Soudan: c'est le moment de prier pour l'Église et les autorités
L’enjeu est crucial pour la place de l’Église au Soudan. Le pays traverse une période de transition politique et sociale.
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Le Soudan est le théâtre de grandes manifestations populaires depuis plusieurs mois. Le 11 avril dernier, le président Omar el-Bechir, au pouvoir depuis trente ans, a été destitué. Désormais, les Soudanais sont en pleine période de transition politique.
Les chrétiens demandent le liberté de culte
Chose étonnante, l’organe de transition politique du pays a sollicité les responsables d’églises afin qu’ils apportent leur contribution aux changements de la Constitution!
Les chrétiens ont saisi cette occasion pour:
- Faire valoir la liberté de culte
- Promouvoir l’égalité de leurs droits au même titre que tous les autres Soudanais
- Demander à ce que les biens qui leur ont été volés leur soient restitués
- Être représentés dans le futur ministère des Affaires étrangères
Le pays tiraillé entre la démocratie et la charia
Mais tout n’est pas gagné. La situation du pays va-t-elle réellement changer? L’Église soudanaise reste prudente. L’actuel chef du conseil militaire, Mohamed Hamdan Dagalo, surnommé Hemeti, n’est pas considéré comme un vrai démocrate. Il serait responsable de milliers de morts au Darfour dans les années 2000.
Les représentants des manifestants qui négocient avec les militaires subissent des pressions croissantes. En effet, si les civils, mobilisés dans la rue depuis plusieurs mois, ont des attentes démocratiques, le pays reste tiraillé entre deux courants: démocratique et islamique. De nombreux Soudanais demandent l'application de la charia (loi islamique).
Dans ce contexte, l’Église du Soudan appelle les chrétiens du monde entier à se joindre à elle dans la prière.
Tout comme Aaron et Hur soutenaient les mains de Moïse afin qu’il continue à intercéder, tenons-nous également aux côtés de nos frères et soeurs soudanais