18 Décembre 2018
Geoffroy Didier "partiellement convaincu" par les annonces d'Édouard Philippe, sera "d'une extrême vigilance sur leur mise en œuvre"
Le secrétaire général délégué des Républicains et vice-président de la région Île-de-France était l'invité du 19h20 politique lundi sur franceinfo.
"Je garde une extrême vigilance sur la mise en œuvre de ces propositions, qui doit être sans délai", prévient Geoffroy Didier, secrétaire général délégué des Républicains et vice-président de la région Île-de-France, invité du 19h20 politique de franceinfo lundi 17 décembre. Il se dit tout de même "partiellement convaincu" des annonces faites dimanche soir par Édouard Philippe dans Les Échos, pour calmer la grogne des "gilets jaunes".
Franceinfo : Pensez-vous que la mobilisation des "gilets jaunes" pourrait reprendre après les fêtes de fin d’année ?
Geoffroy Didier : Oui, peut-être sous des formes différentes, mais qui crieront la même colère, le même manque de considération, le même désir d’être entendu mais surtout respecté, compris, considéré, avec des revendications sociales et surtout fiscales. Et c’est la raison pour laquelle au sein des Républicains, nous avions appelé à la constitution d’un Grenelle des impôts et des taxes. Ça suffit, on est arrivés à saturation. Donc il faut certes défiscaliser les heures supplémentaires, mais il faut aussi par exemple annuler la hausse de la CSG sur tous les retraités.
Édouard Philippe a détaillé les mesures du gouvernement. Vous n’avez pas été convaincu ?
Si, mais je ne suis que partiellement convaincu. Parce qu’ils n’ont fait que prendre partiellement les mesures des Républicains et parce que je suis habitué avec Emmanuel Macron à un homme qui parle bien mais qui agit très peu. Donc je garde une extrême vigilance sur la mise en œuvre de ces propositions, qui doit être sans délai.
Comprenez-vous que le président de la République annule son déplacement pour préparer le G7 à Biarritz pour se consacrer à la préparation du grand débat national ?
Je suis surpris d’un tel empressement d’Emmanuel Macron à écouter les Français et je voudrais que ce débat serve enfin à quelque chose, parce que ce débat nous l’avons connu pendant la campagne présidentielle, ensuite il nous a théorisé Jupiter et là il redevient horizontal. On n’y comprend plus rien. Je crois que c’est un arti
Geoffroy Didier "partiellement convaincu" par les annonces d'Édouard Philippe, sera "d'une extrême vigilance sur leur mise en œuvre"
Le secrétaire général délégué des Républicains et vice-président de la région Île-de-France était l'invité du 19h20 politique lundi sur franceinfo.
"Je garde une extrême vigilance sur la mise en œuvre de ces propositions, qui doit être sans délai", prévient Geoffroy Didier, secrétaire général délégué des Républicains et vice-président de la région Île-de-France, invité du 19h20 politique de franceinfo lundi 17 décembre. Il se dit tout de même "partiellement convaincu" des annonces faites dimanche soir par Édouard Philippe dans Les Échos, pour calmer la grogne des "gilets jaunes".
Franceinfo : Pensez-vous que la mobilisation des "gilets jaunes" pourrait reprendre après les fêtes de fin d’année ?
Geoffroy Didier : Oui, peut-être sous des formes différentes, mais qui crieront la même colère, le même manque de considération, le même désir d’être entendu mais surtout respecté, compris, considéré, avec des revendications sociales et surtout fiscales. Et c’est la raison pour laquelle au sein des Républicains, nous avions appelé à la constitution d’un Grenelle des impôts et des taxes. Ça suffit, on est arrivés à saturation. Donc il faut certes défiscaliser les heures supplémentaires, mais il faut aussi par exemple annuler la hausse de la CSG sur tous les retraités.
Édouard Philippe a détaillé les mesures du gouvernement. Vous n’avez pas été convaincu ?
Si, mais je ne suis que partiellement convaincu. Parce qu’ils n’ont fait que prendre partiellement les mesures des Républicains et parce que je suis habitué avec Emmanuel Macron à un homme qui parle bien mais qui agit très peu. Donc je garde une extrême vigilance sur la mise en œuvre de ces propositions, qui doit être sans délai.
Comprenez-vous que le président de la République annule son déplacement pour préparer le G7 à Biarritz pour se consacrer à la préparation du grand débat national ?
Si, mais je ne suis que partiellement convaincu. Parce qu’ils n’ont fait que prendre partiellement les mesures des Républicains et parce que je suis habitué avec Emmanuel Macron à un homme qui parle bien mais qui agit très peu. Donc je garde une extrême vigilance sur la mise en œuvre de ces propositions, qui doit être sans délai.
Comprenez-vous que le président de la République annule son déplacement pour préparer le G7 à Biarritz pour se consacrer à la préparation du grand débat national ?
Je suis surpris d’un tel empressement d’Emmanuel Macron à écouter les Français et je voudrais que ce débat serve enfin à quelque chose, parce que ce débat nous l’avons connu pendant la campagne présidentielle, ensuite il nous a théorisé Jupiter et là il redevient horizontal. On n’y comprend plus rien. Je crois que c’est un artifice de communication. Qu’il y ait un débat, très bien, mais on sait ce qu’il faut faire. Il faut baisser les impôts et la seule manière de faire, c’est de réduire la dépense publique. Nous avons fait des propositions, comme par exemple une allocation sociale unique plafonnée à 75% du smic pour que le travail rémunère toujours mieux que l’assistanat.
Après une mobilisation faible des Gilets
jaunes et à l'approche des fêtes de fin
d'année, tout repart comme avant ?
Certainement pas. Si la crise est passée,
le « mal français », celui d'une France
coupée en deux, est toujours là.
C'est ce que constatent, avec un brin de
cruauté, de nombreux observateurs
étrangers. Pour eux, le verdict est tombé :
le pays est définitivement irréformable.
Le miracle de l'attractivité retrouvée en
2017, année où la France a raflé la première
place en Europe pour les investissements
venus de l'extérieur, risque fort de ne pas se reproduire après les images de...