Saint Demetrius
Démétrios ou Dimitri.
Après saint Georges, il est le plus célèbre martyr militaire de l'Orient, d'où son nom de "mégalomartyr". Diacre à Sirmium en Dalmatie, il souffrit le martyre sous Dioclétien. Il est mentionné dans la liturgie byzantine.
Son culte fut extrêmement populaire en Orient. Le diocèse de Gap en France voulut même se l'annexer en en faisant son premier évêque. D'autres en font un martyr du premier siècle.
Il fait partie des saints du diocèse de Gap et d'Embrun.
Illustration: Démétrios de Thessalonique
En fait, il y eut au quatrième siècle un saint Démétrios, martyr à Thessalonique, qui bénéficia de l'enjolivement de la piété populaire.
On en fit un soldat chrétien et fier de l'être, on en fit même le proconsul de Grèce et de Macédoine. Dénoncé comme fauteur de troubles, il fut condamné à lutter dans l'arène contre un gladiateur plus robuste que lui;
l'on vit arriver, avec lui, un jeune garçon nommé Nestor, frêle et courageux, qui d'un geste mit à mort ce géant. Dépité, l'empereur présent, fit mettre à mort l'enfant et Dimitri.
De son corps se mit à jaillir une huile odoriférante et miraculeuse.
Au martyrologe romain au 9 avril: À Sirmium en Pannonie,
saint Démétrius, martyr.
Martyrologe romain
"Les crocs des loups au milieu desquels le Christ a envoyé son disciple Démétrios ont, par leurs morsures, ouvert en son corps des sources par lesquelles une grande allégresse s'écoule sur le troupeau du Christ."
Saint Grégoire Palamas - Eloge de Démétrios
Bienheureuse Céline Chludzińska v. Borzęcka
Vendredi 26 Octobre 2018 : Fête de la Bienheureuse Céline Chludzińska Borzęcka, Veuve, Religieuse, Co-Fondatrice (avec sa fille Hedwige) des Sœurs de la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ (1833-1913).
Bienheureuse Céline Chludzińska v. Borzęcka
Céline Chludzińska v. Borzęcka (1833-1913) Fondatrice des Sœurs de la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Béatifiée le 27 Octobre 2007, à Rome, par le Cardinal José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
Homélie du Card. José Saraiva Martins à l'occasion de la Béatification de la servante de Dieu Céline Chludzińska Borzęcka [Espagnol, Italien, Portugais]
Fille de propriétaires terriens, en dépit d'un attrait pour la vie Consacrée, elle obéit à ses parents en épousant Joseph Borzęcka en 1853.
Ils eurent quatre enfants dont deux moururent à un jeune âge. Joseph victime d'une attaque devint paralysé et la famille partit à Vienne pour trouver un meilleur traitement médical.
Il y mourut et Céline partit avec ses filles Edwige et Céline à Rome où elle rencontra le père P. Semenko qui devint son directeur spirituel.
En 1882, Céline et sa fille Edwige formèrent une Communauté avec deux autres femmes. En 1887, elle ouvrit sa première école (le futur Pape Benoît XV en était l'aumônier)...
En 1891 la Congrégation est officiellement fondée et ouvre aussi une maison en Pologne puis d'autres suivent en Bulgarie et aux États Unis...
Céline dirigea la Congrégation jusqu'en 1911 et mourut à Cracovie en Pologne le 26 Octobre 1913.
Elle est reconnue comme Sainte par son obéissance et son abnégation. Fête le 26 Octobre.
Celina Chludzinska Borzecka naquit le 29 Octobre 1833 à Antowil, alors territoire polonais – actuellement en Biélo-Russie.
La vie spirituelle de Celina se développa très trop, car dès toute jeune elle adressait à Dieu cette question : “Que veux-tu que je fasse de ma vie ?”
Après une retraite à Vilnius, en 1853, elle exprima son désir de devenir Religieuse, mais elle se heurta au refus de ses parents.
Obéissant à la volonté de ceux-ci et sous le conseil de son confesseur, à vingt ans elle épousa Josef Borzeki. Malgré cela, en son intérieur resta la conviction que “sa vie ne se terminerait pas d’une façon commune”.
Profondément aimée de son mari, elle fut elle aussi une épouse amoureuse et exemplaire qui partageait les responsabilités du foyer et démontrait son attention envers les pauvres. Le couple eut quatre enfants dont deux sont morts en bas âge.
En 1869, quand le mari fut victime d’une attaque cérébrale qui le laissa paralysé, Celina déménagea à Vienne avec toute sa famille afin d’y obtenir de meilleurs résultats et meilleurs soins pour son mari.
Pendant sa souffrance qui dura cinq ans, elle fut son soutien spirituel et moral, en plus d’être pour lui une infirmière attentive et sensible. Pendant ce temps elle continua de prodiguer à ses deux filles une bonne éducation.
En 1875, après le décès de son mari, Celina déménagea à Rome avec ses deux filles afin d’élargir les horizons spirituels et culturels ; pour y chercher également des indications concernant la volonté de Dieu sur elles et sur ses deux filles.
Dans l’église Saint-Claude elle rencontra le Co-Fondateur des Résurrectionnistes, le Père Pierre Semenenko, qui depuis bien des années désirait fonder la branche féminine de sa Congrégation.
En 1882 à Rome, elle commença à vivre une Vie Religieuse en Communauté avec sa fille Hedwige et d'autres membres, sous la direction spirituelle du P. Pierre Semenenko. [1].
En 1886, après la mort subite de ce Prêtre, Celina dût affronter bien des intrigues fomentées par des personnes opposées à la nouvelle Fondation.
