Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
11 Août 2018
Monique Macalou
SOMMAIRE
JOURNAL | TITRE | PAGE | |
Le Monde | Le magistrat avait bloqué leur renvoi pour examiner l’affaire. | 2 | |
Gatestone | L'UE est incapable de neutraliser les sanctions américaines contre l'Iran | 2 | |
LCI | Enquête ouverte sur la colonie de vacances allemande non homologuée, deux personnes en garde à vue | 6 | |
The TIMES of Israël | Les camps d’été du sud d’Israël annulés en raison de la flambée des violences | 7 | |
L’Opinion | Sécurité des Présidents : le bon plaisir | 8 | |
Zone Militaire | L’achat d’avions américains de patrouille maritime P-8 Poséidon mis sur la sellette | 8 | |
La Nouvelle République | Deux gardes à vue dans l'enquête sur la colonie allemande inondée | 9 | |
Le Monde | Procès du glyphosate : Monsanto condamné, un jugement historique | 11 | |
Le Point | L’UNEF, étoile morte de la gauche | 12 | |
Paris Match | Carla Bruni et Nicolas Sarkozy une scène pour deux | 14 | |
LE MONDE
Etats-Unis : un juge fait rebrousser chemin à un avion transportant des expulsées
Ces deux demandeuses d’asile avaient déposé un recours contre leur déportation. Le magistrat avait bloqué leur renvoi pour examiner l’affaire.
Un juge de Washington a ordonné jeudi 9 août qu’un avion renvoyant chez elles une mère et sa fille ayant demandé l’asile aux Etats-Unis rebrousse chemin. Le magistrat a, en outre, menacé le ministre de la justice américain, Jeff Sessions, de le poursuivre pour outrage.
Les deux migrantes avaient porté plainte pour contester leur expulsion vers un pays d’Amérique centrale, et une audience consacrée à leur requête s’est tenue jeudi, a expliqué l’ACLU, la puissante organisation de défense des droits civiques. Selon l’ONG, le juge avait bloqué leur expulsion en attendant d’examiner l’affaire.
Mais « alors que nous étions devant la cour, nous avons appris que le gouvernement avait expulsé une cliente et son jeune enfant à peine quelques heures auparavant, mettant leurs vies en danger », a affirmé l’ACLU dans une série de tweets. « Cela contredit l’engagement du gouvernement devant la cour selon lequel PERSONNE ne serait expulsé avant le lendemain au plus tôt. »
Décision « scandaleuse »
Cité par le Washington Post, le juge Emmet G. Sullivan a qualifié la décision du gouvernement de les expulser de « scandaleuse ». « Que quelqu’un qui cherche à obtenir justice aux Etats-Unis soit expulsé pendant que ses avocats plaident en sa faveur ? (…). Je ne suis pas du tout content. C’est inacceptable », a-t-il fait savoir.
La mère et sa fille font partie d’un groupe de migrants « fuyant les violences conjugales et la brutalité des gangs » en Amérique centrale, ayant déposé plainte mardi avec l’aide de l’ACLU et du Center for Gender and Refugee Studies pour éviter l’expulsion.
L’ACLU a ainsi détaillé sur son site l’histoire de Carmen, qui a fui le Salvador : elle « a été violée de manière répétée, harcelée et menacée de mort par son mari, même lorsqu’ils vivaient séparément. En juin 2018, elle a fui avec sa fille, demandant l’asile aux Etats-Unis. Bien que des agents aient conclu que leur récit était véridique, on leur a finalement dénié la protection de l’asile parce qu’elles n’avaient pas de “peur crédible de persécution”. »
En juin, M. Sessions avait annoncé que les Etats-Unis allaient durcir les procédures de demande d’asile afin de limiter le flux d’immigrants originaires d’Amérique centrale. Les allégations de violences conjugales ou de violences de la part de gangs ne seront ainsi plus suffisantes pour déposer une requête aux postes frontières, avait-il déclaré.
GATESTONE
L'UE est incapable de neutraliser les sanctions américaines contre l'Iran
« Quiconque fera des affaires avec l'Iran ne fera PAS d'affaires avec les Etats-Unis. » - Le président américain Donald J. Trump.
« L'UE demande à ses plus grandes entreprises de risquer la totalité du gâteau pour quelques miettes supplémentaires. » - Samuel Jackisch, correspondant à Bruxelles du groupe audiovisuel public allemand ARD.
« Les amendes se chiffrent en milliards de dollars et représentent un risque qu'il est inutile de courir pour un petit contrat ou pour faire plaisir à un gouvernement européen. » - Un banquier d'investissement cité par Reuters.
L'Union européenne a institué de nouvelles dispositions règlementaires pour protéger les entreprises européennes des sanctions américaines contre l'Iran. La mesure, accueillie avec scepticisme par les médias économiques et financiers européens, a peu de chances de faire effet : elle propose aux entreprises européennes de mettre en péril leurs intérêts commerciaux sur le marché américain pour des profits restreints sur le marché iranien.
Ladite « loi de blocage » européenne est entrée en vigueur le 7 août, le jour même où les Etats Unis ont remis en vigueur un premier cycle de sanctions contre l'Iran. Ces sanctions interdisent aux Iraniens de régler leurs achats en dollars américains – le dollar est la principale monnaie des transactions financières internationales et des achats de pétrole – et pénalisent divers secteurs industriels comme l'automobile, l'aviation civile, le charbon, les logiciels industriels et les métaux. Une deuxième vague de sanctions, beaucoup plus forte, ciblera à partir du 5 novembre, les exportations de pétrole iranien.
Ces mesures sont la conséquence de la décision prise le 8 mai par le président Donald J. Trump de se retirer du Joint Compréhensive Plan of Action (JCPOA ou accord sur le nucléaire iranien) négocié en 2015 par l'administration Obama. Le JCPOA instituait une levée des sanctions qui pénalisaient l'Iran en échange d'un gel de son programme nucléaire.
L'administration Trump a estimé que l'accord négocié par l'administration Obama manquait de fermeté à l'égard du programme d'armement nucléaire iranien, mais aussi de son programme de missiles balistiques ou de son comportement belliqueux au Moyen-Orient et ailleurs.
Les nouvelles sanctions américaines s'appliquent non seulement aux personnes et aux entreprises américaines, mais aussi aux personnes et aux entreprises non américaines. En vertu du concept juridique d'extraterritorialité, toute entreprise établie en dehors des États-Unis doit se conformer aux sanctions américaines si elle libelle ses transactions en dollars, dispose d'une filiale aux Etats Unis ou est contrôlée par des capitaux américains.
