Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
7 Juin 2018
Par Monique Macalou
Sommaire
Journal | Titre | Page |
Le Monde | Des prothèses dentaires remboursées à 100 % | 2 |
L’Indépendant | Certaines prothèses dentaires remboursées à 100% | 2 |
Le Monde | Les enfants du 209 rue St Maur 75010 | 3 |
Journal de Paris | Crise des migrants | 4 |
Libération | Trois futur front de l’opposition | 5 |
Les Echos | La maire répond aux questions | 7 |
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EN BREF : LE MONDE
Des prothèses dentaires remboursées à 100 %
Il n'y aura plus de « reste à charge» pour certaines prothèses dentaires en 2020, conformément à la promesse de campagne d'Emmanuel Macron ! • Deux syndicats ont adopté la réforme le 1"juin; un accord jugé «historique, par le directeur de la Caisse nationale d'assurance-maladie
• Les tarifs des soins courants seront revalorisés, en échange d'un plafonnement des tarifs des prothèses, sans provoquer de surcoût pour les patients
• Dans l’offre de soins sans frais, les couronnes seront en céramique pour les "dents de devant», mais seront en métal pour les molaires
• Les patients paient aujourd'hui 2oo euros en moyenne par couronne, et 17,7% des Français renoncent aux soins dentaires
EN BREF :L'INDÉPENDANT
Les dentistes font un premier pas vers des prothèses dentaires intégralement remboursées
Deux syndicats de dentistes se sont prononcés en faveur d'une nouvelle convention avec l'Assurance maladie, ouvrant la voie au remboursement intégral de certaines prothèses dans le cadre du "reste à charge zéro" promis par Emmanuel Macron.
"On a accepté de signer cette convention, qui va dans le bon sens même si elle ne résout pas tous les problèmes", a déclaré ce vendredi Thierry Soulié, président de la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD).
La signature du texte devrait être effective "d'ici trois semaines", a-t-il ajouté.
Jeudi, l'Union dentaire avait également donné mandat à son président, Philippe Denoyelle, "pour signature de cette convention", selon un message publié sur le site internet du syndicat.
L'accord, négocié depuis septembre, a fait l'objet d'une ultime séance de discussion la semaine dernière. A cette occasion, la FSDL, premier syndicat de la profession, a quitté la table en rappelant son opposition au "reste à charge zéro", accusé d'encourager "un modèle d'efficience low-cost".
Près de la moitié des prothèses d'ici 2023
La signature de la CNSD et de l'Union dentaire sera toutefois suffisante pour valider la nouvelle convention, qui s'appliquera à tous les dentistes.
Ce document prévoit de plafonner les prix de la majorité des prothèses dentaires, en contrepartie d'une revalorisation des "soins conservateurs" (traitement des caries, détartrage par exemple) et de la création de nouveaux actes. Dans l'ensemble, le gain net pour les dentistes sera à terme supérieur à 230 millions d'euros par an.
Les premières mesures entreront en vigueur au 1er avril 2019, puis certaines prothèses seront remboursées à 100% à partir du 1er janvier 2020.
D'ici 2023, ce "reste à charge zéro" doit être étendu à près de la moitié (46%) des prothèses dentaires, tandis qu'un quart (25%) bénéficiera d'un "reste à charge modéré" avec des prix plafonnés. Les autres actes (29%) resteront à tarifs libres.
"Cette convention est une étape. On ne peut pas passer d'un coup du tout curatif au tout préventif mais on tend vers ce système", a estimé M. Soulié.
Le monde
« Les Enfants du 209, rue Saint-Maur, Paris 10e »
Dans un documentaire sensible et poignant, Ruth Zylberman revient sur l’histoire d’un immeuble sous l’Occupation et des enfants juifs qui s’y cachaient.
Derrière une porte cochère bleue, un petit hall ouvre sur une cour fleurie nichée au centre d’un groupe de bâtiments à l’architecture classique, propre au XIXe siècle. Des habitants se croisent et se saluent, des enfants sautent à cloche-pied sur les pavés et, en tendant l’oreille, on peut entendre, ici ou là, un air de clarinette ou de piano s’échapper des fenêtres entrouvertes. Rien ne distingue particulièrement cet immeuble sis au 209, rue Saint-Maur, dans le 10e arrondissement de Paris, d’un autre. Rien n’indique non plus qu’il a été, pendant la seconde guerre mondiale, un refuge pour certains, un piège pour d’autres. Or c’est lui que Ruth Zylberman (auteure notamment de Paris-fantôme, 2002) a choisi d’investir pour retracer l’histoire de ses habitants et raviver la mémoire des survivants.