D’une façon de plus en plus forte, Celina sentait l’appel à fonder une Communauté de femmes Consacrées au mystère de la Résurrection.
En 1887, assistée par des amis fidèles, Celina ouvrit sa première école pour jeunes filles de laquelle Mgr Jacques Della Chiesa, futur Benoît XV, et dont les parents demeuraient à côte de l’école, fut le chapelain et catéchiste.
Après des années d’épreuves et de souffrances, Celina et sa fille Hedwige, Co-Fondatrice, firent leurs vœux Religieux le 6 Janvier 1891, donnant ainsi une naissance officielle à la nouvelle Congrégation.
Cette Communauté devint la Congrégation des Sœurs de la Résurrection. Leur mission est Contemplative active et a pour but d’apporter aux jeunes filles Chrétiennes une éducation religieuse et morale et une renaissance spirituelle aux femmes.
Elle exprima le dynamisme de sa vie, peu avant de mourir, quand elle écrivit sur un bout de papier – car elle ne pouvait déjà plus parler : “En Dieu réside le Bonheur éternel”.
Mère Celina rendit son âme à Dieu le 26 Octobre 1913, à Cracovie.
La Bienheureuse Celina appartient au groupe de femmes qui ont expérimenté dans leur vie ses divers états : épouse, mère, veuve, Religieuse, Fondatrice.
Avec simplicité et humilité, elle écrivit, montrant ainsi une caractéristique de sa vie spirituelle :
“Dieu ne m’a pas appelée pour faire des choses extraordinaires… peut-être parce qu’il n’a pas voulu que je devienne orgueilleuse. Ma vocation c’est d’accomplir la volonté de Dieu fidèlement et avec Amour”.
http://www.vatican.va/ (Traduit du Portugais).
[1] NOTA du traducteur : Le Père Semenko – dont la cause de Béatification est en cours est venu en France et y a rencontré de nombreuses personnalités de son époque, ainsi que quelques âmes particulières, telles Marie Julie Jahenny, de La Fraudais, sans oublier Émilie d'Oultremont de Warfusée, Fondatrice de la Société de Marie-Réparatrice, avec laquelle il avait une correspondance régulière.
Prière du R. Père Adrien de Maringues
Voici une Prière pour honorer les Saints chaque jour « Ô bienheureux Saint, j'adore et honore Jésus en Vous » du Révérend Père Adrien de Maringues, Prédicateur Récollet français de la province de Saint-François en Dauphiné qui fit publier à Lyon en 1659 pour des Clarisses un livre sur la dévotion au Sacré-Cœur : « Exercices spirituels très utiles et propres pour conduire les âmes religieuses et séculières à la perfection des actions des jours, des semaines, des mois et des années » d’où est extraite cette Prière pour honorer les Saints chaque jour.
La Prière du Père A. de Maringues « Ô bienheureux Saint, j'adore et honore Jésus en Vous » :
« Ô doux Jésus ! Je Vous adore en tout ce que Vous êtes, et en tout ce que Vous avez opéré dans tous vos Saints, et spécialement dans Saint Dimitrius
Ô grand Jésus ! Vous êtes Tout en toutes choses, Vous êtes l'Être, la Vie, la Sainteté, la Félicité et la Gloire de vos Saints, et de Saint Dimitrius dont nous célébrons la Fête. Ô bon Jésus ! Je Vous offre tout l’honneur et l'amour que ces Saints Vous ont rendu, et Vous rendront éternellement. O Jésus ! Je Vous offre toutes les actions que je ferai aujourd'hui en l’honneur de tout ce que Vous êtes dans ces Saints, en action de grâces pour toute la Gloire que Vous Vous êtes rendue à Vous-même dedans eux et par eux, pour l'augmentation de leur gloire, ou plutôt de la Vôtre en eux pour l’accomplissement de tous les desseins que Vous avez pour eux, et afin que Vous me donniez par leur prières Votre saint Amour et toutes les autres Grâces qui me sont requises pour Vous servir parfaitement.
Ô bienheureux Saint Dimitrius j'adore et honore Jésus en Vous, et je Vous honore et révère en Jésus en toutes les manières qu'il m'est possible. Je Vous remercie de tout mon cœur pour tout l'amour et tous les services que Vous avez rendu à mon Sauveur ; je m'offre à Vous, offrez-moi, et donnez-moi pour jamais à Jésus ; détruisez en moi par vos prières et mérites tout ce qui est contraire à sa Gloire ; faites-moi participante de votre très-pur amour vers Lui, et de toutes vos autres vertus ; aimez-Le et glorifiez-Le pour moi, suppléez à tous les manquements que j'ai commis en toute ma vie, et à ceux que je pourrais encore commettre en son Amour et en son Service, et rendez-Lui pour moi au centuple tout l'amour et l'honneur que je devais Lui rendre ; unifiez-moi à tout l'amour et à toutes les louanges que vous Lui avez rendues, et que vous Lui rendrez à jamais ; priez-Le pour moi que je ne vive plus que pour L'aimer, que je meure plutôt mille fois, s'il était possible, que de L'offenser une seule fois ; que tout ce qui a été et sera en moi, soit converti en louanges et en amour vers Lui, et qu'enfin je meure dans l'exercice de Son très-pur Amour ».
Ainsi soit-il.
R. P. Adrien de Maringues « Exercices spirituels très utiles et propres pour conduire les âmes religieuses et séculières à la perfection des actions des jours, des semaines, des mois et des années », p. 133-135, Chez Barret à Lyon (1659)