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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Chapitre 26 Linda est enlevée

Chapitre 26 Linda est enlevée
Chapitre 26 Linda est enlevée

26

Linda est enlevée

Ce mercredi-là, le soleil monte fier comme Artaban. Il cuit tout ce qui est à sa portée.

Ce matin il rayonne. Linda est en sécurité depuis trois semaines chez les clarisses. C’est ainsi qu’au levé, David est seul avec Isis. Sacré-Canaille les rejoint dans la cuisine. Bernadette est descendue prendre le courrier chez la gardienne. Quant à Pascal, il est parti à son bureau. La veille David riait avec ses amis. Aujourd’hui Pascal est avec ses pinceaux, ses dessins en compagnie de son client. Ses amis vaquent à leurs occupations. David, lui ne sait pas pourquoi, le poids de la solitude, pèse sur ses épaules. D’habitude, ces rares moments dérélictions, il les passe sans trop de difficultés, mais ce jour c’est différent, il ne sait pourquoi.

Pendant qu’Isis ressasse son passé, David va à l’Asso. Comme de coutume, c’est le rituel du mercredi. À son arrivée, il se dirige au comptoir d’accueil, embrasse la secrétaire. Avant de commencer, il passe quelques instants devant la machine à café avec tous les employés et bénévoles et chacun y va de leur croissant. C’est l’instant privilégié de plaisanterie et de mise en forme avant de prendre leur poste.

La journée semble calme et sans problème particulier. Elle est la routine personnifiée.

Chacun va à son poste, prévu selon le planning établi sur le tableau. 

David agi comme s’il était déjà dans son cabinet. Seulement, ce n’est pas le cas, il n’est que l’aide-vétérinaire, jusqu’à ce qu’il soit diplômé. Sa charge est principalement les consultations bénignes, et des interventions chirurgicales simples et courantes, les pansements. Recevoir les propriétaires d’animaux nécessiteux pour soigner leurs compagnons. Certains d’entre eux, laissent un petit don à l’Asso. Pour les soins peu importants, le docteur Laplace lui laisse la responsabilité. Pour les soins les graves, David le seconde, c’est ainsi qu’il passe ces mercredis.

Ce jour-là, après un premier diagnostic les soins prévus et une intervention chirurgicale urgente sur un chien policier, David est heureux. Le soleil est haut dans un ciel bleu sans nuages, il sourit à la vie.  Il a pris sa pause-café avant d’aller dans la salle d’attente. Lorsqu’il se décide à aller faire les consultations, il a sa première surprise de la journée. La salle d’attente est bondée, non seulement il y a des chats, des chiens mais aussi un perroquet et un ouistiti ! Tous ces gens sont là non seulement parce que les soins sont gratuits, mais aussi parce qu’ils veulent rencontrer David, le héros vu à la télé ! En voyant tout ce monde, il téléphone sans attendre à Bernadette.

  • Bernadette, préparez le repas et mettez-le au réfrigérateur, je ne sais quand je rentrerai.
  • Bien Monsieur, puis-je vous rappelez que vous avez rendez-vous avec votre ami Jean –Jacques à seize heures.
  • Je serai au plus tard à seize heures à l’appartement. Je prendrai un bon brunch avec Jean-Jacques. 
  • Bien Monsieur !

David envoie un SMS à son ami, pour l’avertir du changement du lieu de rendez-vous. 

Il est seize heures, la cloche de Saint Bernardin sonne, la clef dans la porte ferraille,

David entre dans l’appartement. Jean-Jacques l’attend souriant. Le brunch est prêt sur la table roulante dans le salon. Bernadette se précipite pour aider David.

  • Bonjour, ma bonne Bernadette.

En s’écroulant sur son divan. 

  • Quelle belle présentation, et cela sent bon, nous allons nous régaler Jean-Jacques et moi.

Voyant sa domestique lui apporter un plateau il demande.

