10 Septembre 2018
Mini Revue de Presse Hebdo
Du Lundi 3 au 10 septembre 2018
Monique Macalou
SOMMAIRE
Journal | titre | Page | |
Le Parisien 4/9/18 | Qui sont les principaux prétendants à la succession de Nicolas Hulot ? | 2 | |
L’Opinion 3/9/18 | Ce n’est pas possible, M. le Président | 3 | |
20 Minutes 5/9/18 | Prélèvement à la source : Ce qui va changer | 4 | |
| Paris : Après des mois et des mois de galère, où en est le déploiement du Vélib’ ? | 5 | |
L’Opinion 5/9/18 | Loi Pacte, prélèvement à la source… les entreprises s’interrogent pour 2019? | 7 | |
Le monde 6/9/18 | Editoriale | _8 | |
Le journal de Paris | Les acteurs des hébergements sociaux | 11 | |
Le Point 6/9/18 | En bref 5 Titres | 12 | |
Le Parisien 7/9/18 | le Qatar à la porte de l’hôtel de la Marine | 13 | |
| Grand Paris : « Nous tiendrons la date de 2030 pour la construction du super métro | 15 | |
Le Point 8/9.18 | Ces 60 milliards de dollars d’aide à l’Afrique qui passent mal en Chine | 16 | |
| Remaniement : Macron remet de l’ordre dans la Macronie | 16 | |
Le Parisien 9/9/18 | Xavier Bertrand : «La fusion des droites, un danger pour notre pays» | 17 | |
| Impressionnant incendie en bordure de la N 20 | 18 | |
20 Minutes | Syrie : Le pilonnage d'Idleb a commencé, crainte d'une catastrophe humanitaire | 18 | |
Le Parisien 10/9/18 | sept personnes blessées, dont quatre grièvement, dans une attaque au couteau | 19 | |
| La mairie du VIe veut son monument aux animaux de guerre | 20 | |
The Times Of Israël 10/9/18 | À Ouman, les commerces et les voyous sur les traces des pèlerins juifs | 20 | |
Notre Temps 10/9/18 | Réforme des retraites : quand les citoyens donnent leur avis sur le nouveau régime | 25 | |
LE PARISIEN
Qui sont les principaux prétendants à la succession de Nicolas Hulot ?
Pascal Canfin, Laurence Tubiana et Michèle Pappalardo sont régulièrement cités pour intégrer le nouveau gouvernement. Leurs profils respectifs présentent des atouts et des faiblesses.
En annonçant ce week-end qu’il refusait d’être nommé ministre, Daniel Cohn-Bendit a lui-même suggéré deux noms pour remplacer Nicolas Hulot au gouvernement : Pascal Canfin et Laurence Tubiana. Avec Michèle Pappalardo, ces trois personnalités font partie des favoris pour intégrer le nouveau gouvernement qui doit être connu d’ici ce mardi soir.
En annonçant ce week-end qu’il refusait d’être nommé ministre, Daniel Cohn-Bendit a lui-même suggéré deux noms pour remplacer Nicolas Hulot au gouvernement : Pascal Canfin et Laurence Tubiana. Avec Michèle Pappalardo, ces trois personnalités font partie des favoris pour intégrer le nouveau gouvernement qui doit être connu d’ici ce mardi soir.
Si les surprises et les retournements sont courants dans ce genre de périodes, voici les avantages et les inconvénients de ces trois postulants.
Pascal Canfin, ancien ministre sous Hollande
Avantages. Ancien député européen Europe Ecologie-les Verts entre 2009 et 2014, Pascal Canfin est reconnu pour son expertise sur les questions économiques et environnementaux. Il a aussi une expérience gouvernementale puisqu’il était ministre du Développement entre 2012 et 2014. C’est donc un habitué des joutes et des arbitrages entre collègues de gouvernement.
Preuve que la solidarité avec ses collègues se limite pour lui à ses convictions, Pascal Canfin avait aussi décidé « en conscience » en avril 2013 de ne pas embarquer dans un avion transportant un Malien expulsé.
Pascal Canfin est devenu en 2016 directeur général de l’organisation écologiste WWF France et a auditionné à ce titre les cinq principaux candidats à la présidentielle pour les tester sur leur programme écologique et concernant le réchauffement climatique. « On sait qu’Emmanuel Macron est favorable à la fermeture de Fessenheim et aussi favorable à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes », disait-il alors à Libération -le chef de l’Etat a depuis décidé d’abandonner le projet de nouvel aéroport, à la grande joie des écologistes.
Pascal Canfin connaît donc parfaitement bien ce que compte faire Emmanuel Macron ainsi que les sujets sur lesquels il pourrait avoir le plus d’influence. « C’est intellectuellement un poids lourd et donc il peut s’imposer comme un bon ministre, capable de négocier, même d’influencer un ministre de l’Agriculture », a estimé ce lundi sur France Inter Daniel Cohn-Bendit.
Daniel Cohn-Bendit : "Pascal Canfin est intellectuellement un poids lourd, donc il peut s'imposer comme un bon ministre" #le79interpic.twitter.com/TnXoZJTSuC
— France Inter (@franceinter) 3 septembre 2018
Inconvénients. Pourrait-il claquer la porte comme Nicolas Hulot ? Pascal Canfin a en tout cas déjà prouvé qu’il pouvait quitter un gouvernement pour des motifs politiques : après la nomination à Matignon de Manuel Valls à la place de Jean-Marc Ayrault le 31 mars 2014, il décide en commun avec Cécile Duflot de ne pas rester dans le gouvernement de l’ex-ministre de l’Intérieur, avec qui les désaccords sont nombreux.
Avantages. Lorsqu’on a négocié avec les dirigeants de tous les pays de la planète, on doit pouvoir s’en sortir avec des collègues du gouvernement français ! « Laurence Tubiana a l’intelligence et l’expérience de la négociation », s’enthousiasmait Daniel Cohn-Bendit ce lundi. Car cette diplomate de 67 ans a été une des chevilles ouvrières de l’accord sur le climat conclu à Paris le 12 décembre 2015 et pour lequel elle était chargée des négociations.
La semaine dernière, Laurence Tubiana estimait sur CNEWS que « bien sûr, l’écologie doit s’incarner », laissant entendre qu’elle était prête à relever le défi dans un gouvernement que beaucoup d’écologistes ne jugent pourtant pas assez engagé sur l’environnement.
Le profil multicarte de la diplomate peut aussi jouer en sa faveur. Car en plus d’être une spécialiste des questions de climat et d’environnement, Laurence Tubiana a aussi de solides connaissances du monde agricole et alimentaire. Dans les années 1980, cette fille de parents algériens arrivée en France à l’âge de 11 ans a notamment présidé l’ONG Solagral, qui agit dans les domaines du commerce alimentaire et agricole mondial. Une expérience précieuse alors que Nicolas Hulot s’était aussi opposé aux agriculteurs ou aux éleveurs, notamment concernant le bien-être animal et les pesticides, au moment des débats en mai dernier sur la loi Agriculture et Alimentation.
Inconvénients. N’ayant jamais vraiment milité politiquement, même si elle a cosigné en 2012 un appel d’économistes à voter pour François Hollande, Laurence Tubiana pourrait manquer d’expérience et de poids politique pour peser sur les décisions du gouvernement.
Nicolas Hulot, en démissionnant, s’était d’ailleurs plaint de ne pas avoir été davantage soutenu par ses collègues ou par les députés de la majorité. Les premiers dossiers chauds, comme par exemple la programmation pluriannuelle de l’énergie qui sera de nouveau débattue cet automne, permettront de se faire une première idée. C’est notamment cette question du nombre de réacteurs nucléaires à fermer qui avait poussé l’ancien animateur de télé à démissionner.
Michèle Pappalardo/Capture d’écran Dailymotion
En nommant sa directrice de cabinet ! La nomination de Michèle Pappalardo, énarque de 61 ans, permettrait au gouvernement de continuer à assurer que le départ de l’écologiste était un choix Avantages. Comment assurer la continuité après la démission fracassante de Nicolas Hulot ? En personnel, ce qui est répété dans un discours parfaitement calibré par la majorité, et non une conséquence de désaccords politiques.
Michèle Pappalardo, qui a été successivement directrice de cabinet de l’ancien ministre de l’environnement Michel Barnier entre 1993 et 1995, présidente de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) de 2003 à 2008 puis commissaire générale au développement durable, connaît parfaitement les arcanes des ministères et de l’administration. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles elle avait nommé en mai 2017 directrice de cabinet du nouveau ministre issu de la société civile.
Inconvénients. Si elle connaît parfaitement les acteurs des secteurs dont elle aurait la charge, comme les dirigeants des grandes entreprises énergétiques, Michèle Pappalardo pourrait pâtir d’un manque de poids politique dans les négociations avec ses collègues du gouvernement.
L’OPINION
Benalla, Hulot, impôt à la source : « Ce n’est pas possible, M. le Président ». La chronique d’Hakim El Karoui
L’Administration est de retour ! Tétanisée par la première année du quinquennat, inquiétée par les menaces de spoil system évoquées par Emmanuel Macron pendant la campagne, l’Administration a laissé passer un an. Et puis elle a marqué son territoire. Qu’est-ce que l’affaire Benalla si ce n’est le retour en force de l’administration – en l’occurrence celle de la Préfecture de police – qui, vexée des prérogatives accordées à Alexandre Benalla qui – comme il le disait lui-même n’était « même pas sous-préfet » – s’est vengée en transmettant au journal Le Monde la fameuse vidéo qui circulait depuis longtemps sur les réseaux
Ce lundi matin, Jean-François Copé, maire LR de Meaux, a répondu aux questions de Nicolas Beytout.
Sur la question du prélèvement à la source, Jean-François Copé affirme sans détour : «C’est une réforme très importante, faite dans tous les grands pays occidentaux (…) L’idée, c’est d’alléger les conditions dans lesquelles, aujourd’hui, est déclaré l’impôt ! C’est une réforme de modernisation de l’Etat, c’est une révolution industrielle !». voir vidéo
20 MINUTES
Prélèvement à la source : Ce qui va changer pour les réductions et crédits d'impôts en 2019
FISCALITE Le gouvernement va augmenter l'acompte versé en janvier...
Le suspense sur le prélèvement à la source a pris fin mardi soir au JT de TF1, au moment où Edouard Philippe a confirmé son lancement en janvier 2019. Pour corriger un peu plus le dispositif, Bercy va d’ailleurs procéder à deux ajustements pour les contribuables dès l’année prochaine.