Un choix qui tient en partie au hasard de ses pérégrinations menées dans le Nord-Est parisien, lieu où avant-guerre vinrent s’installer de nombreux juifs originaires d’Europe centrale. Comme le confirmera plus tard sa découverte du recensement de 1936, où, sur les 300 habitants de l’immeuble de la rue Saint-Maur, figurait un tiers d’étrangers venus d’Italie, de Pologne, de Russie ou de Roumanie.
Ainsi, quelques noms de famille (Baum, Diamant, Goldszstajn, Hausman, Doliler…) en regard de métiers (garçon de café, femme de chambre, ouvrier zingueur, couturière…) consignés sur un papier aux couleurs fanées et un immeuble de pierre vont constituer le point de départ d’une enquête que la réalisatrice a menée pendant quatre ans.
Ravaudeuse de souvenirs
« Pierre, papier, beaucoup de papier… » Derrière cette ritournelle enfantine qui revient comme un refrain dans le commentaire de Ruth Zylberman se dessine au propre (sur un plan de coupe du bâtiment où elle tente de localiser les résidents) comme au figuré sa démarche : faire ressurgir d’un mur, d’un couloir, d’une porte, mais aussi des documents – issus des Archives nationales ou de celles de la Ville de Paris – des vies et des liens, ensevelis par l’oubli ou occultés par l’horreur des rafles et de la déportation. Avant de donner la parole aux derniers témoins de l’époque, en particulier les enfants cachés de la rue Saint-Maur.
Aidée par Claire Zalc et Alexandre Doulut – conseillers historiques du film –, la réalisatrice s’est littéralement muée en détective pour retrouver la trace d’Albert, d’Odette, qui vit désormais en Israël, de Jeanine, en Australie, ou d’Henry, aux Etats-Unis. Outre les retrouvailles qui concluent admirablement le film, les moments les plus intenses se jouent là, dans le singulier travail de mémoire accompli par Ruth Zylberman. Et cette manière douce et bienveillante de les « prendre par la main », en déposant devant eux objets miniatures, lettres ou photos, pour les conduire sur le chemin du passé.
Endossant tour à tour les rôles d’enquêtrice, de mémorialiste d’une communauté dont elle ressuscite les liens, mais aussi de ravaudeuse de souvenirs, de passeuse entre les générations, Ruth Zylberman livre un film éminemment sensible et poignant, baigné d’une atmosphère tantôt à la Modiano, tantôt à la Perec.
Un film qui offre, au-delà de la chronique d’une petite collectivité sous l’Occupation, avec ses trahisons, ses abominations ou ses élans de solidarité, une réflexion profonde sur l’histoire, la mémoire et sa transmission.
EN BREF : LIBERATION
Trois futur front pour l’opposition
Avant même la fin officielle du conflit sur la réforme ferroviaire, l'exécutif, à la recherche d'économies pour faire baisser le déficit, se lance dans plusieurs dossiers à risque.
Le gouvernement n’en a pas fini avec les fronts sociaux. Plusieurs réformes encore en discussion ou préparation pourraient offrir aux syndicats et partis politiques de gauche du sang neuf pour faire reculer un exécutif obligé, dans le même temps. De réaliser de substantielles économies s'il veut tenir ses promesses budgétaires. Ainsi, le retour cette année à un déficit public sous la barre emblématique des 3% de PIB et au passage, la sortie de la procédure pour déficit excessif lancée par Bruxelles en 2009 contre la France est lié à une bien meilleure croissance en 2017: 2,2% au lieu du 1.5% anticipé. Or la guerre commerciale mondiale déclenchée par les Etats-Unis ou l'instabilité politique en Italie assombrissent Je ciel économique Français. L'INSEE a déjà révisé à la baisse son estimation de croissance pour le premier trimestre 2018 (0,2 % de hausse du PIB au lieu des 0.3 % prévus). De quoi donner quelques sueurs froides aux dirigeants de la majorité contraints. S’ils veulent maintenir ces 3% de déficit puis le réduire à néant d'ici à 2022 de trouver plusieurs milliards d'économies dans Je budget 2019 en cours d'arbitrage, Et de quoi créer d'importants mécontentements chez ceux qui devront se serrer la ceinture. Après le Président des riches», Macron pourrait bien être dépeint en roi de la rigueur dans les prochaines manifs.