Dans un communiqué du 6 août, Trump a déclaré : « Les Etats-Unis s'engagent à la plus grande rigueur dans l'application des sanctions et veilleront à ce que les pays qui commercent avec l'Iran s'y conforment. Les personnes physiques ou morales qui n'interrompront pas leurs activités en Iran ou avec l'Iran devront en assumer les conséquences »
Dans un tweet du 7 août, Trump a réitéré sa menace :« Les sanctions contre l'Iran sont officiellement en vigueur. Ce sont les sanctions les plus cinglantes jamais imposées, et en novembre, un niveau supplémentaire sera franchi. Quiconque fait affaire avec l'Iran ne fera PAS affaire avec les Etats-Unis. »
Dans une déclaration commune, Federica Mogherini, chef de la diplomatie de l'UE et les ministres des Affaires étrangères de France, d'Allemagne et du Royaume-Uni ont ouvertement reconnu que pour l'UE l'accord nucléaire avec l'Iran n'avait qu'une fonction financière et ils se sont engagés à protéger les entreprises européennes de sanctions américaines :
« Nous sommes déterminés à protéger les acteurs économiques européens qui ont des contrats légitimes avec l'Iran, conformément à la législation de l'UE et à la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies. La loi de blocage entrera en vigueur le 7 août afin de protéger les entreprises européennes qui sont en relations d'affaires légales avec l'Iran des éventuelles sanctions extraterritoriales américaines.
« Les parties qui demeurent attachées au maintien du JCPOA se sont engagées à travailler, entre autres, à la préservation et au maintien des relations financières efficaces avec l'Iran et à la poursuite des exportations de pétrole et de gaz de l'Iran. Sur ces sujets, comme sur d'autres, nous poursuivrons nos efforts en accord avec des pays tiers [Chine et Russie] intéressés à soutenir le JCPOA et à maintenir des relations économiques avec l'Iran. »
Dans une déclaration commune, Federica Mogherini (photo) et les ministres des Affaires étrangères français, allemand et britannique ont ouvertement reconnu que l'accord sur le nucléaire iranien ne valait que pour son intérêt financier et visait à protéger les entreprises européennes des sanctions américaines.
La loi de blocage de l'UE a été adoptée pour la première fois en 1996 pour aider les entreprises européennes à éviter les sanctions américaines contre Cuba. Elle a été mise à jour en juin 2018 pour parer aux nouvelles sanctions américaines contre l'Iran. Le document, en pur jargon européen, énonce :
« La loi de blocage ouvre aux opérateurs de l'UE le droit d'être indemnisés, par les personnes qui en sont à l'origine, de tout dommage découlant des sanctions extraterritoriales qui relèvent de son champ d'application et annule les effets dans l'UE de toute décision de justice étrangère fondée sur ces sanctions. Elle leur interdit également de se conformer à ces sanctions, à moins d'y être exceptionnellement autorisés par la Commission dans le cas où le non-respect de celles-ci porterait gravement atteinte à leurs intérêts ou à ceux de l'Union.
En d'autres termes, l'UE interdit aux citoyens et aux entreprises de l'UE de se conformer aux sanctions américaines et autorise les sociétés européennes frappées par des sanctions américaines à poursuivre le gouvernement américain en vue d'obtenir réparation devant les tribunaux européens.
En outre, les entreprises européennes qui se retireront d'Iran sans l'approbation de la Commission européenne encourront le risque d'être poursuivies par les États membres de l'UE. De nombreux commentateurs européens ont jugé les dispositions européennes irréalistes notamment pour les multinationales ayant des intérêts commerciaux aux États-Unis.
Le Financial Times de Londres a écrit :
« Diplomates et avocats émettent de sérieux doutes sur la capacité de l'UE à protéger les entreprises européennes qui continueront d'opérer en Iran. « La loi de blocage, instituée pour la première fois en 1996, n'a quasiment jamais été testée. Un haut responsable de l'UE a déclaré qu'il n'existait aucune jurisprudence européenne permettant de croire à la possibilité pour des entreprises européennes de réclamer des dommages et intérêts à des pays comme les Etats Unis ».
En France, Le Figaro a écrit que la réponse de la Commission européenne aux sanctions américaines était « précipitée » et se réduisait à un « geste politique ».
Le Monde a qualifié la mesure de l'UE de « signal politique envoyé au régime iranien qui exigeait des signes d'engagement européen pour défendre le JCPOA ».
L'Express a noté : « Si une entreprise est active sur le grand marché américain et le petit marché iranien, alors elle ne bénéficie pas beaucoup du fait que ses activités sont protégées en Europe et en Iran mais pas aux États-Unis. »
Radio France Internationale (RFI), une radio publique française, a déclaré que les effets de la loi de blocage semblent « plus symboliques qu'économiques ». RFI a ajouté : « La loi serait plus efficace pour les PME en Iran. Pour les grands groupes, la solution passe plutôt par la négociation de dérogations ou d'exemptions avec les Etats-Unis. Mais de telles demandes de la France, l'Allemagne et du Royaume-Uni ont déjà été refusées par Washington le mois dernier. »
La Croix a écrit : « Autant dire que la mise en œuvre de cette loi de blocage reste très hypothétique, car elle s'avance sur des territoires juridiques incertains. « Les entreprises qui investissent en Iran n'accordent pas grand crédit à l'efficacité de la réglementation. Le groupe pétrolier Total, l'armateur Maersk ou le constructeur automobile Peugeot ont déjà décidé de partir. Le groupe allemand Daimler a annoncé son retrait d'Iran hier. Ces multinationales craignent plus la capacité des États-Unis d'appliquer des sanctions que la colère de l'Union européenne. »
En Allemagne, le radiodiffuseur public ARD a publié une tribune de son correspondant bruxellois Samuel Jackisch, intitulé « Bien Rugi, Tigre en Papier – L'UE sans défense contre les sanctions américaines ». Jackish affirme que la nouvelle politique de l'UE est « logique, mais largement dénuée de sens » et ne représente pour le chef de la politique étrangère de l'UE, Federica Mogherini, qu'une tentative de défendre son héritage politique. Il a ajouté :
« L'UE peut bien tenter de rebattre les cartes des relations transatlantiques, à la fin les Etats-Unis finissent toujours par dominer le jeu. « Les ventes de biens industriels allemands en Iran ne sont pas négligeables puisqu'elles atteignent trois milliards d'euros. Mais ces mêmes entreprises exportent 35 fois plus en direction des États-Unis. L'UE exige que ses plus grandes entreprises risquent la totalité du gâteau pour quelques miettes de plus. »
La chaîne publique allemande ZDF a écrit : « La structure particulière de la loi de blocage de l'UE est la suivante : en temps ordinaire, les lois et règlements interdisent quelque chose. Ainsi, la loi antidumping interdit aux entreprises de pratiquer le dumping dans le but d'éjecter les concurrents hors du marché. Mais la loi de blocage est un appel à l’action : faites du commerce avec l'Iran et ne vous laissez pas impressionner par les menaces du président américain ! »
Le journal Westdeutsche Allgemeine Zeitung a cité le directeur général de la Chambre d'industrie et de commerce (DIHK) allemande, Martin von Wansleben, qui a qualifié la mesure de l'UE de « réaction politique impuissante ». L'objectif était de montrer que l'UE ne s'inclinait pas devant les sanctions américaines a-t-il déclaré. Mais pour les entreprises individuelles, la loi de blocage n'a « aucune sens ».
