Monique Macalou
Sommaire
Journal | Titre | Page |
Zone militaire | Un nouvel incendie suspect s’est déclaré à la caserne du groupement de gendarmerie de la Haute-Vienne | 2 |
Le Monde | Air France histoire d’une crise qui n’en finit pas | 2 |
| L’église catholique veut faire entendre sa voix | 3 |
L’opinion | Bonus-malus : la nouvelle folie fiscale | 4 |
Le Monde | Prélèvement à la source, réforme à hauts risques | 5 |
Le Parisien | Paris : à République, tous les soirs, c’est «gros câlin debout» | 6 |
Paris.fr | Célébrons la Libération de Paris à l'Hôtel de Ville | 6 |
Le Parisien | Plus de 200 chantiers recensés à Paris ! | 6 |
The times of Israël | La musique française à l’honneur de la 52e édition du festival de la Chaise-Dieu | 9 |
Le Parisien | Dieselgate : pourquoi l’enquête patine en France | 10 |
Le Monde | La Grèce sort officiellement de sa mise sous tutelle | 12 |
| Premières réunions de familles depuis trois ans entre Coréens du Nord et du Sud | 14 |
contrepoint | Le capitalisme : un système économique moral | 15 |
Huffpost | Le gouvernement fait sa rentrée, avec le coup de barre à gauche tant attendu? | 17 |
Gatestone | Le mariage des fillettes en Turquie | 18 |
20 Minutes | Ouverture des commerces le dimanche: Des députés LREM veulent «aller plus loin» | 19 |
Le Point | L’ivresse du pouvoir | 20 |
Marianne | Anne Hidalgo et Michel Hidalgo | 22 |
ZONE MILITAIRE
Un nouvel incendie suspect s’est déclaré à la caserne du groupement de gendarmerie de la Haute-Vienne
En septembre 2017, cinq véhicules garés sur le parking de la caserne Jourdan, qui abrite le Groupement de gendarmerie départementale de la Haute-Vienne, à Limoges, avait été détruits par un incendie d’origine criminelle.
L’enquête menée à la suite de cet incendie, revendiqué par un groupuscule de l’ultra-gauche, a conduit à la mise en examen, en mars dernier, d’un individu pour « dégradations par substances explosives ou incendiaires en bande organisée ».
Près d’un an plus tard, un nouvel incendie suspect s’est déclaré à la caserne Jourdan, située dans le centre de Limoges. Dans la nuit du 15 au 16 août, vers 4h00 du matin, un feu a en effet consumé des arbustes bordant la clôture de l’enceinte sur une trentaine de mètres. L’intervention rapide des pompiers a permis d’éviter la propagation des flammes. Toutefois, le véhicule d’un gendarme, garé à proximité, a été endommagé.
Pour le moment, aucune piste n’est privilégiée pour expliquer cet incendie. Pour autant, cette dernière intrigue ? car un départ de feu en centre-ville, dans une haie de thuyas, laisse supposer un acte volontaire. Il reviendra à la section de recherche de la gendarmerie, chargée de l’enquête par le parquet de Limoges, de faire la lumière sur cette affaire.
« Faire des relations avec ce qui s’est passé en septembre 2017 paraît prématuré », a confié le colonel Jean-Marc Géraud.
À l’époque, deux autres casernes de gendarmerie avaient la cible d’incendies volontaires, en Isère. Dans au moins un des cas [celui de Meylan, ndlr], la volonté de s’en prendre aux familles des gendarmes avaient été soulignée.
Depuis, un plan de sécurisation des casernes de gendarmerie a été pérennisé, avec une enveloppe de 15 millions d’euros sur trois ans, et le général (2S) Éric Darras a été nommé « coordonnateur national de la protection. »
LE MONDE
Air France, histoire d'une crise qui n'en finit pas
► Il y a trois mois et demi. Jean-Marc Janaillac, le PDG dJ\ir France-KLM, démissionnait après le rejet par référendum de l'accord salarial qu'il avait proposé
► Depuis, la compagnie aérienne lui cherche un remplaçant. Une quête difficile dans un groupe socialement inflammable et économiquement fragile
► Benjamin Smith, numéro deux d’air Canada, est pressenti pour prendre la direction opérationnelle. Pour l'heure, sonar-rivée n'a pas été confirmée
► Le cours de l'action a de nouveau chuté le 13août, après que le Syndicat des pilotes de ligne a menacé d'une grève à la rentrée
L'Eglise catholique veut faire entendre sa foi
Un service pastoral va être créé pour contrer une méconnaissance grandissante des fondamentaux religieux
C’est un malaise qui se répand dans les milieux catholiques: la société française aurait égaré les clés de compréhension de la foi chrétienne
L'Eglise catholique veut faire entendre sa foi Un service pastoral va être créé pour contrer une méconnaissance grandissante des fondamentaux religieux C’ est un malaise qui se répand dans les mi· lieux catholiques: la société française aurait égaré les clés de compréhension de la foi chrétienne. Celle-ci serait devenue si étrangère à de nombreux français qu'ils en auraient aujourd’hui une conception distordue, très éloignée de celle des croyants eux-mêmes. Le recul de la pratique du recours aux sacrements, de la fréquentation du catéchisme ou d'une institution religieuse aurait creusé un fossé d’un nouveau genre entre les fidèles et les autres.
Pour contrer cette méconnaissance grandissante, le nouvel archevêque de Paris. Michel Aupetit. veut créer un service pastoral spécifique pour l’éducation et l'information. Signe que le sujet est jugé sensible, il a confié à Laurent Stella Bourdillon la mission de le bâtir. Ce prêtre de 49 ans a eu l'occasion de mesurer cet éloignement dans sa précédente fonction. Depuis six ans, il était en effet l’aumônier des parlementaires à la fois curé de Sainte-Clotilde dans le 7ème arrondissement de Paris près du Palais-Bourbon, et directeur du service pastoral d'études politiques du diocèse. Il sera remplacé à ce poste par le père Marc Lambert en septembre.
« Nous sommes devenus plus méconnus que combattus. C'est un défi nouveau» VINCENT NEYMON responsable de la communication de la CEF
Un regard de l’intérieur

A la Conférence des évêques de France aussi, on a identifié le problème. Comment en effet se faire comprendre dans le débat public lorsqu'on ne parle plus exactement la même langue 1 lorsque les références, les repères, le vocabulaire même, ne sont plus partagés? • Pour certaines personnes la foi est sortie du logiciel, résume Olivier Ribadeau-Dumas le secrétaire général de la CEF. La société a perdu en chemin des éléments essentiels de la foi catholique. Je rêve d'un IHEDN catholique pour la faire découvrir à des gens très divers!•. ajoute le prêtre. par référence à l'Institut des hautes études de défense nationale établissement public qui forme chaque année des responsables de différents horizons aux questions militaires et stratégiques. Familiariser à nouveau les relais d'opinion avec les fondamentaux de la foi chrétienne est, à ses yeux l'affaire d'une génération ». L’invitation faite par la CEF au président de la République de venir s'exprimer devant le monde catholique, en avril, aux Bernardins, à Paris -une première - s'inscrivait déjà dans cette prise de conscience. Jamais, jusqu’ alors. les catholiques ne s'étaient présentés comme un auditoire particulier de la société française pour le chef de l'Etat -encore moins comme un groupe de pression. Pour autant, par cette invitation. les autorités catholiques reconnaissaient que leur façon de faire traditionnelle n'était peut-être plus tout à rait adaptée à une époque ou la perception du religieux ne va plus de soi. La connaissance personnelle du catholicisme dont était empreint le discours d'Emmanuel Macron leur a fait d'autant plus plaisir. La hiérarchie catholique identifie plusieurs facteurs l'origine de cet éloignement entre les croyants et les autres, liés au mouvement général de sécularisation de la société et à la transformation des technologies de l'information. la sécularisation a aussi touché ceux qui ont pour fonction. à un titre ou à un autre. de faire circuler l'in· formation. « L’Eglise prend conscience que, aujourd'hui. il ne va pas de soi que les journalistes, pas plus que les enseignants. aient les connaissances de base• sur le contenu de la foi chrétienne ; explique le père Stalla-Bourdillon. L’une des missions du nouveau service pastoral sera de tenter de combler ce fossé culturel en apportant aux acteurs de la vie médiatique w1 regard "de l'intérieur• de cette tradition religieuse.
«Climat de laïcisme »
Ce travail est d'autant plus nécessaire. relève l’ecclésiastique que le système médiatique actuel. avec la place croissance des réseaux sociaux, «devient le premier prescripteur d'information religieuse. davantage que les instances religieuses elles-mêmes. Auxquelles «happent ces contenus. C'est le système médiatique qui devient normatif pour le contenu de la religion». Or lorsque l'on s'informe essentiellement à travers des vidéos trouvées sur Internet, ajoute Laurent Stalla-Bourdillon. on est privé de la dimension pédagogique du dialogue et de la transmission interpersonnelle: • On boit la chose sans élément critique. Plus personne n’a de prise sur ce que les gens entendent et vont dkryp-ter. • L"Eglise catholique, qui se conçoit comme le dépositaire et l'outil de transmission de la tradi-tion et du magistère, ne veut donc plus ignorer Internet. Réfléchir à la place qu'elle peut y tenir sera l'une des tâches de l'ancien • aumônier des parlementaires•· LE CONTEXTE Le nombre de personnes ayant recours aux principaux sacrements de l'Eglise catholique continue de décline, selon la Conférence des évêques de France.
BAPTÊMES L’Eglise a enregistré 249921 baptêmes en 2016, contre 400327 en 2000.
CONFIRMATIONS En 2016, 44009 croyants ont reçu le sacrement de confirmation. contre 62 003 seize ans plus tôt.
MARIAGES Les mariages catholiques sont passés de U2 580 en2000 à 54 502 en 2016.
