
L’ombre passe sur nos tombes
Une voix qui vient d’outre-tombe.
L’onde de tristesse dans la pénombre
Glisse insidieusement sous l’ombre
L'esprit volontairement sombre.
Le son du canon résonne dans l’ombre
De la nuit de ce souvenir immonde
L’ami à genou devant la tombe
Guette les murmures de sa blonde.
Il l’attend patiemment dans l’ombre.
Au pied de la stèle de Rosemonde
Il est là, devant ce qui fut, il s’effondre
« Pourquoi ne veux-tu pas me répondre ? »
Des feuillages frémissent pour confondre
Dans l’air glacial de la nuit.
L’Antéchrist est au rendez-vous de minuit
Prônant le message magnétique d’une truie
A l’apparence prometteuse d’une belle de nuit
Elle émerge promptement de la crypte
Son chant nuptial s’appelle Apocalypse
Pointe son doigt vers l’ancienne Égypte.
L’ombre fluorescente s’éclipse
En voyant les fidèles disciples

Agitant le drapeau du dogmatisme
La nuit quitte ce cataclysme.
Le soleil revêt la robe du futur
La Vérité devient jour, sa structure
Se rempli du flambeau des sculptures
Monique Macalou