STATUTS DES FONCTIONNAIRES
Ils livrent un combat de longue durée. Sans savoir encore quels seront les contours de l'Etat version Macron. Les syndicats de fonctionnaires se mobilisent depuis le mois d'octobre pour notamment, leur pouvoir d'achat et la défense d'un statut qu'ils estiment menacé. Si les derniers cortèges ? ceux du 22 mai ont été moins fournis que les précédents. les neuf syndicats représentatifs (de Solidaires à la CFE-CGC en passant par la CGT, la FSU, FO et la CFDT) restent unis dans ce combat.
Depuis le début de l'année, ils sont régulièrement Invités à Bercy pour plancher sur quatre «chantiers: recours aux contractuels, rémunération au mérite, réforme du dialogue social et (plan mobilité) avec départs volontaires possibles vers le privé. La concertation, doit se terminer cet hiver avant un projet de loi annoncé pour le premier semestre 2019.
REFONTE DES AIDES SOCIALES
Entre-temps, les syndicats prendront connaissances du rendu du comité « Action Public 2022 » ce groupe d’expert mandaté par Matignon pour réfléchir à la réforme de l’Etat, doit remettre son rapport d’ici la fin du mois, avec des propositions chocs compte partenaires européens la réduction de notre déficit et ne pas toucher aux aides sociales, rapporte une source gouvernementale. Expliquer qu'on fera des économies en étant seulement ·plus efficace·, c’est mentir aux Français, soucieux de rassurer la frange la plus sociale de sa majorité. Edouard Philippe a juré que non, son gouvernement ne baissera pas les aides sociales. et s'est contenté mercredi à la sortie du séminaire gouvernemental à l'Elysée d'évoquer de grands principes. Mais d'ici l'été et les choix de l'exécutif pour transformer l'Etat et boucler son prochain budget. Le sujet des aides sociales peut se révéler un carburant efficace pour une partie de la gauche et ses mobilisations anti Macron, à Paris le 26 mai
On ne peut pas dire qu’il n'y a pas de lunes, même si elles n'ont pas abouti au retrait du pacte ferroviaire. li y a une forme de conflictualité, mais juste de petits points marqués sur des questions qui sont spécifiques à chacun. Historiquement, ce qui a permis l'existence de mouvements globalisés qui l'emportaient sur des revendications globales, c'était l'Inscription des mobilisations dans des perspectives stratégiques à plus ou moins long terme. En France, on a affaire à un syndicalisme qui s'est constitué sur des bases éminemment politiques: du syndicalisme révolutionnaire en passant par le programme commun de gouvernement ou par l'autogestion. Une période longue sans mouvement social qui parvient à faire l’unité, est-ce Inédit dans l'histoire selon vous? Il faudrait inverser la question et observer les mouvements qui l'ont emporté. Après le tournant des années 70, le choc pétrolier et lorsque le libéralisme commence à se mettre en place avec une certaine force en France comme ailleurs, il y a cette séquence de dix ans qui démarre, avec notamment la défense de l'école libre en 1984 et un point d'orgue en 1995 avec la grande grève de la SNCF. Là, des forces mobilisées parviennent
Experts mandatés par Matignon et ses conséquences possible et les retraites
Entre-temps, les syndicats prendront connaissance du rendu du comité «Action publique 2022•. Ce groupe d'experts mandaté par Matignon pour réfléchir à la réforme de !"Etat doit remettre son rapport d'ici la fin du mois. Avec des propositions «chocs• à fort potentiel de bombes sociales à fragmentation. A commencer par le dossier sensible de la «refonte des aides sociales. Depuis que Bruno Le Maire (Economie et Finances) s’est Interrogé sur la possibilité de