L'Eglise catholique estime aussi être une sorte de victime collatérale de la façon dont depuis des années. sont abordées les questions liées à l'islam. Elles auraient nourri un « climat de laïcisme visant à vouloir que l'espace public ne soit plus le lieu de l'expression des croyants•, affirme Olivier Ribadeau-Dumas, le secrétaire général de la CEF. Au risque de provoquer en retour chez certains, la volonté de construire une contre-Société». •D'une manière générale, abonde Laurent Stalla-Bourdillon, le traitement des questions spirituelles et religieuses par le système médiatique est aujourd'hui plutôt à charge. » Il tendrait aussi à installer dans l'opinion l'idée qu'une religion, c'est d’abord un ensemble de pratiques alimentaires, vestimentaires un type de prières•·
L’Eglise catholique veut aujourd’hui réfléchir à la transmission du contenu
• Nous sommes devenus plus méconnus que combattus. C’est un défi nouveau•.
Résume Vincent Neymon, responsable de la communication de la Conférence des évêques de France .
L’OPINION
Bonus-malus : la nouvelle folie fiscale

Taxer les fautifs, récompenser les vertueux, l’idée séduit. Elle perd de son charme lorsqu’elle est utilisée comme outil pour contourner le ras-le-bol fiscal. Un malus sans bonus n’est qu’un impôt de plus !
Plastiques, rénovation thermique, contrats courts, autoroutes : les « boni-mali » ont la cote et se multiplient. Un temps chassé du paysage fiscal par le fiasco de l’écotaxe, ils redeviennent furieusement à la mode aujourd’hui. Pour le meilleur en théorie et souvent pour le pire en pratique.
QUELLES QUE SOIENT LES SITUATIONS PARTICULIERES, TOUS LES SALARIÉS BÉNEFICIERONT DE LA RÉFORME: ILS NE PAIERONT JAMAIS D'IMPÔT SUR LES REVENUS DE 2018, ANNÉE BLANCHE
Faudra-t-il bientôt parler des « boni-mali » ?
Depuis quelques mois, le « bonus-malus » est très à la mode et sort des sentiers battus de l’assurance. Le petit nouveau, destiné à favoriser le plastique recyclé, a été annoncé le 12 août par la secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson. A la rentrée, les entreprises ne devraient pas échapper à celui sur les cotisations chômage. Même si l’idée d’un « bonus-malus » appliqué aux propriétaires en fonction de la performance énergétique de leur logement ne figurait pas dans le grand projet de loi pour la transition énergétique de Nicolas Hulot, révélé en avril 2018, le ministre n’y a pas encore renoncé.
Bruxelles est en train de plancher sur une directive permettant d’appliquer une surtaxe aux péages des autoroutes qui se baserait sur ce même principe. Le projet concernerait tous les automobilistes en fonction du niveau de pollution de leur véhicule. Le Parlement européen a voté pour la mise en place de ce système qui pourrait entrer en vigueur dès 2021 pour les poids lourds et les camionnettes, et dès 2026 pour les autres utilisateurs de la route.
L’idée est a priori simple, mais….
LE MONDE

Prélèvement à la source, réforme à hauts risques
A cinq mois de son entrée en vigueur, le prélèvement à la source reste potentiellement une petite bombe à retardement pour l'exécutif
Le gouvernement craint autant les cafouillages entraînés par la réforme que l'effet psychologique : d'une retenue directe sur , les feuilles de paie
Dès janvier2019, c'est en effet l'employeur qui prélèvera l'impôt sur le revenu sur le salaire versé, pour le compte de l'administration
Les très petites entreprises pourront déléguer à l'Urssaf la collecte, a annoncé mardi 14août Gérald Darmanin, ministre des comptes publics
Employés à domicile, bénéficiaires de crédit d'impôt, entrée dans la vie active, départ en retraite: le point sur ce qui va changer :
Moins d'argent mais on payait autant d'impôt, puisque celui-là était calculé selon les revenus de la dernière année, de travail. Or, la différence pouvait être substantielle. Dorénavant, on paiera selon I ’année en cours, donc un Impôt calculé à partir de la pension de retraite. Pour ceux qui partent en année Sabbatique en 2019, la démonstration sera encore plus éclatante. Quoi qu'il en soit, chacun, en arrivant à l'âge de la retraite se rendra compte de ce que représente ce décalage du calendrier fiscal. Autre impact de la réforme: :alors qu'aujourd'hui les héritiers d'un défunt sont tenus de payer son impôt sur ses derniers revenus, cela ne sera dorénavant plus le cas, Sauf si le défunt a laissé une dette fiscale, nuance M• Florent Ruault laquelle sera transmise aux héritiers. Mais ceux-ci peuvent toujours refuser la s:uccesion.
Ceux qui entre dans la vie active en 2019 Ils seront également avantagés, répète souvent Gérald Darmanin, qui cite l'exemple• de jeunes étranglés financièrement quand un an après avoir commencé à t:ravailler. Ils doivent payer un 1mpôt sur le revenu qu'ils n'avaient pas forcément anticipé. Dorénavant, ces jeunes professionnels paieront leur impôt tout de suite, basés sur leur revenus du moment.
Les contribuables dont la situation change.
Ils devront bénéficier de la réforme, c’est d’ailleurs son objectif affiché. Les travailleurs multi-employeurs ou qui alternent chômage et activité pourront ajuster leur impôt à leur revenu. A condition … qu'ils le fassent Les spécialistes le disent. Avec le nouveau système il faudra être actif, vigilant. Les contribuables devront réagir en fonction de ce qu'ils vivent, ils devront réfléchir à la solution la plus adaptée à leur situation.
LE PARISIEN•
Paris : à République, tous les soirs, c’est « gros câlin debout »
Des bénévoles transforment quotidiennement la place de la République en dancing improvisé. Un rendez-vous « toléré » en passe de devenir une institution.
C’est tous les soirs la même « chorégraphie ». Vers 19 heures, le DJ du jour tend une cordelette entre deux barrières au beau milieu de la place de la République (IIIe, Xe, XIe), installe une sono… et lance la musique. Quelques minutes plus tard, la vaste esplanade au pied de la statue s’est transformée en « dance-floor » géant.

Bienvenue à « Gros câlin debout », le nom donné à ce rendez-vous de danse quotidien, gratuit et ouvert à tous, créé spontanément par quelques passionnés. Ni une association, ni même un collectif mais un « mouvement » lancé autour d’une idée simple : « La rue appartient à tout le monde. C’est normal et naturel d’y danser », résume Malondjo Danho, artiste de 47 ans, à l’origine d’une opération qu’il a testée dès 2014.
« A l’époque, on n’avait pas pu rester. On s’était exilé une saison à la Villette avant de revenir à République en 2016… après Nuit debout. On s’est dit que les autorités n’allaient pas interdire aux gens de danser tranquillement là où un peu plus tôt il y avait des incidents, des heurts, des voitures incendiées… », se souvient-il, en se félicitant de l’ampleur prise par le mouvement depuis.
Plusieurs DJ ou organisateurs de soirée se succèdent désormais aux platines. Tous bénévolement, même un service « vestiaire » à 2 € permet de récupérer quelques fonds. Et Gros câlin debout est maintenant en mesure de proposer des rendez-vous quotidiens jusqu’en octobre prochain. « Avec un style de danse différent chaque soir », se félicitent les organisateurs.
Ce jeudi soir, c’est Lindy Hop (une danse de rue dérivée du swing) au programme. Karim, qui vient brancher son ordinateur sur une sono portative, lance la soirée. « Je ne suis pas DJ. Mais le spécialiste du Lindy Hop et des profs de danse qui devaient venir sont en vacances. Alors je les remplace », explique le bénévole de 24 ans.
«Gros câlin debout» réveille la danse à République
Pont du 15 août ou menaces d’orage ? Face à lui, la piste de danse est plutôt clairsemée. Mais à mesure que la nuit tombe, les danseurs se font plus nombreux. Les premiers à se lancer, au milieu des curieux, sont les habitués des « Gros câlins debout ». C’est le cas de Lucille, 24 ans, et Jocelyn, 27 ans, tous deux « accros au Linky Hop », qui ne louperaient pour rien au monde les jeudis consacrés à leur danse préférée.
« On ne connaît pas le Linky Hop »
« C’est très sympa, bon enfant… et gratuit contrairement aux soirées en club qui finissent par coûter cher », s’enthousiasme Lucille. Non loin du couple, Jean-Claude tournoie tout seul, en attente d’une cavalière. Pantalon de toile, chemisette et casquette sur la tête, le retraité qui dit avoir 98 ans (mais en paraît 30 de moins) explique venir là au moins deux fois par semaine. « Pour draguer », plaisante-t-il avant de préciser qu’il a toujours aimé la danse.
« On ne connaît pas le Linky Hop », enchaînent Madeleine et Josée, deux jeunes retraitées parisiennes qui ont découvert l’existence de ce dance-floor improvisé sur un site Internet et qui hésitent à se lancer au milieu des danseurs chevronnés. Un marginal qui s’agite, torse nu et canette à la main, n’a pas la même pudeur.
« On n’a jamais eu de problème ni avec les participants, ni avec le voisinage. On baisse la sono dès 23 heures et on fait place en partant », insiste Malondjo en précisant que le rendez-vous de République n’est pas clandestin. « On envoie tous les jours une déclaration de rassemblement à la préfecture de police. Ils ne nous ont jamais rien demandés… Sauf de nous constituer en association. Mais ce n’est pas trop l’esprit de notre mouvement », conclut-il.
Paris.fr
Célébrons la Libération de Paris à l'Hôtel de Ville
Célébrons le 74e anniversaire de la Libération de Paris.
