21 Juin 2019
Quel est l’intérêt d’un pays à privatiser une industrie ? À en croire les discussions qui portent sur Aéroports de Paris ou les autoroutes, cet intérêt concernerait en premier lieu les finances publiques.
Par Ferghane Azihari.
Un article de l’Iref-Europe
Aujourd’hui, le gouvernement justifie la cession d’ADP par le besoin de l’État d’élargir ses manœuvres budgétaires. Il est question d’utiliser les recettes de la privatisation pour investir dans un fonds pour l’innovation de rupture. Comme si les hauts fonctionnaires aux revenus et aux patrimoines décorrélés de leurs performances étaient les mieux placés pour réaliser des investissements productifs…
L’état des finances publiques, l’endettement et le fait que le patrimoine des administrations publiques ne cesse de fondre devraient nous conduire à remettre en question cette vision angélique des fonctionnaires en matière d’investissement.
Sans surprise, les opposants aux privatisations rétorquent en se servant également de l’argument budgétaire. Mais est-ce vraiment l’enjeu principal d’une privatisation ?
La chute des économies socialistes a confirmé ce que l’économiste autrichien Ludwig von Mises écrivait à leur propos. Les économies administrées rendent plus difficile une allocation productive des facteurs de production pour fournir des services compétitifs.
Au-delà de l’argument de la liberté individuelle, la principale motivation en faveur de la privatisation d’une industrie a rarement été de nature budgétaire. En effet, si la prospérité d’un pays était liée à la taille d’un État et sa capacité à extraire le fruit des industries, les pays de l’ex-bloc de l’Est auraient été les contrées les plus opulentes de la planète.
Or, en Europe de l’Est, c’est surtout au nom de la productivité et de la compétitivité de l’économie que les pays ont privatisé leurs entreprises d’État. C’est aussi au nom de ces mêmes critères de bonne gestion que l’IREF a défendu le principe d’aéroports et d’autoroutes soumis au régime de la propriété privée.
Se pose alors la question des bons indicateurs à retenir pour conclure à une meilleure allocation des ressources sous le régime de la privatisation. Paradoxalement, l’économiste Thomas Porcher nous donne un premier indice en croyant argumenter contre la privatisation des sociétés concessionnaires d’autoroute. Il déplore notamment que les sociétés d’autoroute aient accru leurs profits en diminuant leur masse salariale de 14 % sur les cinq années qui ont suivi leur privatisation.
L’économiste atterré confirme donc une partie des arguments des sociétés d’autoroute qui se vantent d’une meilleure gestion de la masse salariale et du recours à une plus grande automatisation des péages. Cette automatisation doit bien sûr être saluée. Elle relève d’une destruction créatrice qui permet de libérer de la main- d’œuvre pour la tourner vers la satisfaction d’autres besoins. Elle atteste donc l’existence d’une certaine pression concurrentielle qui incite à optimiser au mieux les facteurs de production en luttant contre le gaspillage.
Cette attitude contraste avec celle des entreprises publiques régulièrement épinglées pour être en sureffectif (cf le rapport Spinetta et la SNCF).
Pour contester une nouvelle fois la privatisation des autoroutes, Thomas Porcher évoque les augmentations de prix pratiquées par les sociétés concessionnaires privées. Il oublie néanmoins de préciser que ces tarifs sont encadrés par l’État et qu’ils sont la contrepartie d’importants investissements réalisés sur les infrastructures.
Sans oublier qu’il n’est pas dit que la puissance publique serait moins « cupide » dans l’hypothèse où elle se mettrait à administrer des péages. Le Canard enchaîné révélait récemment que le prix des autoroutes publiques avait augmenté plus vite que celui des autoroutes privées depuis 2011. Dans un pays où l’État soumet le salarié moyen à des prélèvements obligatoires de plus de 80 % de son salaire net sans que ce dernier puisse dire non, les monopoles ne sont peut-être pas toujours là où on le croit.
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Alors que Brigitte Macron est la cible d’attaques sur ses supposés privilèges, voici un point sur les avantages dont bénéficient les moitiés des présidents, ministres et parlementaires français.
Les rumeurs sur les privilèges et la rémunération des premières dames n’ont jamais épargné les conjointes des présidents de la République. C’est, sans surprise, aussi le cas de Brigitte Macron, qui fait l’objet de nombreuses rumeurs, comme l’achat de 78 000 euros de crèmes anti-âge, une maquilleuse personnelle prétendument payée 10 000 euros par mois, ou encore le fait que sa rémunération passerait de 440 000 à 538 000 euros par an.
