• St Hugues

    St Hugues

    évêque († 1132)

    Saint Hugues
    Évêque de Grenoble
    (1053-1132)

     

    H

    ugues naît à Châteauneuf-sur-Isère, près de Valence, en Dauphiné. Pendant que sa mère le portait dans son sein, elle eut un songe où il lui semblait mettre au monde un bel enfant que saint Pierre, accompagné d'autres saints, emportait dans le Ciel et présentait devant le trône de Dieu. Cette vision fut pour ses parents un présage de hautes et saintes destinées ; aussi soignèrent-ils son éducation et n'hésitèrent-ils pas à favoriser sa vocation ecclésiastique.

     

    Choisi, jeune encore, par l'évêque de Valence, pour être chanoine de sa cathédrale, il se vit, à vingt-sept ans, obligé d'accepter le siège épiscopal de Grenoble, devenu vacant. Il voulut recevoir l'onction épiscopale des mains de saint Grégoire VII (Ildebrando Aldobrandeschi di Soana, 1073-1085) qui, connaissant à l'avance son mérite et ses vertus, lui dévoila toute son âme et lui inspira un zèle ardent pour la liberté de l'Église et pour la sanctification du clergé.

     

    Hugues trouva son évêché dans le plus lamentable état; tous les abus de l'époque y régnaient en maîtres. Le nouveau Pontife fit d'incroyables efforts pour raviver la foi et relever les mœurs ; ses efforts étant infructueux, il résolut de quitter sa charge et se réfugia au monastère de la Chaise-Dieu; mais bientôt le Pape, instruit de ce qui se passait, lui ordonna de retourner à son évêché et de préférer le salut des âmes à son repos personnel.

     

    C'est dans les années suivantes que saint Bruno vint fonder dans son diocèse l'admirable institution de la Chartreuse. Hugues allait souvent dans cet ermitage et vivait avec les Chartreux comme le dernier d'entre eux ; son attrait pour la solitude était si fort, qu'il ne pouvait se décider à quitter cette austère retraite, et Bruno se voyait obligé de lui dire : « Allez à votre troupeau; il a besoin de vous ; donnez-lui ce que vous lui devez. »

     

    Cependant Hugues, par la puissance de sa sainteté, opérait un grand bien dans les âmes ; ses prédications véhémentes remuaient les foules et touchaient les cœurs ; au confessionnal, il pleurait souvent avec ses pénitents et les excitait à une plus grande contrition. Après quelques années d'épiscopat, son diocèse avait changé de face.

     

    Parmi ses hautes vertus, on remarqua particulièrement sa modestie et sa charité. Dur pour lui-même, il se montrait prodigue pour les pauvres et alla jusqu'à vendre pour eux son anneau et son calice. Toujours il se montra d'une énergie indomptable pour la défense des intérêts de l'Église ; il restera toujours comme l'un des beaux modèles de noble indépendance et de fier courage. Son exemple apprend aussi que si le salut des âmes est une chose inestimable, il ne s'opère souvent qu'au prix d'une longue persévérance et d'une grande abnégation.

     

     
  • Bx Joseph Girotti

    Bx Joseph Girotti

    Bx  Giuseppe (Joseph) Girotti
    Prêtre dominicain
    Martyr du nazisme († 1945)

    G

    iuseppe Girotti naît en Alba (province de Coni, dans le Piémont en Italie) le 19 juillet 1905 d’une famille modeste, mais estimée pour son ardeur au travail et sa bonté d’âme.

    À treize ans  il aspirait déjà au sacerdoce et il put réaliser son vœu en entrant au Séminaire dominicain de Chieri (Turin). Brillant dans ses études, plein de vitalité et très gai de caractère, il fit sa profession religieuse en 1923 à "La Quercia", près  de Viterbe (Latium, Italie), et le 3 août 1930 il fut ordonné prêtre à Chieri.

    Il se spécialisa dans l'interprétation des Écritures Sacrées à l’Angelicum et à  l’École biblique de Jérusalem, où il fut élève du serviteur de Dieu Marie-Joseph Lagrange. Il en sort en 1934 avec le titre académique de "prolita in Sacra Scriptura". Il se consacra à l’enseignement des Écritures Sacrées au séminaire théologique dominicain de Turin (S. Maria delle Rose). La publication d’un ample commentaire sur les livres Sapientiaux et le prophète Isaïe fut le fruit de ses études approfondies.

    Tenu en haute estime pour sa vaste culture, il aimait exercer le ministère sacerdotal aussi parmi les pauvres et les humbles, plus spécialement à l’hospice des "Pauvres Vieux", à côté de son couvent de Santa Maria delle Rose (Turin). Puis vinrent les années de souffrance et les épreuves, acceptées avec humilité : on l’empêcha d’enseigner et il fut transféré au Couvent Saint-Dominique dans le centre historique de Turin. Il continua cependant ses recherches dans le domaine biblique, alors qu’il intensifiait l’exercice de son activité caritative.
    « Tout ce que je fais, je ne le fais que pour la charité », disait-il avec candeur, en laissant entrevoir sa progression constante dans la vertu caritative.

    Après le 8 septembre 1943, avec l'occupation allemande et la naissance de la République Sociale Italienne, Girotti est au centre d’un vaste réseau de soutien en faveur des juifs, pour lesquels il est animé d’une affinité culturelle mûrie au cours des années de son séjour à Jérusalem et développée ultérieurement avec ses études bibliques. C’est dans ce sens que l’on doit comprendre ses expressions « porteurs de la Parole de Dieu » et « grands frères » se référant aux juifs, pour lesquels, en ces temps de persécution et de souffrance, il s’engage à trouver des cachettes sûres et des faux papiers.