Pour ce 74e anniversaire de la Libération de Paris, le 25 août, un "concert-mémoire" propose de sensibiliser toutes les générations aux événements de ces années 1939 à 1945, à travers des musiques rendues célèbres par les histoires qu’elles ont illustrées et des textes évocateurs. Ce concert sera suivi d'une projection de "Paris brûle-t-il ?"
Le "concert-mémoire" donnera corps aux faits de cette histoire commune. Il permettra, particulièrement en ce qui concerne les grandes réalisations qui racontent la France combattante, de transmettre les valeurs d’engagement, de civisme et de solidarité qui constituent le socle des valeurs infaillibles de notre République.
Projection sur écran géant de "Paris brûle-t-il ?"
Le concert sera suivi de la retransmission de "Paris brûle-t-il", réalisé en 1966 par René Clément. Alors que les troupes alliées ont débarqué en Normandie, les mouvements de résistance communistes et gaullistes ne comprennent pas la décision de ne pas libérer Paris. Dès lors, de nombreux résistants intensifient leurs actions contre l’occupant allemand et appellent à l’insurrection générale dans la ville. Tandis que la résistance, avec le renfort des Forces françaises libres, prennent le dessus militairement, le général Von Choltitz, gouverneur du Gross Paris, hésite à respecter l’ordre donné par Hitler. Un film à ne pas manquer.
Rendez-vous le samedi 25 août sur le parvis de l'Hôtel de Ville (métro : Hôtel de Ville ou Châtelet)
17h : Concert et lectures en musique des gardiens de la paix de la Préfecture de Police. Accès au public : avenue Victoria avant 17h
2 1h : Retransmission du film "Paris brûle-t-il ?" sur écran géant. Accès au public : avenue Victoria avant 21h

Le Parisien
Plus de 200 chantiers recensés à Paris !
Créations de pistes cyclables, stations de métro, aménagements divers… Plus de 200 chantiers sont recensés actuellement dans la capitale. En voici un aperçu global.
Impossible de tous les lister ! Comme toutes les villes, Paris profite de la période estivale pour mener à bien de nombreux travaux d’aménagement et de voirie. D’après notre cellule data qui s’est appuyée sur les données fournies par la Ville sur son site Internet, 238 chantiers – ayant un impact significatif sur la circulation – sont en cours dans la capitale. Parmi eux, 59 sont considérés comme « très perturbants ».
« Il faut replacer ces chantiers dans une perspective d’ensemble positive, au-delà des contraintes qu’ils vont amener », déclarait en juillet Christophe Najdovski, l’adjoint en charge des transports à la mairie, en invitant les Parisiens à faire preuve de patience : Paris s’améliore !
En attendant, voici un tour d’horizon de quelques-uns des principaux chantiers en cours. Nous en avons retenu trois catégories :

Les travaux de voirie… et autres
Il y a les gros (réaménagements de places) et les plus petits (réfections de chaussée, canalisations) : quelle que soit leur taille les chantiers sont nombreux à avoir une emprise sur la voirie.
Aux abords de la tour Eiffel, la sécurisation du site (installation d’une paroi de verre, qui a nécessité la déviation de réseaux) touche à sa fin. Encore un peu de patience.
Place du Panthéon, les nouveaux aménagements seront terminés le 14 septembre. En revanche, ils débutent tout juste, place de la Bastille (XIe) et place de la Nation (XIIe). Porte Maillot (XVIIe), il faudra composer avec les pelleteuses jusqu’en 2022.
Certaines rénovations de bâtiments historiques ou d’immeubles entraînent des fermetures partielles de rues. C’est le cas par exemple rue Vivienne et rue des Petits-Champs (IIe), avec la réhabilitation de la Bibliothèque nationale de France (site Richelieu). Ou sur les Champs-Elysées (VIIIe), avec les travaux de la boutique Apple jusqu’au 14 décembre.
Un peu partout dans la capitale, la chaussée doit être reprise. Boulevard Saint-Marcel (XIIIe), la pose du nouvel enrobé devrait être finie le 24 août. Sans compter les poses de câbles électriques ou les inspections du réseau de chauffage urbain. Des petites interventions très nombreuses, dans tous les quartiers.
Les pistes cyclables
La Ville accélère ses créations de pistes cyclables en site propre. Au premier plan, la rue de Rivoli, qui amènera les cyclistes de la place de la Bastille jusqu’à la Concorde. Vendredi 24 août, le tronçon compris entre la rue Lobau et le boulevard de Sébastopol (IVe) devrait être terminé. Il sera alors rouvert à la circulation. Les travaux se poursuivent en revanche rue Saint-Antoine, entre Saint-Paul et Bastille, jusqu’au 30 novembre.
D’autres aménagements réservés aux vélos battent leur plein : sur la place Léon-Blum (XIe) dans le prolongement du boulevard Voltaire, jusqu’au 2 septembre ; rue Froidevaux, le long du cimetière Montparnasse jusqu’à la place Denfert-Rochereau (XIVe), jusqu’au 28 septembre ; sur les Champs-Elysées (VIIIe) jusqu’au 9 novembre. A partir du 3 septembre, ce sera au tour de l’avenue de la porte de Châtillon (XIVe), jusqu’au 26 octobre.
Les stations de métro
La RATP est aussi à la manœuvre. Dans le cadre du prolongement de la ligne 11, les ouvriers s’affairent aux stations Porte des Lilas et Jourdain (XIXe). Des accès ou des sorties supplémentaires sont en cours de création, au métro Hôtel de Ville (rue du Temple), Belleville (Xe), Madeleine (IXe), ou Pyramides (Ier). Et de nouvelles stations verront le jour avenue d’Italie (XIIIe) ou porte de Clichy (XVIIe). Pour certaines d’entre elles il faudra attendre... jusqu’en 2024
The times of Israël
La musique française à l’honneur de la 52e édition du festival de la Chaise-Dieu

Une œuvre sera présentée en partenariat avec le lieu de Mémoire du village de Chambon-sur-Lignon, distingué "Juste parmi les nations" par Yad Vashem.
Le festival de musique sacrée de la Chaise-Dieu (Haute-Loire), qui débute samedi, met cette année à l’honneur la musique française autour des compositeurs François Couperin et Claude Debussy.
Tenu jusqu’au 28 août, il célèbrera pour sa 52e édition les 350 ans de la naissance de François Couperin (1668-1733), dont la « Messe des couvents », chef d’œuvre de l’organiste de la chapelle royale de Versailles, sera donnée à l’abbatiale Saint-Robert par Jean-Luc Ho.
Le claveciniste Benjamin Alard poursuivra avec un récital croisant les oeuvres de François Couperin avec celles de son oncle Louis.
Autre époque, celle de Claude Debussy (1862-1918), dont l’intégrale pour piano sera donnée en une seule journée lors d’un marathon musical sous les doigts de Philippe Cassard. Des oeuvres pour harpe et clarinette moins connues sont également présentées à l’occasion des 100 ans de la mort du compositeur.
Pour l’ouverture, l’ensemble du King’s Consort, sous la direction du chef d’orchestre Robert King, donnera l’oratorio « Israël en Egypte » de Georg Friedrich Haendel, revisité par Felix Mendelssohn.
Parmi les 33 concerts prévus lors de cette édition, la question de l’exil et de la mémoire sera également abordée avec « la Passion selon Saint-Marc, une Passion après Auschwitz » du compositeur et pianiste contemporain Michaël Levinas.
Cette œuvre créée en 2017 sera présentée en partenariat avec le lieu de Mémoire du village de Chambon-sur-Lignon, dont le rôle des habitants pendant la Seconde Guerre mondiale lui a valu la distinction de « Juste parmi les nations ».
Seront présents pour la première fois l’Orchestre symphonique danois d’Odense et l’Orchestre national Bordeaux Aquitaine qui accompagnera le violoniste virtuose serbe Nemanja Radulovic pour la « Cinquième Symphonie » de Piotr Ilitch Tchaïkovski.
L’Orchestre national de Lille fera lui son retour en clôture, pour un autre hommage à Debussy.
Monument de la musique sacrée a cappella, composées à la veille de la révolution de 1917, « les Vêpres » de Sergueï Rachmaninov résonneront à leur tour sous les voûtes de l’abbatiale, grâce à l’Ensemble vocal de Lausanne, dirigé par Daniel Reuss.
De prestigieuses formations de chambre seront aussi présentes, à l’image du Quatuor Takàcs, du Trio Wanderer et du Quintette Moraguès.
Pour faire découvrir la musique classique aux plus néophytes, la manifestation proposera comme chaque année des sérénades itinérantes et des concerts en plein air dans les villes d’Issoire, d’Ambert (Puy-de-Dôme) ou encore du Puy-en-Velay (Haute-Loire).
L’an passé, le festival avait attiré plus de 21 000 spectateurs.
LE JOURNAL DE PARIS
Paris dégaine ses « poubelles intelligentes »
La Ville teste un tout nouveau système de collecte avec des bacs connectés aux camions-bennes. Et pour savoir l'heure exacte de passage, les riverains reçoivent un message.
Des poubelles« hlgh tech ». équipées de puces électroniques. Que lisent les camions-bennes à leur contact. en les soulevant lors de leur passage -les vallécules étant eux-mêmes informatisés et géolocalisables.
Et des gardiens d'immeuble. des sociétés de nettoyage. des commerçants et des riverains prévenus en temps réel de l'horaire exact du passage du camion par mail ou par SMS. Bienvenue dans le monde 20 des poubelles de Paris, un monde d'éboueurs geeks. de poubelles connectées et, c'est le but. de trottoirs désencombrés et propres. Depuis le 26 juillet dans le XIV• arrondissement la Ville de Pairs teste ses « poubelles intelligentes». « Le XIV• a été choisi comme pilote pour le tri et la gestion des déchets car il est en régle ». précise Olivier Fraisseix directeur de la propreté et de l'eau (OPE) à la Ville La moitié des arrondissements est collectée par la régie municipale (Il•. V•. VI•, VIII•. IX•, XII•. XIV•. XVI•. XVII' et XX•). tandis que l'autre moitié l'est par des prestataires privés.« Cette expérience de poubelles connectées est une première. mais surtout insiste. Prudent Olivier Fraisseix, c'est un essai On va voir ... »
• ON PEUT PISTER W BACS QUI DISPARAISSENT
• Mardi dernier. Julien Gattuso et Arnaud Manzolini. jeunes éboueurs. sillonnaient les rues du XIV•, perchés sur la marche pied de leur camion. collectant au passage les bacs verts pucés. Dans la cabine du véhicule, un écran enregistre et comptabilise chaque bac soulevé et Je trace.
