer l’autopartage dans le Grand Paris avec des solutions « plus souples, plus performantes et plus évolutives ». Le futur paysage de la voiture électrique partagée, dont Paris était devenue une championne grâce à Autolib’, reste pourtant encore bien incertain.

Une rentabilité impossible ?
Malgré les assurances initiales du patron du groupe, Vincent Bolloré, qui promettait d’équilibrer rapidement les comptes à partir de seulement 50 000 abonnés, l’horizon de la rentabilité n’a cessé de s’éloigner, et les pertes de se creuser. « Le piège dans lequel est tombé Autolib’, c’est de croire que le nombre d’abonnés faisait le chiffre d’affaires, et que la hausse du nombre d’utilisateurs suffirait à atteindre la rentabilité, analyse Nicolas Louvet, directeur du bureau d’études 6t, qui a mené plusieurs enquêtes sur le système Autolib’. Or, plus il y avait d’abonnés, moins chacun effectuait de locations en moyenne. » L’effet décourageant de véhicules moins souvent disponibles et régulièrement en mauvais état a été aggravé par l’arrivée progressive de nouveaux acteurs, VTC (voitures de tourisme avec chauffeur) ou scooters en libre-service.
Du reste, très peu de réseaux de voitures partagées parviennent à équilibrer leurs comptes. Citiz, un réseau de douze opérateurs indépendants totalisant 1 300...
EN BREF : LE PARISIEN
Quand la médecine fait des miracles
Greffe des mains, du visage, et maintenant des bras entiers, jamais la médecine n'a accompli de tels progrès. Au lendemain d'une nouvelle première mondiale en Allemagne, notre journal fait le point sur ces avancées historiques.
POUR la première fois au monde, un homme vit depuis huit jours avec les deux bras et les deux mains d'un autre, décédé. Il s'agit d'un agriculteur allemand de 54 ans, amputé des deux membres supérieurs jusqu'aux épaules à la suite d'un accident du travail en 2002. Réalisée les 25 et 26 juillet à la clinique universitaire de Munich (qui a révélé l'information vendredi soir), l'opération a mobilisé, quinze heures durant, quarante chirurgiens. Une semaine plus tard le patient, qui ne s'est pas exprimé publiquement, se porterait bien, même s'il est bien sûr trop tôt pour juger du succès de l'opération.

Quarante ans après que le professeur Christian Cabrol a réalisé le 28 avril 1968 la première greffe du cœur en France (la première mondiale avait été réalisée l'année précédente en Afrique du Sud), cette nouvelle prouesse médicale repousse un peu plus loin les limites du possible. Aujourd'hui, 40 000 personnes dans notre pays vivent avec un organe prélevé sur autrui. En 2007, 4 664 transplantations, majoritairement du rein ou du foie et dans une moindre mesure du cœur, ont été réalisées dans l'Hexagone. Un chiffre en hausse continue depuis 2000, selon l'Agence de biomédecine. Si les greffes d'organes vitaux (cœur, foie…) se sont beaucoup développées, les années 2000 sont marquées par le succès des greffes expérimentales : les mains, le visage… et maintenant les deux bras. Autant d'opérations inimaginables il y a quinze ans qui défraient aujourd'hui la chronique. Ces exploits chirurgicaux ne vont pas sans soulever bien des questions éthiques : peut-on vivre avec le visage d'un autre ? Avec les mains de quelqu'un qui vient de mourir ? En mars 2004, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) avait rendu un avis défavorable aux « transplantations de la face », s'inquiétant des « conséquences gravissimes en cas d'échec ».
