5 Janvier 2019
Il fut le dernier roi à régner sur l'Angleterre avant la conquête de ce pays par les Normands de Guillaume le Conquérant. Il avait horreur du sang versé. Son peuple le chérissait. Aussi éminent par sa piété que par sa générosité, il sut se faire l'ami des petites gens et fut vite l'objet d'un culte populaire, mais il n'était pas fait pour être roi.
Après bien des querelles pour le pouvoir en Angleterre, la situation n'était pas bien claire. Les Danois avec le roi Canut régnaient sur l'est du pays, la Norvège et le Danemark. Edmond "Côte de Fer" prince d'Angleterre avait été assassiné et sa femme s'était réfugiée en Normandie. Edouard, son demi-frère, revint en Angleterre et y rétablit la couronne par sa sagesse, son humilité et sa compétence. Il cherchait toujours l'entente et la réconciliation là où c'était possible. Les expéditions danoises échouèrent. Le royaume connut une période moins troublée. Il épousa une princesse et vécurent toujours l'un et l'autre dans l'union la plus intime et la plus parfaite. Pourtant les guerres continuaient de se succéder entre Gallois et Anglais, entre les partisans d'Harold et ceux de Malcolm en Ecosse, ce qui n'empêcha pas saint Edouard de légiférer pour son royaume afin d'y établir meilleure justice et plus grande attention aux pauvres. Il résidait à Londres et à Westminster où il fit construire sa cathédrale. Il mourut quelque temps après sa dédicace.
Décédé le 5 janvier 1066, il est aussi fêté le 13 octobre, date à laquelle son corps fut transféré dans le tombeau prévu pour lui (1163).
Voir sur le site (en anglais) de l'abbaye de Westminster.
- vidéo, webTV de la CEF: le pape a offert à la reine Elisabeth en 2014 une reproduction d'un document grâce auquel le culte de Saint Edouard le Confesseur s'est étendu à l'Eglise universelle.
À Londres, en 1066, saint Édouard le Confesseur, roi d'Angleterre, qui fut très aimé de son peuple à cause de sa remarquable charité. Il assura la paix à son royaume et maintint avec soin la communion avec le Siège romain.
Martyrologe romain
Voici peut-être le plus étrange, le plus miraculeux de tous les Saints. Il naquit en Cilicie. Son père était berger, et lui-même passa les premières années de sa vie à garder les troupeaux. Il avait treize ans, quand un jour, à l'église, il entendit lire ces paroles: "Bienheureux ceux qui pleurent!... Bienheureux ceux qui ont le coeur pur!"Éclairé par la grâce, embrasé du désir de la perfection, il se met en prière, s'endort et fait un songe: "Il me semblait, dit-il, que je creusais les fondements d'un édifice; quand je crus la fosse assez profonde, je m'arrêtai: "Creuse encore!" me dit une voix. Par quatre fois je repris mon travail et je m'arrêtai, et par quatre fois j'entendis la même parole: "Creuse encore!" Enfin la voix me dit: "C'est assez! Maintenant tu peux élever un édifice aussi haut qu'il te plaira." Ce songe signifiait sans doute l'humilité, base de toutes les vertus et mesure de la perfection; mais il faisait aussi allusion au genre de vie que devait mener le pieux jeune homme.
Siméon entre dans un monastère; là, ses mortifications paraissent si effrayantes, qu'on lui conseille la solitude. Il se retire dans un désert et passe le Carême entier sans manger; le jour de Pâques, la Sainte Communion lui rend toute sa vigueur. Dès ce moment, il prend la résolution de passer ainsi tous les ans le temps du Carême. Les foules se pressent bientôt autour de lui attirées par ses miracles; il s'enfuit sur une montagne pour échapper au commerce des hommes; mais le concours prodigieux s'accroissait tous les jours. C'est alors qu'il se fit bâtir une colonne qui, s'élevant d'année en année, atteignit enfin la hauteur de quarante coudées, ou à peu près vingt mètres, sur laquelle il vécut environ trente-six ans. De là lui vient le surnom de Stylite, mot qui signifie, en grec, l'habitant de la colonne. Les heures de sa journée étaient partagées entre la prière, la prédication et les oeuvres de charité; la nuit se passait presque entière dans les entretiens avec le Ciel. Quelqu'un voulut un jour compter les inclinations profondes qu'il faisait en la présence de Dieu; arrivé au nombre de mille deux cent quarante-quatre, il s'arrêta, n'ayant pas la patience de continuer plus longtemps. Tout est merveilleux dans les détails de cette vie surprenante; et cependant on n'y trouve rien qui ne montre un homme conduit par l'Esprit de Dieu et soutenu par la vertu d'En Haut.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950