28 Novembre 2018
La Bible ? Ma passion !
C’est en terre sainte qu’il a découvert la Bible dans toute sa saveur. Depuis des années, le Père Henry de Villefranche, enseignant à l’école Cathédrale, guide des dizaines de personnes sur les chemins dans cette belle aventure à travers La Bible sur le terrain.
D’où vient votre passion pour la Bible ?
Son étude m’a ennuyé pendant des années et un jour... je suis allé en Terre Sainte ! Cette expérience m’a bouleversé et a changé complètement mon regard. La Bible me devenait soudain compréhensible, interprétable et familière.
Pourquoi, à certaines époques, la lecture de la Bible a-t-elle été interdite à titre individuel...
Dans l’Église catholique, comme dans le judaïsme, on lit la Bible dans une tradition. Il nous est demandé en quelque sorte de « grimper sur les épaules » de ceux qui nous ont précédés !
Par ailleurs, la Bible est un livre difficile voire dangereux : très indépendant, original et libérant !
En définitive, ouvrir sa Bible, c’est partir à l’aventure de l’Esprit Saint dont on ne sait d’où il ne vient ni où il va. Il nous conduit à l’Amour par des seuils qui ne sont pas à notre mesure et l’homme a bien souvent peur de cette « mesure » divine.
Quels conseils donner à des personnes ayant le désir de lire la Bible ?
Chez les Juifs, on entend : « Quand deux ou trois sont assidus à la lecture de la Torah, la présence de Dieu est au milieu d’eux. » De même qu’on n’est pas chrétien tout seul, on ne lit pas la Bible seul. Dans l’Église, on manque de lieux où on se réunirait pour lire la Parole ensemble. Quand des personnes ayant reçu une formation se retrouvent pour le faire, elles en goûtent ensemble les fruits. Elles s’aperçoivent qu’elles sont capables de lire la Bible à la fois avec un engagement subjectif et une rencontre objective avec le texte.
Dans ce domaine, il y a encore beaucoup à faire : depuis 100 ans, on a très peu avancé dans la pratique du peuple chrétien. Le cercle des professeurs et les tours d’ivoire doivent s’ouvrir... Souvent, on se contente de travailler « sur » la Bible. Or, la Bible suppose une immersion !
De plus, elle est à saisir comme un tout : ce n’est pas simplement une bibliothèque ! Elle est à lire à la fois dans son sens littéral et dans son sens spirituel ; à la fois comme un livre singulier et dans sa dimension universelle, etc.
Quelle traduction choisir ?
Il faut dépasser les querelles d’éditeurs !
Les bonnes bibles sont les bibles introduites et annotées. Le lecteur a toujours besoin d’être guidé selon les trois niveaux d’interprétation : contexte historique ; critique littéraire ; interprétation spirituelle et théologique du texte. Or, peu d’éditions sont engagées dans cette troisième voie. C’est regrettable.
Quoi qu’il en soit, il n’y a pas de traduction neutre. À cause de « l’état pluriel » du texte, à la fois dans ses langues et dans ses manuscrits (il n’y a pas de texte original !), un éditeur fait toujours un choix : du texte et de la traduction.
Que penser du charisme de texte ?
Comme le dit le concile Vatican II, l’Esprit inspire aussi bien l’écrivain sacré que celui qui le lit. En même temps, en écrivant et en lisant, l’un et l’autre se livrent à une activité humaine. Les techniques de lecture, d’interprétation, etc. ne doivent donc jamais être négligées.
En revanche, il serait illusoire de croire que c’est parce que j’ouvre la Bible que je suis forcément inspiré ! C’est une affaire d’interprétation à la fois personnelle et communautaire. L’individualité doit toujours se conjuguer avec la communauté, présente ou croyante. Si on est fermement enraciné dans la tradition de son Église, alors, on n’a pas peur d’interpréter la Bible.
Propos recueillis par Laurence Meurville dans Il est vivant !