En Autriche, Der Standard a écrit : « L'histoire montre que la loi de blocage n'est pas un antidote efficace aux sanctions américaines ... Washington devrait certes ne pas pratiquer de sanctions extraterritoriales, mais le marché américain est trop important pour que les entreprises aient envie d'y courir un risque ».
En Italie, Südtirol News a cité l'expert boursier Robert Halver de la Baader Bank :
« En raison des sanctions américaines, l'industrie allemande n'ira pas en Iran. L'industrie allemande réalise un chiffre d'affaires cent fois plus élevé en Amérique et se retirera d'Iran, car les sanctions contre les entreprises allemandes seront effectives. Il ne fait pas de doutes que l'Iran va commencer à souffrir très sérieusement. »
L'édition européenne de Politico a écrit : « Certains experts pensent que les mesures de l'UE n'auront probablement pas l'effet escompté ; la loi de blocage ne représente pour les entreprises européennes qu'un fardeau juridique supplémentaire qui n'empêchera pas les États-Unis de cibler leurs succursales et leurs actifs américains. Pour de nombreuses entreprises, le risque d'être coupé du marché américain - bien plus important que le marché iranien - est suffisant pour susciter le désir de se plier aux exigences de Washington. »
Un banquier d'investissement cité par Reuters a déclaré :
« Il serait suicidaire de monter des affaires ou des financements en Iran ou avec des sociétés liées à l'Iran sans garanties explicites du gouvernement américain. Ils nous tiennent à la gorge en raison du volume d'affaires réalisé en dollars. Les amendes se chiffrent en milliards de dollars de nos jours, cela ne vaut tout simplement pas le coup de signer un petit contrat et de faire plaisir à un gouvernement européen. » Comme pour étayer ses dires, juste avant l'entrée en vigueur des sanctions américaines contre l'Iran, Daimler, le constructeur automobile allemand, a abandonné tous ses projets d'extension en Iran. « Nos activités déjà restreintes en Iran ont été stoppées conformément aux sanctions », a déclaré Daimler dans un communiqué.
Des décisions similaires à celles de Daimler ont été prises par : Adidas (Allemagne) ; Allianz (Allemagne) ; AP Moller-Maersk (Danemark) ; Ciech (Pologne) ; Citroen (France) ; CMA CGM (France) ; DZ Bank (Allemagne) ; Engie (France) ; ENI (Italie) ; Lloyds (Royaume-Uni) ; Lukoil (Russie) ; Maersk Tankers (Danemark) ; Oberbank (Autriche) ; Opel (Allemagne) ; Peugeot (France) ; PGNiG (Pologne) ; Renault (France) ; Scania (Suède);Siemens(Allemagne); Swiss Re (Suisse) ; et Total (France).
LCI
Gard : enquête ouverte sur la colonie de vacances allemande non homologuée, deux personnes en garde à vue
Une enquête a été ouverte vendredi 10 août concernant la colonie de vacances allemande du Planjole à Saint-Julien-de-Peyrolas, dont le terrain a été inondé et les tentes et installations emportées, jeudi 9 août. Deux personnes ont été placées en garde à vue alors qu'un sexagénaire allemand est toujours porté disparu.
Les recherches ont repris ce vendredi matin, mobilisant gendarmes et pompiers, pour retrouver le sexagénaire allemand disparu, dont la voiture a été emportée par les flots à Saint-Julien-de-Peyrolas (Gard), a indiqué vendredi la préfecture du Gard dans un communiqué. Sur LCI, Nicolas Destriez, commandant des opérations de secours, a indiqué que des recherches aériennes étaient également en cours au-dessus de la zone où a disparu l'homme de 67 ans.
Par ailleurs, une enquête de gendarmerie est en cours sur la colonie de vacances allemande du Planjole à Saint-Julien-de-Peyrolas dont le terrain a été inondé et les tentes et installations emportées ce jeudi. "A Saint-Julien-de-Peyrolas, la colonie de vacances était hébergée sur un terrain privé. Il ne s'agissait pas d'un terrain de camping homologué par les services préfectoraux.
Deux personnes gardées à vue
"Une enquête de gendarmerie est en cours", souligne le communiqué. Depuis 2017, la commune de Saint-Julien-de-Peyrolas est, selon l'AFP, en litige avec l'association allemande Jugendförderung Saint-Antonius, propriétaire du terrain, qu'elle accuse de ne pas respecter le plan d'urbanisme. Deux personnes ont été placées en garde à vue, selon l'AFP : le président et le vice-président allemands de l'association propriétaire du terrain.
Poches également de la rive de la rivière Ardèche et quasiment au même niveau que ce cours d'eau, les deux autres campings touchés jeudi étaient homologués et jouxtaient la colonie, a confirmé la préfecture à l'AFP. La situation météorologique sur l'ensemble du département est redevenue calme.
THE TIMES OF ISRAËL
Les camps d’été du sud d’Israël annulés en raison de la flambée des violences
Des instructions de sécurité ont été données aux communautés israéliennes adjacentes à l'enclave - Interdiction de grands rassemblements en plein air et du travail dans les champs
Mercredi soir et jeudi matin, l’armée a donné un certain nombre d’instructions de sécurité aux habitants du sud d’Israël, alors que plus de 150 roquettes et obus de mortier ont été tirés sur la périphérie de Gaza par des groupes terroristes palestiniens et l’armée de l’air a riposté en bombardant de nombreuses cibles du Hamas dans l’enclave côtière.
Bien qu’au départ, les camps d’été des régions proches de la bande de Gaza pouvaient avoir lieu à l’intérieur de « zones protégées », l’armée a changé ses instructions à l’aube suite aux attaques, et toutes les activités ont été annulées.
Les habitants de la région devaient rester à proximité d’un abri anti-aérien. La taille des rassemblements était également limitée, avec des groupes de seulement 300 personnes autorisées dans une zone fermée, a indiqué l’armée.
En outre, il était interdit aux agriculteurs de travailler dans leurs champs.