Un acompte de 60 % versé en janvier
Le premier concerne les réductions et les crédits d’impôts. Initialement, en janvier 2019, le fisc aurait dû vous verser un acompte de 30 % calculé sur votre déclaration d’impôts de cette année, et vous aurait remboursé le reste (70 %) en septembre. Pour ceux qui emploient une aide à domicile ou une nounou, cela aurait signifié des frais supplémentaires pendant quelques mois.
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Le 15 janvier toutes les Françaises et tous les Français qui ont des crédits ou réductions d’impôts recevront une avance de 60% sur leur compte en banque, pour :
👉🏼Les services à la personne
👉🏼Les résidents en EHPAD
👉🏼L’investissement locatif (Scellier, Pinel, etc.
👉🏼Les dons
L’acompte versé en début d’année sera désormais de 60 %. Outre les emplois à domicile, il prendra aussi en compte les réductions d’impôt en faveur de l’investissement locatif (Pinel, Duflot, Scellier, investissement social…) mais aussi les réductions et crédits d’impôts en faveur des dons aux œuvres, des personnes en difficulté et des cotisations syndicales. « Ces différentes dispositions conduiront à verser une avance de plus de cinq milliards d’euros à plusieurs millions de contribuables dès le 15 janvier », souligne Bercy.
Le cas des employés à domicile
Le deuxième ajustement concerne les personnes employées par un particulier. Face au retard grandissant de la plateforme « tout-en-un » censée permettre le calcul de leurs salaires, Gérald Darmanin avait annoncé en juillet un report à 2020 de l’impôt à la source pour les personnes concernées. Mais cela aurait conduit ces contribuables - environ 40.000 personnes - à payer un « double impôt » en 2020.
Pour mettre un point final à ce problème, le gouvernement a finalement décidé mardi la mise en place d’un acompte annuel. En septembre 2019, les employés à domicile devront verser au fisc une somme calculée sur la base des derniers revenus connus.
« Cette solution permettra de préserver l’environnement administratif de ces personnes et d’éviter le double-prélèvement en 2020 », souligne le ministère des Finances, qui précise que l’impôt sera régularisé en 2020 une fois que la totalité des revenus 2019 sera connue précisément.
Vous avez des questions sur le prélèvement à la source ? Sur ce qui va changer pour vous en 2019 ? Vous pouvez envoyer un mail à nraffin@20minutes.fr. Une synthèse des réponses aux questions les plus fréquemment posées sera réalisée.
Paris : Après des mois et des mois de galère, où en est le déploiement du Vélib’?
L’intégralité des 1.400 stations et 20.000 vélos en libre-service Vélib' en région parisienne seront opérationnels début 2019, selon l’opérateur Smovengo…
Avec près d’un an de retard sur le calendrier initial, l’intégralité des 1.400 stations et 20.000 vélos en libre-service Vélib' en région parisienne seront opérationnels début 2019, a promis lundi soir sur France info le président exécutif de l’opérateur Smovengo, Arnaud Marion. 20 Minutes fait un point sur le calendrier.
Quel déploiement aujourd’hui ?
Arnaud Marion, qui a pris la tête de Smovengo fin juin, a mis en avant les progrès réalisés au cours de cet été : Aujourd’hui il y a « autour de 820 stations » et « 10.000 vélos » disponibles, dont 3.400 à assistance électrique, contre environ 2.000 vélos début juillet, selon lui. Le taux de disponibilité des vélos est passé de 20 % en juillet à 70 % aujourd’hui, a-t-il ajouté, reconnaissant toutefois que ce taux pouvait baisser durant les heures de pointe.
A quand un déploiement intégral ?
Le service sera pleinement effectif « dans les premières semaines de 2019 », a déclaré Arnaud Marion, alors que Smovengo s’était initialement engagé à atteindre cet objectif au 31 mars dernier.
Smovengo en sursis ?
Depuis sa reprise du service Vélib' en janvier au nez et à la barbe de l’opérateur historique JCDecaux, Smovengo a multiplié les déboires et retards de mise en service, frustrant les usagers et irritant les élus. Le syndicat mixte Autolib' et Vélib' Métropole (SMAV) doit d’ailleurs prendre une décision le 21 septembre sur la poursuite ou non du contrat accordé à Smovengo pour assurer le service Vélib'.
« Très honnêtement, s’il y avait une résiliation aujourd’hui je ne la comprendrais pas, vu le travail et les investissements qui ont été faits et le degré de progression au cours de l’été », a encore déclaré le président de Smovengo. En outre, « ce serait dramatique pour la vie parisienne parce que pour le coup, il n’y aurait plus de Vélib' de façon certaine dans un avenir proche » et pour une durée indéterminée, a encore prévenu Arnaud Marion.
Que dit-on à la mairie de Paris ?
« On est dans une stratégie de l’action », a déclaré sur France Bleu, Christophe Najdovski, adjoint à la mairie de Paris chargé des transports. « Il faut plus de temps pour mettre en place une réforme d’envergure comme celle-là… Quand on fait un Vélib' métropolitain et plus simplement parisien, lorsque l’on met en place l’électrification de toutes les bornes avec la mise en place des vélos électriques, ça nécessite de prendre du temps. » « La priorité, c’est que le système Vélib' soit consolidé et qu’il soit fiable. On a aujourd’hui plus de 30 000 courses quotidiennes à Vélib'… On a un véritable redressement, 100 % des Vélib' seront en fonctionnement en janvier 2019. Aujourd’hui, on a 70 % des vélos qui sont fonctionnels là où on avait 20 % des vélos fonctionnels début juillet 2018 donc on est sur la bonne pente », a-t-il ajouté.
L’OPINION
Loi Pacte, prélèvement à la source… A quelle sauce les entreprises seront-elles mangées en 2019 ?
A la recherche d’économies, le gouvernement fait craindre aux chefs d’entreprise une année 2019 moins rose que prévu
L’examen de la loi Pacte a débuté mercredi en commission spéciale, à l’Assemblée nationale.
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, promet qu’elle simplifiera la vie des entreprises. Heureusement car, d’un autre côté, l’entrée en vigueur du prélèvement à la source risque de leur compliquer la vie en 2019. Et des allègements de charges ont été repoussés.
Les entreprises verront-elles le verre à moitié plein ou à moitié vide en 2019 ? Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire promet de leur simplifier la vie avec son Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises (projet de loi Pacte), examiné à partir de mercredi par les députés. Pourtant, l’année prochaine ne sera pas de tout repos.
Côté positif, les sociétés de moins de 250 salariés trépignent d’impatience avant la réduction des obligations administratives liées aux effets de seuils et la suppression du forfait social sur l’intéressement, prévues dans ce Pacte. Cette exonération, « ce n’est pas une incantation, c’est une baisse concrète », a souligné mercredi le député LREM Roland Lescure, rapporteur général du projet de loi. Un cadeau savouré par les entreprises. Preuve que la loi Pacte leur sera favorable, elle est susceptible d’entraîner une hausse du PIB de près de 1 point à long terme (dont 0,3 point à horizon 2025), selon un rapport publié mercredi par le Trésor.
Ainsi à moyen terme, la fameuse suppression du forfait social pour les PME doit réduire le coût du travail et augmenter la productivité des salariés.
LE MONDE
LE TEMPS DE L'IMPATIENCE
Il devenait urgent pour le chef de l’Etat et pour le gouvernement, de sortir des violentes turbulences de ces deux derniers mois. Juillet a été empoisonné par l’affaire Benalla, dont l’une des victimes collatérales et non des moindres, aura été la réforme constitutionnelle reportée sine die, sinon enterrée.
La rentrée de la fin août a été percutée par la démission fracassante de Nicolas Hulot, emblématique ministre de la transition écologique et solidaire, lassé de jouer les faires valoir.
Et septembre ne s’engagent pas mieux, depuis qu’Emmanuel Macron lui-même, avait la confusion en s’interrogeant à voix haute, ne quatre mois seulement avant son entrée en vigueur, sur la pertinence de la réforme de la réforme du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu.