« Des poubelles connectées, vous dites ? s 1nte1rnge. un brin interloquée. une gardienne d'immeuble. rue des Plantes. Je n'en al pas entendu parler.» « Ce système est encore confidentiel ». reconnait Laureline Allies. L'lngé1ùeur, chef de la division propreté du XIV• qui chapeaute 280 éboueurs, est au cœur de ce nouveau projet De son« QG des poubelles», rue du Château. la jeune femme de 29 ans surveille sur ses écrans, au quotidien le bon déroulement des collectes et la propreté de l'arrondissement.
« Le but de ce SIAC (NDLR: Système d'information et d'anol11se de la collecte) est d'avoir de la visibilité, dé taille-t-elle. Ce système est comme une base de données en mouvement alimentée en permanente. Cela sert à nous organiser. On peul ajuster. rajouter ou supprimer des bacs ou des camions en fonction du trafic, des périodes chargées ou non. On peut aussi pister les bacs qui disparaissent (une copropriété qui se les approprie par exemple, ou ceux utilisés fors du blocus d'un site).»
23500 poubelles sont aujourd’hui équipée de puces. Les particulier ou les gardiens qui souhaitaient recevoir des alertes sur le passage des camions peuvent s'inscrire sur le nouveau site d'information mis en place par la Ville (lire encadré). « Avant les Parisiens devaient nous téléphoner ou nous écrire pour avoir l'heure du passage du camion. Maintenant en un clic. Ils ont l'info, se réjouit Laureline Ils n'auront plus peur de louper le passage et. surtout ils ne laisseront plus traîner leur pou belle sur les trottoirs.» Un premier bilan sera fait après la rentrée.
Un site Web pour gérer vos déchets
TOUT ce que vous avez toujours voulu savoir sur les déchets à Paris sans oser le demander ! la Ville met à disposition des habitants un nouveau site Web'. En vous connectant depuis votre ordinateur ou votre smartphone, vous aurez : le calendrier de collecte, radresse précise des bacs à couvercle Jaune et vert des bacs li verre mais aussi l'emplacement près de chez vous des points de recyclage des produits polluants (ampoules, etc.), le jour du passage des encombrants, la possibilité de prendre rendez-vous pour les déchets verts (sapins, plantes-.), des conseils sur le tri, la lutte contre le gaspillage ... Vous pourrez également signaler un problème, photographier en bas de chez vous, avec votre smartphone, un dépôt sauvage et envoyez la photo. Les services viendront s’en occuper.
LE PARISIEN

Dieselgate : pourquoi l’enquête patine en France
Les juges français enquêtant sur le scandale des moteurs truqués de Volkswagen dénoncent la mauvaise volonté de la justice allemande à coopérer.
Des juges d’instruction qui prennent la plume pour acter leur impuissance auprès des parties civiles : l’événement est assez rare pour être remarqué. Encore plus lorsqu’il se produit dans l’un des dossiers les plus sensibles du pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris !
Fin juillet, les trois magistrats en charge du volet français de l’enquête Volkswagen -un scandale mondial démarré en 2015, dans lequel le géant allemand de l’automobile est soupçonné d’avoir truqué ses moteurs pour valider les tests antipollution- ont exprimé leur ras-le-bol noir sur blanc. Dans la lettre que nous avons pu consulter, les juges confient même -à mots couverts- leur peu d’espoir de voir aboutir les investigations, pour l’instant.
Une enquête au point mort dans l’Hexagone. En 2017, Volkswagen a été entendu à Paris comme témoin assisté. Depuis… rien. Ou presque. Pourtant, les juges français ne se sont pas tourné les pouces. Ils ont multiplié les démarches et les demandes d’acte. En vain.
Volkswagen ne coopère pas… « La société allemande […] n’a pas souhaité s’exprimer lors de sa première audition en tant que témoin assisté », rapportent les juges dans leur courrier aux parties civiles. La firme de Wolfsburg joue aussi la montre en multipliant les procédures dilatoires. La multinationale a « fait appel d’une de nos décisions, relative à la traduction en allemand des pièces du dossier », déplorent ainsi les magistrats.
… Et la justice allemande non plus ! « Nos investigations dépendent de la bonne volonté des autorités judiciaires allemandes », soulignent Nicolas Aubertin, Carole Ramet et Sylvie Mouchel, les juges tricolores. Comprendre : cette bonne volonté n’existe pas. « Nous avons déjà effectué trois demandes officielles de documents au procureur du tribunal de Braunschweig (Brunswick), demandes qui n’ont pas abouti », pestent-ils quelques lignes plus basses. Pour l’heure, les voilà donc condamnés à ronger leur frein en France. Ils ne sont en effet pas autorisés à partir enquêter outre-Rhin sans l’accord de la justice allemande.
La guerre économique fait rage. « Cette prise de parole des juges, c’est une critique évidente du pouvoir politique allemand, décrypte Me Emmanuel Ludot, l’avocat d’une trentaine de parties civiles françaises. Aujourd’hui, Berlin veut garder le contrôle de ce dossier explosif, dont les conséquences économiques et financières pourraient être catastrophiques pour l’Allemagne… » Bref, il faut sauver le soldat Volkswagen -premier constructeur d’un pays où l’automobile représente 13 % du PIB- « et tous les moyens sont bons », poursuit l’avocat. Le risque pour le numéro un mondial de l’auto ? Celui d’une amende colossale, comme aux États-Unis. En France, celle-ci pourrait atteindre près de 20 milliards d’euros.
L’actuel patron de Volkswagen savait-il tout ? La frustration des magistrats tricolores est d’autant plus grande qu’en Allemagne, l’enquête a pris ces derniers jours un tour inattendu. Herbert Diess, l’actuel patron de Volkswagen, aurait été prévenu deux mois avant que le scandale n’éclate, selon le magazine allemand Der Spiegel dans sa dernière édition. L’hebdomadaire a justement eu accès à des documents inédits… du parquet de Braunschweig. « L’affaire pourrait devenir politique, espère Me Ludot. La suite de ce courrier, ce pourrait être que le ministre de la Justice français tape du poing sur la table. Qu’il appelle son homologue allemand en lui disant : Laissez nos juges d’instruction travailler ! »
LE MONDE

La Grèce sort officiellement de sa mise sous tutelle
Le pays émerge, lundi, du troisième des plans d’aide sous lesquels elle vivait depuis 2010, sans pour autant en avoir tout à fait terminé avec l’austérité.
Longtemps bannie du marché obligataire et soumise à des années d’austérité, la Grèce sort officiellement ce lundi 20 août de son troisième – et dernier – plan de renflouement financier, d’un montant de 86 milliards d’euros. Le pays a, désormais, l’espoir de pouvoir de nouveau se financer à terme sur les marchés.
La Grèce a reçu au total 260 milliards d’euros d’aide financière depuis avril 2010 en contrepartie d’une politique d’austérité drastique. Après l’Irlande en 2013, l’Espagne et le Portugal en 2014, Chypre en 2016, elle est le dernier des pays membres de l’Union européenne à sortir de la tutelle des mémorandums d’ajustement.
Dans un entretien publié dimanche par le quotidien Kathimerini, le gouverneur de la banque centrale, Yannis Stournaras, met cependant en garde contre toute remise en cause des engagements qu’Athènes a pris auprès de ses créanciers.
« Si nous revenons sur ce que nous avons accepté, maintenant ou dans le futur, les marchés nous abandonneront et nous ne serons plus en mesure de refinancer dans des conditions viables les prêts arrivant à échéance. »
Athènes s’est notamment engagé à dégager un excédent budgétaire primaire – hors service de la dette – de 3,5 % du PIB jusqu’en 2022 puis de 2,2 % jusqu’en 2060. Pour faciliter son retour à l’autonomie, les ministres des finances de la zone euro sont parvenus fin juin à un accord d’allégement de la dette, prolongeant notamment les échéances et accordant des délais de grâce sur un montant total d’une centaine de milliards de dollars de dettes.
« Une surveillance renforcée »
Ce plan d’allégement est assorti d’une injection massive de liquidités, à hauteur de quinze milliards d’euros, qui dote le Trésor grec d’une réserve de précaution de 24 milliards d’euros, laissant Athènes libre de retourner sur les marchés ou de puiser dans ce fonds pour faire face à ses échéances.
Le premier ministre, Alexis Tsipras, avait alors salué un « accord historique ». « C’est une nouvelle page pour le pays. Cela ne signifie pas que nous devons renoncer à la voie prudente de l’équilibre budgétaire et des réformes structurelles (…) mais que nous pouvons renoncer à la voie épineuse des mémorandums et de l’austérité extrême », ajoutait le quatrième des chefs de gouvernement qui se sont succédé depuis l’éclatement de la crise.
Cette prolongation des échéances et la réserve de précaution visent à rassurer les investisseurs sur le fait que la Grèce peut assurer le service de sa dette sur la durée. Ce geste a été considéré comme nécessaire dans un contexte de guerre commerciale et de montée de l’euroscepticisme.
Klaus Regling, qui dirige le Mécanisme européen de stabilité (MES), a rappelé que la Grèce serait placée sous « surveillance renforcée », conformément à une décision prise par la Commission européenne le 11 juillet pour s’assurer qu’Athènes ne revient pas en arrière sur les réformes et sa trajectoire budgétaire.