Les locaux du gouvernement et les entreprises privées ont été autorisées à opérer avec une capacité limitée, ont déclaré l’armée israélienne. L’armée a également annoncé que les trains ne circuleraient pas entre la ville frontalière de Sderot et la ville côtière d’Ashkelon, et que la plage de Zikim devait être fermée.
Une femme a été grièvement blessée jeudi matin lorsqu’une roquette lancée depuis la bande de Gaza a frappé une maison du conseil régional d’Eshkol, près de l’enclave palestinienne. Les tirs de roquettes du groupe terroriste du Hamas se sont poursuivis toute la nuit. L’armée a déclaré que plus de 150 roquettes et obus de mortier avaient été lancés dans les communautés israéliennes mercredi soir.
Un éclat d’obus sur le mur extérieur d’un immeuble dans la ville de Sderot, au sud du pays, le 8 août 2018, à la suite d’une roquette lancée de Gaza.
La plupart des roquettes ont touché des zones ouvertes. Le système de défense du Dôme de fer – qui cible uniquement les missiles projetés dans les communautés – a détruit 40 roquettes. Cependant, plusieurs d’entre elles ont heurté des maisons et des usines dans les communautés israéliennes, causant des dégâts. Une attaque qui a frappé la ville de Sderot mercredi soir a blessé trois Israéliens. Au moins huit autres personnes ont été soignées pour des attaques de panique, dont deux femmes enceintes qui ont accouché.
En réponse à ces attaques, l’armée israélienne a déclaré avoir frappé plus de 140 cibles du Hamas dans la bande de Gaza durant la nuit. L’armée a déclaré que ses raids visaient des camps d’entraînement ainsi que des ateliers de fabrication d’armes et des entrepôts de stockage. L’armée de l’air a également pris pour cible une voiture utilisée par des terroristes pour lancer des roquettes sur le sud d’Israël depuis la bande de Gaza. Un membre du Hamas aurait été tué dans la frappe aérienne. Selon des informations non confirmées, il était apparenté à un haut commandant du Hamas.
L’OPINION
Sécurité des Présidents : le bon plaisir
L’affaire Benalla a remis en lumière le rapport particulier entre chaque chef de l’Etat et sa protection. Contrairement au modèle américain, les Présidents français modèlent le service à leur goût. Avec des conséquences parfois incontrôlables
Les derniers développements de l’enquête sur l’affaire Benalla ont révélé que le couple molesté par l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron n’avait pas provoqué de « violences graves » ou « répétées » contre les CRS.
Au-delà du comportement du chargé de mission à l’Elysée, ce scandale a fait rejaillir le débat sur la sécurité du chef de l’Etat français et le rôle du GSPR, fondé en 1982 par François Mitterrand, qui compte un peu moins de 80 policiers et gendarmes.
C’est l’une des premières questions à laquelle doit répondre tout Président français le jour même de son élection : police ou gendarmerie, qui va le protéger chaque jour de son mandat ? C’est aussi l’une des dernières traditions monarchiques de la Ve République. Aux Etats-Unis, chaque nouveau locataire de la Maison Blanche se soumet aux diktats du Secret service, l’agence gouvernementale américaine chargée de la sécurité de Potus. Dans un pays où quatre présidents en exercice ont été assassinés — Abraham Lincoln, James Garfield, William McKinley et John Kennedy — il n’est pas question de bon plaisir.
Le nouvel entrant à l’Elysée a, lui, le choix des hommes et des femmes qui composeront le groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) et qui vont devenir, chaque minute de son quinquennat, ses anges gardiens. En 2007, en prenant ses fonctions, Nicolas Sarkozy avait ainsi opéré une véritable révolution. Dès les premières minutes de son entrée en fonction, le chantre de la « rupture » placardise sans ménagement les 30 policiers et 30 gendarmes qui composaient le GSPR sous Jacques Chirac, cassant l’équilibre, toujours très sensible, entre ces deux services.
ZONE MILITAIRE
L’achat d’avions américains de patrouille maritime P-8 Poséidon mis sur la sellette en Inde Posté dans Asie-Pacifique, Forces navales, Industrie par Laurent Lagneau Le 10-08-2018
La commande de 36 Rafale pour les besoins de l’Indian Air Force fait l’objet, à New Delhi, de passes d’armes entre le gouvernement et son opposition, la seconde, incarnée par le Parti du Congrès, reprochant au premier de cacher les détails sur le coût de cette commande et d’avoir favorisé une entreprise « amie », en l’occurrence Reliance Défense, pour l’exécution des compensations industrielles relative au contrat signé avec la France.
Cette polémique au sujet de l’achat de ces Rafale est liée à la tenue prochaine de nouvelles élections législatives. Sous-entendre que le parti au pouvoir, en l’occurrence le Bharati Ya Janata Party [Parti du peuple indien] est corrompu est une façon de gagner quelques voix. En outre, l’on notera que certains n’hésitent pas à saisir la balle au bond, à l’image du site Spoutnik, qui fait campagne contre l’avion de combat français pour favoriser les appareils russes, comme le Su-30 MKI… dont le trop faible taux de disponibilité avait été critiqué, en 2015, par le « Comptroller and Auditor General » (CAG, l’équivalent indien de la Cour des comptes française).
Justement, et pendant que majorité et opposition s’envoient des amabilités au sujet de l’achat des Rafale, le CAG s’est récemment intéressé aux conditions dans lesquelles un contrat a été attribué en 2009, au constructeur américain Boeing, par la coalition gouvernementale UPI, dont le Parti du Congrès était membre.
À l’époque, le ministère indien de la Défense avait choisi le P-8I Poséidon aux dépens de l’A-319 MPA [Maritime Patrol Aircraft] proposé par EADS/Casa [Airbus]. La valeur du contrat était de 2,16 milliards de dollars pour 8 appareils.
Seulement, d’après le CAG, il avait été demandé au constructeur européen d’inclure les coûts relatifs au soutien sur 20 ans des avions de patrouille maritime qu’il proposait… Une exigence dont Boeing fut affranchi. Résultat : l’avionneur américain ne pouvait que soumettre l’offre la plus compétitive.
« Si la méthode de détermination des prix avait été suivie, l’offre de l’A-319 soumise par EADS/Casa aurait été la meilleure marché », soutient le CAG.
Par ailleurs, le contrôleur financier indien affirme que le P-8I Poséidon ne répond « pas pleinement aux exigences de la marine indienne en raison de limites imposées à la capacité de ses radars embarqués ». Cependant, si tel était le cas, alors pourquoi le gouvernement actuel aurait-il levé, en 2016, une option pour acquérir quatre appareils supplémentaires ?