•réduire la politique sociale sur 1'emploi et que son voisin de Bercy Gérald Darmanin (Action et Comptes publics), y est allé de sa petite phrase sur le trop d'aides sociales. le gouvernement a confirmé sa volonté de passer en revue les différents dispositifs pour, même si Matignon s'en défend de faire des économies. Bercy prépare donc les esprits à une baisse des enveloppes allouées au social pour respecter la trajectoire budgétaire française envoyée au printemps à Bruxelles. «On ne peut pas continuer à promettre des baisses d’impôts. expliquer à Réformé les retraites Le big-bang des retraites est plus lointain. Le temps d'une consultation citoyenne et de discussions avec les partenaires sociaux. le contenu de cette réforme très sensible ne sera pas dévoilé avant l'hiver, pour un projet de loi à l'été 2019. Si le haut-commissaire chargé de ce dossier Jean-Paul Delevoye, a promis jeudi dans une interview au Parisien que l'âge légal de départ à la retraite à «62 ans devra être conservé, Il a rappelé que les régimes spéciaux seront fondus dans un nouveau système universel par points effectif en 2025. <A carrière identlque et/ revenu identique, la retraite sera identique a-t-il précisé. Cet aspect de la réforme fera forcément des déçus pour certains (futurs) pensionnaires cotisant aujourd'hui à des régimes spéciaux. Pour rappel la dernière réforme des retraites d'envergure, en 2010, avait mobilisé plusieurs milliers de personnes dans les rues. Ils livrent un combat de longue durée. Sans savoir encore quels seront les contours de l'Etat version Macron. Les syndicats de fonctionnaires se mobilisent depuis le mois d'octobre pour notamment, leur pouvoir d'achat et la défense d'un statut qu'ils estiment menacé. Si les derniers cortèges ceux du 22 mai ont été moins fournis que les précédents. les neuf syndicats représentatifs (de Solidaires à la CFE-CGC en passant par la CGT, la FSU, FO et la CFDT) restent unis dans ce combat. Depuis le début de l'année. ils sont régulièrement Invités à Bercy pour plancher sur quatre «chantiers: Après le «président des riches», Macron
à faire retirer des lois ou des projets de loi. Ainsi Juppé doit céder et abandonner son projet de restructuration de l’entreprise ferroviaire. Depuis, l'adversaire en a pris de la graine. Des réformes constitutionnelles sont venues renforcer le poids de l'exécutif: il n'y a. par exemple, plus de gouvernement de cohabitation. Autant de failles qui ne peuvent plus être saisies par les forces en lutte. On vit dans un pays qui a été marqué par des révolutions. On a toujours tendance à considérer que lorsque le peuple est en marche, il est invincible. En réalité, les séquences qui sont venues à bout de certaines réformes sont assez limitées. Mais c'est vrai qu'elles sont grossies par notre imaginaire. Quel a été l'élément de rupture? L'élément de rupture, c'est Raffarin en 2003, lorsqu'il dit «ce n'est pas la rue qui gouverne. Une suffit évidemment pas de le dire pour que ça fonctionne, mais il faut se rappeler q1fen 2003, il y a déjà eu les réf ormes constitutionnelles dont je parlais: le remplacement du septennat par le quinquennat et l'inversion du calendrier qui permet au gouvernement de lever l'hypothèque de la cohabitation. Et, dans le même temps, le gouvernement essaye de lever l'hypothèque pourrait bien être dépeint en «roi de la rigueur>> dans les prochaines manifs. LILIAN ALEMAGNA de ce qu'a été pendant dix ans le mouvement social, en décidant de tenir face aux manifestations hostiles aux réformes. Pourquoi la mobilisation de 2006 a permis de faire retirer le CPE dans ce cas? on sait très bien que lorsque les étudiants et les lycéens se mobilisent, c'est toujours plus dur pour un gouvernement de tenir que quand ce sont les autres qui défilent. Sans compter qu'en 2006, il y a des luttes dans le gouvernement entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepln. Ces divisions internes à la majorité constituent bien sûr un élément qui permet à des forces en lune de l'emporter en jouant les contradictions au sein de l'exécutif. Ce qui n’est pas le cas aujourd'hui. La cohérence et l'intransigeance du gouvernement Philippe et du président Macron sont donc des éléments qui ont joué en leur faveur? Ça l'est. évidemment. Mais n ·oublions pas que depuis 2003, aucune manifestation, CPE exceptée, ne l'a emportée. Bien que certaines manifestations contre les retraites ou contre la loi El Khomri aient été très fortes. Quand Raffarin dit que ce n’est pas la rue qui gouverne-, à l'époque je me dis