Sans mains, sans pieds, sans soucis
« Comme personnes adultes, nous nous mettons toujours des limitations sans aucune raison ! Et le pire c’est de mettre des limites à Dieu ». Cette phrase n’est pas prise d’un livre quelconque. Celui qui l’a prononcée est Nick Vujicic et il l’a lancée tout souriant. Depuis son petit corps sans extrémités...
Nick est né le 4 de décembre 1982 à Melbourne (Australie). Ses parents rêvaient déjà de tant de choses pour leur enfant avant même qu’il ne naisse. Mais leur enfant allait naître sans pieds ni bras ! Douleur et questions... Beaucoup de questions... mais des personnes aussi croyantes comme les Vujicic avaient au fond de leur cœur une parole : « merci, Seigneur, pour notre fils ».
Le temps est passé et Nick est arrivé en âge d’aller à l’école. « La loi en Australie ne permettait pas que je sois intégré dans une école "normale" étant donné mon handicap physique. Dieu a donné à ma mère les forces nécessaires pour lutter afin que cette loi soit changée. J’ai été un des premiers étudiants handicapés qui ont été intégrés dans une école "normale". ».
Mais bien sûr, le monde des enfants peut être parfois lui-aussi très cruel. Au début ont commencées les blagues et le rejet de ses camarades. Nick, avec l’aide des ses parents, supportait malgré tout cela : « je savais que j’étais différent à l’extérieur mais à l’intérieur j’étais exactement comme les autres. Puis mes camarades ont compris et, je finis par me faire des amis. »
Malgré ses bonnes dispositions, il ne pouvait de temps en temps éviter une certaine rébellion : « pourquoi Dieu m’a-t-il fait ainsi s’Il m’aime ? C’est parce que j’ai fait quelque chose de mal ? ». Et il continue : « dès mon jeune âge, j’ai pensé à en finir avec mes peines et avec ma vie ».
Grâce à Dieu, et à la présence constante et aimante de sa famille, Nick est allé de l’avant et a découvert une nouvelle passion : offrir son histoire et ses expériences pour fortifier et inspirer les autres à vivre pleinement en utilisant toutes leurs capacités.
Pour cela, Nick confie qu’un verset de St Paul l’a beaucoup inspiré : « Nous savons que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » ( Rom 8,28). « Cela m’a donné la conviction que la chance, le hasard, ou les coïncidences n’existent vraiment pas... Je me suis senti pleinement en paix en sachant que Dieu ne permettrait jamais que quelque chose ait lieu dans notre vie s’il n’y avait pas une bonne raison à cela ».
Aujourd’hui, à 26 ans - et après avoir, dans son cœur, donné toute sa vie à Dieu lorsqu’il avait quinze ans- Nick a terminé ses études de commerce. Mais, surtout, il voyage dans le monde entier en donnant des conférences, spécialement aux jeunes. « Ça me passionne de parler aux jeunes et de me remettre dans les mains de Dieu pour qu’Il fasse tant de belles choses à travers moi ! ».
Il va sans dire que Nick a beaucoup de projets et de rêves dans sa vie, comme de construire une voiture pour handicapés ou écrire un livre qui raconte son parcours. Le titre ? « Sans mains, sans pieds... sans soucis ».
Oui, vraiment, avec son sourire, Nick nous fait voir que pour être heureux nous n’avons besoin ni de nos mains ni de nos pieds...
Psaume 1
1 Heureux l'homme qui ne marche pas dans le conseil des impies, qui ne se tient pas dans la voie des pécheurs et qui ne s'assied pas dans la compagnie des moqueurs,
2 mais qui a son plaisir dans la loi de Yahweh, et qui la médite jour et nuit.
3 II est comme un arbre planté près d'un cours d'eau, qui donne son fruit en son temps, et dont le feuillage ne se flétrit pas : tout ce qu'il fait réussi.
4 II n'en est pas ainsi des impies : ils sont comme la paille que chasse le vent.
5 Aussi les impies ne resteront-ils pas debout au jour du jugement, ni les pécheurs dans l'assemblée des justes.
6 Car Yahweh connait la voie du juste, mais la voie des pécheurs mène à la ruine.