En tout cas, le ministère indien de la Défense a annoncé l’ouverture d’une « enquête interne » pour faire la lumière sur les conditions d’attribution du contrat en question à Boeing, lequel dont en outre livrer 22 hélicoptères AH-64D à l’armée indienne à partir de 2019 (montant de la commande : 1,4 milliards de dollars). Et si jamais l’affaire prend de l’ampleur, alors le constructeur américain pourrait se trouver en fâcheuse posture pour deux autres procédures lancées par New Delhi afin de fournir 57 chasseurs embarqués à la marine indienne et 110 avions de combat supplémentaires à l’Indian Air Force.
Reste que, depuis la publication du rapport du CAG, les responsables de la majorité indienne s’en donnent à cœur joie, sur les réseaux sociaux, contre leurs opposants, qui étaient aux affaires au moment de la signature du contrat des P-8I Poséidon. De quoi calmer la polémique sur la commande de Rafale
LA NOUVELLE REPUBLIQUE
Deux gardes à vue dans l'enquête sur la colonie allemande inondée
Le président et le vice-président allemands d'une association de Leverkusen, propriétaire du camping non autorisé abritant une colonie de vacances à Saint-Julien-de-Peyrolas (Gard), ont été placés en garde à vue vendredi, neuf enfants ayant été légèrement blessés et un Allemand de 66 ans porté disparu lors d'inondations.
Une enquête de flagrance a été confiée à la gendarmerie pour "blessures involontaires, mise en danger de la vie d'autrui, travail dissimulé et exploitation d'un camping sans autorisation" et en zone inondable, a précisé vendredi à l'AFP le procureur de la République de Nîmes, Éric Maurel.
Un Allemand de 66 ans présent sur le terrain privé occupé par la colonie, selon l'appel à témoin publié par la gendarmerie du Gard sur son compte Facebook, est porté disparu depuis jeudi à la suite d'inondations provoquées par de violents orages sur Saint-Julien-de-Peyrolas, dans le nord du Gard. Celles-ci ont entraîné l'évacuation de plus de 180 personnes dont les enfants de la colonie du Planjole.
Neuf enfants de cette colonie dont les tentes, caravanes et installations ont été dévastées jeudi par le ruisseau du Valat d'Aiguèze, proche de la rivière Ardèche, transformé en torrent, "ont été légèrement blessés" et tous les jeunes Allemands évacués "sont traumatisés psychologiquement", a souligné le procureur.
Selon des pompiers sauveteurs, certains ont été retrouvés "accrochés dans les arbres", l'eau, arrivée en vague brutale, étant montée au moins jusqu'à la taille d'un adulte.
La colonie était devenue de fait un camping, sans autorisation de la préfecture et "était installée en zone inondable", a souligné le procureur. Le maire de Saint-Julien-de-Peyrolas, René Fabrègue, "avait alerté les responsables de l'association. Il avait même saisi le tribunal administratif et dans les 48 heures avant le drame, les autorités municipales avaient alerté les responsables de l'association sur le danger à rester là en raison de la montée éventuelle des eaux", a ajouté le procureur. "Si quelqu'un de la direction a été mis en garde et qu'il n'a pas réagi à cet avertissement, je ne reviendrais pas en Allemagne à leur place. Risquer la vie d'enfants pour n'importe quoi…", a réagi un père de famille sur Facebook. D'autres parents y défendent au contraire des camps "toujours supers".
-"Vives inquiétudes"-
M. Maurel a fait part des "plus vives inquiétudes" des enquêteurs à propos du disparu qui se trouvait sur le terrain privé de l'association allemande lors du déferlement des eaux. "S'il était retrouvé décédé, l'enquête s'orienterait vers un homicide involontaire", a-t-il souligné.
Les opérations de recherche mobilisant des gendarmes et pompiers se poursuivaient vendredi, a indiqué la préfecture du Gard, soulignant que la colonie était sur "un terrain de camping non homologué par les services préfectoraux".
Depuis 2017, la commune de Saint-Julien-de-Peyrolas est en litige avec l’association allemande propriétaire du terrain, qu'elle accuse de ne pas respecter le plan d’urbanisme. Cette association est installée à Saint-Julien-de-Peyrolas depuis 2006 après avoir été présente sur la commune voisine de Saint-Martin-d'Ardèche.
Fondée dans les années 1950 par un prêtre catholique à Leverkusen (ouest de l'Allemagne), elle a lancé un appel aux dons en première page de son site internet. "Nous n’en sommes qu’au début et ne savons pas ce qui va arriver. Mais nous savons à coup sûr que nous aurons besoin d’une aide financière", écrit-elle.
Deux camions affrétés par l’association doivent rejoindre Saint-Julien-de-Peyrolas avec des vêtements et des sacs de couchage.
L’association affirme disposer de son propre terrain de camping à Saint-Julien-de Peyrolas, qu’elle a peu à peu aménagé et agrandi. Le nombre d’enfants venant y passer leurs vacances oscille entre 150 et 185. Proches également de la rivière Ardèche et quasiment au même niveau que ce cours d'eau, les deux autres campings inondés jeudi étaient homologués et jouxtaient la colonie, a indiqué la préfecture à l'AFP.
A cause de fortes pluies jeudi sur le centre-est et le sud-est de la France, 750 personnes avaient été évacuées dans le Gard dont au moins 184 campeurs à Saint-Julien-de-Peyrolas. La situation météorologique est redevenue calme vendredi mais les communes gardoises touchées doivent encore gérer des évacués et des opérations de nettoyage.
LE MONDE
Procès du glyphosate : Monsanto condamné, un jugement historique
Le géant de l’agrochimie a été condamné à verser 289 millions de dollars à Dewayne Johnson. La plainte du jardinier, malade d’un cancer, était la première examinée par la justice américaine.
C’est une histoire comme l’Amérique les aime – le petit terrassant le géant –, mais c’est surtout un jugement historique, susceptible de peser sur l’avenir de l’agriculture mondiale. La société Monsanto a été condamnée par la justice californienne, vendredi 10 août, à verser 289,2 millions de dollars (248 millions d’euros) à un jardinier américain, Dewayne « Lee » Johnson.
Agé de 46 ans et père de deux enfants, il est, selon ses médecins, en phase terminale d’un cancer du système lymphatique, qu’il attribue à son exposition à des herbicides – Ranger Pro et Roundup Pro – contenant du glyphosate et commercialisés par la firme agrochimique. Il réclamait environ 400 millions d’euros à la société, désormais propriété du groupe européen Bayer.
Dans un communiqué, Monsanto a annoncé faire appel du jugement. « Nous ferons appel de la décision et continuerons à défendre vigoureusement ce produit qui bénéficie de quarante ans d’utilisation sans danger et qui continue à être un outil essentiel, efficace et sans danger pour les agriculteurs et autres usagers », précise l’entreprise qui met en avant les avis favorables de la majorité des agences réglementaires. Mais le répit de l’appel pourrait n’être que de courte durée : l’agrochimiste est confronté, aux Etats-Unis, à plus de 4 000 procédures semblables, devant des juridictions d’Etat ou des cours fédérales, et le jugement des jurés californiens, le premier du genre, ouvre une boîte de Pandore.