  • C’est mon thé glacé ?
  • Oui Monsieur
  • Merci Bernadette

Le brunch est dégusté lentement, en discutant de sa journée à son Asso. Ce monde qui n’arrêtait pas, soit de l’interroger sur ce terrible refuge, ou pour le féliciter pour ses résolutions malgré son jeune âge ! Rire des jeunes gens, mais leurs rires sonnent faux, Linda malgré son absence est avec eux. Isis les a rejoints, saute sur les genoux de David. Sans raison apparente David pose ses yeux gravement sur la photo de Linda, et il devient soudain soucieux, des larmes sèches sont au bord des paupières. Isis, caresse le visage de David. Sacré-Canaille surpris, fait un roulis boulé pour consoler le copain de son maître. Mais rien n’y fait, David sourit tristement à ses amis.

  • David, je dois te dire que nous ne pourrons pas aller voir Linda
  • Pourquoi Jean-Jacques ?

Demande-t-il inquiet à son ami.

  • David, je dois t’apprendre une mauvaise nouvelle.
  • C’est à quel propos ?

S’enquiert David inquiet

  • C’est à quel sujet, dis-moi, parle
  • C’est au sujet de Linda

-        Que veux-tu dire ?

  • Euh… bien….
  • Accouche, dis quelque chose !

David s’énerve et conclu

  • Tu ne peux pas me le dire. Elle a trop peur de son père, elle est retournée chez lui !
  • Mais non David !

S’écrit Jean-Jacques exacerbé.

  • Elle a été enlevée dans son foyer !
  • Par qui ? sa famille ? comment ont-ils su où elle été ? Comment cela s’est-il passé ? Elle devait être….
  • Arrête ! je comprends ta douleur, ton désarroi, mais ce n’ai pas une raison pour me crier dessus !

S’écrie Jean-Jacques.

  • Pas une raison… ! pas une raison … !
  • Tiens voici les renseignements, que mon père m’a fourni.
  • Tu ne pouvais pas me le dire de suite ?
  • Il eut fallu que tu m’en laissasses le temps !

Riposte calmement son ami Jean-Jacques avec une certaine douceur. Et il lui expose les faits.

  • Le père de Linda est allé déclarer la disparition de sa fille comme prévu. Ne voyant rien bougé du côté de la police, il a décidé d’agir.  Lors de la déposition, les policiers lui ont posé toutes les questions d’usages, sans lui dire qu’elle est sous protection. Heureusement, vers la fin de l’entrevu il a confirmé, qu’elle était fiancée à un commerçant d’Oran, et que son mariage est prévu pour fin août. Tu sais ce qu’il a fait ? Devine !
  • je suis trop inquiet pour elle, je ne parviens pas à réfléchir rapidement.

Reconnait tristement David. Assit sur son canapé il écoute son ami en baissant la tête, Isis blotti sur sa poitrine. 

  • Après avoir quitté la gendarmerie, il a décidé de prévenir les médias, sans prévenir la police ! Tu imagines ? le toupet ! Il est arrivé, ce qui n’aurait jamais dû être ! De bonnes âmes ont téléphonées à son père, au lieu de prévenir la police. Tu ne devineras jamais ou plutôt si, c’est l’une de ces clientes qui a téléphoné. Le comble, un comité de soutien au père s’est constitué. Celui-ci a pris fait et causes de leur marchand de fruits et légumes !
  • Comment cela est-ce possible ?

S’écrit indigner David.

  • Cette personne est allée voir son père sur le marché. Car sa cousine d’Auvergne a reconnu la photo de Linda sur le journal national. Et s’est empressé, croyant bien faire, de prévenir sa cousine. Son père et sa clique se sont empressés de faire le nécessaire, selon leurs coutumes ! ils ont organisé son enlèvement. C’est ainsi, d’après les témoins, trois hommes sont allés à Moulins. Eux aussi, ont reconnus la jeune fille, maintenant ils sont certains qu’elle est à Moulins.
1 – l’organisation de l’enlèvement