Pour un président de la République qui se voulait maître du temps et des événements, affichant sa détermination réformatrice, éperonnant sans cesse le gouvernement et écartant sans hésitation les oppositions, cette succession d'adversités, de contretemps et d'hésitations était en passe de fragiliser en profondeur la cohérence même de son image ainsi que de son action. Il devenait donc urgent de sortir de cette très mauvaise passe et de reprendre la main. C'est à quoi il s'est efforcé, mardi 4 septembre. Depuis une semaine, tout avait été fait pour dédramatiser la défection de Nicolas Hulot, intervenue mardi 28août. C'est le même souci qui a présidé à son remplacement, poste pour poste, par François de Rugy. A ceci près qu'à un imprécateur utopiste succède un praticien pragmatique. L'un soulignait cruellement la « ligne de faille» entre l'ambition écologique et les contraintes économiques. L'autre entend, au contraire, marier économie et écologie, et faire de celle-ci l'un des moteurs de la croissance de demain. Les doutes et les commentaires souvent acides qui ont accueilli la nomination de l'ex-président de l’Assemblée nationale témoignent du choc provoqué par le départ de son prédécesseur et de la fébrilité du moment. Ils sont prématurés. L’engagement en faveur de la transition écologique et l'expérience politique, aussi ductile soit-elle, de M. de Rugy sont indéniables. Il sera bien temps de le juger sur pièces. Et cela ne tardera pas puisque -dossier crucial -les choix en matière de politique énergétique sont annoncés pour la mi-octobre n attendant, le chef de l'Etat et celui du gouvernement peuvent se rassurer de savoir le nouveau ministre en cohérence avec eux. Il devenait tout aussi urgent de sortir du pataquès du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Après un dernier arbitrage présidentiel, c'est le premier ministre qui s'en est chargé, mardi soir n attendant, le chef de l'Etat et celui du gouvernement peuvent se rassurer de savoir le nouveau ministre en cohérence avec eux. Il devenait tout aussi urgent de sortir du pataquès du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Après un dernier arbitrage présidentiel, c'est le premier ministre qui s'en est chargé, mardi soir à la télévision, menant avec sobriété son tr à la télé n attendant, le chef de l'Etat et celui du gouvernement peuvent se rassurer de savoir le nouveau ministre en cohérence avec eux. Il devenait tout aussi urgent de sortir du pataquès du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Après un dernier arbitrage présidentiel, c'est le premier ministre qui s'en est chargé, mardi soir à la télévision, menant avec sobriété son travail vision, menant avec sobriété son travail
REMANIEMENT, PRÉLÈVEMENT : LE TEMPS DE L'IMPATIENCE ÉDITORIAL
Pour un président de la République qui se voulait maître du temps et des événements, affichant sa détermination réformatrice, éperonnant sans cesse le gouvernement et écartant sans hésitation les oppositions, cette succession d'adversités, de contretemps et d'hésitations était en passe de fragiliser en profondeur la cohérence même de son image ainsi que de son action. Il devenait donc urgent de sortir de cette très mauvaise passe et de reprendre la main. C’est à quoi il s' Pour un président de la République qui se voulait maître du temps et des événements, affichant sa détermination réformatrice, éperonnant sans cesse le gouvernement et écartant sans hésitation les oppositions, cette succession d'adversités, de contretemps et d'hésitations était en passe de fragiliser en profondeur la cohérence même de son image ainsi que de son action. Il devenait donc urgent de sortir de cette très mauvaise passe et de reprendre la main. C'est à quoi il s'est efforcé, mardi 4 septembre. Depuis une semaine, tout avait été fait pour dédramatiser la défection de Nicolas Hulot, intervenue mardi 28août. C'est le même souci qui a présidé à son remplacement, poste pour poste, par François de Rugy. A ceci près qu'à un imprécateur utopiste succède un praticien pragmatique. L’un soulignait cruellement la « ligne de faille» entre l'ambition écologique et les contraintes économiques. L’autre entend, au contraire, marier économie et écologie, et faire de celle-ci l'un des moteurs de la croissance de demain. Les doutes et les commentaires souvent acides qui ont accueilli la nomination de l'ex-président de l’Assemblée nationale témoignent du choc provoqué par le départ de son prédécesseur et de la fébrilité du moment. Ils sont prématurés. L’engagement en faveur de la transition écologique et l'expérience politique, aussi ductile soit-elle, de M. de Rugy sont indéniables. Il sera bien temps de le juger sur pièces. Et cela ne tardera pas puisque -dossier crucial -les choix en matière de politique énergétique sont annoncés pour la mi-octobre n attendant, le chef de l'Etat et celui du gouvernement peuvent se rassurer de savoir le nouveau ministre en cohérence avec eux. Il devenait tout aussi urgent de sortir du pataquès du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Après un dernier arbitrage présidentiel, c'est le premier ministre qui s'en est chargé, mardi soir n attendant, le chef de l'Etat et celui du gouvernement peuvent se rassurer de savoir le nouveau ministre en cohérence avec eux. Il devenait tout aussi urgent de sortir du pataquès du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Après un dernier arbitrage présidentiel, c'est le premier ministre qui s'en est chargé, mardi soir à la télév Pour un président de la République qui se voulait maître du temps et des événements, affichant sa détermination réformatrice, éperonnant sans cesse le gouvernement et écartant sans hésitation les oppositions, cette succession d'adversités, de contretemps et d'hésitations était en passe de fragiliser en profondeur la cohérence même de son image ainsi que de son action. Il devenait donc urgent de sortir de cette très mauvaise passe et de reprendre la main. C'est à quoi il s'est efforcé, mardi 4 septembre. Depuis une semaine, tout avait été fait pour dédramatiser la défection de Nicolas Hulot, intervenue mardi 28août. C'est le même souci qui a présidé à son remplacement, poste pour poste, par François de Rugy. A ceci près qu'à un imprécateur utopiste succède un praticien pragmatique. L'un soulignait cruellement la « ligne de faille» entre l'ambition écologique et les contraintes économiques. L'autre entend, au contraire, marier économie et écologie, et faire de celle-ci l'un des moteurs de la croissance de demain. Les doutes et les commentaires souvent acides qui ont accueilli la nomination de l'ex-président de l’Assemblée nationale témoignent du choc provoqué par le départ de son prédécesseur et de la fébrilité du moment. Ils sont prématurés. L’engagement en faveur de la transition écologique et l'expérience politique, aussi ductile soit-elle, de M. de Rugy sont indéniables. Il sera bien temps de le juger sur pièces. Et cela ne tardera pas puisque -dossier crucial -les choix en matière de politique énergétique sont annoncés pour la mi-octobre n attendant, le chef de l'Etat et celui du gouvernement peuvent se rassurer de savoir le nouveau ministre en cohérence avec eux. Il devenait tout aussi urgent de sortir du pataquès du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Après un dernier arbitrage présidentiel, c'est le premier ministre qui s'en est chargé, mardi soir n attendant, le chef de l'Etat et celui du gouvernement peuvent se rassurer de savoir le nouveau ministre en cohérence avec eux. Il devenait tout aussi urgent de sortir du pataquès du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Après un dernier arbitrage présidentiel, c'est le premier ministre qui s'en est chargé, mardi soir à la télévision, menant avec sobriété son tr à la télé n attendant, le chef de l'Etat et celui du gouvernement peuvent se rassurer de d’avoir sa vision, menant avec sobriété son tr à la télé n attendant, le chef de l'Etat et celui du gouvernement peuvent se rassurer de savoir est efforcé, mardi 4 septembre. Depuis une semaine, tout avait été fait pour dédramatiser la défection de Nicolas Hulot, intervenue mardi 28août. C’est le même souci qui a présidé à son remplacement, poste pour poste, par François de Rugy. A ceci près qu'à un imprécateur utopiste succède un praticien pragmatique. L’un soulignait cruellement la « ligne de faille» entre l'ambition écologique et les contraintes économiques. L’autre entend, au contraire, marier économie et écologie, et faire de celle-ci l'un des moteurs de la croissance de demain. Les doutes et les commentaires souvent acides qui ont accueilli la nomination de l'ex-président de l’Assemblée nationale témoignent du choc provoqué par le départ de son prédécesseur et de la fébrilité du moment. Ils sont prématurés. L’engagement en faveur de la transition écologique et l'expérience politique, aussi ductile soit-elle, de M. de Rugy sont indéniables. Il sera bien temps de le juger sur pièces. Et cela ne tardera pas puisque -dossier crucial -les choix en matière de politique énergétique sont annoncés pour la mi-octobre. En attendant, le Pour un président de la République qui se voulait maître du temps et des événements, affichant sa détermination réformatrice, éperonnant sans cesse le gouvernement et écartant sans hésitation les oppositions, cette succession d'adversités, de contretemps et d'hésitations était en passe de fragiliser en profondeur la cohérence même de son image ainsi que de son action. Il devenait donc urgent de sortir de cette très mauvaise passe et de reprendre la main. C'est à quoi il s'est efforcé, mardi 4 septembre. Depuis une semaine, tout avait été fait pour dédramatiser la défection de Nicolas Hulot, intervenue mardi 28août. C'est le même souci qui a présidé à son remplacement, poste pour poste, par François de Rugy. A ceci près qu'à un imprécateur utopiste succède un praticien pragmatique. L'un soulignait cruellement la « ligne de faille» entre l'ambition écologique et les contraintes économiques. L'autre entend, au contraire, marier économie et écologie, et faire de celle-ci l'un des moteurs de la croissance de demain. Les doutes et les commentaires souvent acides qui ont accueilli la nomination de l'ex-président de l’Assemblée nationale témoignent du choc provoqué par le départ de son prédécesseur et de la fébrilité du moment. Ils sont prématurés. L’engagement en faveur de la transition écologique et l'expérience politique, aussi ductile soit-elle, de M. de Rugy sont indéniables. Il sera bien temps de le juger sur pièces. Et cela ne tardera pas puisque -dossier crucial -les choix en matière de politique énergétique sont annoncés pour la mi-octobre n attendant, le chef de l'Etat et celui du gouvernement peuvent se rassurer de savoir le nouveau ministre en cohérence avec eux. Il devenait tout aussi urgent de sortir du pataquès du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Après un dernier arbitrage présidentiel, c'est le premier ministre qui s'en est chargé, mardi soir n attendant, le chef de l'Etat et celui du gouvernement peuvent se rassurer de savoir le nouveau ministre en cohérence avec eux. Il Pour un président de la République qui se voulait maître du temps et des événements, affichant sa détermination réformatrice, éperonnant sans cesse le gouvernement et écartant sans hésitation les oppositions, cette succession d'adversités, de contretemps et d'hésitations était en passe de fragiliser en profondeur la cohérence même de son image ainsi que de son action. Il devenait donc urgent de sortir de cette très mauvaise passe et de reprendre la main. C'est à quoi il s'est efforcé, mardi 4 septembre. Depuis une semaine, tout avait été fait pour dédramatiser la défection de Nicolas Hulot, intervenue mardi 28août. C'est le même souci qui a présidé à son remplacement, poste pour poste, par François de Rugy. A ceci près qu'à un imprécateur utopiste succède un praticien pragmatique. L'un soulignait cruellement la « ligne de faille» entre l'ambition écologique et les contraintes économiques. L'autre entend, au contraire, marier économie et écologie, et faire de celle-ci l'un des moteurs de la croissance de demain. Les doutes et les commentaires souvent acides qui ont accueilli la nomination de l'ex-président de l’Assemblée nationale témoignent du choc provoqué par le départ de son prédécesseur et de la fébrilité du moment. Ils sont prématurés. L’engagement en faveur de la transition écologique et l'expérience politique, aussi ductile soit-elle, de M. de Rugy sont indéniables. Il sera bien temps de le juger sur pièces. Et cela ne tardera pas puisque -dossier crucial -les choix en matière de politique énergétique sont annoncés pour la mi-octobre n attendant, le chef de l'Etat et celui du gouvernement peuvent se rassurer de savoir le nouveau ministre en cohérence avec eux. Il devenait tout aussi urgent de sortir du pataquès du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Après un dernier arbitrage présidentiel, c'est le premier ministre qui s'en est chargé, mardi soir n attendant, le chef de l'Etat et celui du gouvernement peuvent se rassurer de savoir le nouveau ministre en cohérence avec eux. Il devenait tout aussi urgent de sortir du pataquès du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Après un dernier arbitrage présidentiel, c'est le premier ministre qui s'en est chargé, mardi soir à la télévision, menant avec sobriété son tr à la télé n attendant, le chef de l'Etat et celui du gouvernement peuvent se rassurer de savoir il devenait tout aussi urgent de sortir du pataquès du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Après un dernier arbitrage présidentiel, c'est le premier ministre qui s'en est chargé, mardi soir à la télévision, menant avec sobriété son tr à la télé n attendant, le chef de l'Etat et celui du gouvernement peuvent se rassurer de savoir le chef de l'Etat et celui du gouvernement peuvent se rassurer de savoir le nouveau ministre en cohérence avec eux. Il devenait tout aussi urgent de sortir du pataquès du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Après un dernier arbitrage présidentiel, c'est le premier ministre qui s'en est chargé, mardi soir à la télévision, menant avec sobriété son travail, se-Ion ses termes, de "transformation», de «réalisation» et d' «explication». La réforme sera bien appliquée au 1er jan-vier2019, elle est prête, elle ne présente pas de risque sérieux de mise en route, enfin son effet anxiogène sur les contribuables est abusivement monté en épingle puisqu’elle est, au contraire, destinée à leur simplifier la vie, a-t-il assuré. Rendez-vous dans quatre mois ! En réalité, le pouvoir exécutif n'avait guère le choix: reporter cette réforme ou, pis, y renoncer eût jeté un doute sans doute rédhibitoire sur sa volonté réformatrice. Il reste que l'impatience du président à reprendre l'initiative n'a d'égale que l'impatience des Français à mesurer les bienfaits éventuels de sa politique. Edouard Philippe l'a admis sans détour. Emmanuel Macron a lui-même, à plusieurs reprises, souligné qu'il faudrait deux ans pour que la «transformation,, engagée produise ses effets. Or plus le temps passe, plus le doute s'insinue et s'installe, d'autant que les perspectives économiques, hier stimulantes, sont désormais moroses. La désaffection de l’opinion l’atteste, comme les crispations des acteurs sociaux et le réveil des oppositions politiques. Le chef de l'Etat se targue d’être efficace et demande à être jugé sur ses résultats. Au-delà de la reprise en main qu’il vient d’effectuer, il devient urgent d’en produire.