Le jugement est accablant. Les jurés ont considéré que les produits à base de glyphosate visés par la plainte n’étaient pas aussi sûrs que les utilisateurs étaient en droit de l’attendre, qu’ils étaient « un facteur substantiel » de la maladie du plaignant, que les risques posés par ces produits « étaient connus ou pouvaient être connus à la lumière des connaissances généralement admises par la communauté scientifique au moment de leur fabrication, de leur distribution et de leur vente » et que Monsanto avait failli à en informer ses clients. Les jurés ont en outre estimé que la société avait agi avec « malveillance » (malice, en anglais).
Pesticide le plus utilisé
Pendant près d’un mois, les jurés ont écouté les exposés contradictoires des experts témoins commis d’un côté par les avocats du plaignant, de l’autre par Monsanto. Les présentations ont été de haute tenue, abordant des questions scientifiques complexes sur les mécanismes d’action du glyphosate, l’interprétation des études sur les animaux, la validité des études épidémiologiques conduites sur les humains, etc. Mais ce sont les documents internes de la société, obtenus par les avocats de M. Johnson, qui ont joué un rôle décisif.
« Nous avons enfin pu présenter au jury les documents internes tenus secrets par Monsanto prouvant que la société savait depuis des décennies que le glyphosate, et en particulier le Roundup, pouvait être une cause de cancer, a déclaré Brent Wisner, l’un des avocats de M. Johnson à l’audience. Nous sommes fiers qu’un jury indépendant, en dépit de l’échec de l’Agence de protection de l’environnement à exiger un étiquetage adéquat de ces produits, ait suivi les éléments de preuve présentés, et use de sa voix pour dire à Monsanto que les années de tromperie sur le Roundup sont derrière nous. »
Le glyphosate, tombé dans le domaine public au début des années 2000, est commercialisé par de nombreuses sociétés agrochimiques ; il est le pesticide le plus utilisé dans le monde, avec plus de 800000 tonnes épandues chaque année. Mais il est d’une importance cardinale pour Monsanto, qui l’a placé au cœur de son modèle économique : l’entreprise est en effet spécialisée dans la vente couplée de l’herbicide et de cultures OGM (soja, maïs…) capables de le tolérer.
Le jugement tombe alors que la firme de Saint-Louis (Missouri) est dans une période singulière de son histoire. Elle a été formellement acquise, le 7 juin, par le géant Bayer. « A ce jour, le processus d’intégration des deux structures n’a pas commencé et ne devrait être mis en place que début septembre, expliquait au Monde une porte-parole de Bayer, quelques heures avant le jugement californien. Nous nous appliquerons à gérer les actions en justice lancées dans différents pays de la manière la plus transparente et responsable. »
Depuis mars 2015 et son inscription, par le Centre international de recherche sur le cancer, à la liste des substances probablement cancérogènes, le glyphosate est au centre de nombreuses polémiques, notamment en Europe où il n’a été réautorisé, fin 2017, que pour cinq ans.
D’autres nuages s’amoncellent. Deux procédures sont par exemple en cours en France. Et quatre jours avant la décision californienne, un juge fédéral brésilien ordonnait la suspension de l’autorisation des herbicides à base de glyphosate, le temps que cette substance soit réévaluée. La décision est sujette à appel, mais elle montre qu’un peu partout le produit phare de Monsanto est fragilisé. La victoire du jardinier américain devrait renforcer encore cette défiance
LE POINT
L’UNEF, étoile morte de la gauche
Recalée. Entre querelles idéologiques et luttes intestines, l'Union nationale des étudiants de France s'éteint.
PAR ERWA BRUCKERT, HUGO DOMENACH ET CLÉMENT PÉTREAULT
Dans la cour de la fac de Tolbiac, le 6 avril, trois jeunes filles masquées accompagnées d'un chien tiennent une «auto· conférence de presse».
Elles réclament le retrait de la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE), la démission d'Emmanuel Macron et le soutien au peuple kurde.
Un chien, trois post adolescentes grimées et des revendications fantasques
Où sont donc passés les syndicalistes professionnels de l’UNEF, l'organisation étudiante capable de faire tomber des gouvernements? Que sont devenus les inamovibles porte-parole aux allures d'étudiants à vie? Divisée, dépeuplée, affaiblie et incapable de structurer grèves et manifestations, l’UNEF ne fait plus peur à personne. Elle ne fait même pas frémir Matignon: « On a rencontré Edouard Philippe cette année pour discuter de Parcours sup. Nous sommes tombés sur un mur. Même chose pour ses conseillers, courtois, polis, mais butés, ils n'ont rien voulu entendre», raconte une ex-dirigeante nationale de l’UNEF. La pouponnière du PS, avec ses sempiternelles querelles de courants, aurait-elle perdu la main sur le monde étudiant? En 2016, elle perd sa position majoritaire au profit de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) . Concurrencée par La France insoumise et des mouvements inspirés de Nuit debout, l’UNEF est devenue inaudible et invisible. Enfin, presque ... Le 12 mai, Maryam Pougetoux, porte-parole de la section Paris-IV du syndicat, apparaît dans un reportage télévisé avec un hi-jab serré, suscitant une polémique autour des errances idéologiques de l'organisation. Revendications farfelues. L’UNEF affaiblie, c'est l'amateurisme qui triomphe. Les «totos», ces jeunes de gauche aux revendications farfelues, selon le vocabulaire initial de l’UNEF, ont pris le pouvoir. Résultat ? En juin, les CRS ont évacué les universités dans l'indifférence quasi générale, sans qu'aucune victoire, même symbolique, ne soit accordée au mouvement. La sélection à l'université, tabou absolu du syndicat fondé en 1907, a été entérinée. Le crépuscule de l'organisation de jeunesse se révèle long et douloureux. La descente aux enfers du plus vieux syndicat étudiant commence en 2012 avec l'élection de Hollande.
En juin, les CRS ont évacué les universités dans l'indifférence quasi générale.
