20 Mars 2019
Avec plus de 15% des déplacements effectués à vélo d’ici 2020, Paris se fixe l’objectif ambitieux de devenir une capitale mondiale du vélo. La Ville dévoile son Plan vélo 2015-2020 et prévoit un investissement inédit de plus de 150 millions d'euros qui permettra notamment de doubler la longueur des voies cyclables d’ici 2020.
Le REVe - Réseau express vélo - sera constitué d’aménagements protégés à double sens, continus et homogènes. Leur largeur garantira le confort, la sécurité et la cohabitation de l’ensemble des cyclistes. Il sera mis en place sur les axes Nord-Sud et Est-Ouest, sur les berges de Seine, et permettra de relier les bois de Vincennes et de Boulogne.
Le réseau structurant s’organisera autour du REVe. Les trois autres axes seront : la rocade des Maréchaux, celle des Fermiers-Généraux et celle constituée par les Grands Boulevards et le boulevard Saint-Germain. Au total, 61 km d’aménagements sont prévus d'ici 2020, principalement sous forme de pistes qui permettent de circuler dans les deux sens.
Complétant le réseau structurant, le réseau secondaire maillera le territoire parisien pour assurer une couverture fine du réseau cyclable. Une attention particulière sera apportée aux coupures que peuvent être les ponts, les places et les portes de Paris afin de faciliter les déplacements entre communes.
L’offre de stationnement de surface sera complétée avec de nouvelles aires plus petites, mais plus nombreuses. Différentes possibilités de stationnement seront étudiées afin de proposer un service complémentaire aux cyclistes parisiens à proximité de leur lieu de travail, de résidence, des zones d’activité et de loisirs.
Paris accompagne également les bailleurs sociaux et les copropriétés qui souhaiteront installer du stationnement vélo sécurisé.
Le double sens cyclable est une voie à double sens de circulation, limitée à 30km/h, dont l'un des sens est exclusivement réservé à la circulation des vélos.
Presque toutes les rues à sens uniques situées dans les quartiers en « zone 30 » sont ouvertes à double sens pour les vélos, sauf dispositions contraires. Ce nouvel aménagement permet des trajets à vélo plus courts et plus sûrs.
En fonction des situations, les doubles sens sont signalés par des différents panneaux du code de la route :
Cyclistes, automobilistes, piétons, cyclos... les bons réflexes du double sens
Cyclistes : laissez la priorité aux piétons et respectez les priorités à droite.
Automobilistes : Ne stationnez pas sur les aménagements réservés à la circulation des cyclistes. Une fois votre véhicule stationné, vérifiez qu’aucun cycliste n’arrive avant d’ouvrir votre portière. Attention lorsque vous sortez de votre garage : pensez à regarder des deux côtés car un cycliste peut arriver ! Veillez à ne pas croiser les cyclistes de trop près, leur équilibre est fragile !
Piétons : Pensez à regarder des deux côtés en traversant : un vélo ne fait pas de bruit !
Deux roues motorisés : N’empruntez pas les doubles sens qui sont réservés exclusivement aux cyclistes.
Le "cédez le passage cycliste au feu rouge" permet aux cyclistes - lorsque le feu est rouge - de tourner à droite, ou d'aller tout droit selon la configuration du carrefour, sous certaines conditions.
Ce dispositif permet d'accompagner les développement du vélo en ville; de fluidifier la circulation des cyclistes et d'éviter certains conflits entre les cyclistes et les véhicules arrêtés au feu, en particulier l'angle mort. A Paris, ce dispositif est déployé depuis 2013 sur l'ensemble des zones 30. Il est accompagné d'un suivi spécifique en termes d’accidentologie.
Le panonceau (panneau additionnel de taille réduite) est placé sur le support du feu tricolore
Une flèche de couleur jaune indique aux cyclistes la direction à suivre, à droite ou tout droit s’il n’y a pas de voie à droite.
À peine dévoilées, elles font déjà beaucoup parler d'elles. Les nouvelles fontaines du rond-point des Champs-Élysées font revivre les bassins, à l'arrêt depuis vingt ans. Elles ont été conçues comme des créations artistiques et ont été entièrement financées par le mécénat.