« La Grèce est un cas unique. Elle a reçu bien plus de prêts de notre part que tout autre pays. Aucun autre pays sous-programme n’a reçu des sommes comparables. Par conséquent, la surveillance sera plus serrée que dans les autres cas et prendra la forme de ce que l’on nomme “surveillance renforcée” », dit-il dans une interview accordée au quotidien Ethnos.
Ce cadre prévoit notamment l’envoi à Athènes de missions d’évaluation tous les trois mois « afin de recenser les risques à un stade précoce ».
Le poids de la dette le plus lourd de la zone euro
La Grèce a basculé dans la tourmente après les élections législatives d’octobre 2009, quand le nouveau gouvernement socialiste a révélé que le déficit budgétaire du pays était trois fois plus élevé que les chiffres officiels avancés par le précédent gouvernement conservateur.
Avec la crise, la Grèce a perdu un quart de sa richesse, le chômage s’est envolé et les salaires et les retraites ont été réduits d’environ 40 %. Le poids de la dette représente aujourd’hui 180 % du PIB, le plus lourd de toute la zone euro.
Mais quelques rayons de soleil commencent à percer à travers les nuages : l’activité économique est en phase de reprise, à un rythme annuel de 2,3 %, le tourisme est en plein essor et le chômage recule un peu, à 19,5 % après avoir frappé au plus haut près de 28 % de la population active.
Le scepticisme reste, cependant, de mise, y compris au Fonds monétaire international (FMI) qui prévoit certes une croissance de 2 % cette année et de 2,4 % en 2019 mais note que les « risques extérieurs et intérieurs sont orientés vers le bas ». Le FMI juge également qu’une révision « réaliste » des objectifs d’excédents budgétaires primaires sera nécessaire.
« Je ne vois pas de raison de jubiler à propos de la sortie du mémorandum, parce qu’il est possible que nous allions de Charybde en Scylla », prévient Thanos Veremis, professeur émérite d’histoire à l’université d’Athènes, pointant la faiblesse du pouvoir d’achat des Grecs, soumis à une forte pression fiscale.
Premières réunions de familles depuis trois ans entre Coréens du Nord et du Sud

Un convoi de quatorze autocars transportant des Sud-Coréens est parti vers une station de ski nord-coréenne pour trois jours de retrouvailles émouvantes.
Un convoi d’autocars transportant des Sud-Coréens est parti vers la Corée du Nord où ils doivent rencontrer, pour la première fois, des membres de leurs familles dont ils sont séparés depuis la guerre (1950-1953).
Le convoi de quatorze autocars, à bord desquels la plupart des 89 passagers sont âgés, est parti sous escorte policière de la ville portuaire de Sokcho (nord-est) en direction de la frontière proche avec la Corée du Nord. Cette nouvelle série de réunions des familles séparées par le conflit, la première en trois ans, s’inscrit dans le cadre de la remarquable détente sur la péninsule depuis le début de l’année.
De lundi à mercredi, les participants passeront environ onze heures avec les membres de leur famille au Nord dans la station de montagne du mont Kumgang, sous la supervision d’agents nord-coréens, avant de se séparer à nouveau, probablement pour toujours. Des millions de personnes ont été séparées par la guerre de Corée qui a scellé la division hermétique de la péninsule.
Lee Keum-seom, 92 ans, espère ainsi revoir son fils lundi. Elle fait partie des rares parents qui doivent retrouver un de leurs enfants au nord. Dans sa fuite, pendant la guerre, elle avait perdu son mari et son fils de quatre ans et avait pris, seule avec sa fille, un ferry à destination du sud. « Je ne sais pas ce que je ressens, si c’est un sentiment positif ou négatif », dit Mme Lee. « Je ne sais pas si c’est réel ou si je suis dans un rêve. » Au Sud, elle s’est remariée et a élevé sept enfants. Mais elle n’a jamais cessé de s’interroger à propos de son fils resté dans le Nord. « Où a-t-il vécu ? Avec qui ? Qui l’a élevé ? Il n’avait que quatre ans », s’inquiète-t-elle.
De rares survivants
Des Sud-Coréens embarquent à bord du bus en direction de la Corée du Nord, à Sokcho, le 20 août.
Aucun traité de paix n’ayant été signé, Nord et Sud sont encore, techniquement, en état de guerre. Dès lors, toutes les communications civiles sont rigoureusement interdites. Depuis 2000, les deux camps ont organisé vingt séries de réunions de familles, au gré de l’amélioration des relations bilatérales. Mais, soixante-cinq ans après l’armistice, le temps est compté pour les survivants. Initialement, 130 000 Sud-Coréens s’étaient portés candidats pour ces réunions. L’immense majorité sont aujourd’hui décédés. La plupart des survivants ont plus de 80 ans. Le doyen, cette année, a 101 ans.
En raison de désistements de dernière minute du fait de problèmes de santé, ils étaient au total 89 Sud-Coréens, accompagnés de proches, à se rassembler dimanche à Sokcho. Certains de ceux qui avaient été tirés au sort pour la réunion de cette année ont renoncé en apprenant que leurs proches de l’autre côté de la frontière étaient morts, et qu’ils ne rencontreraient que des parents éloignés qu’ils n’ont jamais vus.
« Je ne les reconnaîtrai pas »
Mais Lee Kwan-joo, 93 ans, a déclaré qu’il tenait à aller rencontrer son neveu et sa nièce pour essayer de se faire une idée de la vie que ses parents et ses six frères et sœurs ont menée dans le Nord avant de mourir. « Je veux juste leur demander comment ils sont morts », explique M. Lee, qui avait été envoyé en 1945 dans une école de Séoul et séparé définitivement de sa famille par la guerre.
« Je ne les reconnaîtrai pas, je ne pourrai pas les reconnaître », regrette, pour sa part, Jung Han-cheol, 84 ans, à propos de ses neveux et nièces qu’il rencontrera lundi. Son tirage au sort est arrivé trop tard pour qu’il puisse revoir son frère vivant. Pendant des années après la disparition de ce dernier, Jung Han-cheol avait continué à vivre dans la même maison, attendant son retour, craignant qu’il ait été tué en essayant de s’échapper de l’armée nord-coréenne après sa mobilisation en 1951.
« J’ai eu beaucoup de pensées sombres. Mais maintenant je sais qu’il a survécu et mené sa vie en Corée du Nord », se réjouit-il à l’approche de la rencontre avec les enfants de son grand frère. Ceux qui ont participé par le passé à ces rencontres ont souvent regretté que ce soit trop court et affirmé que les « adieux » étaient particulièrement éprouvants. D’autres regrettent parfois les différences idéologiques qui les séparent.
CONTREPOINT
Le capitalisme : un système économique moral
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Les entreprises qui interagissent librement avec leurs employés et leurs clients sont engagées dans une relation morale, quel que soit le profit qu’elles réalisent. Ce profit leur appartient, elles ne le confisquent à personne.
Contrairement à de nombreuses critiques le capitalisme est moral. Pourquoi ? Parce qu’il repose sur les droits et libertés individuels. Andile Khumalo a écrit1 qu’il faut évoluer vers un capitalisme qui place « la société plutôt que le profit au cœur des décision et actions des entreprises ». Mais la justification morale du capitalisme ne réside pas dans ses effets « pour la société » ; sa justification morale est qu’elle repose sur la notion de droits individuels.
QU’EST-CE QUE LE CAPITALISME ?
Commençons par définir les concepts, de capitalisme, libre entreprise, liberté économique et marchés libres, comme un échange volontaire entre individus, sans l’intervention d’un tiers. Le consentement mutuel et l’absence de coercition ou de fraude sous-tendent ces interactions. Comme l’a écrit Ayn Rand, dans son ouvrage Le capitalisme : l’idéal inconnu :
Dans une société capitaliste, toutes les relations humaines sont volontaires.
M. Khumalo utilise l’expression « capitalisme inclusif », ce qui est un pléonasme car il confond le capitalisme avec la non-inclusion. Or, on parle de capitalisme lorsque deux personnes échangent volontairement entre elles, en l’absence de coercition ou de fraude ; ce qui signifie que les deux parties ont le pouvoir d’accepter ou de refuser l’échange. Si je veux échanger mon argent contre le service ou le produit de quelqu’un d’autre, je suis libre de le faire.
QUAND L’ÉTAT DEVIENT UN BARREUR DE ROUTE
Lorsque l’État s’immisce dans une grande partie de notre vie, le seul moyen pour les entreprises de se concurrencer est de rechercher des faveurs de cet État pour devancer leurs rivales. Par exemple, MultiChoice demande que l’entreprise Netflix soit réglementée. Nous avons trop peu de liberté, puisque les entreprises doivent faire face à une vague de réglementations. Si elles trouvent une lacune sous la forme d’une faveur gouvernementale, elles la prennent. Les réglementations favorisent également les grandes entreprises en rendant plus coûteuse et plus onéreuse l’entrée sur le marché de nouveaux concurrents plus petits.
En fournissant des biens et des services et, espérons-le, en réalisant des profits, les entreprises se rendent indispensables à la société. Lorsque j’achète quelque chose à une autre personne, je pense que je reçois plus de valeur ou au moins autant que l’argent que je donne en contrepartie, ce qui explique pourquoi je participe à l’échange.
Une entreprise est morale lorsqu’elle s’engage dans son objectif premier, à savoir réaliser un profit. Ce sont en fait les consommateurs qui décident si une entreprise doit ou non exister. Dans une société libre, cette entreprise est libre de maximiser son profit autant que possible, à condition de ne pas s’engager dans la coercition ou la fraude, car elle fournit ainsi le meilleur produit ou service possible pour attirer les clients.
