2 Avril 2019
C'est dans la petite ville de Paule, en Calabre, que naquit le Saint qui poussa l'humilité jusqu'à vouloir être appelé le plus petit, le Minime, parmi les enfants de Jésus-Christ. François fut plus l'enfant de la grâce que de la nature, car il vint au monde contre toute espérance, et l'on aperçut pendant la nuit de sa naissance de vifs jets de lumière sur la toiture de la maison de ses parents, symbole du flambeau qui venait de paraître dans l'Église.
L'enfance de ce petit prédestiné fut tout extraordinaire. Les veilles et les abstinences lui furent inspirées du Ciel dès l'âge le plus tendre; aussitôt après son lever, sa première pensée était de courir à l'église, où il passait la grande partie de ses journées, ne s'ennuyant jamais avec le bon Dieu, comme il disait dans son naïf langage.
Admirons la belle réponse qu'il fit un jour à sa mère, qui le pressait, par un temps froid, de couvrir sa tête en récitant son rosaire: "Maman, lui dit-il, si je parlais à une reine, vous me commanderiez de me tenir nu-tête; mais la Sainte Vierge n'est-Elle pas plus que toutes les reines, puisqu'Elle est la Mère de Dieu et la Souveraine de l'univers?"
Quand il eut treize ans, ses parents le placèrent pour un an dans un couvent de Saint-François; sa vertu et sa régularité y furent confirmées par des miracles. Un jour, le frère sacristain l'envoie chercher du feu pour l'encensoir; il y court et, n'ayant pas d'instrument, remplit sa robe de charbons ardents, qu'il dépose avec les doigts un à un dans l'encensoir, sans avoir ni sur les doigts ni sur son vêtement la moindre trace de brûlure.
A quatorze ans, François se fit ermite et s'enfonça dans un rocher profond, au bord de la mer, résolu d'y vivre et d'y mourir oublié des hommes. Mais Dieu, qui le voulait fondateur d'un ordre religieux, lui envoya une foule de disciples, si bien qu'au bout de six ans il lui fallut bâtir un grand monastère où, nous dit un historien, François fit entrer plus de miracles que de pierres et de pièces de bois.
Il guérit tant de malades, qu'il faisait le désespoir des médecins; il ressuscita plusieurs morts; il traversa le bras de mer qui sépare la Calabre de la Sicile sur son manteau, avec deux de ses frères. Mais le plus grand des miracles, c'est sa sainteté elle-même. La nuit, pendant que ses frères dormaient, il priait encore. Il allait toujours nu-pieds, à travers les rochers, la neige et la boue; le cilice était son vêtement, la terre son lit. A l'imitation de Notre-Seigneur, il passa des Carêmes entiers sans prendre de nourriture.
C'est un fait d'histoire que le roi Louis XI, instruit de sa puissance miraculeuse, le fit venir pour obtenir sa guérison d'une maladie mortelle. Le Saint lui obtint plus que la santé du corps, il le prépara à mourir en chrétien. François mourut en France, un vendredi, à 3 heures de l'après-midi.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Saint Pedro Calungsod
Jeune catéchiste philippin
Martyr à 18 ans (1654-1672)
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edro Calungsod naît vers le 1654 à Ginatilan (province de Cebu, Philippines).
On sait peu de choses de la vie de Pedro avant son travail comme jeune catéchiste. Il a fait ses études dans une école jésuite, peut-être à Tanay (dans le Negros oriental). La formation de catéchiste comprenait l'étude de la langue espagnole, du Chamorro, et l'acquisition de compétences telles que le dessin, le chant, la menuiserie et tout ce qui était nécessaire au travail de missionnaire itinérant.
À partir de 1668 il accompagne et devient le fidèle assistant du père Diego de San Vitores envoyé évangéliser l'archipel des Mariannes, une œuvre financée par la régente espagnole Marie Anna d'Autriche.
