20 Janvier 2019
Saint Sébastien, né à Narbonne, a reçu le glorieux titre de Défenseur de l'Église romaine. On pense que, renonçant à une brillante carrière dans sa patrie, il entra dans l'armée afin de pouvoir plus facilement servir ses frères dans sa foi.
Ses grandes qualités le firent bientôt connaître à la cour; il s'y distingua et devint en peu de temps un des favoris de Dioclétien qui le nomma capitaine de la première compagnie de ses gardes. Cette position favorisa ses desseins. Bon nombre de chrétiens lui durent de ne pas faiblir devant les supplices: il fut pour les païens l'occasion d'une foule de conversions: la grâce de Dieu était en lui, et le Ciel confirmait son zèle par les miracles.
Un apostat le trahit enfin, et il fut traduit comme chrétien devant l'empereur. Sébastien parut sans frayeur en face du tyran, et se proclama disciple de Jésus-Christ: "Quoi! lui dit Dioclétien, je t'ai comblé de mes faveurs, tu habites mon palais, et tu es l'ennemi de l'empereur et des dieux? -- J'ai toujours invoqué Jésus-Christ pour votre salut et la conservation de l'empire, reprit Sébastien, et j'ai toujours adoré le Dieu du Ciel."
L'empereur, écumant de rage, le livra à une troupe d'archers pour être percé de flèches. Tout couvert de blessures, on le laissa pour mort, baigné dans son sang. Mais, recueilli par une dame chrétienne, il fut bientôt providentiellement guéri. Il alla lui-même se présenter devant Dioclétien, qui, stupéfait de le voir, lui dit: "Quoi! Tu es Sébastien, que j'avais ordonné de faire mourir à coups de flèches? -- Le Seigneur, dit Sébastien, m'a guéri, afin de protester, en présence de tout le peuple, contre l'injuste persécution dont vous accablez les chrétiens, qui sont les meilleurs et les plus fidèles citoyens de l'empire."
L'empereur le fit traîner dans le cirque, pour y être assommé à coups de bâton. Ce fut le 20 janvier 288 qu'il acheva son sacrifice. -- On l'invoque avec succès contre la peste et les maladies contagieuses.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Saint Fabien monta sur la chaire de saint Pierre en 236. Dieu manifesta le choix qu'Il avait fait de lui par une colombe descendue d'En-Haut, qui alla se poser sur sa tête. Une telle entrée dans le gouvernement de l'Église suppose de hautes vertus et promet des événements remarquables, mais l'histoire en a peu conservé le souvenir. Saint Cyprien résume l'éloge de saint Fabien en lui donnant le titre d'homme incomparable. Le martyre couronna sa vie l'an 250.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950