LE JOURNAL DE PARIS
Les acteurs de l'hébergement d'urgence dénoncent une course aux économies.
Alors que les sans-abri n'ont jamais été aussi nombreux, le ministère du Logement taille dans les crédits accordés aux Centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS)Responsables des structures associatifs représentants de l'Etat... Le constat alarmant, est partagé par tous les acteurs de la question.
Le nombre de personnes demandant à bénéficier d'une place en hébergement d'urgence n'a jamais été si important.
Car, si les derniers chiffres de 11nsee datent de 2012. et faisaient alors état de 143 000 personnes sans domicile fixe, l'accroissement de la pauvreté et la crise migratoire que connaît la France depuis plusieurs années ont largement contribué à aggraver la situation. Au point qu'à Paris, ce sont 3 624 personnes. Selon le comptage organisé l’hiver dernier par la mairie qui ne bénéficie d'aucune solution d'hébergement durable. Dans ce contexte, l’annonce par le ministère du Logement d'HLM baisse de 57 millions d'euros sur quatre ans des crédits alloués aux Centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) cumulée à la volonté de réduire le nombre de nuitées hôtelières débloquées par le 115 a de quoi inquiéter.
EMMANUEL MACRON RATRAPER A SES PROMESSES
Début août une tribune cosignée par Florent Guéguen et Christophe Robert. Respectivement directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité et délégué général de la Fondation Abbé Pierre. Rappelait ses promesses à Emmanuel Macron qui. le 27 juillet 2017, déclarait ne plus vouloir« des femmes ou des hommes dans les rues dans les bois ou perdus».« Dans les Hauts-de-Seine, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Lyon \Rhône). L’Etat impose aux familles à la rue des critères restrictifs tels que l'âge ou la santé des enfants pour l'accès et le maintien dans l’hébergement .dénoncent-ils. Des mesures dans de nombreux cas illégaux dictées par la volonté de réduire les dépenses d'hébergement et qui vont alimenter le flux de familles à la rue ou vivant dans des campements indignes, en contradiction totale avec l'engagement présidentiel. »
LE MINISTÈRE SE DÉFEND.
Sollicité, le ministère du Logement nie la logique économique de sa politique de réduction du recours aux nuitées hôtelières. li rappelle que le dispositif compte 40 000 places en Ile-de-France. dont 4 000 dans les Hauts-de-Seine. « C'est une solution qui coûte moins cher que le placement en centre d'hébergement. et qui s’est énormément développé ces dernières années. mais dans le cadre de laquelle les personnes ne bénéficient pas d'un accompagnement social. Commente l’un de ses représentants. Or. notre volonté est de faire sortir les gens des dispositifs d'hébergement pour les ramener vers le logement.» Quant à la coupe opérée dans le budget des CHRS. structures offrant Justement un accompagnement social poussé. et qui font craindre à ses personnels des licenciements et un style moins performant. Ile faut y voir selon lui qu’une « volonté d’harmonisation ». « Suivant les structures. le coût de la prise en charge d'une personne va1ie de 8 000 à 20 000 C par an, poursuit le porte-parole du ministère. Nous souhaitons rationaliser le système et aboutir à des tarifs plafonds.» Et de rappeler qu'avec 136 000 places d'hébergement d'urgence. Au centre d'hébergement d'urgence de Montreuil Seine-Saint-Denis, n places sont dédiées aux familles et huit aux femmes Isolées agence sur tout Je territoire français. dont 5 000 pérennisées en mars dernier. L’offre n’a jamais été si abondante. N’en demeure pas moins que. sur le terrain. les inquiétudes sont réelles. Y compris dans les départements où le manque de places se fait moins ressentir qu’â Paris ou en petite couronne. « En 20lL nous débloquions 40 nuitées hôtelières par jour. En ce moment. nous en sommes à 1680. indique Angélina Valenti, directrice du pôle Lune contre les exclusions de la Croix-Rouge. qui gère le 115 dans l'Essonne. Pour la première fois cette anné, l’enveloppe dont nous disposons est en baisse. Il y aura sûrement des rallonges budgétaires durant l’hiver. Mais en l’état actuel des choses, il nous manque un à deux mois pour finir l’année.
LE POINT EN BREF :
Hollande et Camba, la tenaille anti-Macron. Confidence de Jean-Christophe Cambadélis, le 30 aout, après un meeting du PS.
A la question : « Pourquoi : n'êtes-vous pas présent sur la scène politique, comme François Hollande?»,
L’ex-patron de : Solférino glisse: «Avec Hollande, nous faisons le même boulot lui démolit avec talent ; Macron. Moi, je réfléchis à l’Alternative. Hollande ne réfléchit pas? '
Philippot veut voir Hulot Isolé sur la scène politique
Florian Philippot tente de rencontrer le plus de monde possible. Sa dernière lubie : Nicolas Hulot ! En accord avec ses propos sur les lobbys et la question écologique, le président des Patriotes aimerait en discuter avec lui. Reste à voir s'il sera assez ouvert d'esprit pour accepter», commente-t-il. Pour l’heure, afin d'aborder la question des élections Européennes. Il rencontrera l’ex-candidat à l'Elysée François Asselineau. Ce qui est sans doute plus facile qu'Hulot.
C’est le candidat de Marine Le Pen Marine Le Pen aimerait que l'économiste Hervé Juvin soit la tête de liste de son parti pour les élections européennes de 2019, comme Le Monde l'avait indiqué.
C'est son candidat. Il tient la route. Il a un vrai raisonnement politique>>, confirme un proche de la présidente du Rassemblement national, qui ajoute:<< Et il n'a pas dit non.>> Au printemps, Hervé Juvin avait signé un <<manifeste écologique et antilibéral >>, titré<< France, le moment politique>>. Le sien est peut-être . , arrivé ...
Ces Européens qui surestiment la présence d'immigrés chez eux.
Quelle est la perception du nombre d'immigrés dans chaque pays, et le chiffre exact ?
Eurobaromètre, un instrument de mesure de l'opinion de la Commission européenne, a évalué l'écart entre ces deux chiffres. L'Italie, porte d'entrée essentielle des migrants en Europe, arrive en tête. Ecart entre la part réelle et la part perçue de l'immigration dans la population du pays
Part Ecart entre la part réelle perçue et la part perçue ..... ..... .....
D Italie 7 % 24,6 % Dl Portugal 6,2% 20,6 % +14,4 C Espagne 8,8% 23,2 % +14,4 • Royaume-Uni 8,6% 21 % +12,4 ~ Grèce 8,4% 20% + 11,6 D Belgique 8,8% 19,4 % +10,6 • Europe 7,2% 16,7 % +9,5 D FRANCE 8,9% 18,1 % +9,2 Q Hongrie 2% 8,8 % +6,8 +17,6 Q Pays-Bas 9,1 % 13,5 % +4,4
Source : Commission européenne, ~ Allemagne 8,8% 13 % +4,2 Eurobaromètre « Intégration des immigrés dans l'Union européenne» (avril 2018), Eurostat.
Le prochain tour (de roue) de Campion Marcel Campion n'en finit pas de régler ses comptes.
Le forain, qui menace de se présenter aux municipales à Paris en 2020, sortira un livre, le 2 novembre (Editions du Rocher), au titre prometteur: <<Cham.-boule-tout>>.
Il y raconte ses rapports avec Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron et bien sûr Anne Hidalgo, avec qui il est en guerre ouverte depuis le démontage de sa grande roue place de la Concorde et la suppression du marché de Noël qu'il organisait sur les Champs-Elysées.
Passage gourmand à Paris Tout nouveau, tout beau.
Calme, luxe, volupté. Beau-passage est une galerie marchande à ciel ouvert, située au croisement du boulevard Raspail et des rues de Grenelle et du Bac, à Paris .
Il est mis en œuvre par les architectes Franklin Azzi et Frédéric Bourstin, avec le paysagiste Michel Desvigne, cet ensemble de 10 000 mètres carrés regroupe six bâtiments ( anciens et neufs) autour d'une promenade piétonne arborée et pavée de granit. « à l'abri du tumulte urbain, cette parenthèse enchantée qui fait la part belle à la gastronomie perpétue l'âme des passages historiques de la rive droite», s'enthousiasme Laurent Dumas, président d'Emerige, porteur du projet. Le passant évolue aussi parmi des créations artistiques contemporaines, signées Fabrice Hyber, Eva Jospin, Marc Vellay et Stefan Rinck.
Au menu: 60 logements, un lieu d'exposition et une dizaine de commerces ( de 60 à 900 m 2) réunissant le gratin des artisans de bouche français: Yannick Alléno, Olivier Bellin, Pierre Hermé, Thierry Marx, Anne-Sophie Pic ... Boire, manger, mais aussi bouger: ring de boxe, piste d'athlétisme et mur d'escalade attendent les sportifs
. LE PARISIEN
Paris : le Qatar à la porte de l’hôtel de la Marine
Des négociations en cours pourraient permettre au Qatar de présenter « par roulement », pendant vingt ans, la collection d’art Al-Thani, en échange de 20 M€ apportés à la gestion des travaux du monument, place de la Concorde (VIIIe).
« Le Centre des monuments nationaux et la Fondation Collection Al Thani sont en discussion pour un partenariat concernant l’hôtel de la Marine.