REMETTONS LES CHOSES À LEUR PLACE
M. Khumalo affirme que le fossé des inégalités est une caractéristique inquiétante du « capitalisme classique ». Pourtant, une personne riche, n’a pas fait forcément bâti sa richesse au détriment de quelqu’un d’autre. Au lieu de reconnaître qu’il est moral pour les individus de commercer volontairement, il insinue que la richesse a été gagnée grâce à l’usage de la force et de la domination.
Dans le monde moderne, sauf à pouvoir prouver le contraire, les personnes les plus riches n’ont pas volé leur richesse. Elles ont dû fournir des biens et des services pour des personnes libres et désireuses d’acheter. Dans un marché libre et concurrentiel, les entreprises doivent se faire concurrence pour obtenir le choix du client.
Comme l’a récemment dit Yaron Brook, l’inégalité n’est pas un bug du capitalisme, mais plutôt une de ses caractéristiques. Lorsque l’inégalité entre les personnes est le résultat d’interactions volontaires, il faut en faire l’éloge. Lorsque les gens sont libres de créer des entreprises et de réaliser des bénéfices, améliorant ainsi leur propre vie grâce au commerce volontaire avec d’autres, nous devons les féliciter et non les condamner.
NE PAS CONFONDRE CAPITALISME ET COPINAGE !
M. Khumalo écrit : Les capitaines du capitalisme – grandes entreprises et personnes fortunées – ont été impliqués dans des pratiques commerciales douteuses et dans la corruption quand ils cherchent à donner la priorité au profit au détriment de la société.
Lorsque nous accusons quelqu’un d’un crime, nous devons fournir des preuves. Il est de mauvaise foi d’assimiler les entreprises qui se livrent à la corruption à celles qui mènent leurs affaires honnêtement. En outre, le fait qu’une entreprise réalise un profit ne signifie pas qu’elle l’a réalisé au détriment de la société. Fournir des biens et des services que les personnes sont libres d’acheter, crée de la richesse. Pourquoi assimiler cela à de la tromperie des clients ?
Toute entreprise qui copine avec le gouvernement ne mérite pas l’honneur d’être qualifiée de capitaliste. Ce copinage est de la corruption, de la fraude et les coupables devraient rendre des comptes. M. Khumalo souligne que la marée noire de BP en 2010 et les récents décès dans le secteur minier en Afrique du Sud sont des exemples d’entreprises qui maximisent leurs profits au détriment de la société. Lorsqu’un employé est lésé dans son travail par une entreprise dont la négligence est prouvée, il est normal que l’entreprise soit condamnée et tenue responsable.
Rien dans le concept d’échange volontaire n’implique que les individus et les entreprises ne soient pas tenus responsables. Il faut donc réhabiliter la responsabilité économique via la dérégulation de sorte à ce que les entreprises adoptant des comportements contraires à l’éthique ne puissent plus demander de renflouement ou de protection du gouvernement et qu’elles soient ainsi punies naturellement par le marché.
Ainsi, multiplier les réglementations rigides n’est pas la solution pour une économie de libre entreprise. D’évidence, les grandes entreprises essaieront de les contourner en corrompant les autorités administratives ou iront simplement chercher ailleurs un environnement des affaires plus soutenable, ce qui entraînera des pertes d’emploi.
Au contraire, les entreprises qui interagissent librement avec leurs employés et leurs clients sont engagées dans une relation morale, quel que soit le profit qu’elles réalisent. Ce profit leur appartient, elles ne le confisquent à personne. La légitimité de l’échange volontaire se trouve dans son fondement même : la sacralité des droits individuels.
HUFFPOST
Le gouvernement fait sa rentrée, avec le coup de barre à gauche tant attendu ?

Le "plan pauvreté" annoncé par Emmanuel Macron pourrait être le point de départ d'une reconquête sociale réclamée jusque dans la majorité.
C'est la rentrée (ou presque). En vacances depuis deux semaines, Emmanuel Macron -qui devrait quitter le fort de Brégançon ce lundi- et le gouvernement se retrouveront ce mercredi 22 août pour un conseil des ministres censé marquer le point de départ d'une nouvelle année que la majorité entend mener sur le même rythme effréné que la précédente.
Alors que la période estivale n'a pas été de tout repos pour l'exécutif, en premier lieu à cause de l'affaire Benalla, le président de la République compte sur plusieurs réformes emblématiques pour impulser un nouveau départ. Au premier rang, on retrouve le fameux "plan pauvreté" destiné à lutter contre le "déterminisme social". Très attendu, il est censé symboliser le coup de barre à gauche que beaucoup -y compris au sein de la majorité et chez des proches du président- appellent de leurs vœux.
L'occasion aussi pour Emmanuel Macron de lancer une nouvelle dynamique après les secousses de l'affaire Benalla et alors que les accusations contre son bras droit à l'Élysée, Alexis Kohler, font planer la menace d'une nouvelle "affaire".
Un été plus compliqué que prévu
Car si l'exécutif misait sur l'été pour éteindre la polémique autour de l'ex-collaborateur de l'Élysée, c'était sans compter sur les révélations de Mediapart au sujet d'Alexis Kohler. Le site d'investigation a publié des documents qui montrent que le secrétaire général de l'Élysée a approuvé, comme haut-fonctionnaire, des contrats concernant l'armateur MSC, fondé et dirigé par des cousins de sa mère. Un conflit d'intérêts dont Alexis Kohler s'était toujours défendu.
Exit le bénéfice de la victoire de l'Équipe de France au Mondial russe, le président de la République a vécu un été bien plus compliqué que prévu, ce qui s'est traduit dans l'opinion. Un sondage Yougov réalisé pour Le HuffPost le 2 août dernier, montrait d'ailleurs la côte de popularité d'Emmanuel Macron au plus bas avec 27% de jugement positif sur son action. Emmanuel Macron n'a pu capitaliser sur une période généralement pourtant propice à la bienveillance des Français. Même François Hollande, pourtant recordman de l'impopularité pour un chef de l'État, avait bénéficié d'un peu de répit à ces périodes.
Selon Frédéric Dabi, si l'affaire Benalla "a eu un impact réel", "il n'y a pas de rupture d'opinion" cependant. La côte de popularité du président de la République a, en réalité, commencé à fléchir avant les révélations du Monde sur son conseiller, mais après quelques couacs gouvernementaux et autres déclarations polémiques. Les critiques majeures des Français portent surtout, dans les différentes enquêtes, sur les questions é
C'est justement sur le plan social que la rentrée de l'exécutif s'annonce particulièrement dense.
Le plan pauvreté présentée à la mi-septembre
Très attendu après le couac de son report en juillet, le plan pauvreté sera présenté vers la mi-septembre. Annoncé par le président en octobre 2017, il doit comporter une série de mesures pour "rompre avec le déterminisme de la pauvreté", qui touche environ 14% de la population dont près d'un enfant sur cinq.
Au programme : l'automatisation du versement des aides sociales, la future obligation d'accès aux modes d'accueil (crèches, halte-garderies...) de la naissance à 3 ans, mais également la gratuité des petits-déjeuners "dans certains territoires" au primaire et/ou au collège. Des mesures qui ne devraient pas se résumer à de l'"ajustement" ou du "saupoudrage" à en croire le président de la République.
Emmanuel Macron le sait, l'exécutif est attendu au tournant. Initialement prévue au mois de juin puis juillet, la présentation de ce plan avait été repoussée en raison du bon parcours des Bleus en Coupe du Monde et du voyage du président de la République en Russie. Des motifs étonnants qui avaient suscité l'incompréhension et la colère de l'opposition mais aussi de professionnels. "Un très mauvais signal" estimait par exemple le président du Samu social de Paris Éric Pliez, sourd aux arguments de l'Élysée qui évoquait des arbitrages encore en suspens.
Assurance chômage et système de santé dans le viseur
Face à l'étiquette de "président des riches" qui lui colle décidément à la peau, Emmanuel Macron a donc l'occasion lors de cette rentrée d'entamer le premier virage social de son quinquennat -qu'il avait esquissé lors de la présentation du "reste à charge zéro" en juin. Au-delà du plan pauvreté, l'exécutif va également profiter du retour des vacances pour plancher sur la formation professionnelle, l'apprentissage ou encore le système de santé.
Le président de la République, qui avait reçu ensemble les dirigeants syndicaux et patronaux le 17 juillet à l'Élysée, les retrouvera séparément à partir de la fin du mois d'août afin de renégocier les règles de l'assurance chômage. L'exécutif souhaite notamment que syndicats et patronat, qui gèrent le régime, instaurent un bonus-malus sur les cotisations patronales pour pénaliser les entreprises abusant des contrats courts. Face aux réticences patronales, le ministère du Travail s'est dit prêt à mettre en place ce bonus-malus.
Autre sujet brûlant, celui de la transformation du système de santé, attendue pour le printemps puis reportée à l'automne, qui doit permettre d'apporter des réponses au malaise des soignants et au déficit chronique des hôpitaux. Mais aussi de la réforme de la fonction publique, pour laquelle la concertation doit reprendre en septembre en vue de l'élaboration d'un projet de loi au premier semestre 2019. Et, peut-être encore plus sensible, de la réforme des retraites promise pour 2019.
GATESTONE
Le Mariage des Fillettes en Turquie
En Turquie, 40% des filles de moins de 18 ans subissent un mariage forcé, selon le Fonds philanthropique turc.
En janvier 2018, un organisme gouvernemental sous tutelle directe du président Recep Tayyip Erdoğan a suggéré que, en accord avec la loi islamique, les filles de 9 ans et les garçons de 12 ans soient autorisés à se marier.
Les mots « faible niveau d'éducation » désignent presque toute la Turquie : la durée moyenne de la scolarité ne dépasse pas 6,5 ans.
En Turquie, vous pouvez librement abuser une enfant de 13 ans, mais il est interdit de se moquer du président.
