Textes extrait dans sentimental d'Alumacom
Le destin et l’amour
Toi qui m’as sauvé au péril de ta vie.
Tu me regardes inquiet désarmé,
Tu cherches à me décontenancer.
Tu as peur de ma fragilité physique.
Tu redoutes ma force de caractère.
Tu joues à me déstabiliser,
Néanmoins rien ne nous sépare.
À la moindre alerte, tu paniques.
Je ne connais que trop cette vérité.
Ton cœur tente de me la dissimuler.
Certes, ton âme jadis blessée,
Éprouvée par tant de deuils.
Tu as dû quitter ton continent,
Ensoleillé et chaleureux.
Tu l’as quitté le cœur gros,
Pour un futur forcément meilleur
Et pourtant, si éprouvant.
Ce froid inconnu dans ton pays,
Ces arbres tristes en hiver
Le ciel gris la plupart du temps
Tu as découvert une autre vie.
Je sais reconnaître ce souffle
Qui transporte tes sentiments
Ces cris étouffés dans ton cœur
Ils accompagnent ces larmes
Cachées dans le noir de la chambre
Silencieuses discrètes, pudiques
Je ne peux être que près de toi.
Notre destin si invraisemblable
Nous sommes réuni pour l’éternité
Parfois il nous arrive d’envisager la fin
La prière commune est salvatrice
L’horizon redevient arc en ciel
Nos cœurs battent à l’unisson
On redevient comme au premier jour
Les rechutes de ma maladie nous replongent
Dans l’obscurité la plus profonde
Puis le ciel s’éclaircit l’espoir revient.
À la fin notre récolte bien que laborieuse
Fut la corne d’abondance de l’amour
Bien sûr il y a eu des âmes malfaisantes,
Jalouses, tendancieuses, pour nous séparer.
Rien ne put nous atteindre définitivement
Parce que notre amour est inébranlable
Il a été construit dans la confiance réciproque
L’amour, la foi nous a unis devant Dieu
Mon Bien-aimé, comment ne pas t’aimer
Saches que je te suis reconnaissante
Car par trois fois ma vie fut préservée
Tu en es l’artisan au service du Très Haut
Notre route semée d’embûches,
Par nos différences incontestables
Ne peux que trouver le bon chemin
Celui de la lumière joyeuse céleste
Seule la sincérité dans l’amour
Reçoit la promesse au jugement Éternelle
A la grâce du destin
Au gré des moments
La vie tellement vivante,
Tourbillonnante, festive
Avec Parfois des farandoles,
Également d’espoirs brisés
La vie à deux est belle.
Alumacom
Octobre 2010
LE MIROIR BAVARD
Ce miroir quel curiosité,
Tout ciselé brillant,
La main du destin.
Il est ganté en argent
Trois doigts dressés.
Sa paume incurvée
Est bouche bée
Toute ronde, et miroitante,
On se mire dans cet éclat
En se coiffant, vérifiant,
Si une mèche sauvage est placée,
Est-elle à la bonne place,
S’inquiète-t-on de temps en temps.
Il respire grâce à sa truffe,
Elle sert l’arme de nos larmes
Au soleil et aux spots de la nuit
Entre le premier et le dernier doigt
L’œil de l’observatoire
Cachés dans une rose d’or.
Ce miroir nous observe.
Il reflète notre visage,
Il parle silencieusement de nous.
De temps en temps avec nous.
Qu’ose –t-il dire de nous
Ce prétentieux moqueur,
Il nous renvoie notre image,
Tel que nous sommes,
Pas tel ce que nous voulons être.
Alumacom
LA BRUME INSIDIEUSE
Une brume insidieuse
Pénètre mes pensées
Telle une fleur odieuse.
Elle embrouille mes idées
Telle la tulipe noire veloutée
Au sourire fripé, édenté
Elle se lamente la déboutée
Toute malheureuse
De la leçon d’équité
Au fond de mes yeux
Tu ne veux y voir que ton ciel
Comme jadis nos aïeux
À l’aube la solitude gère le froid
Dans la plénitude de l’angoisse
Quelque fois c’est l’effroi
Je ne suis plus ta douce tourterelle
Écoutant avec bienveillance
Les mots de tes ritournelles
J’oublie tes mots, tes étincelles
Levant les yeux à ces myriades
De touches de mirabelles
Danse, danse, mon cœur
Tu n’attise plus le feu
Mais la révolte de cette ardeur
Il est dommage que la fin d’un rêve
C’est certain se termine ainsi
Cela n’est qu’une page brève
Les rêves s’envolent au réveil
Les anges imaginaires se révoltent
Au tintamarre de leur éveil
N’en soit pas attristé
Lève les yeux vers les Cieux
Ton étoile bienveillante ta pistée
Tu y retrouveras le réconfort
D’une épaule amoureuse
Puissante de par ton effort
12 Janvier 2010
Notre imaginaire
Notre imaginaire n’a pas de place
Ni ces mots dans ce monde fadasse
Un espace d’idée débridé
À parlementer avec des déridés
Tu t’ingénies, te décarcasse
De mots, tu t’embarrasses.
Goulûment tu veux dévorer
Toutes ces crudités décorées
L’âme dans l’estomac
Allongé dans un hamac
Tu broies dans le noir
Ce plan du désespoir.
Comment supporter les ardeurs
D’impudiques délires sur l’odeur
La force du philosophe
C’est être l’apostrophe
Pour retour à la raison,
L’éloignement de l’oraison.
Pourtant il n’est rien de plus doux
Que l’agréable espace Pompidou.
Ces parfums envoûtant de tendresse
Ces désirs à devenir des martyrs
Devenant des modèles de bon ton
Ronronnant en bienheureux chaton.
Le désir reste toujours en gestation
Pour ne pas tomber sous les protestations.
Quel que soit l’emploi des mots
L’espace n’est qu’une dynamo
Bien sûr, rien n’est plus sûr
Qu’exagère l’éphémère d’un mur.
L’idée de cet espace résiste,
Il en reste la meilleure piste.
Alumacom
Le 20 janvier 2018
Des mots et des espaces d’idées
Pourquoi avoir des espaces d’idées.
Vouloir parlementer pour se décider.
Nous nous ingénions, décarcassons,
De mots, nous ne nous embarrassons.
Pour l’absorption de tous ces rigolos,
Ces voix séduisantes chantent en trémolos.
L’unité future deviendra un bel angelot,
Ils sont indécis dans leurs méli-mélo.
Alumacom
21 Janvier 2018