Le 2 avril 1672, Pedro et ses compagnons sont tués par un chef des Chamorros sur l'île de Guam, pour avoir baptisé sa fille contre sa volonté. Il aurait pu échapper à la mort mais il préféra rester aux côtés du père de San Vitores et de ses compagnons. Après l'assassinat, son corps fut jeté à la mer.
Pedro Calungsod a été déclaré Bienheureux le 5 mars 2000 par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) et canonisé le 21 octobre 2012 par le Pape Benoît XVI (Joseph Aloisius Ratzinger, 2005-2013).
Saint François Coll y Guitart
Prêtre dominicain et fondateur des :
« Sœurs Dominicaines de l'Annonciation »
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rançois (Francisco) Coll y Guitart, naît à Gombren (Gérone) le 18 mai 1812. Il était le dixième et dernier enfant d'un cardeur de laine.
En 1823, il entra au séminaire de Vic où, parallèlement à sa propre formation de séminariste, il se dédia à celle des enfants.
Par une claire inspiration de Dieu, il rentra dans l'Ordre des Prêcheurs à Gérone en 1830 où il y demeura jusqu'à la profession perpétuelle et où il reçut le diaconat. En 1835 la claustration des religieux l'obligea à vivre en dehors du couvent. Mais jamais il ne renonça à sa profession dominicaine ; au contraire, il la vécut avec toujours plus d'intensité.
Avec le consentement de ses supérieurs, il reçut le sacrement de l'Ordre avec le « titre de la pauvreté » en 1836. Il fut envoyé au ministère paroissial et ensuite à la prédication itinérante, comme cela correspondait à son charisme dominicain. Il pratiqua durant quarante ans une intense prédication dans toute la Catalogne, à travers des missions populaires, soit en groupe, soit en solitaire et il contribua à la rénovation religieuse de la société. Sa prédication, toujours fidèle à l'Évangile, surmontait largement les circonstances adverses avec grande foi en la vie éternelle.
Nommé directeur de l'ordre laïc dominicain en 1850, il eut en son pouvoir l'instrument juridique pour pouvoir remédier à un besoin de son époque et de sa région : la formation chrétienne des jeunes dans les lieux les plus pauvres et délaissés et ainsi il posa les premières fondations de la Congrégation des « Sœurs Dominicaines de l'Annonciation » en 1856.
Malade depuis 1869, suite à diverses épreuves de santé, comme la cécité et la perte de ses facultés mentales, il meurt à Vic (Barcelone) le 2 avril 1875. Son corps est vénéré à la maison Mère de la Congrégation.
Francisco Coll y Guitart a été béatifié le 29 avril 1979, par saint Jean-Paul II, et canonisé le 11 octobre 2009, par le pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013).
Martyrologe Romain : À Györ en Hongrie, l’an 1945, le bienheureux Guillaume Apor, évêque et martyr. Au cours de la seconde guerre mondiale, il ouvrit sa maison à environ trois cents réfugiés, et le soir du vendredi de la Passion du Seigneur, en prenant la défense de quelques jeunes filles contre les menées des soldats, il fut frappé de coups de fusil, et rendit l’âme trois jours après.
Martyrologe Romain : À Maracay au Vénézuéla, en 1967, la bienheureuse Marie de Saint-Joseph (Laure Alvarado), vierge, qui fonda les « Augustines Récollettes du Sacré-Cœur », et montra un souci continuel et une extrême charité pour les jeunes filles orphelines, les vieillards et les pauvres abandonnés.
Martyrologe Romain : À Monteluco en Ombrie, l’an 1815, le bienheureux Léopold de Gaiche, prêtre de l’Ordre des Mineurs, qui fonda à cet endroit des lieux de retraites sacrées.
Martyrologe Romain : À Kiev en Ukraine, l’an 1959, le bienheureux Nicolas Carneckyj, évêque, de la Congrégation du Très Saint Rédempteur, et martyr. Il exerçait sa mission d’exarque apostolique de Volyn et Pidljashja, lors de la persécution du régime communiste contre la foi.
En pasteur fidèle à suivre les traces du Christ, il fut arrêté et incarcéré et, à peine sorti de prison, il quitta ce monde.