Trois hommes prennent une chambre d’hôtel « Au Moulin de Germaine » dans la petite ville de Moulins. C’est trois hommes sont le père, le frère et un ami musulman. Celui-ci est barbu, et en djellaba. Ils se font passer pour des touristes. Ils sont deux installés à l’intérieur du bar près de la fenêtre. Le troisième est à une table de la terrasse, il lit un journal. Ils consomment un thé. En réalité, ils ont choisi cette place touristique, car c’est sur cette place qu’elle a été vue. Ils patientent l’après-midi. Soudain, Ils ont un sacré choque. Elle leur apparaît rieuses accompagnée de deux religieuses ! La surprise passée, ils suivent les trois femmes. Elles entrent au monastère des Clarisses. Le père avait cru à la fuite avec un jeune homme, c’est courant en France.  Mais pour un couvent chrétien ! Alors là ! C’est pire encore ! Qu’ils ne l’avaient imaginé !

C’est sa fille pour l’un, sa sœur pour le second, pour les deux hommes, c’est une catastrophe. Surtout que Soulef les accompagne. Chacun réfléchit et veulent « la sauver », selon leur principe. Seulement les préceptes du père différent du frère et surtout de Soulef. Tous trois sont chamboulés. Ils rentrent à l’hôtel silencieusement. Ils sont tristes. Et puis c’est l’heure de la prière. Ils sont dans la chambre du père. Ils décident qu’ils vont réfléchir, jusqu’à vingt-deux heures. Ensuite ils se réuniront pour prendre leur conclusion. 

Le repas est pris sans appétit, rapidement. Ils méditent dans leurs chambres. À l’heure dite, ils se réunissent autour de la table dans la chambre du père. La discussion est houleuse. Le père parvient à imposer sa synthèse et sa volonté. Pour garder l’honneur, ils ne diront rien de ce qu’ils ont vu, mais ils vont l’enlever dès que cela sera possible, et l’enverront par avion privé à Mostaganem, la ville où le mariage est prévu. C’est urgent, le temps presse. Ils l’organisent pour samedi, avec l’affluence touristique, personne ne se souciera de la jeune fille. 

Leur plan est élaboré, il n’y a plus qu’à le mettre en œuvre.

Le piège est tendu. Ils sont prêts. Ils ont l’esprit aux aguets. Que font le samedi les jeunes nonnes ? Dans leurs imaginaires d’hommes sentencieux, ils pensent que toutes ces femmes qu’ils ont aperçues, s’engagent dans la vie religieuse. Pourtant, excepté deux d’entre-elles, qui se prépare au noviciat, ce sont des jeunes filles ou femmes sous protection policière. Mais dans la tête de Soulef, ce sont des mécréantes. Il pense que ses amis, sont fous de vouloir sauver Linda. Pour lui la jeune fille est déjà perdue, s’il était au pays…

  • Soulef ! que vois-tu derrière ce mur ?
  • Oh de belles femmes du monde décadent !

Le père baisse la tête, il a honte. Mais c’est sa fille ! Il faut la sortir de là. Soulef le fondamentaliste, prend la direction des opérations. Il a loué une voiture grise aux verres teintés. Pour le loueur, c’est un riche touriste, il est loin d’imaginer à quoi va servir son véhicule. 

2- L’enlèvement

Une heure plus tard, ils attendent la sortie de Linda. Enfin ! Elle est à la porte de l’abbaye, il est onze heures. Elle traverse la rue, pour aller chez le boulanger, elle est seule. 

Linda doit participer à la fête d’une de ces nouvelles amies. Toutes préparent la fête.

L’une d’entre elle a décroché un contrat de travail chez l’artisan tapissier de cette petite ville. Linda veut faire une surprise à sa nouvelle amie, elle sort pour prendre une boite de bonbons du confiseur, car cette boite est en porcelaine, avec un couvercle en dentelle. Pourquoi cette boite plutôt qu’une autre ? Tout simplement, toutes deux l’avaient admirée à chaque passage devant cette vitrine. Linda voulait faire cette surprise à son amie Odette. Elle sort pour la première fois seule, elle n’a que la rue à traverser, la rue est tranquille. Il y a bien une voiture grise, elle semble vide.