D’un commun accord, ils ne souhaitent pas communiquer pendant cette phase de négociation. » Par ce communiqué, le Centre des monuments nationaux (CMN) – qui gère les plus beaux fleurons du patrimoine national entre l’Arc de triomphe, le Grand Palais ou la Sainte-Chapelle, rien qu’à Paris – confirme un article du Monde de ce vendredi, qui annonce que le Qatar est à la porte de l’ancien garde-meubles royal, commandé par Louis XV au XVIIIe siècle. Un des deux grands palais conçus pour orner l’actuelle place de la Concorde (VIIIe).
Dans les négociations en cours, il s’agirait que le Qatar ait carte blanche pour présenter « par roulement », pendant vingt ans, la collection d’art Al-Thani, du nom de la famille régnante, dans une salle d’expositions de 400 m2. En contrepartie, elle apporterait 20 M€ à la gestion des travaux et du fonctionnement du site.
Une aubaine alors que la facture des travaux en cours avoisine 130 M€ et que l’Etat ne participe qu’à hauteur de 10 M€. Le reste est financé pour 80 M€ par l’emprunt et par le mécénat, qui prend plus d’éclat aujourd’hui. Petit détail, le Centre des monuments nationaux n’a pas hésité à placarder sur sa façade, pendant les 12 mois de sa rénovation, une bâche publicitaire. Une opération désormais achevée, qui a rapporté… 8 M€.
Mais alors que depuis 2010 l’hôtel de Crillon, de l’autre côté de la place de la Concorde, est déjà la propriété de Mutaib Ben Abdallah Ben Abdelaziz Al Saoud, membre de la famille royale saoudienne, l’arrivée du Qatar à l’hôtel de la Marine pourrait faire grincer des dents. Et cela d’autant plus que le pays gazier est déjà propriétaire du PSG, le club de football parisien. Que le Qatar multiplie les acquisitions immobilières dans la capitale avec notamment le palace Royal-Monceau. Les 27 000 m2 de l’ancien Virgin, sur les Champs-Elysées, représente aussi un investissement de poids. Sans parler de l’hôtel de Coislin, rue Royale (VIIIe), ou le fameux hôtel Lambert, sur la pointe de l’Ile Saint-Louis (IVe), déjà sous pavillon qatarien.
Nicolas Bonnet Oulaldj, président du groupe communiste au Conseil de Paris, est le premier à dénoncer cette opération. « On est en train construire un Paris pour les milliardaires, propriétaires d’un club de foot, de biens immobiliers et maintenant d’un fleuron du patrimoine. L’Etat ne peut pas dire qu’il n’a pas les moyens de financer lui-même ces chantiers. Il devrait faire les réformes fiscales qui s’imposent, arrêter les évasions fiscales et les exonérations au patronat ».
Moins politique, Stéphane Bern, qui vient de monter le Loto du patrimoine, se veut plus pragmatique : « Le Qatar finance déjà la restauration de l’escalier du château de Fontainebleau. Ici, à l’hôtel de la Marine, c’est donc aussi justifié ».
Alexandre Gady, président de Sites et Monuments, n’est pas non plus choqué. « Nous avons déjà échappé à un grand barnum commercial qui aurait pu s’implanter ici avec des capitaux privés. Maintenant, le CMN restaure les lieux, le remeuble avec une politique d’acquisition importante et va ouvrir les salons au public… Si Al Thani permet de présenter ici sa collection de bijoux, tout cela me semble cohérent ».
« Si je pensais, en entrant dans ces négociations au nom du CMN, que j’allais trahir mes valeurs, je ne l’aurais pas fait », assure Philippe Bélaval, son président, en assurant que l’affaire pourrait se conclure plus rapidement que prévu.
Le public pourra en juger lui-même en 2020, en découvrant les expositions temporaires, le grand salon d’apparat avec sa loggia ouvrant sur la place de la Concorde, et les appartements XVIIIe restaurés.
Grand Paris : «Nous tiendrons la date de 2030 pour la construction du super Metro
Patrick Braouezec, élu de Seine-Saint-Denis, est le nouveau président du conseil de surveillance de la SGP, en charge du Grand Paris Express
Patrick Braouezec, président PC du territoire Plaine Commune (Seine-Saint-Denis), a été élu (pour cinq ans), ce vendredi après-midi, président du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris (SGP), structure chargée de la mise en place du Grand-Paris-Express (GPE).
Un vote qui est loin de faire l’unanimité puisque les présidents des sept départements concernés ont refusé d’y prendre part, dénonçant une « élection mascarade » décidée par l’Etat. Une situation que le principal intéressé assume.
Comment réagissez-vous au boycott des présidents des conseils départementaux ?
Ils ne représentent pas l’ensemble des élus. Moi je veux aussi parler à la centaine de maires concernés par le GPE. Cela dit, je comprends leur colère et, d’ailleurs, je remercie Christian Favier (NDLR : président communiste du conseil départemental du Val-de-Marne) et Patrick Devedjian (président LR du conseil départemental des Hauts-de-Seine) d’avoir été les seuls à écouter mon intervention. C’est vrai qu’il y a eu de nombreux cafouillages mais je le répète, je ne suis pas le candidat de l’Etat.
Personne n’est venu vous chercher ?
Après la démission de Jean-Yves Le Bouillonnec, en janvier, le préfet de région Michel Cadot m’a demandé si le poste m’intéressait. Mais c’est tout. J’ai réagi quand j’ai vu, début juillet, que Pierre Bédier (NDLR : président du conseil départemental des Yvelines) pouvait être élu alors que son département est le moins concerné par le GPE. Mais surtout le poste de représentant des maires, qu’occupait Le Bouillonnec, n’était toujours pas pourvu alors que ce sont les maires qui subissent les nuisances des chantiers. D’ailleurs, je regrette qu’aucun président de conseil départemental ne se soit jamais ému de cette situation. J’ai cru comprendre que d’autres candidats potentiels ont été approchés, comme François Durovray (NDLR : président LR du conseil départemental de l’Essonne) mais je ne sais pas pourquoi il a renoncé. J’ai donc soumis ma candidature.
Quelle sera votre marge de manœuvre à la tête de la SGP ?
Je vais rencontrer le Premier ministre ou ses services rapidement pour fixer la question du financement mais aussi celle du calendrier. Il faut que nous tenions, au maximum, la date de 2030 pour la construction de ce supermétro. Voire avancer les chantiers d’un ou deux ans si possibles. Je pense notamment à la ligne 18, le 15 ouest et la 16 avec le désenclavement de Clichy/Montfermeil. Quant à l’enveloppe budgétaire, elle ne doit pas descendre en dessous de 35Mds€.
Et sur la question de la transparence des prises de décisions ?
Le GPE est le plus grand projet européen voire mondial. Il va impacter la vie de nombreux habitants. C’est pourquoi je veux réfléchir à un moyen pour mieux les écouter et les associer. Je voudrais notamment faire, régulièrement, une lettre pour informer les habitants de l’avancée des travaux.
LE POINT en Bref
Ces 60 milliards de dollars d’aide à l’Afrique qui passent mal en Chine
L’annonce d’un nouveau plan de financement pour le continent africain suscite des réactions négatives de la part des internautes chinois qui contestent les choix de Xi Jinping
L’attitude jugée arrogante du pouvoir chinois suscite aussi des réactions fortes à l’étranger. Dernière en date, celle de Baron Waqa, président de l’île de Nauru dans le Pacifique. A l’occasion du Forum des îles du Pacifique, il a accusé, mardi, l’envoyé chinois d’insolence et de vouloir utiliser sa puissance pour faire pression sur son pays qui est l’un des derniers à reconnaître Taïwan comme représentant de la Chine.
Les 60 milliards de dollars promis, lundi à Pékin, par Xi Jinping à l’Afrique lors du Forum de coopération Chine-Afrique ne sont pas passés inaperçus à l’extérieur comme à l’intérieur du pays. Présentée par certains journaux étrangers comme un moyen de « se payer l’Afrique », cette somme a aussi suscité des réactions négatives en Chine, notamment sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas la première fois que les Chinois se mobilisent pour critiquer les choix du pouvoir. Il y a près de 30 ans, les étudiants chinois étaient descendus dans les rues pour protester contre leurs mauvaises conditions de vie alors que le gouvernement avait décidé de réévaluer les bourses attribuées aux étudiants africains. Ces manifestations qui avaient débuté à Nankin ont été le prélude au mouvement pro-démocratique du printemps 1989, lequel a donné lieu à une violente répression de la part du pouvoir communiste. La promesse du président chinois n’a certes pas produit le même effet, mais elle a donné l’occasion à plusieurs internautes chinois de manifester leur mécontentement à son égard.
Censure. En le comparant à l’impératrice Cixi qui, au début du XXe siècle, voulait « utiliser pleinement l’argent et les ressources de la Chine
Remaniement : Macron remet de l’ordre dans la Macronie
En nommant François de Rugy ministre de la Transition écologique, Emmanuel Macron fait d’une pierre deux coups : il remplace Nicolas Hulot et s’épargne une crise qui s’annonçait ravageuse au sein de sa majorité
Le président de l’Assemblée nationale François de Rugy a été nommé mardi ministre de la Transition écologique pour succéder à Nicolas Hulot, dans un remaniement restreint, qui voit également l’ancienne nageuse Roxana Maracineanu remplacer la ministre des Sports Laura Flessel.
Confronté à la démission de ses deux ministres les plus populaires, le Président en a profité pour… régler les problèmes internes à sa famille politique. Comme le faisaient avant lui François Hollande ou Nicolas Sarkozy. « Ce n’est pas grandiose, ce remaniement, commente l’un de ses soutiens déçus. Ce n’est pas la charge de Murat à Eylau ! »
La crise couvait depuis des mois, à l’Assemblée nationale, entre Richard Ferrand, président du groupe LREM, proche d’Emmanuel Macron, et François de Rugy, président de l’Assemblée nationale, qui n’a jamais été du premier cercle macroniste. Contraint de démissionner de son poste de ministre de la Cohésion des territoires un mois après sa nomination, suite à sa mise en cause dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne, Richard Ferrand, a dû se contenter, au début du quinquennat, du poste ingrat de président du groupe LREM. Et rêve de devenir le quatrième personnage de l’Etat.
Dès le début de la législature, l’élu breton a donc fait adopter par le groupe LREM le principe du renouvellement à mi-mandat de l’ensemble des postes à responsabilités (présidences de commission, etc.). Objectif : contraindre François de Rugy, président de l’Assemblée, à remettre son poste en jeu
LE PARISIEN
Xavier Bertrand : « La fusion des droites, un danger pour notre pays »
Le président de la région Hauts-de-France met en garde les Républicains, son ancienne famille politique, contre tout rapprochement avec le Rassemblement national. Et tacle Emmanuel Macron.