Où voudriez-vous que soit votre fille quand elle aura 13 ans ? À l'école ? Ou dans le lit d'un homme adulte? La question ne se pose même pas dans une grande partie du monde. Mais dans les sociétés islamiques, y compris la Turquie non arabe et théoriquement laïque, la réponse est laissée à l'appréciation de chacun. Dans ces pays, le pouvoir politique ne combat pas la tradition patriarcale, il la soutient.
Abdullah Gül, ancien président de la Turquie, ancien allié de l'islamiste Recep Tayyip Erdoğan et cofondateur du parti AKP qui dirige la Turquie depuis 2002, était âgé de 30 ans qui il a épousé Hayrünnisa elle-même âgée de 15 ans. Gül, soutenu par Erdoğan, a été le premier président islamiste de la Turquie.
20 MINUTES
Ouverture des commerces le dimanche : Des députés LREM veulent « aller plus loin »

Ils veulent profiter du projet de loi sur la croissance des entreprises, dit « loi Pacte », dont l'examen est pour l'instant prévu à la rentrée...
Une vingtaine de députés LREM appelle à « aller plus loin » dans les possibilités d’ouverture dominicale des commerces, à l’occasion de la loi Pacte, dans une tribune parue dans le Journal du Dimanche.
« N’attendons plus ! La loi Pacte serait l’opportunité à saisir pour donner plus de libertés aux commerces d’ouvrir ou non le dimanche, et ainsi redynamiser nos cœurs de ville », écrivent Buon Tan (Paris), Benoit Potterie (Pas-de-Calais) et vingt autres députés LREM.
« La loi Macron a été un succès. Qu’attendons-nous pour aller plus loin ? », plaident-ils en louant les résultats de cette loi de 2015 qui a permis un « premier assouplissement » en créant les « zones touristiques internationales » où, sous réserve de la conclusion d’un accord, les magasins peuvent ouvrir le dimanche et en soirée jusqu’à minuit.
« Un enjeu sociétal qui correspond à l’aspiration des Français »
« L’ouverture dominicale est avant tout un enjeu sociétal qui correspond à l’aspiration des Français : être libre d’acheter, de se divertir, de travailler ou non le dimanche », affirment les signataires. « L’attrait des Français pour l’e-commerce est également révélateur de notre aspiration à être libre de consommer », ajoutent-ils. « De nombreux commerces de proximité subissent de plein fouet cette concurrence 24 h/24 et 7 j/7. Certains, même situés dans les artères les plus commerçantes, ferment et ne contribuent plus au lien social ».
« Londres, Madrid, Rome… Les grandes capitales européennes ont bien compris la nécessité d’ouvrir leurs magasins le dimanche pour attirer les touristes internationaux et soutenir l’activité », ajoutent les députés. « Dans le contexte du Brexit, le temps est venu de rattraper notre retard en offrant des services au moins comparables ».
Le projet de loi sur la croissance des entreprises, dit « loi Pacte », a été présenté à la mi-juin en conseil des ministres. Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a évoqué fin juillet un possible report de son examen à l’Assemblée nationale, qui était prévu à la rentrée.
LE POINT
L’IVRESSE DU POUVOIR
Grands Crus.
Les caves du Sénat et de l'Assemblée faisaient rêver. Mais la nouvelle majorité a soif de changement
Révolution de palais à l'Assemblée nationale!
Ce n'est pas le sang qui coule, mais le vin. La Chambre des députés a revendu cette année 5000 bouteilles à leurs producteurs, du jamais-vu dans l'histoire de l'institution.

«Nous risquions le surstock à la buvette. Les nouveaux députés consomment six ou sept fois moins de vin que ceux de la précédente législature, alors que la consommation de Coca Light s'est envolée, expliquait, juste avant de quitter la questure, le député Thierry Solère (LREM).
Le jeune parlementaire boit peu, y compris le jeune é1u LR. » Faut-il le regretter? Le député ventru, fumant cigare un digestif à la main avant d'aller s'assoupir dans l'Hémicycle, est en voie d'extinction. La vente des stocks a rapporté 77000 euros à l'Assemblée, ce qui représente une goutte d'eau dans un budget annuel de plus de 500 millions d'euros. Pour mémoire, la vente aux enchères de 1 200 grands crus, cognacs et champagnes de l'Elysée à Drouot, en 2013, avait atteint 718 800 euros .à croire que la vertu des caves de la République se mesure désormais au montant des ventes plutôt qu'aux noms prestigieux des flacons qu'elles renferment. Est-il seulement concevable, en France, de faire de la politique sans la dive bouteille?« Le vin est un e1ément essentiel au pouvoir», raconte Didier Nourrisson, auteur d' « Une histoire du vin »(Perrin).« Celui qui a un verre de vin à la main garde son épée rangée», décrypte l'érudit, par ailleurs neveu d'un ancien préposé de la buvette du Palais-Bourbon. Il garde des souvenirs d'enfance de ce lieu chargé d'Histoire et de vins: « J'y ai vu des chefs de parti se réconcilier au comptoir alors qu'ils se lançaient des noms d'oiseau cinq minutes plus tôt dans l'Hémicycle.
C'est le lieu de pouvoir par excellence, car c'est ici que se rapprochent les irréconciliables, que se préparent les votes et que s'arrondissent les angles. C’est peut-être le seul lieu où se fabriquait la vraie politique. Et le vin n'était jamais loin.» Certains députés sont devenus célèbres grâce à l'alcool qu'ils produisaient, à moins que ce ne soit l'inverse ... « Taittinger, Cointreau ou Kir étaient producteurs-viticulteurs ou liquoristes», rappelle Bruno Fuligny, historien spécialiste de l'Assemblée, qui raconte comment Armand Fallières « devint le président de la République (1906-1913] le plus populaire de l'histoire de France grâce à sa vigne. Il s'en occupait pendant les vendanges et produisait un petit vin, le Goupillon, qui l'a rendu proche des Français». Un jour que des écologistes allemands avaient envoyé des joints de haschisch à tous les élus du Bundestag, le député André Santini fut invité à réagir salle des Quatre-Colonnes: «Que voulez-vous que ça me fasse, nous, on a le Haut-Marbuzet! » a rétorqué l'épicurien. Voilà un vin du Médoc, produit à Saint-Estèphe, qui a su se faire une place dans toutes le caves de la République, au point de devenir le vin préféré des po-litiques français. « f'ai commencé à fournir la buvette de l'Assemblée nationale en 1978, se remémore Henri Duboscq, propriétaire du Château Haut-Marbuzet, qui, à 7 5 ans, a passé la main à ses deux fils. Ceux qui devenaient sénateurs demandaient du Haut-Marbuzet à la buvette du Sénat. j’ai donc approvisionné le Sénat Puis certains sont devenus ministres. J'ai donc commencé à livrer les ministères.» C'est ainsi que Gaston Defferre, Henri Emmanuelli, Jean Glavany, Lionel Jospin ou François Mitterrand sont devenus des inconditionnels de ce nectar, car « il en va du vin comme de la conjugalité, on finit toujours par revenir à ce que l'on connaît», se réjouit le vigneron, qui a bien volontiers accepté de reprendre quelques centaines de bouteilles à l'Assemblée assagie.
L'héritage Monory.
Ce serait une faute de goût de confondre les caves du Palais-Bourbon avec celles de l'hôtel de Lassay, où réside le président de l'Assemblée. A 12 mètres sous le tumulte de la rue vieillissent les meilleurs crus des grands vignobles français, dont les plus belles bouteilles sont débouchées pour des visites d'Etat. « Les visiteurs étrangers attendent qu'on leur serve le meilleur et l'on se doit d'être à la hauteur», rappelle l'ancien président de l'Assemblée Bernard Accoyer. Certains invités se passionnent pour l'art viticole français.« En 2009,j'ai reçu le président de l'Assemblée populaire de Chine à un dîner officiel. Après le dessert, je l'ai emmené visiter la cave de Lassay, ce qui a profondément inquiété son service de sécurité, mais l'a énormément ému», poursuit-il. Cette cave est-elle bien, comme le dit la légende, la plus belle de la République? « Ça l'était quand je présidais l'Assemblée et j'espère que ça l'est toujours. Je serais tout à fait consterné à l'idée qu'on veuille en céder une partie», prévient-il, avant de glisser cette ultime remarque en guise de message politique: « Tout à fait entre nous, je n'aime pas trop le vin bio. » François de Rugy, actuel maître des lieux et ancien écologiste, appréciera.
Si les caves de Lassay doivent leur légende au Bordelais Jacques Chaban-Delmas, celles du Sénat doivent leur renommée à René Monory. «Lorsqu'il a pris la présidence du Sénat en 1992, il a lancé des grands travaux et agrandi les caves, qui ont changé de catégorie. Elles étaient sur des standards de maison bourgeoise et dépassent désormais celles des ministères d'Etat»,
s’empourpre un amoureux des lieux. Mais les prix des primeurs ont flambé et les crédits budgétaires destinés au vin ont fondu. « On doit dépenser aujourd'hui le cinquième du budget consacré au vin dans les années fastes! La présidence du Sénat vit sur les dernières bouteilles de l'héritage Monory», se désole l'expert. Mais il reste au Sénat quelques Château Margaux, Château Laffite ou Château Haut-Brion, «qu'on ne sort que pour les très grandes occasions». I. Essentiel des achats, c'est l'indémodable champagne. Fait rassurant, un agent supervise les stocks et pas une bouteille ne sort sans être portée à l'inventaire, mention faite de son usage. « Aujourd’hui, il doit rester entre 15000 et 20000 bouteilles dans les caves de la présidence», estime le connaisseur des lieux.
Prix coûtant.