Seulement, alors qu’elle contourne celle-ci pour traverser la rue…la porte arrière s’ouvre brusquement. Des mains la happent, un jeune homme sort et la pousse dans la voiture. Elle est sur le siège arrière avant même qu’elle réalise ce qui lui arrive. Pour eux, la première phase de l’enlèvement est réussie. Ce qu’ils n’avaient pas prévu. Linda en reconnaissant son père et son frère, fut prise d’une colère, comme ils ne l’avaient jamais vu ! Elle ouvre la porte du véhicule, tente de sauter en criant

  • Au secours ! on m’enlève !

Ils la retiennent. Elle a crié si fort, avec une telle détresse, que les quelques passants, et aussi des habitants ouvrent leurs portes. Les témoins sortent, s’attroupent pendant que le véhicule fonce. Un seul a eu la présence d’esprit tardivement de vouloir relever le numéro. Mais il ne voit que : 3751L… Une femme témoin appelle la police, en disant…

  • Allô, une femme vient d’être enlevée, elle sortait de l’abbaye. Deux hommes l’ont mise de force dans la voiture grise.
  • Comment savez-vous qu’elle est enlevée ?
  • Parce qu’elle criait « au secours, on m’enlève » et c’est une jeune fille qui sortait de l’abbaye des Clarisses.
  • Madame qu’elle est votre nom,
  • Madame Carignon Simone
  • Quelle est l’adresse où ont eu lieu les faits ?
  • Juste en face de l’abbaye. Mais maintenant ils sont loin. 
  • Ne vous inquiété pas madame Carignon. Ils n’iront pas loin.
  • Si vous le dites !

Réponds désabusée Madame Carignon.

3-La poursuite

La gendarmerie de Rouen, c’est le branle-bas de combat. 

  • A vos postes ! La jeune fille de l’autre jour a été enlevée à Moulins.

En même temps dans la gendarmerie de Moulin, c’est l’effervescence

  • L’une des pensionnaires du foyer des Clarisses a été enlevée d’après l’appel d’une femme témoin.

Annonce leur capitaine. Ils s’organisent sous les ordres du capitaine.

  • Que donnent les caméras à la sortie de l’abbaye ?

Questionne-t-il, et donne les renseignements pour la recherche.

  • C’est la jeune fille qui vient d’arriver, et qui nous a été recommandée par le préfet de Rouen, et le capitaine Sylvie Romane.

Pour eux, chaque cas est toujours un problème. Mais lorsqu’il y a une recommandation spéciale, c’est la terreur dans l’équipe. Chacun redouble non seulement de précaution, mais aussi d’action et de promptitude.

Le Foyer Sainte Claire prévient le capitaine Sylvie. Elle arrive à Moulins une heure après l’appel du témoin. Elle demande le compte rendu de la situation. L’adjudant Divonne lui donne les renseignements demandés 

  • La chance que nous ayons. Les caméras situées à l’entrée, ont été réparées. Nous avons des photos nettes, ainsi nous sommes fixés sur l’identité de la victime. Nous avons également le signalement de la voiture. Nous n’avions qu’une partie de l’immatriculation de la voiture, mais avec le logiciel nous avons découvert qu’elle est louée. L’agence concessionnaire de location, nous a assuré qu’il l’a loué à un richissime algérien Soulef El Aziz. La voiture est équipée d’un GPS. Nous saurons dans quelques minutes où se trouve le véhicule.
  • Bon, je vois, nous avons de la chance dans ce malheur. J’espère que cela continuera. Comme je vous l’ai dit au téléphone, cette jeune fille est suivie par la filière de Rouen. Je me dois la retrouver avec votre collaboration.

C’est ainsi, que Sylvie prend en main l’affaire Linda Ziride.  Elle reprend l’hélicoptère mit à sa disposition à Rouen. Elle est accompagnée du sergent Antony.

  • Le GPS m’indique une route communale. Où mène-t-elle Sergent ?
  • Il y a un aéroport privé dans cette direction.

