La « Communion Spirituelle » selon Sœur Marie du Sacré-Cœur Bernaud
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Voici un enseignement sur tous les bienfaits de la Communion Spirituelle « Ô Seigneur, je Vous supplie de me bénir et de m’accorder les mêmes Grâces que si je Vous recevais réellement » de Sœur Marie du Sacré-Cœur (1825-1903), née Marie-Constance Bernaud, Fondatrice de l’Association de la Garde d’Honneur du Sacré-Cœur de Jésus qui vivait elle-même ce qu'elle conseillait aux gardes d'honneur et rédigea des lettres et des billets zélateurs jusqu’à la veille de sa mort le 2 août 1903.
La « Communion Spirituelle » selon Sr Marie du Sacré-Cœur Bernaud :
« Communier c’est s’unir, c’est entrer en communication d’idées, de sentiment, de vie, de substance, soit avec un être ou soit avec une chose. On communie aux pensées, aux désirs, aux sentiments d’un père, d’un époux, d’un frère si intimement qu’on les fait siens. De même lorsqu'on communie aux idées, aux projets, aux affections d’un ami, en quelque sorte on les épouse. On peut également communier aux beautés de la nature en se sentant délicieusement attirés par elles. Il y a mille autres sortes de communions mais il en est une bien autrement supérieure, et entre toutes désirables, à laquelle notre Seigneur nous convie.
Pour combler les distances qui nous séparent de Lui, Jésus se donne sous une parcelle d’Hostie consacrée. Nous pouvons L’assimiler, communier à Sa substance et nous transformer en Lui. Tel est l’immense honneur réservé aux enfants de la sainte Eglise. En dehors du saint Sacrifice de la Messe, ne pouvant recevoir notre Seigneur corporellement, songeons-nous à multiplier notre Communion Spirituelle ? En effet, quand nous aimons, nous désirons et l’on ne désire que ce qu’on aime. Si nos relations avec Jésus-Christ sont purement spéculatives et raisonnées, nous demeurons froids et stériles sans éprouver ce besoin d’union intime qui constitue la Communion Spirituelle.
Une âme fortement éprise de son Dieu soupire d’amour, son cœur aspire à cette union. La Communion Spirituelle n’est pas autre chose. C’est une faim d’amour, un élan vers Jésus, un appel à Sa tendresse : « Ô Seigneur, je Vous supplie de me bénir et de m’accorder les mêmes Grâces que si je Vous recevais réellement ». La Communion Spirituelle devient un rafraîchissement pour l’âme et Elle dédommage de l’absence de Notre Seigneur tout en nous Le rendant présent. Un jour, Jésus montra à Sainte Catherine de Sienne la satisfaction que Lui donnaient ces Communions : la Communion Sacramentelle enfermée était contenue dans un vase d’or, et la Communion Spirituelle dans une vase d’argent. Aucun prétexte ne peut nous empêcher d’offrir à Jésus cette consolation et par là-même nous procurer les Grâces qui en découlent ! Avec le psalmiste, nous pouvons dire plusieurs fois par jour : « Mon âme a soif de Toi ; après Toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau ». (Ps 62)
Ainsi soit-il.
Sœur Marie du Sacré-Cœur Bernaud (1825-1903)