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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

A demain mes amis(es) lecteur et lectrices, qu'elle vous soit douce et reposante

A demain mes amis(es) lecteur et lectrices, qu'elle vous soit douce et reposante
A demain mes amis(es) lecteur et lectrices, qu'elle vous soit douce et reposante
A demain mes amis(es) lecteur et lectrices, qu'elle vous soit douce et reposante

Titre : Chanson d'automne

Poète : Paul Verlaine (1844-1896)

Recueil : Poèmes saturniens (1866).

Les sanglots longs 
Des violons 
De l'automne 
Blessent mon coeur 
D'une langueur 
Monotone.

Tout suffocant 
Et blême, quand 
Sonne l'heure, 
Je me souviens 
Des jours anciens 
Et je pleure

Et je m'en vais 
Au vent mauvais 
Qui m'emporte 
Deçà, delà, 
Pareil à la 
Feuille morte.

Paul Verlaine.

Titre : L'aigle et le chapon

Poète : Antoine-Vincent Arnault (1766-1834)

Recueil : Fables, Livre I (1812).

Fable XVI, Livre I.


On admirait l'oiseau de Jupiter, 
Qui déployant ses vastes ailes, 
Aussi rapide que l'éclair, 
Remontait vers son maître aux voûtes éternelles. 
Toute la basse-cour avait les yeux en l'air. 
Ce n'est pas sans raison qu'un grand dieu le préfère ! 
S'écriait un vieux coq ; parmi ses envieux, 
Qui pourrait, comme lui, laissant bien loin la terre, 
Voler en un clin-d'oeil au séjour du tonnerre, 
Et d'un élan franchir l'immensité des cieux ? 
Qui ? reprit un chapon ; vous et moi, mon confrère. 
Moi, vous dis-je. Laissons les dindons s'étonner 
De ce qui sort de leurs coutumes : 
Osons, au lieu de raisonner. 
D'aussi près qu'il voudra verra Jupin tonner 
Quiconque a du cœur et des plumes. 
Il dit, et de l'exemple appuyant la leçon, 
Il a déjà pris vol vers la céleste plaine. 
Mais c'était le vol du chapon. 
L'enfant gâté du Mans s'élève, et, comme un plomb, 
Va tomber sur le toit de l'étable prochaine. 
On sait que l'indulgence, en un malheur pareil, 
N'est pas le fort de la canaille : 
On suit le pauvre hère, on le hue, on le raille, 
Les plus petits exprès montaient sur la muraille. 
Le vieux coq, plus sensé, lui donna ce conseil : 
Que ceci te serve de règle ; 
Raser la terre est ton vrai lot : 
Renonce à prendre un vol plus haut, 
Mon ami, tu n'es pas un aigle.

Antoine-Vincent Arnault.

Titre : Automne

Poète : Albert Samain (1858-1900)

Recueil : Le chariot d'or (1900).

Le vent tourbillonnant, qui rabat les volets, 
Là-bas tord la forêt comme une chevelure. 
Des troncs entrechoqués monte un puissant murmure 
Pareil au bruit des mers, rouleuses de galets.

L'Automne qui descend les collines voilées 
Fait, sous ses pas profonds, tressaillir notre cœur ; 
Et voici que s'afflige avec plus de ferveur 
Le tendre désespoir des roses envolées.

Le vol des guêpes d'or qui vibrait sans repos 
S'est tu ; le pêne grince à la grille rouillée ; 
La tonnelle grelotte et la terre est mouillée, 
Et le linge blanc claque, éperdu, dans l'enclos.

Le jardin nu sourit comme une face aimée 
Qui vous dit longuement adieu, quand la mort vient ; 
Seul, le son d'une enclume ou l'aboiement d'un chien 
Monte, mélancolique, à la vitre fermée.

Suscitant des pensers d'immortelle et de buis, 
La cloche sonne, grave, au cœur de la paroisse ; 
Et la lumière, avec un long frisson d'angoisse, 
Ecoute au fond du ciel venir des longues nuits...

Les longues nuits demain remplaceront, lugubres, 
Les limpides matins, les matins frais et fous, 
Pleins de papillons blancs chavirant dans les choux 
Et de voix sonnant clair dans les brises salubres.

Qu'importe, la maison, sans se plaindre de toi, 
T'accueille avec son lierre et ses nids d'hirondelle, 
Et, fêtant le retour du prodigue près d'elle, 
Fait sortir la fumée à longs flots bleus du toit.

Lorsque la vie éclate et ruisselle et flamboie, 
Ivre du vin trop fort de la terre, et laissant 
Pendre ses cheveux lourds sur la coupe du sang, 
L'âme impure est pareille à la fille de joie.

Mais les corbeaux au ciel s'assemblent par milliers, 
Et déjà, reniant sa folie orageuse, 
L'âme pousse un soupir joyeux de voyageuse 
Qui retrouve, en rentrant, ses meubles familiers.

L'étendard de l'été pend noirci sur sa hampe. 
Remonte dans ta chambre, accroche ton manteau ; 
Et que ton rêve, ainsi qu'une rose dans l'eau, 
S'entr'ouvre au doux soleil intime de la lampe.

Dans l'horloge pensive, au timbre avertisseur, 
Mystérieusement bat le cœur du Silence. 
La Solitude au seuil étend sa vigilance, 
Et baise, en se penchant, ton front comme une soeur.

C'est le refuge élu, c'est la bonne demeure, 
La cellule aux murs chauds, l'âtre au subtil loisir, 
Où s'élabore, ainsi qu'un très rare élixir, 
L'essence fine de la vie intérieure.
Là, tu peux déposer le masque et les fardeaux, 
Loin de la foule et libre, enfin, des simagrées, 
Afin que le parfum des choses préférées 
Flotte, seul, pour ton coeur dans les plis des rideaux.

C'est la bonne saison, entre toutes féconde, 
D'adorer tes vrais dieux, sans honte, à ta façon, 
Et de descendre en toi jusqu'au divin frisson 
De te découvrir jeune et vierge comme un monde !

Tout est calme ; le vent pleure au fond du couloir ; 
Ton esprit a rompu ses chaînes imbéciles, 
Et, nu, penché sur l'eau des heures immobiles, 
Se mire au pur cristal de son propre miroir :

Et, près du feu qui meurt, ce sont des Grâces nues, 
Des départs de vaisseaux haut voilés dans l'air vif, 
L'âpre suc d'un baiser sensuel et pensif, 
Et des soleils couchants sur des eaux inconnues.

Albert Samain.
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