Ils sont passés par l’UNEF Stéphane G. Séjourné et Conseiller politique Sibeth Ndiaye du président Conseillère AU GOUVERNEMENT Mounir Mahjoubi Secrétaire d'Etat chargé du Numérique A L'ASSEMBLEE NATIONALE Jean-Luc Mélenchon Alexis Corbière Député (LFI) Député (LFI) des Bouches-du-Rhône de Seine-Saint-Denis Ugo Bernalicis Député (LFI) du Nord en communication Guillaume Chiche POLITIQUES : Député (LREM) des Deux-Sèvres Clémentine Autain Députée (LFI) de Seine-Saint-Denis Pierre Person Député (LREM) de Paris Michel Rocard Premier ministre (PS) de 1988 à 1991 Harlem Désir Ex-premier secrétaire du PS ' Philippe Séguin gaullisme social Adrien Quatennens Sacha Houlié Aurélien Taché Député (LFI) Député (LREM) Député (LREM) : du Nord de la Vienne du Val-d'Oise Olivier Besancenot Porte-parole NAA Benoit Hamon Marie-George Buffet Fondateur Secrétaire nationale de Génération.s du PCF de 2001 à 2010 INCLASSABLES François Hollande Lionel Jospin Julien Dray Ancien président Premier ministre (PS) Conseiller régional de la République de 1997 à 2002 PS d'Ile-de-France GGQ Gérard Filoche Manuel Valls Ex-militant Premier ministre historique du PS (PS) de 2014 à 2016 Jean-Christophe Cambadelis Ex-premier secrétaire du PS Etienne Mougeotte Ex-dirigeant du «Figaro» et de TF1 Jacques Julliard Journaliste et essayiste Alain Bauer Criminologue Caroline De Haas Militante féministe Roland Barthes Philosophe Bruno Masure Journaliste
François Hollande un ancien adhérent de l’UNEF à la présidence de la République. Des socialistes face à des socialistes : tout devrait bien se passer. Le président de l’UNEF, Emmanuel Zemmour, échange alors régulièrement avec le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, qui héberge des anciens de l’UNEF dans son cabinet. Tous espèrent que les revendications très ancrées à gauche seront enfin portées par le nouveau gouvernement. Ils se heurtent à un mur. Emmanuel 2 0 1 9 août 2018 Le Point 2 3 97 Zemmour est reçu par Manuel Valls dès sa prise de fonction au ministère de l'Intérieur. L’UNEF et une délégation de la CGT exigent une réforme sociale et un titre de séjour pluriannuel pour les étudiants étrangers comme préalable à toute discussion. Le ministre leur répond sèchement: « La France est à droite, on ne peut rien faire contre ça.» entretien marquera la rupture de l’UNEF avec la gauche de gouvernement.« Je m'en sortais mieux avec la droite »,se rappelle Emmanuel Zemmour, qui avait connu la dernière année du quinquennat de Nicolas Sarkozy: « La droite louvoyait moins, je le rapport était plus franc. François Hollande était persuadé de nous connaître et de savoir comment nous gérer. Ce qui n'était pas le cas ! Le président de l’UNEF ne parvient à obtenir du président de la République que l'application de l'une de ses promesses de campagne: la réforme des bourses étudiantes, augmentées et élargies dès 2013. Ce sera là l'unique trophée de Zemmour, devenu un temps conseiller chargé de la participation citoyenne, la démocratie locale, la vie associative et la jeunesse au cabinet d'Anne Hidalgo, puis professeur. Progressivement, l’UNEF se retournera contre ce pouvoir hollandais qui avait laissé croire à la jeunesse qu'elle serait la «grande priorité» du quinquennat. L'arrivée de Manuel Valls à l'hôtel de Matignon, en 2014, envenime encore davantage les relations. « Valls nomme Najat Vallaud-Belkacem à l'Education nationale et lui demande de traiter les syndicats étudiants sur un pied d'égalité, que ce soit l'UNEF, la Fage ou l'Uni», explique une ex-conseillère de la Rue de Grenelle. Cette consigne ne présage rien de bon pour l’UNEF « Traditionnellement, lorsque la gauche est au pouvoir, elle écoute davantage les revendications de l'organisation proche de ses idées, poursuit l'ancienne conseillère. En réalité, Valls a de1ibérément passé la consigne d'affaiblir l'UNEF, notamment parce que son courant majoritaire était proche de l'aile gauche du PS. »
Séisme. Les dirigeants de l’UNEF entretiennent alors un lien fort avec le courant Un monde d'avance d'Henri Emmanuelli et Benoît Hamon. Même corpus idéologique, même espoirs politiques, mêmes carrières ... «Ceux qui avaient leur carte à Un monde d'avance progressaient alors beaucoup plus rapidement dans l'organisation», confirme un ancien militant. Après les limogeages de Benoît Hamon, Arnaud Montebourg et Aurélie Filippetti de l'équipe Ayrault, l'aile gauche du PS rompt avec la gauche de gouvernement et fait souffler le vent tumultueux de la fronde sur l'Assemblée nationale. Nouveau président de l’UNEF, G William Martinet veut incarner cette gauche en colère. Le jeune homme mais vieil étudiant de 27 ans à l'époque est un proche des frondeurs, notamment de Pou-ria Amir Shahi, lui-même ex-président du syndicat. Martinet succède à Emmanuel Zemmour, qui le prévient: « Il va falloir durcir le ton.» L'occasion de passer à l'action se présente avec la loi El Khomri. L’UNEF participe aux manifestations d'opposition et Manuel Valls ne le supporte pas. Alors que le mouvement s'éternise et que les violences enflamment les cortèges dans tout le pays, William Martinet est invité à calmer le jeu.« Manuel Valls a exigé la tête de Martinet», croit savoir un ancien du bureau national. La suite ? La loi est adoptée et William Martinet rejoint La France insoumise. Les éléphanteaux quittent le PS et, après quarante ans de coups de billard à mille bandes pour en prendre le contrôle, les parrains se désintéressent de l’UNEF. Il s'agit d'un séisme: la fin de l'histoire d'amour exclusive entre le syndicat et le PS. Les répliques ne se font pas attendre, d'autant que l’UNEF, sans tentative de putsch, ne serait pas vraiment l’UNEF. A l'été 2017,
Ni... Ni. Défilé du 1er mai 2017, à Marseille, avant le deuxième tour de la présidentielle. En lice, deux candidats, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, que l’UNEF ne soutient pas.
Le président de l’UNEF rejoint La France insoumise. C'est la fin de l'histoire d'amour exclusive entre le syndicat et le PS. Membres du bureau national, engagés à La France insoumise, demandent à s'organiser en groupe autonome. Certains y voient un coup d'Etat visant à renverser la nouvelle présidente, Lilâ Le Bas, afin de placer l’UNEF, cette «ENA buissonnière» comme la surnommait l'ancien président Jean-Baptiste Prévost-, sous pavillon France insoumise. Cette opération permettrait de doter le mouvement de Jean-Luc Mélenchon d'un vivier et d'une école de cadres capables de l'inscrire durablement dans le paysage politique. «Ces militants espéraient remplacer les vestiges du lien UNEF PS par un solide lien UNEF-France insoumise», confie un cadre des jeunes mélenchonistes. Nouveau monde, mais vieilles recettes: le putsch se fomente à grand renfort de rendez-vous discrets et de « cafés politiques». Membres de la majorité et réseaux d'anciens sont approchés par David Guiraud, collaborateur du député Éric Coquerel -spécialiste jeunesse de Jean-Luc Mélenchon -et responsable des Jeunes Insoumis. David Guiraud, que l'on surnomme « Exterminator » dans les couloirs du parti de gauche, rencontre souvent les membres du syndicat ,dont ils nient pourtant en bloc son implication.