Des informations fausses de bout en bout mais qui en disent beaucoup sur la perception des avantages et supposés tels des conjoints des élus et responsables politiques de notre pays. Voici, en réalité, à quoi celles et ceux qui partagent la vie des élus ont vraiment droit.
Contrairement à d’autres pays, la loi française ne définit aucun statut pour les conjoints des présidents de la République. Leur existence n’est donc pas prévue par les textes et les dépenses et moyens matériels affectés à leurs activités ne sont, au sens strict, pas encadrés et à la discrétion du chef de l’Etat. Mais les comptes de l’Elysée sont analysés par la Cour des comptes depuis 2009, qui en rend un rapport public contenant notamment les dépenses liées aux premières dames, même si la Cour ne dispose souvent que d’informations parcellaires. Dans son rapport sur l’année 2017, elle écrit par exemple qu’elle n’a pu « chiffrer la totalité de ces dépenses, en l’absence d’une comptabilité analytique suffisante ».
Dans le rang des critiques figure aussi l’ancien député (1997-2017) de l’Aisne René Dosière, considéré comme un des grands spécialistes des finances publiques et qui a beaucoup travaillé sur les dépenses des élus. Au Monde, il rappelle que l’épouse du chef de l’Etat « n’a pas de statut juridique, elle n’existe pas ». A ce titre, elle n’a aucun droit d’utiliser de l’argent public :
« Les seules personnes capables de manier les deniers publics ce sont ceux qui sont autorisés, comme les comptables, les fonctionnaires. Même si les élus donnent les ordres, ils ne peuvent pas manier directement de l’argent, alors leurs épouses… »
Emmanuel Macron souhaitait lors de la campagne présidentielle définir « un cadre » pour mettre fin à « une hypocrisie française ». Après son arrivée à l’Elysée, la mesure s’est invitée dans les débats sur le projet de loi de moralisation de la vie publique discuté à l’été 2017. Mais le fait de doter la première dame d’un budget propre a rencontré une vive hostilité parmi les députés et l’opinion publique. A défaut d’un réel statut, le rôle public de la conjointe du président de la République est défini depuis août 2017 dans une charte de transparence publiée sur le site de l’Elysée, qui n’a donc valeur ni de loi ni de règlement intérieur.
Brigitte Macron dispose d’un directeur de cabinet et d’un chef de cabinet (membres du cabinet du président), ainsi que de deux secrétaires, dont l’une est aussi affectée au porte-parolat. Sachant que ces quatre personnes consacrent entre la moitié et deux tiers de leur temps pour Mme Macron, le coût annuel lié à la rémunération de ces quatre personnes est de 278 750 euros, selon la Cour des comptes. Dans une réponse aux députés « insoumis » en novembre 2017, celui qui était alors porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, avait cependant précisé un coût lié au personnel de 440 000 euros. Contacté par Le Monde, le cabinet de Brigitte Macron a refusé de commenter ce dernier chiffre ou d’expliquer sa provenance.
Les quatre personnes affectées à Mme Macron y sont installées, tout comme les membres du groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) chargés de sa protection.
Deux véhicules de la flotte présidentielle sont affectés à la première dame : un pour ses déplacements et un autre pour les membres du GSPR.
Dans une réponse à une question posée à l’Assemblée nationale le 12 mars 2013, le premier ministre Jean-Marc Ayrault déclare que « cinq collaborateurs sont affectés au service de Madame Valérie Trierweiler : deux agents contractuels et trois fonctionnaires mis à disposition de la présidence de la République. Le total des rémunérations mensuelles nettes de ces cinq personnes est de 19 742 euros. »
Dans la même réponse à l’Assemblée nationale en mars 2013, Jean-Marc Ayrault a fait savoir que huit collaborateurs étaient affectés à Carla Bruni-Sarkozy en janvier 2012.
Les huit collaborateurs travaillaient dans l’aile ouest de l’Elysée, au rez-de-chaussée, au même endroit où toutes les premières dames successives ont disposé de leur personnel. La seconde épouse de Nicolas Sarkozy n’était, cependant, pas spécialement présente à l’Elysée, selon René Dosière ; en effet, Carla Bruni-Sarkozy a gardé son domicile du 16e arrondissement parisien pendant le restant du mandat de son mari.
Dans la même réponse, M. Ayrault affirme qu’à ces dépenses de personnel « s’ajoutaient tous les mois les facturations de deux prestataires externes assurant pour la première dame la gestion d’un site Internet pour un montant de 25 714 euros, soit une dépense mensuelle totale de plus de 60 000 euros ». Au total, le site de Mme Bruni-Sarkozy a coûté environ 410 000 euros, provoquant à l’époque une vive polémique.