qu'il vit dangereusement, que c'est provocateur. Ça l’était évidemment, ça a Immédiatement fait monter le nombre de manifestants. Comme Macron aujourd’hui lorsqu’il affirme qu'il tiendra coûte que coûte. Il s'agit de casser l'instru ment. Il y a la volonté de mettre à mal ce qu'il reste des corps intermédiaires, y compris les syndicats. Ce qui peut être une stratégie extrêmement dangereuse, parce qu’eue laisse la place à des formes radicalisées. La violence, c'est ce qui vient en dernière analyse lorsqu'il n'y a plus rien d’autre. On constate justement l'absence d'autres souffles ,comme la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Et certains sont parfois radicaux, comme les Blackrots de la manifestation du 1er mai. Est-ce vers cela que l'on se dirige? Dans la mesure où il y a une très grande difficulté à mettre en forme des stratégies politiques et de transformation par rapport au rouleau compresseur libéral dominant, ça débouche nécessairement sur des formes de radicalisation. Je ne sais pas si on s'y dirige, mais on est dans une conjoncture qui favorise ces expressions radicalisées.
EN BREF : LES ECHOS
Le modèle Autolib' est sérieusement questionné »
La maire de Paris discute, avec d'autres constructeurs, d'alternatives rentables au service de Bolloré.
Elle se revendique comme bon élève de la coopération avec le gouvernement, au dam de sa majorité municipale. Anne Hidalgo s'apprête à faire voter lundi en conseil municipal le pacte financier que Macron a proposé aux grandes collectivités. Un accord que ses alliés écologistes et communistes considèrent comme une mise sous tutelle. Son opposition municipale pointe l'endettement excessif de la Ville et l'accuse de mauvaise gestion.
A l'automne, vous étiez sceptique sur la démarche de contractualisation financière avec l'Etat. Pourquoi avoir accepté de signer ?
Il est normal que les collectivités prennent leur part au redressement du pays, à condition qu'on respecte leur autonomie. les discussions que j'ai eues avec le Premier ministre et le ministre des Comptes publics se sont bien « Nous préparons avec Jacques Mézard et Julien Denormandie des outils pour maintenir les classes moyennes à Paris. » déroulées. Nous avons évité une négociation ligne à ligne du budget de la Ville. Il n'y a pas de mise sous tutelle ni aucune contrainte qui m'empêcherait de réaliser les engagements de mon mandat. La maitrise des dépenses de fonctionnement et de l'endettement sont des objectifs que je m'étais déjà fixés avec mon équipe. Les dépenses de fonctionnement de la capitale, hors péréquation, n'ont progressé que de 0,8 % en 2015. que de 0,1 % en 2016 et que de 0,7 % en 2017. L'Etat a fixé un objectif national de +1,2 %. On s'est mis d'accord à Paris sur un plafond de +1.14 %. Nous sommes aussi sous la norme des 12 ans de capacité de désendettement : elle est aujourd'hui de 9 ans Paris est bon élève.
L'opposition estime que vous ne pouvez pas terminer votre programme de mandature dans ce contexte financier.
Bien sûr que si Certains programmes sont parfois retardés à cause de recours. d'ailleurs souvent à l'initiative de l'opposition. Cela a été le cas pendant dix ans des logements sociaux à la porte d'Auteuil ! Mais on va réaliser une très grande partie de nos projets d'ici à 2020. Sur les crèches. on sera même au-delà des 5.000 places prévues.
Vos alliés communistes et écologistes vous jugent trop conciliante avec le gouvernement ... Certains disent que je suis trop dans l'opposition, d'autres que je suis trop conciliante ... C’est le jeu politique. La capitalisation des loyers de vos bailleurs sociaux, que l'opposition vous reproche, a été intégrée dans votre trajectoire budgétaire
Avez-vous eu des garanties du gouvernement sur ce point ? Oui. Nous avons eu des discussions constructives avec Gérald Darmanin. Nous continuons à mettre progressivement fin à l'existence d'un parc de logement privé de la Ville qui n'avait ni sens ni justification, et à le transformer en parc social. La capitalisation des loyers qui en résulte, ce sont des recettes de fonctionnement.