Le fantasme de l'homme bionique
Et pourtant, moins de deux ans plus tard, Isabelle Dinoire, défigurée par son chien, devenait la première greffée du visage. Pour le professeur Bernard Duvauchelle, qui a réalisé cette greffe, « la question de savoir si l'on peut vivre avec le visage d'un autre se pose à chacun des malades. Souvenez-vous de la réponse d'Isabelle Dinoire : Etre sans visage, c'est être rien. »
Et demain ? Si l'homme totalement bionique paraît encore un fantasme, les avancées technologiques dans le domaine médical autorisent d'imaginer pour l'avenir proche un être humain en grande partie « réparé ». Autant de progrès qui conduisent à s'interroger sur les limites de la science. Le professeur Laurent Lantieri (lire l'interview page suivante), chef du service de chirurgie plastique et reconstructrice du CHU Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne), répond sans détour : « La seule limite en matière de greffes, c'est l'imagination humaine. »
Le nouveau patron de la société du Grand Paris rassure élus et entreprises
Thierry Dallard répondait ce jeudi aux inquiétudes de l’association Orbival, qui milite depuis 11 ans pour un métro inter banlieues, concernant les économies à réaliser.

Ils redoutent tous les mesures d’économies sur lesquelles planche la Société du Grand Paris. Les élus, entreprises et collectivités de l’association Orbival, qui milite en Val-de-Marne pour la création d’un métro de banlieue à banlieue depuis 11 ans, auditionnaient ce jeudi Thierry Dallard. Le nouveau président du directoire de la Société du Grand Paris, qui a pris ses fonctions il y a trois semaines, a confirmé que « 1 500 pistes d’économies ont été listées, dont 300 immédiatement abandonnées. Il en reste donc 1 200 à étudier au fur et à mesure. Mais il n’est pas question de vous annoncer les décisions prises d’un seul coup. Nous allons discuter ensemble, optimiser les mesures. Je suis venu pour faire le projet, pas pour gérer un recadrage. »
Les membres d’Orbival ont interrogé Thierry Dallard sur les économies qu’ils redoutent le plus : celles qui concernent la façon d’évacuer les milliers de tonnes de terres extraites par les tunneliers. Le président du directoire a promis que l’ITE (installation en terminal embranché), qui permet d’évacuer par voie ferrée, au départ de Villiers, serait bien utilisée. S’il s’inquiète des « disponibilités de la SNCF pour les travaux de correspondance et pour libérer des sillons pour les évacuations », Thierry Dallard promet « d’aborder cette question avec pragmatisme ». Le patron de la SGP n’a pas répondu avec précision sur les évacuations fluviales au départ de Vitry ou encore sur l’interopérabilité créée à Champigny. Mais il s’est voulu rassurant sur le fait que la Société du Grand Paris financerait bien sa part de la gare d’interconnexion avec le RER E à Bry-Villiers-Champigny. Et le grand patron du super métro d’assurer les élus de la « poursuite des indemnisations des commerçants et riverains impactés par les chantiers. »
EN BREF : Le Figaro
Paris : inquiétudes sur la sécurisation des voies sur berge
Bertrand Delanoë inaugure l'aménagement piétonnier des 2,3 km de quais rive gauche. L'opposition s'inquiète que les lieux deviennent une zone de non-droit la nuit venue.
Paris-Plages toute l'année, c'est maintenant ! Après huit mois de travaux, Bertrand Delanoë doit en effet inaugurer, ce mercredi en fin de matinée, le projet phare de sa mandature : la transformation des quais rive gauche en déambulation piétonnière. Soit 2,3 kilomètres de berge entre le pont Royal et celui de l'Alma, que le maire a prévu de parcourir entièrement. Mais alors que l'édile s'apprête à faire un petit tour du propriétaire, certains élus de l'opposition s'inquiètent des problèmes de sécurité qui pourraient survenir sur ce site de 4,5 hectares entièrement dédié aux loisirs.
« Avec les bars et les discothèques qui resteront ouverts une partie de la nuit, la vie du quartier va sans doute s'agiter sérieusement», glisse le chef de file des centristes à Paris, Yves Pozzo Di Borgo. Ce que constatent déjà des riverains. «Durant les travaux, des plantes et des petits arbustes destinés à être plantés ont été jetés à l'eau ou emportés par les fêtards à la sortie des boîtes de nuit», raconte l'un d'eux, domicilié quai Anatole-France.