Selon René Dosière, Mme Chirac disposait d’un nombre record de vingt et une personnes affectées à son cabinet personnel. « Un conseiller technique, une collaboratrice, quatre secrétaires, deux responsables du secrétariat particulier, des rédacteurs, sans compter les membres du service social et deux chauffeurs », avait-il rapporté en mai 2013.
Il est probable que tout ou partie des collaborateurs de Mme Chirac ait aussi travaillé dans l’aile ouest de l’Elysée, au rez-de-chaussée.
Mme Chirac disposait de deux chauffeurs affectés à ses déplacements, sans toutefois que l’on connaisse le nombre de véhicules de la flotte de l’Elysée qui lui était affecté.
Tout comme les premières dames, aucun texte ne prévoit l’existence des conjoints des ministres et secrétaires d’Etat. « Dans les ministères aussi, l’épouse n’existe pas, rien n’est prévu pour elles, car elles ne sont dotées d’aucune mission particulière et ne bénéficient donc dans les textes d’aucun avantage particulier », explique René Dosière.
De ce fait, elles n’ont pas d’autorisation à dépenser de l’argent public. Des abus sont cependant possibles, puisqu’il n’existe aucun contrôle strict sur les dépenses engagées par les membres du gouvernement ; la mise au jour de dépenses injustifiées se fait souvent grâce aux indiscrétions publiées dans la presse : en 2009, Le Canard enchaîné avait par exemple révélé que Pénélope Fillon avait utilisé un jet de la flotte gouvernementale, un trajet estimé à 10 000 euros ; en 2016, Le Point révélait que Véronique Cazeneuve, épouse du ministre de l’intérieur, a bénéficié de trois chauffeurs armés.
Contacté par Le Monde, aucun membre du gouvernement n’a déclaré un quelconque avantage de quelque nature que ce soit pour son conjoint.
D'Angers, Cholet, Tours, Nantes, Saintes, La Rochelle et même d'Angoulême, les messages affluent sur Twitter, signalant… un séisme. La terre a tremblé en France métropolitaine, et ce n'est pas dans le sud-est, mais au carrefour des régions Pays de la Loire, Centre Val de Loire et Nouvelle Aquitaine.
Le bureau central sismologique a enregistré à 8h50 une forte secousse d'une magnitude de 5,1 et l'épicentre se trouverait à 25 km de Bressuire. Selon le Centre sismologique euroméditerranéen (CSEM), la magnitude est de 4,9
Chaque année, d'après le Réseau national de surveillance des séismes (ReNaSS), un millier de séismes se produisent en France métropolitaine. Mais à peine une douzaine est ressentie par la population.
Les secousses dépassant 5 sur l'échelle ouverte de Richter sont extrêmement rares. Le 28 avril 2016, cette puissance avait été atteinte en Charente-Maritime. Il n'y avait eu ni victime ni dégât.
Dans le cadre du réaménagement de la place de la Bastille qui s’achèvera à l’automne 2019, le plan de circulation de la place change définitivement à partir du 18 juin.
A partir du 18 juin, le plan de circulation de la place de la Bastille évolue. Ce changement s'inscrit dans le cadre du réaménagement en cours de la place.
Nos conseils aux automobilistes : évitez le secteur de la Bastille le 17 juin à partir de 21 heures jusqu’au 18 juin dans la matinée. Adaptez votre itinéraire en amont afin d’éviter le secteur de la Bastille le temps de cette mise en place. Des plots en béton seront posés afin de délimiter les contours de la future presqu’île piétonne qui s’étendra de la colonne de Juillet au port de l’Arsenal.
Les sens de circulation des rues débouchant sur la place seront progressivement modifiés au cours de la nuit.
Attention : les automobilistes arrivant sur la place de la Bastille depuis le boulevard Beaumarchais ou le boulevard Richard Lenoir ne pourront plus aller directement dans l’est parisien depuis la place. Il faudra adapter votre itinéraire en amont. Seuls les bus pourront se rendre directement dans l’est depuis la Bastille.
Le sens de circulation de la rue de Lyon est modifié : les automobilistes ne pourront plus l’emprunter pour sortir de la place de la Bastille en direction de la gare de Lyon.
Depuis les boulevards Beaumarchais et Richard Lenoir : empruntez l’avenue Ledru-Rollin par le boulevard Voltaire puis la rue de Lyon afin de rejoindre la rue de Charenton.