Quinze mois après la présidentielle, la droite ne semble toujours pas remise. Le patron des Républicains Laurent Wauquiez enchaîne les apparitions médiatiques et les déplacements de terrain, sans pour autant dissiper certaines ambiguïtés. D’abord sur son discours très droitier, à l’origine du schisme avec Pécresse et Bertrand. Et aussi par rapport à la tentation qu’ont certains, dans son parti, de se rapprocher de l’extrême droite.
Pour Xavier Bertrand, qui a claqué la porte de LR mais qui se rappelle régulièrement aux bons souvenirs de son ancienne famille politique, il faut « déjà essayer de retrouver de la crédibilité auprès des Français ».
Que retenez-vous de la rentrée entre le remaniement et les atermoiements autour du prélèvement à la source ?
XAVIER BERTRAND. Rien. Vraiment rien d’intéressant et d’utile pour les Français. Aujourd’hui, tout le monde est en attente de résultats concrets pour l’emploi, le pouvoir d’achat, la sécurité, etc. Et, honnêtement, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Alors l’épisode du remaniement…
Mais quel enseignement tirez-vous de la démission de Nicolas Hulot ?
Ça, cependant, c’est un événement marquant ! Nicolas Hulot a eu le sentiment qu’on utilisait son nom, son image et qu’il n’était pas écouté par le président de la République. Le combat pour l’environnement ne doit pas être abandonné.
La nomination de François Rugy est-elle un bon signe pour l’écologie ? Digne de l’« électrochoc » qu’Hulot appelait de ses vœux ?
On va le savoir très rapidement. Je vais écrire dès la semaine prochaine à monsieur de Rugy pour savoir quelles sont ses intentions en matière de « mix énergétique », en proposant de développer dans ma région tout ce qui est énergie solaire, méthanisation et d’arrêter le développement de l’éolien. C’est du concret ! Va-t-il m’écouter ? On verra. J’en profiterai aussi pour lui demander ce qu’il pense de la construction de plusieurs EPR en France, car ma région est candidate. Le nucléaire est un allié dans la lutte contre le changement climatique.
Le prélèvement à la source est bien maintenu, malgré les hésitations du chef de l’Etat. Vous le regrettez ?
A titre personnel, je n’ai jamais été convaincu par le prélèvement à la source qui va d’ailleurs relancer le débat sur le niveau trop élevé des impôts en France. On aurait pu aller beaucoup plus vite et s’épargner cette confusion et cette tragicomédie - que le président de la République a lui-même alimentées - si on était parti de la mensualisation et qu’on l’avait rendue obligatoire.
Cette réforme vise aussi à donner du pouvoir d’achat aux Français…
Bien sûr que non. Ce gouvernement a un vrai problème avec le pouvoir d’achat des Français. On le voit bien avec la hausse de la CSG, du prix du timbre ou des carburants. Les automobilistes ne roulent pas par plaisir au diesel, mais parce que ça consomme moins et que ça coûtait moins cher. Ils sont aujourd’hui littéralement rackettés ! Alors que, par exemple, la voiture reste l’outil principal des jeunes dans ma région pour pouvoir se déplacer et travailler.
Cela traduit quoi ?
Que ce pouvoir est technocratique comme jamais, et que les choix du président sont totalement déconnectés des réalités quotidiennes de nos concitoyens. Les Français doivent savoir qu’il y a d’autres choix possibles : plus justes, plus équilibrés que ceux qui sont faits depuis près de 18 mois.
Avrainville : impressionnant incendie en bordure de la N 20
Pour s’assurer que le feu ne reprenne pas, les sapeurs-pompiers sont restés sur place jusque tard dans la nuit vendredi à samedi.
Une trentaine de sapeurs-pompiers a été mobilisée pour venir à bout des flammes. Un violent incendie s’est déclaré, ce vendredi, en bordure de la N20 à Avrainville.
« Il s’agissait de déchets en tout genre dont une grande quantité de pneus, indique le maire Philippe Le Fol (SE). Ce terrain a été occupé pendant trois ans par des membres de la communauté des gens du voyage. Ils sont partis mais ils ont laissé les carcasses et les pneus des voitures qu’ils désossaient. » Aucune victime n’est à déplorer.
Selon l’élu, l’entreprise propriétaire du terrain était justement en train de nettoyer le site en évacuant tous ces déchets. « J’avais alerté la préfecture sur les risques d’incendie à l’époque où les locaux étaient occupés », ajoute le maire.
Situé en bordure de la N20, le sinistre et les fumées qui s’en dégageaient ont obligé les gendarmes à réguler le trafic le temps de l’intervention. Une enquête de gendarmerie a été ouverte pour déterminer les causes de l’incendie.
20 MINUTES
Syrie : Le pilonnage d'Idleb a commencé, crainte d'une catastrophe humanitaire
Pilonnage de la province d'Idleb — OMAR HAJ KADOUR / AFP
L'aviation russe et les forces loyalistes du régime de Bachar al-Assad ont entamé ce week-end le pilonnage de la province d’Idleb, ultime bastion insurgé dans la Syrie en guerre. Ces frappes, prélude attendu à une offensive terrestre, font craindre une nouvelle catastrophe humanitaire.
Ces bombardements constituent une escalade alors que le régime de Bachar al-Assad et son allié russe menacent depuis des mois de lancer une opération d’envergure contre cette province du nord-ouest du pays, limitrophe de la Turquie, pays qui soutient les rebelles.
La crainte d’une « catastrophe humanitaire »
Les Nations unies ont maintes fois mis en garde contre une « catastrophe humanitaire » qu’entraînerait une telle offensive, avec l’éventuel déplacement de 800.000 personnes, qui ne disposeraient plus cette fois d’un territoire où se réfugier.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), des dizaines de raids russes ont frappé samedi plusieurs localités du sud et du sud-est de la province d’Idleb.
L’aviation syrienne a largué de son côté une cinquantaine de barils d’explosifs sur le secteur, en plus de bombardements intensifs à l’artillerie lourde, d’après la même source qui a fait état de la mort d’au moins neuf civils, dont deux enfants.
Le directeur de l’ONG, Rami Abdel Rahmane, a indiqué à l’AFP qu’il s’agissait des raids « les plus intenses » dans le nord syrien depuis l'attaque menée le 10 août contre à Orum al-Koubra, ayant fait 53 morts, dont 41 civils.
Panique des habitants
Près du village d’Al Mountar, la panique s’est emparée des habitants. Des femmes portant des enfants ainsi que des personnes âgées se sont réfugiées dans un champ agricole à proximité par crainte d’une frappe, avant qu’un baril d’explosifs ne s’abatte sur le quartier résidentiel.
Les bombardements ont provoqué des destructions et de nombreux dégâts dans plusieurs habitations.
Depuis jeudi, des centaines de familles ont fui leurs localités dans le secteur sud d’Idleb.
se » parmi les habitants et le personnel médical, a affirmé à l’AFP à Genève le chef des services de santé de la province, Munzer Al-Khalil, disant craindre « la crise la plus catastrophique de notre guerre ».
Echec des négociations entre Ankara, Moscou et Téhéran
Vendredi lors d'un sommet à Téhéran avec ses homologues iranien et turc, le président russe Vladimir Poutine a défendu le fait que le gouvernement syrien avait « le droit » de reprendre le contrôle de la totalité du territoire syrien.
Il a rejeté la proposition d’Ankara d’un cessez-le-feu à Idleb, arguant qu’il n’y avait « pas de représentants des groupes armés autour de cette table » habilités à négocier un arrêt des hostilités.
La Russie et l’Iran, tous deux alliés du régime de Bachar al-Assad, et la Turquie ont ainsi échoué à surmonter leurs divergences, en convenant toutefois de continuer à « coopérer » en vue d’une solution pour éviter les pertes civiles.
LE PARISIEN
Paris : sept personnes blessées, dont quatre grièvement, dans une attaque au couteau
L’agresseur a été interpellé. Aucun élément ne permet à ce stade de retenir le caractère terroriste de ces agressions.
Sept personnes ont été blessées, dont quatre grièvement, par un homme armé d’un couteau et d’une barre de fer, dimanche soir à Paris.
Cet agresseur a été interpellé. Le drame s’est noué le long du quai de la Loire, dans le 19ème arrondissement, vers 22 h 45.
Selon une source proche de l’enquête, « un homme a priori de nationalité afghane a attaqué des personnes qui lui étaient inconnues dans la rue ». Parmi les blessés on dénombre deux touristes anglais. Un témoin est par ailleurs en état de choc.
Dans un premier temps, l’agresseur aurait d’abord poignardé trois personnes au niveau du cinéma MK2. A ce moment-là, des hommes qui jouaient à la pétanque sur un terrain voisin ont tenté de le stopper. L’un d’eux lui a jeté une boule, parvenant à le toucher, mais sans le mettre hors d’état de nuire. L’homme a alors poursuivi sa route rue Henri Noguères, une perpendiculaire au quai de la Loire.
Le caractère terroriste de l’attaque incertain
Là, il s’en est pris notamment à deux touristes anglais, dont l’un a été blessé au thorax. Une autre de ses victimes a été gravement touchée par un coup de couteau à la tête. Les policiers alertés par des témoins de la scène sont vite arrivés sur place, « dans une ambiance de panique et de tension extrême ». L’agresseur, lui aussi blessé, était couché au sol, maintenu par des passants. A ses côtés, un couteau ensanglanté de 30 cm, selon le PV d’intervention que le Parisien a pu consulter. L’homme a pu être interpellé. Il est majeur et de nationalité afghane.
À Londres, le ministère des Affaires étrangères a confirmé dans un communiqué cité par des médias que « deux Britanniques figuraient parmi les personnes visées », sans donner plus de détail.
Sept personnes au total ont été blessées par l’individu, dont quatre grièvement, selon le parquet de Paris. Selon nos informations, elles se trouvent actuellement à l’hôpital en état d’urgence sans pronostic vital engagé. Mais trois d’entre elles, blessées au couteau, sont en état d’urgence absolue. Deux ont été plus légèrement blessées mais ont reçu des coups de barre de fer à la tête. Et une autre a été choquée. Toutes les victimes ont été transportées vers Lariboisière, Percy et Foch.