Sylvie réalise et comprend la situation, elle saisit le micro, et commande au QG.

  • Envoyez et dispatcher la photo de la petite et des trois suspects, (le père, le frère, est un de leur ami) aux aéroports du secteur. Ces individus veulent l’envoyer de force en Algérie !
  • Si c’est son père il est dans son droit.

Lui fait remarquer le sergent Antony. Sylvie lui répond vertement.

  • à ceci près, qu’elle a fait une demande de protection, car elle refuse le mariage, que veut lui imposer son père.

Rétorque Sylvie.

  • Vous êtes sûre que ce n’est pas une invention de la gamine ?

Lui soumet Antony.

  • Absolument sûre. Quand son père nous a signalé sa disparition, il était inquiet. Non pas de son absence, mais de l’argent qu’il va perdre, s’il le mariage ne se fait pas !
  • C’est dégueulasse ! vraiment on voit toujours des choses nouvelles, chaque jour, et invraisemblable !

Lui répond écœurée ce cher Antony

- Je ne vous le fait pas dire.

Dit-elle nerveusement excédée.

  • Le pire, il a fait intervenir la presse ! C’est la cause du problème. Pour avoir un scoop, ils ont fait du directe ! Certains journalistes, ne sont pas dignes de leur métier. Ils ne nous ont même pas contacté, ni fait une enquête pour connaître la vérité !

Réplique vigoureusement Sylvie.

  • Alors nous devons faire vite chef !

Le téléphone sonne.

  • Allô, commissaire, nous avons arrêté trois individus ressemblant aux photos. Ils voulaient forcer la jeune fille à rentrer dans l’avion. Elle s’est tellement débattue, tellement crié. Que le responsable de cet aéroport privé, nous a prévenus. Ils ont empêché l’avion de décoller. Ce qui nous a permis d’intervenir juste à temps.
  • Ouf !

Font en chœur la commissaire Sylvie et le sergent Antony. 

De retour à la gendarmerie, Sylvie rend compte de la situation au commandant. Tous attendent le retour de Linda dans leurs locaux. Seulement, l’adjudant dirigeant l’unité d’intervention de la poursuite, a fait venir l’ambulance et l’a envoyé à l’hôpital de Moulins.  - Ce soir nous aurons le rapport médical de la petite.

Lui assure le commandant. En attendant, nous vous offrons une chambre, je pense que vous pourrez l’emmenez demain, d’après les renseignements. Ils la garde sous surveillance vingt-quatre heures. Si tout va bien, elle sort demain.

Le rapport médical de Linda arrive à dix-huit heures sur le mail de l’adjudant comme convenu.

Elle n’a rien de cassé, seulement de nombreuses contusions dû aux violences de l’agression, mais aussi parce qu’elle s’est défendue comme une tigresse.

  • Formidable ! je vais pouvoir dormir en attendant demain.
  • Où sont ces messieurs Kidnappeurs d’occasions ?

 Demande Sylvie souriante. Rire dans la salle.

  • Heureusement que ce n’est pas des professionnels ! Seulement c’était moins une !

Précise le sergent Antony.

4 - Le retour à Rouen

Le lendemain matin, la commissaire remercie la gendarmerie de Moulins pour leur collaboration, et le résultat de cette opération. Elle a fait livrer des croissants pour tous et des jus d’oranges accompagné du café, du chocolat et du thé.

  • Messieurs, je vais chercher Mademoiselle Linda Ziride à l’hôpital,  pour l’emmener à Rouen, chez les sœurs Clarisses en attendant sa majorité.
  • Commissaire, puis-je vous accompagner à l’hôpital ?

Demande le sergent Antony.

  • Oui merci c’est gentil pour elle. Ainsi elle sera plus en confiance.

Remarque la commissaire Sylvie. Arrivé à l’hôpital, Linda les attendait. Malgré ces craintes, elle est heureuse de revoir la commissaire. 

  • Bonjour mademoiselle, comment vous sentez-vous ce matin ?