    Il est arrêté pour son activité contraire aux lois fascistes et nazies - trahi par un espion qui, feignant d’être un partisan blessé, se fit transporter dans une villa de Cavoretto où se cachait le professeur juif Giuseppe Diena le 29 août 1944. Il est emprisonné à Turin dans la prison ‘Le Nuove’.  Malgré les efforts de son prieur pour le faire libérer, il est transféré d’abord à Milan, à la prison de ‘San Vittore’, puis au camp de Gries à Bolzano et enfin, le 5 octobre 1944, à Dachau. Selon le témoignage de don Angelo Dalmasso, un autre prêtre qui a partagé sa détention dans le camp d’extermination bavarois,  le P. Girotti s’y distinguait par sa générosité envers les autres détenus, pour son attitude ouverte et comme « porteur de la Parole de Dieu ».

    Enfermé dans la baraque 26, où sont amassés un millier d’ecclésiastiques, au lieu des 180 prévus, il tombe malade et il est transporté à l’infirmerie.
    C’est là que le 1 avril 1945, le jour de Pâques, il meurt avant d’avoir atteint l’âge de quarante ans, peut-être  ‘aidé’ par une piqûre d’essence comme c’était habituel dans le camp. Ses dernières paroles furent un écho à l’Apocalypse : « Marana tha. Viens, Seigneur Jésus ! ». Sur sa couchette ses compagnons écrivirent : « Ici dormait saint Giuseppe Girotti ».

    En 1988, le processus de canonisation commença auprès de la Curie de Turin et le 27 mars 2013 le pape François autorisa le décret de béatification.
    Le 14 février 1995, cinquante ans après sa mort, il reçut à titre posthume la médaille des « justes parmi les nations ».
    Son nom est inscrit dans l’ordre officiel et un arbre a été planté en son honneur dans l’avenue des justes à Yad Vashem, à Jérusalem.

    Giuseppe Girotti a été béatifié, dans sa ville natale, le 26 avril 2014.

    prêtre o.p. et martyr († 1945)

  • Ste Marie l'Égyptienne

    pécheresse, pénitente († 522)

    Fête le 1 Avril

    Martyrologe Romain : En Palestine, sainte Marie l’Égyptienne. Selon la tradition, Marie, célèbre pécheresse d’Alexandrie, se repentit à Jérusalem, à la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix et mena, dès lors, au delà du Jourdain, une vie solitaire et pénitente.

     

     
  • St Louis Pavoni

    St Louis Pavoni

    prêtre et fondateur († 1849)

    Saint Lodovico Pavoni
    Prêtre et fondateur

    L

    odovico Pavoni naît à Brescia (région Lombardie, Italie) le 11 septembre 1784. Fils d'une famille noble, il se consacra aux jeunes et aux plus pauvres.
     
    Il est ordonné prêtre le 11 février 1807, dans l’église de St Pietro in Oliveto (Bergame). En 1818 il fut nommé Chanoine de la cathédrale et recteur de la basilique San Barnaba. 

    Convaincu de la nécessité de mieux encadrer les jeunes, il fonda, en 1821, l'Institut San Barnaba dans le but de recueillir des orphelins ou des enfants pauvres pour les éduquer religieusement et leur apprendre un métier. L'originalité de cet Institut fut de réunir pour la première fois l'éducation, l'assistance et la formation professionnelle, en donnant aux orphelins et aux enfants abandonnés une nouvelle famille.

    Lodovico Pavoni conçut également le projet d'une Ecole d'agriculture. En 1841, il accueillit à l'Institut des sourds-muets. Le 11 août 1847, l'Institut fut érigé canoniquement en Congrégation des Fils de Marie Immaculée. Lodovico démissionna alors du Chapitre de la Cathédrale et, le 8 décembre 1847, émit sa profession perpétuelle. 

    Ayant vécu à une époque tourmentée, Lodovico Pavoni a été à l'origine d'une nouvelle famille religieuse d'une grande originalité, composée à la fois de prêtres pour la direction spirituelle et administrative de l'œuvre, et de religieux laïcs chargés de la formation des jeunes, réunis en une "sainte famille". C'est ainsi qu'est apparue une nouvelle figure de religieux travailleur et éducateur. 

    Lodovico Pavoni a été un acteur du passage d'une Église marquée par les privilèges nobiliaires à une Église proche du peuple.
    Il meurt le 1er avril 1849.

    Lodovico Pavoni a été béatifié à Rome, le 14 avril 2002, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), avec 5 autres Serviteurs de Dieu : Gaetano Errico e Luigi Variara, prêtres ; Artemide Zatti, religieux ; María Romero Meneses et María del Tránsito de Iesús Sacramentado, vierges.

     

    Lodovico Pavoni a été canonisé le 16 octobre 2016, avec 6 autres Bienheureux, par le Saint Père François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-) :
    - José Luis Sánchez del Río (1926-1939), jeune martyr mexicain de la guerre civile des « Cristeros » ;
    - José Gabriel del Rosario Brochero (1840-1914), prêtre argentin, surnommé le « curé gaucho » ;
    - Alfonso Maria Fusco (1839-1910), prêtre et fondateur des ‘Sœurs de Saint Jean-Baptiste’ ;
    - Manuel Gonzalez y García (1877-1940), évêque espagnol, fondateur des ‘Missionnaires Eucharistiques de Nazareth’, surnommé « l’Apôtre des tabernacles abandonnés » ;
    - Salomon Leclercq, frère des écoles chrétiennes, mort en martyr de la Révolution française en 1792 ;
    - Élisabeth de la Trinité (Élisabeth Catez), carmélite, morte en 1906 à l’âge de 26 ans.