«Avec les bars et les discothèques qui resteront ouverts une partie de la nuit, la vie du quartier va sans doute s'agiter sérieusement»
Yves Pozzo Di Borgo, élu centriste
Dans l'entourage de Rachida Dati, la maire du VIIe, on craint par ailleurs que les quais ne deviennent, une fois les beaux jours passés, «un lieu d'incivilités où se concentreront les SDF, les pickpockets et les bandes de jeunes venus zoner». Quid aussi des potentielles dégradations comme les tags, pointe encore un porte-parole. «Sur les quais à Lyon, il a fallu doubler les forces de sécurité prévues au départ», rappelle l'élue UMP Laurence Douvin.
«Le risque, c'est que l'endroit finisse par devenir une vaste zone de non-droit la nuit et l'hiver venant», résume Jean-Pierre Lecoq, le maire UMP du VIe. L'élu sait de quoi il parle: l'an dernier, il avait dû faire instaurer des arrêtés afin d'interdire le transport de boissons alcoolisées sur la passerelle des Arts. «Au début, des familles venaient y pique-niquer dans un esprit bon enfant. Puis, au fil des années, elles ont été remplacées par des adeptes du binge drinking.»
Résultat, des tentatives d'effraction ont été déplorées sur les péniches accostées en contrebas. «Surtout, poursuit le maire, nous avions régulièrement des bagarres, certains ont pris des coups de couteau et, voilà deux ans, un homme totalement ivre est même tombé dans la Seine. Il a été repêché rapidement, mais est néanmoins décédé quelques jours plus tard.»
Pas de protection pour les petits
Face aux inquiétudes, la municipalité parisienne se veut rassurante. «Nous allons bien sûr déployer des moyens humains, assure-t-on à l'Hôtel de ville. Un vigile sera affecté à chaque port et une équipe mobile se déplacera sur l'ensemble du site. D'autre part, nous nous appuierons sur le système de vidéosurveillance mis en place par la Préfecture de police, qui compte huit caméras disposées sur les 2,3 kilomètres de quais rive gauche. En outre, chaque restaurant mettra en place son propre service d'ordre.» Et de préciser encore que la Préfecture fera preuve d'une vigilance toute particulière lors du démarrage du site.
Qu'en est-il des espaces enfants?
«La Mairie de Paris prévoit des tipis, des jeux type marelle et l'organisation d'anniversaires, mais il n'y a aucune protection pour éviter que les plus jeunes ne tombent à l'eau», s'inquiète Laurence Douvin. «Un dispositif de secours nautique, embarqué sur un petit Zodiac, sera opérationnel les week-ends et lors de grands événements», promet la Ville. En revanche, pas de barrière le long des quais. «Il n'y en a pas dans les ports et cela ne pose aucun problème», justifie-t-on à l'Hôtel de ville. Autrement dit, les Parisiens n'ont qu'à bien se tenir.
En bref : Les Echos
Assemblée approuve la proposition de loi sur le "secret des affaires" en première lecture
Les députés ont approuvé mercredi en première lecture, par 46 voix contre 20, une proposition de loi LREM pour protéger le "secret des affaires" des entreprises qui suscite des inquiétudes parmi les médias et associations, relayées dans une partie de l'hémicycle.
Ce texte, qui transpose une directive adoptée par le Parlement européen en juin 2016, a été soutenu par la majorité et la droite, alors que la gauche a voté contre. Il sera débattu au Sénat le 18 avril.
François de Rugy : « Sur la réforme constitutionnelle, nous avons créé les conditions d'un accord avec le Sénat »
Le président de l'Assemblée nationale, qui fera ce mardi le bilan de sa première année de mandat, veut améliorer l'efficacité du Parlement, via la révision constitutionnelle en examen en commission des Lois au Palais-Bourbon à partir de ce mardi.