Les initiés savent que le palais du Luxembourg ne compte pas une, mais trois caves! Celle de la présidence, donc, celle du service Logistique et moyens, où sénateurs et employés peuvent acheter des bouteilles à prix coûtant le mercredi après-midi, et enfin les caves du restaurant du Sénat ,qui propose à la carte . C'est une tradition -les recommandations des sénateurs. Ce sont surtout les élus de terroirs viticoles qui se prêtent au jeu. Par exemple, Gilbert Bouchet, sénateur de la Drôme, recommande un Crozes-Hermitage de la maison Chapoutier. « Il arrive que les sénateurs s'interpellent par le nom des étiquettes des bouteilles qu'ils recommandent. Moi, c'est ''Salut l'Hermitage !" », s'amuse l'édile, qui espère se bonifier avec le temps. «Le vin réunit les hommes et l'eau les sépare», philosophe François Patriat, sénateur de Côte-d'Or, qui recommande un hautes-côtes-de-nuits 2014. Au Luxembourg aussi la baisse-relative-de la moyenne d'âge(61 ans), la féminisation relative de la Chambre haute (25 %) et l'observance -relative -des conseils sanitaires délivrés par le ministère de la San té font baisser la consommation chez les élus. « A tel point que l'on voit même des sénateurs déjeuner sans vin!» s’étonne un ancien. Décidément, tout fou le camp. »
« Il arrive que les sénateurs s'interpellent par le nom des étiquettes des bouteilles qu'ils recommandent. Moi, c'est "Salut l'Hermitage !"
Et l'Elysée?
« Le vin se déplace vers les lieux du pouvoir. Aujourd’hui~ l'activité vinique importante de la République converge ver5 l'Elysée. Emmanuel Macron a compris le pouvoir du vin, il reconstitue les caves que François Hollande avait négligées», affirme un acteur du secteur viticole. Depuis une dizaine d'années, c'est la sommelière Virginie Routis qui détient les clés de la cave du 55 rue du Faubourg-Saint-Honoré. Elle veille sur un sanctuaire où dorment les vins les plus prestigieux servis aux grands de ce monde. «Il arrive que l'Elysée demande aux grandes maisons de fournir gracieusement de grands vins pour de grandes occasions», explique Laurent Stefanini, chef du protocole de la République française de 2010 à 2016. « Tous les politiques le savent le vin est une arme diplomatique redoutable», confie Guillaume Joubin, sommelier de l'Elysée sous Chirac, un président qui ne cachait pas son amour pour une bière mexicaine!
MARIANNE
Match foutraque
LE MATCH Anne Hidalgo / Michel Hidalgo

Elle a sauvé l'honneur de la gauche aux municipales de 2014, il a conduit les Bleus à leur premier triomphe à l'Euro 1984.
Elle a connu le naufrage de Vélib' et la cata Autolib'. Il a survécu à la tragédie de Séville 1982. Victime de tacles à répétition, Anne joue dur sur l'homme au risque du carton rouge, Michel a toujours prôné le beau, le plaisir et le panache.
• Naissance le 19 juin 1959 à San Fernando (Espagne). • Formation Tenace et travailleuse, Anne Hidalgo est titulaire d'une maîtrise de sciences sociales du ... travail, évidemment. Cette fille d'ouvrier a grandi à Lyon, où ses parents se sont installés quand elle avait 2 ans.
En 1982, elle est l'une des très rares femmes à réussir le concours national de l'inspection du ... travail, bien sûr. Avant d'intégrer en 1993 la délégation à la formation professionnelle au ministère du ... Travail, bien entendu, puis d'obtenir une mission à Genève au Bureau international du ... travail, on n'en sort pas. • Influences Au fil de son ascension,
Anne Hidalgo s'est frottée à trois tempéraments particulièrement explosifs : d'abord Martine Aubry, dont elle fut la conseillère au ministère de l'Emploi ; ensuite Marylise Lebranchu, qu'elle servit lorsqu'elle était garde des Sceaux ; enfin, et surtout, Bertrand Delanoë, dont elle fut la première adjointe à la Mairie de Paris durant treize ans.
La rudesse ch'ti, la rigueur bretonne et l'arrogance parisienne, tout s'explique ... • Obsession Paris asphyxié, Paris étouffé, Paris engorgé, mais Paris enfin libérée ... de la bagnole ! Anne Hidalgo veut débarrasser la capitale de la voiture. À cette fin, elle n'hésite pas à recourir aux mesures les plus coercitives, et les plus coûteuses, pour décourager les Parisiens d'emprunter leur véhicule. •
Les faits d'Anne : En mars 2014, toute la Gaule rose succombe à la marée bleue de l'UMP. Alors que le quinquennat Hollande vire déjà au cauchemar, la droite conquiert des municipalités par dizaines. Toute la Gaule ? Non. Seul un (gros) village résiste : Paris. Anne Hidalgo réussit à maintenir la capitale, conquise en 2001 par Bertrand Delanoë, dans le giron du PS. Il faut dire qu'elle avait en face d'elle la droite la plus bête de la galaxie emmenée au fond du trou par une NKM en lévitation ... • Failles et controverses Lutter contre la pollution, c'est bien. Eradiquer la voiture des rues de Paris, pourquoi pas ? Mais pourquoi donc, emportée par son élan, Anne Hidalgo a-t-elle aussi fait disparaitre les Autolib' et les Vélib' ?
Sa propension à se faire des ennemis en cassant les contrats passés avec des puissants qu'elle ne supporte plus : de Jean-Claude Decaux au groupe Bolloré en passant par le « roi des forains Marcel Campion force le respect. »
Les bouchons, c’est vieux comme Paris. Des textes de Balzac et de Hugo évoquent les embouteillages dans la capitale;'
Honneurs et récompenses
Beaucoup d’ennemis, beaucoup d’honneurs ? L’ombrageuse Hidalgo est la tête de Turc des Macronistes, à commencer par l'arrogant chambellan Griveaux, mais aussi de nombreux socialistes, et même l'ex conseillé de Delanoë puis de Hollande Gaspard Gantzer. Pas de quoi de faire plier cette forte femme qui a arraché les JO de 2024, alors qu’elle ne voulait guère candidater.
Au passage Anne Hidalgo a récolté moult breloque dans son autre pays, l’Espagne : elle a été promu commandeur de l’ordre d’Isabelle la catholique par juan Carlos et désignée la « personnalité de l’année par l’édition espagnole du magazine Vanity Fair. Vérité en de ça des Pyrénées •
Postérité un jour peut-être la voie Georges Pompidou sera définitivement sera rebaptisée " Paris-Plages Anne Hidalgo »
Michel Hidalgo
• Né le 22 mars 1933 à Leffrinckoucke (Nord).
• Formation Courte, très courte. Fils d'un ouvrier métallurgiste espagnol réfugié en France, le jeune Michel passe les années de guerre à jouer au football avec son frère jumeau, Serge, à Mondeville, dans le Calvados, puis, après le débarquement du 6 juin 1944, à Evron, en Mayenne.
Influences Joueur, le bel Hidalgo aux yeux bleus étincelants croisa l'empereur Raymond (Kopa) dans les rangs du Stade de Reims. Puis il fut cornaqué par Lucien Leduc, le mythique entraîneur au crâne chauve de l'AS Monaco, qui conduisit l'équipe du Rocher vers ses premiers grands succès. Sous sa férule, Hidalgo glana deux Coupes de France et deux titres de champion de France, une unique sélection en équipe de France, et il s'imprégna surtout de principes de jeu qu'il s'efforça de transmettre plus tard, une fois devenu entraîneur.
• Faits d'armes Séville. 8 juillet 1982. Un match ? Non, une tragédie. Schumacher exécute Battiston, Marius s'envole, « Gigi » virevolte, mais les Bleus jouent à 11 contre 12 : la Mannschaft, plus l'arbitre. Le panache inutile, la défaite glorieuse, l'injustice éternelle, tels sont les fondements du romantisme hidalguiste.
• Failles et controverses Pourquoi l'immaculé Michel s'est-il jeté dans les pattes du trouble « Nanard » ? Ses années de collaboration avec Tapie comme manager général lui valurent une condamnation dans l'affaire des comptes truqués de l'OM, une marque d'infamie qu'Hidalgo n'a jamais digérée.
• Honneurs et récompenses Demi-finaliste du Mondial 1982 vainqueur de l'Euro 1984, sélectionneur des Bleus durant huit ans (1976-1984), il croule sous les récompenses. Michel Hidalgo a même failli être ... ministre des Sports. Sollicité par Laurent Fabius en juillet 1984, il a hésité, et refusé.
• Postérité II reste l'entraîneur qui a fait gagner, enfin, le football français. Avec lui, les Bleus ont conquis leur premier titre l'Euro 1984, joué en France quatorze ans avant un certain mondial…
La peur de perdre remplace trop souvent le désir de gagner. Si l'adversaire est plus fort, faisons du match une aventure. Ce n'est rien d’échouer, ce qui est grave, c’est de ne rien tenter:
VERDICT Anne a la grinta, et ne rechigne pas à tacler, même à la carotide.
Michel a la douceur des bonzes en short qui transmettent la sagesse d'un simple regard apaisant.
Victime de coups pas toujours francs et d'attaques parfois sexistes, la maire de Paris applique la loi du talion sans états d'âme.
Quand l'ex-entraîneur des Bleus tendait l'autre joue lorsqu'il subissait un coup bas.
Sans doute Anne Hidalgo aurait-elle émasculé l'émir du Koweït jaillissant sur la pelouse pour changer le cours d'un match ou étranglé le funeste M. Corver qui enterra les espoirs bleus à Séville.
Mais à la fin de l'histoire, ce sont les gentils qui emportent les cœurs. Michel Hidalgo a commencé par perdre dans l'amertume avant de triompher dans l’allégresse.
Son homonyme est-elle partie pour faire le chemin inverse ? à la Mairie de Paris, le coup de sifflet final est programmé dans vingt mois.
Alors : Michel 1 -Anne O
