J’espérais un miracle
Ce fut la débâcle
Vers le bonheur
Me faisant glaneur
Je prie en confiance
Sans défiance
La peur s’en alla
Perdue dans l’Au-delà
J’espérais un miracle
Ce fut la débâcle
Le chant monte
Le soleil remonte
Le ciel s’ouvre
L’âme se découvre
Devant la magie
Où je me réfugie
J’espérais un miracle
Ce fut la débâcle
L’espoir n’est pas vain
Pour l’écrivain
Il a cet effroi
Qui lui fait froid
Le jugement du lecteur
Plus que de l’éditeur
J’espérais un miracle
Ce fut la débâcle
Comme l’artisan
Il est présent.
En se détournant
Caché par le paravent
De la rue des nues
Au bureau des ingénues
J’espérais un miracle
Ce fut la débâcle
Espoir de guérison
Sortir de sa prison
Vivre son amour
Sur le banc sans détour
Ce banc n’est pas accusé
Seulement un peu usé
J’espérais un miracle
Ce fut la débâcle
Le banc d’incertitude
Le doute une habitude
Le cœur en chamade
C’est la promenade
Cet amour en altitude
Des mots en multitude
J’espérais un miracle
Ce fut la débâcle
Alumacom
Cette famille est heureuse croit-on.
La mère est le fondement de la famille
Par elle nos pensées fourmillent
Elle est source de vie comme la chenille
Sans elle rien ne serait malgré les torpilles
La lutte est à la famille son estampille.
Le père est l’arbre protecteur
Il prend en charge son labeur
Enfin ce que l’épouse laisse au tuteur
Bien qu’il se croie le chef ce beau parleur
Pauvre de lui, il n’est que séducteur.
Les enfants tourbillonnent près d’eux
Tel des papillons ils virevoltent affectueux
Ils câlinent pour obtenir cadeaux fumeux
Ces plaisantins décident le couvre-feu
L’objet en question est fructueux.
La famille est ainsi heureuse croit-on.
Au fil des ans la famille reste unie
Traversant tous les aléas de la vie
Les intempéries croisent la survie
Sans pour autant s’agir de mégalomanie
Ils franchissent le canal de la vie
Le soleil est dans le cœur unitaire
Les nuages croisent les héréditaires
L’orage sporadique vise les contestataires
La lune se réjouit des niches humanitaires
La maîtresse insatiable doit se taire.
La famille est ainsi heureuse croit-on.
Chaque jour un nouveau jour
Répétitif à chacun des carrefours
L’amour les lie durant leur séjour
Dieu a uni cette famille pour toujours
Elle s’aime et se respecte sans contre-jour.
La famille est ainsi heureuse croit-on.
Quelle illusion celle du qu’en dira-t-on
Alumacom
23 Janvier 2018
Une drôle d'impression
Ce soir devant mon autel une expression
Curieuse de mon regard dans une brume
Surprise avec cette drôle d’impression.
Un voyage cotonneux dans les plumes.
Ce sentiment pratiquement imperceptible
Mes pensées flottent au son d’une basse
Elles s’ancrent sur ce versant invisible
Sur l’octave joyeuse d’une contrebasse.
A mon grand étonnement ce bercement
M’envahit dans la douceur bienveillante
Sur une route sans finale vocalement
Ses courbes élégantes s’amusent ondoyantes.
Comme si l’éternité s’invitait chez le caméraman.
Cette sensation est curieuse impressionnante,
La Paix m’inonde d’une tendresse de mélomane.
Une paix inconnue imposant d’être abstinente.
Des clochettes au loin approchent doucement
Ces grelots scintillent et tintent joyeusement
Elles arrivent comme l’éclair fugacement
Invisible sentiment surgit dans un bruissement.
J’ai tout simplement cette sensation curieuse.
Venue d’un autre monde sans distinction,
Sans pouvoir définir une action périlleuse,
Ni même, mettre les couleurs à mes créations.
Alumacom
25 Janvier 2018
Le labyrinthe de la conscience
Que m’arrive--il en ce jour ?
Une rivière d’eau salée se déverse
Mon cœur aux cent coups
S’angoisse dans les méandres.
Du passé et ses malheurs
Ils refont surface sans crier gare.
Mon esprit sursaute
Tressaute au moindre vent.
Que me veulent tous ces symptômes ?
Peut-être trop de drames passé
Tant de rêve resté en suspend
Je ne parviens pas à me reprendre.
Combien de chemin ai-je pris ?
Deux, trois, probablement plus.
Les routes m’ont amené à une seule voie,
J’ai suivi le labyrinthe de la vie.
J’ai tendu la main au destin
En premier pour donner,
Ensuite pour recevoir l’amour
Tendre la main semble facile.
Mais combien est-ce difficile !
Tendre la main pour donner
Ou pour recevoir c’est compliquer
Pour apporter la plénitude à l’autre.
Tendre la main à l’ami,
Sans froisser sa dignité
Lui redonner la dignité
La délicatesse est nécessaire.
Et moi avec mes gros sabots
Combien d’ami ai-je blessés ?
Que de regret devrai-je me pardonner ?
Quand n’aurai-je plus de culpabilité ?
Une petite voix me susurre
Va, ne crains pas, aie confiance
Ta conscience seule t’a sauvé
En sourdine le doute reste.
Pourtant il ne s’agit que d’aimer.
Ce fût-là la grande difficulté
Comment écouter ce que l’ami explique,
Voir dans leurs mots la vraie souffrance.
Des histoires réelles, fausses ?
Souvent imagées selon leur état d’âme
Ces amis si fragiles à décrypter
Pour ne pas risquer leur suicide.
Ou pour ne pas se laisser dévaliser
Sachant qu’il y avait d’autres amis,
Mendiant mon attention ma tendresse
Pour trouver la sérénité dans leur âme.
6 mars 2016
Des murs crépis, de pauvres toits,
Un pont, un chemin de halage,
Et le moulin qui fait sa croix
De haut en bas, sur le village.
Les appentis et les maisons
S’échouent, ainsi que choses mortes.
Le filet dort : et les poissons
Sèchent, pendus au seuil des portes.
Un chien sursaute en longs abois ;
Des cris passent, lourds et funèbres ;
Le menuisier coupe son bois,
Presque à tâtons, dans les ténèbres.
Tous les métiers à bruit discord
Se sont lassés l’un après l’autre
Derrière un mur, marmonne encor
Un dernier bruit de patenôtres.
Une pauvresse aux longues mains,
Du bout de son bâton tâtonne
De seuil en seuil, par les chemins ;
Le soir se fait et c’est l’automne.
Et puis viendra l’hiver osseux,
Le maigre hiver expiatoire,
Où les gens sont plus malchanceux
Que les âmes en purgatoire.
Emile Verhaeren, Toute la Flandre
Toile d’Hiver
La neige est si belle sur les arbres
Lorsque s’empilent petit à petit
Tous les flocons qui tombent du ciel
Tout est blanc et couleur d’écorce
Et quelques oiseaux qui brillent comme des étoiles
Au milieu de ce ciel de jour où le bleu est parti
Un rouge-gorge
Une mésange
Orange
Virevoltent autour de la mangeoire
Et le grand pré est si blanc
Blanc
Comme une toile moelleuse
Comme une toile d’Hiver
Où les couleurs de vie
Ne partiront jamais
Elodie Santos