En quoi la réforme constitutionnelle peut-elle renforcer les pouvoirs du Parlement ? La réforme constitutionnelle donne l'occasion au Parlement de se renforcer de trois manières : par une meilleure prévisibilité de ses travaux, par un examen plus efficace des textes de loi et par des capacités de contrôle et d'évaluation renforcées.
EN BREF : GASTETONE
Scandale en Allemagne : Asile contre Pot-de-Vin
L'Office fédéral allemand des réfugiés et des migrations (BAMF) va auditer plus de 25 000 décisions d'asile après que des allégations de corruption aient surgi contre son bureau régional de Brême, dans le nord du pays.

Selon Der Spiegel, l'asile a été accordé à des personnes que les autorités allemandes soupçonnaient de représenter un risque potentiel pour la sécurité du pays. Ces migrants sont des agents de renseignement syriens, des passeurs de clandestins et divers criminels endurcis - ainsi que des djihadistes potentiels de l'État islamique.
La BAMF rejette actuellement la quasi-totalité des demandes d'asile de musulmans convertis au christianisme a indiqué Thomas Schirrmacher, président de la Société internationale pour les droits de l'homme. Pour les « tests de croyance », la BAMF s'appuie sur des traducteurs musulmans qui trahissent délibérément les propos des migrants chrétiens ou convertis.
L'Office fédéral allemand pour les réfugiés et les migrations (Bundesamt für Migration und Flüchtlinge, BAMF) va auditer plus de 25 000 décisions d'asile après que des allégations de corruption aient été émises contre son bureau régional de Brême, dans le nord du pays.
Le ministre de l'Intérieur, Horst Seehofer, a annoncé cette vérification après qu'un ancien responsable du bureau régional de la BAMF à Brême ait été convaincu de corruption. Il aurait accepté des pots-de-vin pour avoir accordé l'asile à au moins 1 200 réfugiés qui ne répondaient pas aux critères. Cinq autres personnes, dont trois avocats, un interprète et un intermédiaire, font également l'objet d'une enquête.
Les trois avocats sont accusés d'avoir touché des sommes en liquide de « réfugiés » répartis dans toute l'Allemagne. Leurs dossiers de demande d'asile étaient ensuite présentés au bureau de Brême. L'interprète qui « traduisait » les propos des demandeurs d'asile s'arrangeait pour que leurs réponses correspondent aux critères d'admission. Il aurait touché 500 euros par demandeur d'asile.
Ainsi, le BAMF de Brême a approuvé la demande d'asile de Mohamad A., qui, par l'intermédiaire d'un interprète corrompu, a affirmé être un réfugié syrien dont la sœur avait été abattue par des forces loyales au président syrien Bachar al-Assad. Deux ans plus tard, il est apparu que Mohamad A. s'appelle en réalité Milad H. - et qu'il n'est pas Syrien mais Roumain.
Selon Der Spiegel, l'asile a été accordé à des personnes soupçonnées par les autorités allemandes de représenter un risque potentiel pour la sécurité du pays. Ces migrants sont des agents de renseignement syriens, des passeurs de clandestins et divers types de criminels endurcis - ainsi que des djihadistes potentiels de l'État islamique
La directrice de la BAMF, Jutta Cordt, a déclaré qu'une équipe de 70 auditeurs internes passera en revue 18 000 décisions d'asile rendues depuis 2000 par le bureau régional de Brême. Le BAMF réexaminera également 8.500 autres décisions rendues en 2017 par dix autres bureaux régionaux affirme Die Welt. Certains bureaux régionaux sont sous surveillance en raison de différences notables dans le nombre de demandes d'asile approuvées ou refusées, par rapport à la moyenne des bureaux.
Sur la base de courriels internes qui ont fuité, le Süddeutsche Zeitung a révélé que Jutta Cordt et d'autres responsables de la BAMF étaient informés dès février 2017 de « cas suspects » au bureau de Brême. Mais en raison des élections allemandes de septembre 2017, ces informations ont été gelées. C'est seulement le 26 octobre 2017 - un mois après les élections fédérales - que la BAMF a discrètement lancé une vérification interne. La politique d'immigration a été au cœur des élections, qui ont vu le parti anti-immigration Alternative for Germany (AfD) devenir le troisième parti du Bundestag, le parlement fédéral allemand.