Interroge la commissaire.

  • Mieux qu’hier. Mais, que va devenir mon père ?...Vous savez…son cœur… n’est pas mauvais. Il a juste écouté ce Soulef !

Sylvie est surprise. Linda n’a pas de haine envers son père. Mais pour l’instant, ce n’est pas l’heure de faire de la philosophie. Pense-t-elle.

  • Je dois vous ramener à Rouen, chez les Clarisses, vous êtes prêtes ? Les médecins assurent qu’en dehors de vos hématomes, vous n’avez qu’une luxation à votre cheville. Les sœurs m’ont garantie, qu’elles assureront les soins. La juge des tutelles à ordonner de vous ramener à Rouen chez les Clarisses, sous protection judiciaire. 

Linda pleure doucement en entendant ce qu’a décidé la juge. Sylvie, voyant la jeune fille en larmes lui dit avec douceur.

  • Vous allez pouvoir revoir votre David. Bientôt, votre regard sur tout ce que vous avez vécu, ne sera qu’un mauvais souvenir. Si ce que vous m’avez dit est vrai, à propos de votre père, je suis sûre qu’une solution sera  vite trouvée. Ainsi tout ira mieux. Séchez vos larmes, vous verrez tout cela se passera mieux que vous ne le pensez. Prenez vos affaires, vos bagages sont dans l’hélicoptère.
  • Mes amies devaient faire une petite fête, je ne leur dirai même pas au revoir ?

Interroge Linda. Sylvie lui répond

  • Vous leur téléphonerez de l’hélicoptère.  Et pour ce fameux cadeau que vous vouliez lui faire, vous pourrai le choisir  et l’envoyer de Sotteville, car c’est là où vous vivrez pendant quelque temps. Et jusqu’à ce que tout soit rentré dans l’ordre, vous irez dans une autre région. Les sœurs Clarisses verront avec vous pour la destination future.
  • Merci commissaire, sans vous je serai en Algérie actuellement. Je me rends compte toutes les difficultés que je vous ai causées, à cause de mon imprudence.
  • Ce qui est important, vous êtes là. Vous n’avez que des blessures superficielles. Tout se termine bien en fin de compte. Allez en route !

Joignant le geste à la parole, Sylvie prend la main de Linda. Toutes deux rejoignent le sergent Antony. De retour à la gendarmerie, elle dit au revoir une nouvelle fois, à tous ceux qui l’ont secondé. 

Linda, aperçoit son père, derrière les grilles de la mise en gardes à vue. Des larmes silencieuses coulent sur les joues de Linda. Le père et le frère ne l’ont pas vu. Ils ont la tête dans leurs mains. Eux aussi ont de la peine, mais seulement parce qu’ils n’ont pas  réussi à « sauvé leur Linda ». Soudain Linda sursaute à la voix douce de  Sylvie 

  • Au fait, tu n’as pas peur de monter dans l’hélico ?
  • Waouh ! non, mais j’ai confiance en vous.

Rassure Linda. Sylvie lui énumère le programme de la journée d’une voix douce et énergique.

  • Voici ce que nous devons faire, avant d’arriver à Rouen. D’abord nous allons au commissariat, pour établir le compte rendu, suivit de la convocation chez la juge, je crois que quelqu’un vous y attends également, plus tard se sera  direction l’abbaye. Après je vais m’occuper de la presse responsable de ce gâchis.
  • Pourquoi, ils n’ont fait que leur travail ?

Intervient doucement Linda.

  • Oui ils ont fait leur travail. Seulement, ils ne l’ont pas fait correctement. Leurs précipitations sans considération, sans professionnalismes ont mis votre vie en danger ! ceci est inadmissible.

Pendant que Sylvie fait son rapport, Linda téléphone à David et à ses amies de Moulins. 

Néanmoins, il reste une crainte pour la police, que d’autres membres de la communauté réitèrent l’enlèvement, ou tuent Linda tout simplement. Pour eux, ils sont personnellement déshonorés, pas seulement Linda.

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