Sur quels autres sujets discutez-vous avec le gouvernement?
Nous préparons avec Jacques Mézard et Julien Denormandie des outils pour maintenir les classes moyennes à Paris. Dans le cadre de la loi Elan. nous préparons un dispositif pour préserver l'encadrement des loyers dans le parc privé. Nous souhaitons par ailleurs mieux réguler les locations de meublés touristiques, par exemple en réduisant la durée plafond de 120 jours de location par an. Je crois aussi qu'ils ont compris que notre opposition sur la vente de logements sociaux n'est pas idéologique mais pragmatique. Le logement social protège 450.000 Parisiens de la cherté des loyers.
Le groupe Bolloré demande 46 millions d'euros par an pour Autolib'. L'arrêt du service est-il une option ? Que les villes subventionnent une offre de transports publics, cela peut être entendu. Mais la somme demandée par l'entreprise est extravagante. Il est hors de question que les communes et donc les contribuables la prennent à leur charge. Au-delà du coût, je veux poser la question du modèle. Auto-lib a été inventé il y a dix ans pour imaginer de nouvelles formes de mobilité. Ce dispositif devait être rentable. Force est de constater qu'il ne l'est pas. Sûrement a-t-il été percuté par d'autres évolutions technologiques et de la mobilité : les VTC. les scooters en libre-service, les vélos à assistance électrique ... Le fait est qu'aujourd'hui il est sérieusement questionné.
Pour remplacer Autolib', Anne Hidalgo s'intéresse aux systèmes d'auto-partage entre locating », dans lesquels les industriels prendraient en charge la gestion et la rentabilité.
Qu'allez-vous faire concrètement?
Nous allons regarder ce qui se fait ailleurs. li existe désormais des systèmes d'autopartage en floating , comme le fait par exemple Renault. Beaucoup de constructeurs automobiles veulent innover à Paris et nous demandent de les accueillir et de les accompagner. Il faut donc se projeter dans un nouveau modèle, qui réponde aux usages des habitants et qui doit être performant sur le plan économique.
Doit-il être basé sur une subvention publique?
J'en doute, Je préférerais que les industriels tentés par ce type de système en assurent la gestion et la rentabilité.
Vous êtes déjà en discussion?
Oui, il y a des discussions avec différents constructeurs. Une autre option peut être de dire que l'on tient à un service public avec une part de financement public permet· tant l'utilisation de ces véhicules à un coût qui ne soit pas exorbitant.
Mais les villes qui accueillent aujourd'hui Autolib' sont-elles prêtes à y contribuer et dans quelle mesure?
Nous devrons en discuter « Nous travaillons avec ce gouvernement dans la continuité de ce que nous faisions avec le précédent.» tous ensemble à l'échelle métropolitaine. Je souhaite d'ailleurs associer les élus parisiens de la majorité et de l'opposition, à ce travail.
S'agit-il de mettre en œuvre ce système après 2023, date de la fin du contrat avec Bolloré, ou plus vite?
Bien plus vite, des constructeurs ont des propositions opérationnelles. li n'y a aucune raison d'attendre.
Quel bilan faites-vous des débuts du quinquennat Macron ? La France va-t-elle mieux qu'il y a un an ?
Je n'ai pas de bilan à faire de son action. Ce que je sais, juste que sur l'attractivité et l'accompagnement des entreprises parisiennes, nous travaillons avec ce gouvernement dans la continuité de ce que nous faisions avec le précédent. Cela va dans le bon sens. Paris va bien. Cest une ville qui sur le plan économique rayonne dans le monde entier.
Vous avez séché l'investiture d'Olivier Faure à la tête du PS. Pour tenter de vous extraire des difficultés de votre parti?
Moi. mon sujet c'est Paris, pas le parti. J'ai failli quitter le PS : je ne l'ai pas fait parce que j’ai encore un attachement Je suis une sociale-démocrate, écolo convaincue et européenne. J'observe d'ailleurs avec intérêt ce qu'il vient de se passer en Espagne, avec l'élection de mon ami Pedro Sanchez. Mais là où je me sens bien, là où j'ai envie d'exercer mon goût pour la politique. c'est Paris.