Le scandale n'a été porté à la connaissance du public que le 20 avril 2018, quand le parquet de Brême a annoncé qu'un ancien fonctionnaire du bureau régional de la BAMF de Brême était en mis en examen, avec quelques-uns de ses collègues, et que la police avait perquisitionné leurs domiciles et bureaux.
En avril encore, la BAMF a licencié plus de 2 000 interprètes indépendants qui « ne paraissaient pas neutres ni dignes de confiance ». Certains interprètes soupçonnés d'être à la solde du gouvernement turc ont été licenciés pour « violation de leur devoir de neutralité ».
À l’heure actuelle, 5.800 interprètes indépendants - beaucoup sont des migrants qui ne maîtrisent pas l'allemand - travaillent pour la BAMF en 472 langues, selon la Westdeutsche Allgemeine Zeitung. La plupart ont été embauchés, sans contrôle, au plus fort de la crise migratoire de 2015, lorsque la chancelière Angela Merkel a accueilli plus d'un million de migrants en provenance d'Afrique, d'Asie et du Moyen-Orient. Seuls 620 interprètes sur les 5.800 en activité sont certifiés, indique la Westdeutsche Allgemeine Zeitung .
Le scandale du droit d'asile a gravement attenté à l'image de la BAMF. Un sondage Civey publié par Die Welt le 21 mai a indiqué que 79,7% des Allemands avaient « assez peu » ou « très peu » confiance dans les décisions d'asile de la BAMF. Seuls 8,9% des personnes interrogées gardent un niveau de confiance « très élevé » ou « plutôt élevé » envers la BAMF.
La défiance envers la BAMF traverse tous les partis politiques : les électeurs du parti anti-immigration Alternative for Germany (AfD) ont déclaré à 97,9% qu'ils se méfiaient de la BAMF. Ils étaient suivis de près par les électeurs du Parti libéral-démocrate (87,1%), mais aussi ceux du bloc conservateur CDU / CSU qui soutient la chancelière Angela Merkel (80,8%) ; une majorité défiante se dégage aussi à gauche chez Die Linke (66,5%), le SPD (64,5%) et les Verts (62,4%).
Parallèlement, neuf demandes d'asile rejetées sur dix ont abouti au tribunal, indique la Süddeutsche Zeitung. Dans plus de 40% des cas, les juges ont tranché en faveur des migrants et annulé les refus d'asile de la BAMF. Les juges se sont rangés du côté des migrants de Syrie dans 99,9% des cas, du côté des Afghans dans 47% des cas et du côté des Turcs dans 34% des cas. Les migrants ont déposé 328 000 plaintes en 2017 - deux fois plus qu'en 2016 – contre les refus de la BAMF. Fin 2017, 372 000 affaires demeuraient pendantes dans les tribunaux allemands.
BAMF a rejeté la quasi-totalité des demandes d'asile de convertis au christianisme, selon Thomas Schirrmacher, président de la Société internationale pour les droits de l'homme. M. Schirrmacher affirme que pour les « tests de croyance », BAMF s'appuie sur des traducteurs musulmans qui délibérément falsifient les propos des chrétiens ou des convertis. Il cite l'exemple d'un converti dont les propos sur Martin Luther et l'Évangile de Matthieu, ont été traduits en référence à Lothar Matthäus, un footballeur allemand bien connu.
« C'est un scandale que presque tous les convertis passés de l'islam au christianisme se voient refuser l'asile », a déclaré Schirrmacher. « S'ils ont des interprètes partisans , comment les décideurs de la BAMF espèrent-ils répondre à la question très compliquée et sensible de savoir si la conversion au christianisme est fabriquée ou non ? »
EN BREF : L’OPINION
Municipales : la grande cuisine Macronistes
La majorité s’active déjà en vue des élections de 2020. Les contacts avec les maires sortants LR et PS se multiplient, mais ceux-ci pourront-ils garder leur étiquette au moment de l’élection ?