Un représentant du parquet s’est rendu sur place. Une enquête a été confiée au 2ème district de police judiciaire (DPJ) du chef de tentative d’homicides volontaires. De source proche de l’enquête, on indique qu’aucun élément ne permet d’affirmer à ce stade qu’il s’agit d’une attaque terroriste. Et pour l’instant les enquêteurs privilégient l’hypothèse de « de troubles psychiatriques sur fond de stups. »
LE PARISIEN
La mairie du VIe veut son monument aux animaux de guerre
Ce lundi, au conseil d’arrondissement, le maire (LR) du VIe déposera un vœu pour qu’un monument soit érigé à l’intersection du boulevard Saint-Michel et de la rue d’Assas (VIe) en souvenir des animaux morts pendant la guerre.
Animaux de guerre honorés à Paris,
Ce lundi, pour le premier conseil d’arrondissement de la rentrée, Jean-Pierre Lecoq, le maire (LR) du VIe, présentera un vœu particulier. « Une bonne cause », affirme l’élu.
L’élu souhaite qu’un monument ou une stèle en hommage aux animaux mobilisés et tués lors des deux dernières guerres soit érigé à l’intersection du boulevard Saint-Michel et de la rue d’Assas (VIe). L’endroit fut un lieu de réquisition des chevaux. « Dans le VIe, justifie l’édile, tout le monde s’aime et tout le monde aime les animaux !» tout en lâchant, lucide « Il y a trente-quarante ans, ce vœu ne serait pas passé. Mais il y a une conscience sur la cause animale qui émerge ».
Lors des dernières guerres, onze millions d’animaux - ânes, porteurs de munitions dans les tranchées, chevaux, transporteurs d’obus, pigeons messagers, chiens improvisés ambulanciers, etc., ont été utilisés.
Cette initiative parisienne - dans un contexte d’anniversaire du centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918 n’est pas une première.
Le VIe, sous l’impulsion de Paris Animaux Zoopolis, l’association qui traite des questions de souffrance animale sur le territoire de la Ville de Paris, emboîte en fait le pas de trois autres arrondissements. Le 22 mai dernier, un vœu a été présenté aux Conseils des XIIIe et XIVe arrondissements. Dans le XIIIe, il a fait pschitt ! Dans le XIVe, il a été adopté à une grande majorité : une plaque en hommage aux animaux sera apposée boulevard Jourdan (XIVe), à l’endroit de l’ancien dépôt des chevaux utilisés par les soldats.
Et une plaque aux Invalides ?
Dans le IIe et dans le VIIe, le sujet va également s’inviter ce lundi au conseil d’arrondissement.
René-François Bernard (UDI-MoDem), l’adjoint de Rachida Dati dans le VIIe, en charge de l’Environnement et de l’urbanisme, propose un lieu de mémoire pour un chien, un panneau Histoire de Paris en hommage aux chevaux et une plaque aux Invalides.
En « haut lieu », ces vœux font grincer des dents. En juin dernier, au Conseil de Paris, à l’initiative des écologistes, reprenant le souhait de Zoopolis, l’exécutif parisien avait retoqué les vœux. Catherine Vieu-Charier, l’adjointe (PCF) en charge de la mémoire et du monde combattant, estimant que c’est « introduire de la confusion entre la mémoire des femmes et des hommes d’une part et l’histoire de la question animale d’autre part ».
Mais l’épisode 1 de la saison 2 « hommage aux animaux de guerre » a des chances d’aboutir dans les VIe et VIIe. «On espère même, insiste Amandine Sanvisens de Zoopolis, que ça inspirera d’autres arrondissements ».
THE TIMES OF ISRAËL
À Ouman, les commerces et les voyous sur les traces des pèlerins juifs
Ce qui avait commencé comme un petit groupe de Juifs pratiquants n'a cessé de croître et de se diversifier en accueillant dorénavant de nombreux touristes laïcs
En vendant des cafés aux Juifs, dans cette ville de province, Yuri Breskov, 18 ans, gagne plus en une semaine que ses enseignants de lycée en un an.
Ses revenus atteignent un pic de 3 000 dollars pendant la semaine de Rosh HaShana, quand environ 30 000 Israéliens et autres Juifs se rendent sur le tombeau du rabbin Nahman de Bretslev, homme d’influence au 18e siècle et fondateur du mouvement hassidique de Bretslev.
Ce pèlerinage annuel a lieu depuis des décennies. Et ce qui n’était au début que le rassemblement d’un petit groupe de Juifs pratiquants s’est développé ces dernières années et s’est diversifié, accueillant un grand nombre de pèlerins laïcs.
C’est un changement qui crée des opportunités nouvelles et lucratives pour des dizaines d’entrepreneurs comme Breskov. Mais les locaux affirment également que le pèlerinage a renforcé la présence des membres du crime organisé qui surfent sur la vague de ce succès.
« La mafia dirige ce lieu », a expliqué à JTA Breskov d’un ton neutre. « La seule raison pour laquelle je peux vendre dans la rue Pouchkine, c’est que j’ai des relations ».
Environ 500 Juifs vivent à l’année dans cette ville située à un peu plus de 200 kilomètres de Kiev. La majorité d’entre eux habitent et travaillent dans le quartier qui se situe autour de la rue Pouchkine, la principale artère de circulation qui mène au tombeau.
Depuis 2012, le quartier qui était constitué de maisons délabrées, d’un stand de crêpes casher et d’un magasin juif s’est transformé en un secteur vibrant, qui arbore dorénavant des tours d’habitation neuves. Environ 20 restaurants cashers ont ouvert – parmi eux des branches de franchises israéliennes comme Maafeh Neeman, une chaîne de cafés – ainsi que 25 hôtels, un grand nombre d’entre eux opérant comme des résidences d’appartement, une pratique considérée comme légale à Ouman.
Des panneaux en hébreu, notamment digitaux, dominent les rues, vantant tout autant les mérites d’un électricien, d’un avocat, de médecins spécialistes ou d’une chaîne de jacuzzis, en passant par des agents immobiliers. Le samedi – journée du Shabbat – l’un des panneaux affiche « Shabbat Shalom » à l’intention des passants.
Cette métamorphose reflète l’explosion du nombre de pèlerins juifs qui s’aventurent à Ouman. Alors que dans le passé, les visiteurs étaient dans leur majorité des Hassidim, ils incluent dorénavant « toutes les populations que vous pouvez imaginer, des adolescentes ou des jeunes qui viennent de finir le service militaire », explique Shimon Buskila, ancien chef de la communauté juive ici. Ils viennent également par milliers en dehors de la période des grandes fêtes.
« Ça a été soudain, ça a été inattendu et ça a été un changement très profond », dit-il. « D’un phénomène qui était lié au mouvement de Bretslev, le pèlerinage est devenu un tout-israélien, voire même international ».
Mais même ainsi, dit Buskila, Rosh Hashanah reste un « événement profondément spirituel » à Ouman.
Les pèlerins à Ouman sur le tombeau du rabbin Nahman, le 7 septembre Les pèlerins à Ouman sur le tombeau du rabbin Nahman, le 7 septembre 2013
Au premier jour de la fête, les hommes – un grand nombre d’entre eux portant la robe blanche à hauteur du genou, accoutrement des Hassidim – se saluent les uns les autres en se donnant l’accolade dans la rue, marchent parfois le bras sur l’épaule d’un ami pour rejoindre une foule massive en train de prier dans un silence relatif autour du tombeau. Les enfants gambadent partout, même sur les toits.
Nahman, qui a vécu à la fin du 18e siècle en Podolie et en Ukraine, était un homme mystique charismatique dont les paroles et les paraboles se sont transmises par le biais de disciples dévoués. Contrairement à la majorité des autres Hassidim, ses fidèles n’ont jamais accepté un successeur à cet homme qu’ils considèrent comme leur « vrai tzaddik », ou saint.
Mais la foule pleine de révérence au mouvement de Bretslev – un mouvement qui souligne une joie de vivre pieuse et qui, en Israël, fait de la sensibilisation dans les prisons – a vu se joindre à elle, au cours de ces dernières années, des visiteurs qui fument et qui boivent dans les rues le jour du Shabbat, qui font griller de la viande sous les porches des appartements loués et des chambres d’hôtels, qui fréquentent des prostituées et prennent part à des rixes.
Ce comportement a mené plusieurs hôtels en Ukraine à cesser de louer des chambres aux Juifs. Et il a également obligé la police israélienne a déléguer une vingtaine d’agents chaque année à Ouman pour aider à maintenir le calme.
Cette croissance commerciale est due, en large partie, aux visiteurs laïcs, qui achètent des produits et des services boudés par les Hassidim pratiquants. Ces derniers – c’est une règle – s’abstiennent même de boire de l’eau dans des verres qui n’ont pas été soumis au processus de casheroute qui les rend casher.
Certains de ces nouveaux commerces ont été ouverts par des Israéliens qui se sont installés à Ouman. C’est le cas de Shlomo Aboutboul, qui a ouvert un restaurant en 2015 dans la ville.
D’autres appartiennent à des Ukrainiens, ou sont des entreprises israélo-ukrainiennes. L’établissement d’hommes d’affaires israéliens a mené la population juive locale à se multiplier par deux : Il y avait 200 Juifs dans le secteur il y a seulement trois ans.
La croissance de la communauté est une opportunité mitigée, selon Buskila.
« Nous avons maintenant une large sélection de produits cashers, de viande casher, nous avons un jardin d’enfants juif pour nos filles, nous avons également une clinique d’urgence », explique-t-il. « Mais il y a des aspects négatifs et certains parents sentent que le changement vient compromettre nos efforts d’élever nos enfants dans un environnement moral ».
La popularité croissante du pèlerinage d’Ouman pèse également sur les relations entretenues avec la population non-juive, estime Buskila. Au mois de décembre, des voyous non-identifiés ont ainsi vandalisé une synagogue à l’aide de graffitis antisémites et laissé une tête de cochon aux abords du lieu de culte.
« Je trouve qu’il est difficile de penser que cet incident n’a aucun lien avec les mauvais comportements, les abus et la violence d’une certaine frange présente parmi la communauté des pèlerins », dit Buskila. « Malheureusement, leurs actions peuvent éclipser des antécédents de coexistence qui se sont majoritairement avérés très positifs ».
Les démonstrations d’hostilité anti-pèlerins surviennent depuis des années à Ouman, parfois lors de manifestations qui utilisent une rhétorique antisémite. Mais la profanation de la synagogue a représenté une escalade qui a provoqué des représailles. Au mois de janvier, des procureurs ukrainiens ont accusé un Israélien qui avait vandalisé un crucifix de crime de haine, un acte qui serait une riposte à l’attaque antisémite.
De nombreux locaux, parmi lesquels Luba Dankov, une enseignante à la retraite qui loue son appartement rue Pouchkine, sont pour leur part satisfaits de ce pèlerinage.
