Encadrement des loyers, saison 2, épisode 1 ! Ce mardi, la nouvelle version, dans le cadre de la loi Elan, est ressortie, officialisée par Michel Cadot, le préfet d’Île-de-France. Le décret avait été appliqué de 2015 à 2017, dans le cadre de la loi Alur, puis mis au placard, par décision de justice. Le nouveau sera testé dès le 1er juillet.
« L’idée, détaille ce mardi Michel Cadot, c’est de protéger les Parisiens des loyers excessifs dans un territoire déjà tendu ». Tout nouveau loyer dans le privé sera désormais régulé sur un barème de « loyers médians de référence ».
Des contrôles seront effectués
C’est l’Olap, sorte de « gendarmes du loyer » (Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne) qui les calcule selon le quartier, le type d’immeuble, année de construction, type de logement, nombre de pièces…
Michel Cadot
A l’origine, c’est Anne Hidalgo, maire (PS) de Paris qui a fait la demande. Puis c’est le ministre du Logement, Julien Denormandie, qui a signé ce décret, publié au Journal officiel et opérationnel dès juillet donc. Il s’agit d’une expérimentation qui va durer jusqu’en 2023.
Concrètement, dès lors qu’un locataire signe un nouveau bail, son propriétaire doit respecter ce barème : le loyer ne devra pas être supérieur de 20 % du loyer dit « de référence » (ni inférieur à 30 %).
Une situation différente pour les meublés
Exemple ? Un deux-pièces dans le beau IVe arrondissement (Notre-Dame) se situe dans la fourchette de 30,50 à 35,50 € le m2, soit un loyer entre 1 525 et 1 775 € par mois. Il y aura cependant quelques cas où le propriétaire pourra s’affranchir, comme un logement meublé ou doté d’une terrasse.
En cas de non-respect — et c’est la nouveauté — le propriétaire, personne physique, pourra écoper d’une amende jusqu’à 5 000 €, 15 000 € pour une personne morale. « Il ne s’agit pas de menaces, insiste Michel Cadot ni de sanctions automatiques mais de la possibilité d’une sanction sur plainte d’un locataire après passage en commission de conciliation ».
La banlieue s’y intéresse
Si cette mesure est approuvée par plus de 80 % des Français, elle a cependant des détracteurs… qui craignent un effet pervers. « Cet encadrement des loyers va avoir des conséquences lourdes, prévient Laurent Vimont, président de Century 21. Les investisseurs devront arbitrer entre acheter à Paris ou ailleurs, moins contraignant. Finalement, cela va créer une pénurie de logement ».
Au ministère et à la Préfecture, on espère que ce décret va faire des petits hors Paris… Certaines collectivités d’Île-de-France sont déjà dans les starting-blocks. C’est le cas de Saint-Denis, La Courneuve, Villetaneuse, Montreuil (Seine-Saint-Denis), de Choisy-le-Roi et Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).
Renseignements sur « encadrementdesloyers.gouv.fr », Service-public.fr, Observatoire-des-loyers.fr et Adil75.org.
IAN BROSSAT, ADJOINT (PCF) : « UNE BELLE VICTOIRE POUR LES PARISIENS QUI SOUFFRENT DE LOYERS TROP CHERS »
Ian Brossat
A l’origine, c’est Anne Hidalgo, maire (PS) de Paris qui a fait la demande. Puis c’est le ministre du Logement, Julien Denormandie, qui a signé ce décret, publié au Journal officiel et opérationnel dès juillet donc. Il s’agit d’une expérimentation qui va durer jusqu’en 2023.
Concrètement, dès lors qu’un locataire signe un nouveau bail, son propriétaire doit respecter ce barème : le loyer ne devra pas être supérieur de 20 % du loyer dit « de référence » (ni inférieur à 30 %).
Une situation différente pour les meublés
Exemple ? Un deux-pièces dans le beau IVe arrondissement (Notre-Dame) se situe dans la fourchette de 30,50 à 35,50 € le m2, soit un loyer entre 1 525 et 1 775 € par mois. Il y aura cependant quelques cas où le propriétaire pourra s’affranchir, comme un logement meublé ou doté d’une terrasse.
En cas de non-respect — et c’est la nouveauté — le propriétaire, personne physique, pourra écoper d’une amende jusqu’à 5 000 €, 15 000 € pour une personne morale. « Il ne s’agit pas de menaces, insiste Michel Cadot ni de sanctions automatiques mais de la possibilité d’une sanction sur plainte d’un locataire après passage en commission de conciliation ».
La banlieue s’y intéresse
Si cette mesure est approuvée par plus de 80 % des Français, elle a cependant des détracteurs… qui craignent un effet pervers. « Cet encadrement des loyers va avoir des conséquences lourdes, prévient Laurent Vimont, président de Century 21. Les investisseurs devront arbitrer entre acheter à Paris ou ailleurs, moins contraignant. Finalement, cela va créer une pénurie de logement ».
Au ministère et à la Préfecture, on espère que ce décret va faire des petits hors Paris… Certaines collectivités d’Île-de-France sont déjà dans les starting-blocks. C’est le cas de Saint-Denis, La Courneuve, Villetaneuse, Montreuil (Seine-Saint-Denis), de Choisy-le-Roi et Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).
Renseignements sur « encadrementdesloyers.gouv.fr », Service-public.fr, Observatoire-des-loyers.fr et Adil75.org.
IAN BROSSAT, ADJOINT (PCF) : « UNE BELLE VICTOIRE POUR LES PARISIENS QUI SOUFFRENT DE LOYERS TROP CHERS »
Ian Brossat