Christophe Castaner sera ce lundi à Madrid dans la perspective des européennes de 2019. Le délégué général de LREM rencontrera Albert Rivera, le président de Ciudadanos. Mais ce sont d’abord les municipales de l’année suivante qui mobilisent le camp présidentiel. Si celui-ci ne présentera pas des candidats LREM partout, il passera des alliances dans nombre de villes avec des maires sortants LR et PS. Emmanuel Macron, Edouard Philippe et Christophe Castaner multiplient les contacts avec eux.
Avant la pause estivale, Emmanuel Macron invitera à déjeuner des maires à l’Elysée. Cette fois-ci, ils seront étiquetés de gauche. Le 28 février, c’était des édiles de droite qui étaient autour de la table du chef de l’Etat.
En mai prochain, les européennes seront les premières élections du quinquennat. Pourtant ce sont déjà les municipales de mars 2020 qui occupent tous les esprits en Macronie. Trois ans après l’installation du nouveau chef de l’Etat, deux ans avant la présidentielle, ce seront elles qui marqueront le vrai « mid term » du quinquennat. Ce sera aussi ce scrutin qui permettra au parti du locataire de l’Elysée de vraiment se construire et s’implanter territorialement. « Un parti politique ce sont d’abord des élus locaux, décrypte un ministre important. C’est pourquoi les municipales seront l’échéance essentielle pour LREM.»
Dans la grande cuisine des municipales, la recette Macronistes s’écrit au fur et à mesure. Dès sa désignation à la tête de la formation présidentielle, Christophe Castaner a posé la base : plutôt que des candidats La République en Marche partout, des alliances seront nouées avec des maires sortants, de gauche comme de droite. « Il y a des endroits où nous présenterons des listes LREM,
EN BREF : L’OPINION
Qui peut encore sauver Air France-KLM ?
L’Etat ? Non. Les pilotes ? Non. Les énarques ? Non. Les Néerlandais ? Non. Le choix du nouveau PDG d’Air France-KLM s’annonce plus compliquer que prévu. Bercy doit vite vendre sa participation au capital du groupe aérien
Le comité de nomination et de gouvernance d’Air France-KLM présidé par Anne-Marie Couderc se réunit ce mardi. Il devait proposer au conseil d’administration un nom pour la succession de Jean-Marc Janaillac au poste de PDG. Après l’émoi suscité, notamment à Bercy, par la révélation d’un choix possible en faveur de Philippe Capron, actuel directeur général adjoint de Veolia, les trois membres du comité pourraient décider de relancer le processus. D’autant que de nouveaux candidats ont surgi récemment.
L’Etat cherche une solution pour sauver Air France-KLM. Et s’il était le problème ? Sa présence historique au capital de la compagnie aérienne est devenue un boulet dans la compétition actuelle. De la gouvernance au projet industriel en passant par les relations sociales chez Air France, le poids des pouvoirs publics complique toutes les équations à résoudre. Si Bercy ne dispose plus que de 14,3 % du capital (22,7 % des droits de vote), et de trois représentants officiels au conseil d’administration, la culture étatique est encore très forte dans cette instance. En dehors des quatre représentants des salariés, la majorité des quatorze autres administrateurs viennent de la sphère publique. Six sont énarques et anciens hauts fonctionnaires, auxquels s’ajoutent une ancienne députée et ministre française, Anne-Marie Couderc, et un ancien député et ministre néerlandais, Japp Scheffer.
Une situation qui permet à Bruno Le Maire de se comporter en terrain conquis. S’il a affirmé ce week-end que Bercy regarde les candidats à la succession de Jean-Marc Janaillac «avec tous les actionnaires du groupe», notamment l’américain Delta Airlines et le chinois China Eastern, il est clair que le nihil obstat de Bercy est indispensable.