PARIS MATCH
Carla Bruni et Nicolas Sarkozy une scène pour deux
IL COMPREND SA PASSION POUR LA MUSIQUE, ELLE ACCEPTE QU'IL SOIT DÉFINITIVEMENT ENVOÛTÉ PAR LE ; DÉMON DE LA POLITIQUE
Nicolas Sarkozy a beau vouloir être discret, il ne passe pas inaperçu. Ce mardi 17 juillet ,Carla Bruni donne son seul concert français de l'été, au festival Jazz à Juan. Arrivé vers 20 h
30, une petite heure avant la prestation de son épouse. il tente de se faufiler dans les coulisses. Mais, immédiatement reconnu, il est arrêté. Une photo par-ci, une bise par-là. L’ancien chef de l'Etat a pourtant juré, depuis son retrait de la vie politique en 2016, de ne plus remettre les mains dans le cambouis. Rien n'y fait. Il ne décline pas les sollicitations, au contraire. Et lorsqu'on lui demande pourquoi il continue à assister aux concerts de sa femme. il répond, sourire aux lèvres: «Parce que je suis un homme fidèle.» L'an passé, à la sortie de son dernier disque. Carla. pourtant, avait été claire: cette fois, la lumière était pour elle. Avec« French Touch», la chanteuse a voulu rendre hommage aux artistes qu'elle a toujours aimés. Durant toute la promotion, elle s'est affichée seule. Pas question que l'ex-président vienne s'immiscer dans sa carrière musicale. Elle qui a dû faire face à la désaffection d'une partie de son public après leur mariage, en 2008. Lors de sa tournée française de 2013. Carla avait affronté les hordes de militants venus à ses concerts plus pour le voir, lui, que pour l'écouter, elle. Elle a pris cela avec philosophie, finalement ravie si certains découvraient sa musique par ce biais. Mais, parfois. il lui a fallu attendre près de trente minutes dans sa loge le retour de son mari. Ces dames étaient prêtes à tout pour l'approcher, lui quémander une photo. Nicolas Sarkozy se prêtait au jeu de bonne grâce, certain de servir ainsi la cause de sa femme.« De toute façon, estime un proche du couple. ils ont ce besoin animal d'être ensemble.» Quand elle l’a laissé partir en campagne pour la primaire sanglante de la droite en 2016, elle a assisté. médusée, aux coups bas venant de son propre camp. Soulagée. tout compte fait, qu'il soit éliminé dès le premier tour face à Alain Juppé et François Fillon. Même si, souligne une de ses amies.« elle ne portera jamais Fillon dans son cœur. De toute façon. c’était déjà le cas quand elle était à !"Elysée et qu’il était à Matignon». En réalité. il existe entre Nicolas et Carla un pacte de non-agression. Il comprend sa passion pour la musique. Elle accepte qu’il soit définitivement envoûté par le démon de la politique. L’an passé, Carla s’est confiée sur «la force de [son] homme. son bonheur d'être dans sa nouvelle vie, détachée du monde politique au quotidien». Mais. Cette fois, c’est son tour à elle, les concerts dans le monde entier montés par son nouveau producteur Alain Lahana. Barcelone. Rome. New York. Los Angeles ou Istanbul lui ont offert un triomphe. Une soixantaine de concerts au total lui ont permis de s'imposer à l'international. Sans avoir à souffrir de l'ombre de son encombrant mari.« Carla n’est pas "encombrée .. par Nicolas assure la même proche. Elle est très fière qu'il soit à ses côtés et reste totalement amoureuse de lui. Sa présence lui fait du bien.» La preuve: pour son dernier concert de l’été, ils se sont envolés pour le Liban. Tous deux ont débarqué à Beyrouth le 29 juillet. reçus (presque) comme à l'époque où ils occupaient le 55 rue du Faubourg-Saint-Honoré. Et pendant que Carla préparait son concert de Beiteddine. Nicolas, lui. soignait ses relations diplomatiques avec les huiles du Liban. Dîner donné par le Premier ministre Saad Hariri en son honneur, entretien avec le président Michel Aoun, avec l'ancien chef d’Etat libanais Michel Sleiman. ou avec le chef de la communauté druze Walid Joumblatt. Un vrai programme de chef d'Etat. Après avoir rendu hommage aux Druzes syriens assassinés par Daech, Nicolas Sarkozy n'a pas oublié de rappeler: «Ce soir. ce n’est pas moi qui tiendrai le premier rôle, c'est ma femme. Mais elle m'a tant aidé lorsque j’étais président de la République que c'est normal que je l'aide et la soutienne aujourd'hui.» Un échange de bons procédés qui a permis à la chanteuse de séduire plus de 3000 spectateurs.
IL N’EST PLUS CHEF D’ETAT, MAIS IL RESTE UN INVITÉ DE PRESTIGE
Sa tournée terminée (il lui reste quelques concerts à honorer. début novembre. en Corée du Sud}, Carla Bruni nous a confié vouloir se remettre à écrire. «Je n'ai pas sorti d’album en français depuis pas mal de temps. Je ressens de plus en plus l'envie de raconter des choses», sourit-elle. Carla a déjà accumulé près de 250 débuts de textes dans son iPhone, préludes à de nouvelles chansons. Promis juré, Nicolas Sarkozy, lui, ne redescendra plus dans l'arène politique. Mais chassez le naturel, il revient au galop. Quand certains le poussent à se lancer dans la bataille pour la mairie de Paris. il leur répond:« Vous êtes fous.» Mais il semble ravi qu'on pense encore à lui pour cette nouvelle joute.« Quel est le seul président français à être allé soutenir les Bleus en Russie à l’ouverture et à la clôture de la Coupe du monde?» Demande-t-il à ce moment à ses interlocuteurs. Ravi de faire remarquer qu’Emmanuel Macron ne s'est déplacé qu'à partir de la demi-finale ... Ce même Macron qui s'est offert une longue séquence dans le vestiaire des champions du monde, le laissant patienter avec les sommités russes. Pour certains, cela relève de la pure muflerie. Pour d’autres, cela pourrait faire un très bon sujet de chanson.