Après trois ans de travail, les nouvelles fontaines des Champs-Élysées viennent d’être installées à leurs emplacements respectifs.
À l’origine de cette renaissance, le diagnostic d’Eau de Paris, qui a permis d’accompagner dès 2016 la restauration des bassins et des infrastructures en arrêt depuis vingt ans. Grâce au travail de quatre entreprises françaises et aux directions opérationnelles de la Ville de Paris, ce chantier ambitieux a pu être mené en un an. Cette réalisation a été conçue par deux frères designers français, Ronan et Erwan Bouroullec.
Cette création est une véritable prouesse technique rendue possible par l’engagement de 35 ateliers et entreprises et ce projet est intégralement financé par des mécènes. C'est en effet le premier projet porté par le Fonds pour Paris (fonds de dotation de droit privé de la Ville de Paris) qui a souhaité poursuivre l’histoire de ces fontaines dont la réalisation a toujours été confiée à des créateurs. Ainsi, les designers Ronan et Erwan Bouroullec ont imaginé, pour le célèbre rond-point, une création qui mêle eau, lumière et mouvement.
Le travail de 40 entreprises et plus de 250 personnes
Ils ne peuvent laisser indifférent, élancés vers le ciel, ces hauts mâts qui reversent l'eau dans les bassins. Les designers ont en effet imaginé six structures composées d’un mât central en bronze de 13 mètres de haut sur lequel viennent s’accrocher des bras haubanés supportant un ensemble de maillons lumineux en cristal Swarovski, le long desquels l’eau s’écoule jusqu’aux bassins. L’ensemble tourne sur lui-même à un rythme très doux, proche de celui de la marche des piétons alentour, et scintille tel un luminaire en mouvement accompagné de jeux d’eau.
Chaque structure, composée de bronze et de cristal, a été agencée par l’atelier Blam Lemunier & Meyer, agence spécialisée dans la mise en œuvre de pièces pour l’architecture, le design et l’art. L’atelier, qui collabore depuis plusieurs années avec Ronan et Erwan Bouroullec, a notamment piloté la phase extrêmement technique de la conception et de l’installation des infrastructures enfouies : chaque mât est ancré sur un châssis en acier de plus de deux tonnes et un système de pièces tournantes assure la rotation des fontaines.
Au total, quarante entreprises et plus de 250 personnes sont intervenues dans la conception et la réalisation des fontaines, véritables bijoux de technologie dignes des pièces les plus complexes de l’industrie aéronautique ou horlogère.
"Pour cette création, il fallait trouver le juste équilibre entre le monumental et la légèreté afin de se fondre dans le paysage urbain, de souligner le plus délicatement possible la perspective entre la place de la Concorde et la place de l’Étoile et de marquer avec subtilité le passage du calme des jardins à la vie trépidante de l’avenue des Champs-Élysées." ont expliqué les deux frères designers.
Pour le jeu de lumières, élément essentiel de cette création, Ronan et Erwan Bouroullec ont collaboré avec la Maison Swarovski. Pendant plus d’un an, les ingénieurs de la société, basés à Wattens en Autriche, ont travaillé au développement d’un cristal répondant à la vision créative des designers et aux exigences de sa réalisation. La démarche d’innovation a été jusqu’au dépôt d’un brevet pour un cristal résistant aux intempéries, aux chocs, à la pollution urbaine et facile d’entretien pour un usage de longue durée.
Swarovski a également fabriqué la structure invisible agençant les quelque 3 200 pièces de cristal – plus de quatre tonnes – taillées sur mesure et illuminées de LED. Ainsi, les cristaux semblent ne former qu’un mouvement fluide et continu avec l’eau traversant les branches qui les supportent, et offrent l’impression d’un spectacle lumineux flottant dans les airs.
À cet engagement d’expertises et de compétences, la maison Swarovski a ajouté un soutien financier majeur qui fait d’elle un des premiers partenaires du projet.