Les pèlerins juifs ultra-orthodoxes montant dans des bus pour Uman, en Ukraine, le 8 septembre 2013
Les pèlerins juifs ultra-orthodoxes montant dans des bus pour Uman, en Ukraine, le 8 septembre 2013 « Je ne sais pas en ce qui concerne la mafia, mais grâce aux pèlerins, je peux vivre une vie plus décente parce que je ne touche pas de pension d’état », dit-elle. « Il y a des gens bons et des gens mauvais dans chaque groupe ».
Mais l’intérêt apparemment porté par la mafia au pèlerinage d’Ouman est néanmoins un point de friction. Eduard Leonov, membre du parti nationaliste Svoboda, a ainsi lancé une campagne en 2011 en faveur d’Ouman « sans Hassidim ». Il déplorait qu’à cause des pèlerins, « Ouman est soudainement devenu une capitale du crime ».
La « mafia » se réfère ici aux truands ukrainiens avec des franchises régionales qui emploient un mélange d’intimidation, de violence et de pots-de-vin pour parvenir à leurs objectifs, selon le département d’Etat américain.
Alors que le crime organisé est une force majeure partout dans la région – le rapport émis en 2016 par le département d’Etat sur l’Ukraine parlait de la manière dont une « corruption endémique » a transformé cette république de l’ancienne Union soviétique en « pays de transit » pour le blanchiment d’argent international – il semble être particulièrement présent à Ouman, où les locaux estiment que les gangsters sont en mesure de faire leurs opérations dans une impunité totale.
Les connexions avec la mafia sont une nécessité pour un grand nombre des douzaines d’entreprises qui ont ouvert à Ouman au cours de ces cinq dernières années, selon Buskila. Breskov, le vendeur de café, indique qu’il doit donner environ 20 % de ses profits.
Les entrepreneurs israéliens et ukrainiens doivent tous de la même manière « s’entendre avec la mafia », explique Aboutboul, le propriétaire du restaurant. Et Buskila ajoute que de nombreux commerçants paient des frais de « protection » à la mafia au lieu de payer des impôts – qui sont très faciles à éviter ici : « Il suffit d’envoyer un os à ronger aux vérificateurs ».
Une autre entreprise qui profiterait également de connexions avec le crime organisé est Saga, un club de strip-tease et un restaurant qui se transforme, pendant toute la durée de Rosh HaShana, en maison close placée sous les auspices des patrons du crime organisé, selon Vika Tsegurna, guide touristique local. Trois chauffeurs de taxi ont confirmé cette information à JTA. Toutefois, les propriétaires de l’établissement ont refusé une demande d’interview et cela a été le cas également d’un porte-parole du bureau du maire.
Cela fait longtemps que la prostitution est présente dans l’ombre du pèlerinage. Il y a cinq ans, des chauffeurs de taxis emmenaient les personnes intéressées dans des immeubles désertés situés aux abords d’Ouman où des dizaines de prostituées venues particulièrement pour le pèlerinage offraient leurs faveurs.
Les services de transport offrent également un autre aperçu de l’implication de la mafia. Des dizaines de chauffeurs de taxi indépendants officiaient dans le passé rue Pushkin mais ils sont dorénavant interdits dans le quartier juif. La place a été prise par les employés d’une importante entreprise de taxis qui a « trouvé un arrangement » avec les patrons du crime organisé, selon Anatoly, un chauffeur de taxi qui travaillait auparavant à proximité du quartier juif avant d’être « contraint à partir par des voyous », comme il le dit.
Buskila et Aboutboul insistent sur le fait que le crime organisé à Ouman est essentiellement « col blanc » à l’égard des Israéliens, ce qui implique des menaces de dégâts commis au pire sur les biens, et excluant toute violence physique. Pour Buskila, les criminels « occupent un vide laissé par les autorités » suite à la période de chaos qui a marqué la révolution de 2014.
Cette révolution – survenue en partie en réponse aux allégations de corruption et de soumission à la Russie de la part de l’ancien régime – a libéré une vague de sentiment nationaliste. Elle a également entraîné des dégâts majeurs dans l’économie locale et une chute libre de la valeur de la devise locale, le hryvnia, contre le dollar. Ce qui a rendu l’Ukraine particulièrement attrayant pour les hommes d’affaires et les touristes occidentaux, dit Buskila.
Et pourtant, il y a des incidents violents impliquant les pèlerins, notamment, l’année dernière, le bref détournement d’un bus qui transportait des femmes venues en touriste d’Israël par des criminels dans le cadre d’un conflit qui opposait ces derniers aux responsables de la compagnie de transport propriétaire des bus. Et en 2011, des voyous avaient enlevé un orthodoxe haredi qui, ont-ils dit, avait commis un vol dans un hôtel local, lui confisquant son passeport. Le document de voyage lui avait été rendu moyennant une rançon, selon le site d’information Behadrei Haredim.
Pour tous les défis qu’elle soulève, la croissance de la présence des Juifs à Ouman est une réalité qui satisfait toutefois Buskila et les autres membres de la communauté en général.
« C’est agréable de faire partie de quelque chose qui a commencé en étant petit et qui est devenu aussi important », dit-il.
NOTRE TEMPS
Réforme des retraites : quand les citoyens donnent leur avis sur le nouveau régime
Le premier atelier citoyen sur la réforme des retraites s’est tenu jeudi 6 septembre à Montreuil avec une centaine de participants. L’occasion pour Jean-Paul Delevoye de faire de la pédagogie sur le futur système.
Ancien ouvrier devenu ingénieur dans l’informatique, André, 65 ans, se passionne depuis longtemps pour les questions de retraite. En veille permanente sur internet, il pense avoir été l’un des premiers à s’inscrire à l’atelier citoyen sur la réforme à venir du système de retraite, qui s’est tenu jeudi 6 septembre 2018 à Montreuil.
"Cela fait plusieurs nuits que je bûche mes dossiers ", explique ce père de trois enfants. Le montant des pensions va-t-il fluctuer dans le prochain système ? Qui décidera de la valeur du point ? Et surtout, très prosaïquement, "comment va-t-on faire pour payer une maison de retraite ?", se demande-t-il.
Difficile d’attirer des participants
Comme André, une centaine de personnes, réparties en petits groupes ont planché jeudi 6 septembre sur le futur système universel de retraite souhaité par Emmanuel Macron, et bâti pas à pas par le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye. "Nous avons pris les premiers inscrits, en veillant toutefois à varier les profils selon le sexe, l’âge, la profession, la répartition entre actifs et inactifs et le niveau d’expertise ", explique Judith Ferrando, codirectrice de l’agence Mission publique, chargée d’organiser ces ateliers citoyens.
Reste que la moitié de la salle a un lien professionnel avec le monde de la retraite. "C’est toujours plus difficile d’attirer des néophytes", reconnaît Judith Ferrando. "C’est l’un de nos objectifs pour les prochains ateliers."
Beaucoup d’inquiétudes
D’entrée de jeu, le décor est planté. À la question, posée à la cantonade, de savoir qui n’a aucune inquiétude sur la pérennité du système de retraite, seules trois mains se lèvent. Plus d’une trentaine de personnes pensent qu’elles devront compléter leurs ressources à la retraite, plus de vingt qu’elles devront travailler au-delà de l’âge de la retraite et autant qu’elles manqueront de ressources !
"C’est tout le paradoxe de la situation actuelle", souligne Jean-Paul Delevoye, qui répond aux questions de la salle. "Beaucoup de gens ont un sentiment de faillite alors que du fait de réformes précédentes, le système n’a jamais été aussi équilibré financièrement qu’aujourd’hui !" Quant aux jeunes, "ils pensent qu’ils n’auront pas de retraite", souligne-t-il.
L'attente d’un système plus lisible et plus équitable
Redonner confiance dans le système par répartition – en le rendant plus lisible et plus équitable – est donc l’un des premiers objectifs de la refonte à venir. Assise à côté d’André, Françoise, retraitée elle aussi et élue municipale, se demande si les fonctionnaires sont avantagés dans le calcul de leur retraite. Certes, le montant de leur pension est calculé sur le traitement des six derniers mois – les 25 meilleures années pour les salariés du privé – mais les primes ne sont pas prises en compte. "Or, constate-t-elle, les primes prennent de plus en plus de place dans leur rémunération. Au final, le système est à peu près équivalent pour les salariés du privé et du public", assure André, qui a creusé le sujet.
Il y aura des règles communes et des différences
Selon Jean-Paul Delevoye, le futur système aura l’avantage de réconcilier tout le monde. Salariés du privé et du public, mais aussi indépendants, seront logés à la même enseigne et accumuleront des points de retraite qui seront convertis en pension en vertu de règles communes. Ce qui n’exclut pas des différences – par exemple pour des métiers à forte sujétion – et des dispositifs de solidarité – en l’occurrence des "dons" de points destinés à compenser les périodes de chômage, de maternité ou de longue maladie.
Mais tout devra être justifié et les flux de financement – impôts ou cotisations ? – devront être clarifiés. "Il n’est pas normal qu’un enfant ne “vaille” pas la même chose selon que l’on travaille dans le public ou le privé", souligne le haut-commissaire.
Des échanges pour préparer la réforme
Récoltées par les facilitateurs présents à chaque table, les questions des participants se concentrent sur la période de transition, l’application des nouvelles règles aux retraités actuels ou encore le niveau des pensions futures. L’occasion de préciser que la réforme, si elle est adoptée en 2019, ne s’appliquera pas aux personnes qui se trouvent à moins de cinq ans de la retraite et qu’une période de transition est prévue.
Une consultation limitée ?
Les échanges se font plus vifs quand un participant demande la tenue d’un référendum, une hypothèse exclue d’emblée par Jean-Paul Delevoye, au vu de la complexité du sujet. "Nous ne sommes que 100 aujourd’hui, s’agace le participant. Au mieux, vous allez réunir 800 personnes dans vos huit débats et seuls 8 000 contributeurs sont intervenus sur votre plateforme. Ce débat citoyen est biaisé !"
"Ces ateliers ne sont qu’une partie de notre dispositif", réplique l’ancien président du Conseil économique, social et environnemental (Cese). "Nous consultons énormément pour préparer la réforme." Les organisateurs l’ont promis : toutes les contributions seront mises en ligne à l’issue du processus de concertation.
Les étapes de la réforme :
– Huit ateliers citoyens se tiendront en région d’ici à la fin octobre 2018.
– Début octobre, bilan de la première phase de concertation avec les partenaires sociaux. Le haut-commissaire indiquera les grandes options retenues sur l’architecture du futur système de retraite.
– Une nouvelle phase de concertation de six mois débutera sur le financement et la gouvernance du futur système.
– Adoption de la loi « courant 2019 »