14 Décembre 2018
J’ai mis en vrac plusieurs articles de divers journaux :
Le Point, l’Opinion, La Croix Retrouver les articles correspondant à chacun des trois journaux
Gilets jaunes :
Emmanuel Macron défend ses mesures à Bruxelles
Les dirigeants de l’UE, réunis vendredi lors d’un Sommet de la zone euro, ont adopté un ensemble de mesures destinées à renforcer l’Union économique et monétaire. Parmi elles, un projet d’instrument budgétaire pour la zone euro, qui reste loin de l’esquisse de budget initialement portée par la France. Une proposition est attendue pour le printemps.
Fini le temps de la flamboyance. Emmanuel Macron, accueilli comme un Messie après son élection, est désormais un « dirigeant européen parmi d’autres », explique un diplomate bruxellois. Ni plus, ni moins. La crise des Gilets jaunes est passée par là, accentuant un peu plus les difficultés du chef de l’Etat à convaincre ses partenaires, qui ont d’autres priorités, du bien-fondé de ses propositions de refondation européenne.
La CGT court après les Gilets jaunes
Rêvant d’une convergence des luttes, Philippe Martinez, le numéro 1 de la CGT appelle les salariés à se mettre en grève dans les entreprises
La CGT organise, ce vendredi, une journée nationale de mobilisation pour une augmentation du pouvoir d’achat. Plusieurs rassemblements sont prévus en France. En Ile-de-France, la CGT de la RATP, deuxième syndicat de la régie, a aussi déposé un préavis de grève couvrant « l’ensemble des services et des catégories professionnelles de l’entreprise », du jeudi 13 décembre à 22 heures, au samedi 15 à 7 heures.
Invité de BFMTV, vendredi matin, Philippe Martinez a appelé à faire la «grève partout» : «La meilleure façon d’agir, c’est ce que font les Gilets jaunes», a expliqué le chef de file de la CGT, «mais c’est aussi de faire grève. Il faut multiplier les initiatives dans les entreprises. On ne peut pas faire des mouvements que le samedi, donc il faut des convergences.
Ce vendredi, le syndicat organise d’ailleurs une journée d’action pour que salariés, fonctionnaires, lycéens, retraités se mobilisent… Parmi les revendications : « l’augmentation immédiate du smic, des salaires, des pensions, du point d’indice dans la fonction publique »
L’UE offre des garanties sur le Brexit
Les Vingt-Sept ont tenté jeudi 14 décembre d’apaiser les craintes en ce qui concerne la frontière nord-irlandaise. Mais le Parlement britannique reste à convaincre.
Des clarifications. C’est ce que réclamait jeudi 14 décembre Theresa May, la première ministre britannique, pour parvenir à convaincre son Parlement de ratifier l’accord de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE). Et c’est ce qu’elle a obtenu. A l’issue d’une session spéciale du Conseil européen sur le Brexit, les 27 dirigeants européens ont publié une déclaration visant notamment à clarifier les tenants et les aboutissants du « back stop », ou filet de sécurité, un mécanisme prévu pour éviter une frontière entre les deux Irlande lors du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne. C’est précisément ce mécanisme qui pose le plus problème.
Avec 1,92 enfant par femme, notre taux de fécondité baisse
Là aussi, cette exception française est en danger. Les naissances sont orientées à la baisse, même si la fécondité reste stable pour les femmes immigrées. Par Émilie Lanez
Depuis 2015, les femmes françaises font moins d'enfants.
D'après la dernière enquête de l'Insee, la fécondité baisse en France depuis 2015. Aujourd'hui, notre taux est de 1,92 enfant par femme. Une inflexion, commente Isabelle Robert-Bobée, cheffe de la division enquêtes et études démographiques.
Le Point : Qu'avez-vous découvert à propos de la fécondité des femmes en France ?
Isabelle Robert-Bobée : Nous observons une baisse qui concerne toutes les tranches d'âge, et tous les niveaux de vie. Deux enfants par femme en 2014, puis 1,95 en 2015 et 1,92 en 2016. Cette baisse s'observe pour toutes les naissances ; elle touche les femmes ayant déjà un enfant, et celles n'en ayant pas. Chez les femmes ayant déjà un enfant, la probabilité d'en avoir un deuxième est plus faible qu'il y a trois ans, il en va de même pour la probabilité d'avoir un troisième enfant. Ce mouvement s'est amorcé en 2015, il se confirme donc en 2016.
Avez-vous des explications à cette tendance nouvelle ?
Nous demeurons sur un constat statistique, l'Insee apporte des éléments socio-démographiques.
Cette baisse de la fécondité en France s'inscrit-elle dans un mouvement européen ?
Non, car nous demeurons malgré ces chiffres toujours le pays le plus fécond d'Europe. Chez nos voisins, les évolutions divergent. La Grèce a vu son indice conjoncturel de fécondité chuter fortement après la crise financière de 2008, il remonte lentement. Au Portugal, nous notons une remontée récente de la fécondité, qui avait elle aussi beaucoup baissé pendant la crise.
Vous indiquez que la fécondité est stable pour les femmes immigrées.
Elle est plus forte chez les femmes immigrées, soit les femmes étant nées à l'étranger de nationalité étrangère. Celles-ci ont environ 0,8 enfant de plus par femme, comparé aux non-immigrées. Ce phénomène s'explique en partie par l'immigration, car le mouvement décale les naissances après l'arrivée dans le pays d'accueil, donc en France. En revanche, les femmes ayant immigré avant leurs 15 ans ont une fécondité comparable à celle de femmes nées en France.
Allez, encore un petit effort, mesdames, et le deuxième sera entier.
Cette fécondité française est une des plus élevée d'Europe (avec l'Irlande
Elle est de 1, 5 et moins chez nos voisins occidentaux. Chaque année il y a 150000 demandeurs d'emplois sur les départs à la retraite et gonfle chômage même si cela aide un peu le financement de nos retraites
« Le salafisme prospère dans les systèmes démocratiques qu'il rejette »
Hugo Micheron, chercheur à l'ENS et spécialiste du djihadisme, décortique les ressorts de la pensée salafiste, dont Chérif Chekatt était proche. Propos recueillis par Clément Pétreault
Chérif Chekatt, auteur de l’attentat sur le marché de Noël à Strasbourg, était proche de la mouvance salafiste.
Le salafisme serait-il une idéologie réactionnaire comme les autres ? Non, répond l'universitaire Hugo Micheron, chercheur à l'ENS et spécialiste du salafo-djihadisme. S'il est important de ne pas oublier le contexte européen – montée des radicalités politiques, flambée de la conflictualité et poussée de fièvre identitariste –, le salafisme est d'abord le produit de guerres idéologiques internes au monde musulman.
Paradoxalement, cet islam rigoriste prospère au cœur des systèmes démocratiques européens qu'il déteste. Certains de ses sympathisants préoccupent les services de renseignements...