8 Juin 2019
« La Voix du Pardon » est à l’affiche en ce moment : « Après avoir bouleversé l’Amérique, ce film pourrait bien bouleverser la France ».
Une « histoire poignante » pour Common Sense Media, un « message » raconté « avec une telle habileté et une réalisation cinématographique accomplie » pour AZ Central. Sorti en France le 22 mai, le biopic musical n’a pas laissé son public indifférent.
Et ce qui force l’admiration de chacun, c’est l’expression des sentiments, le « lien paradoxal entre douleur et rédemption, entre rupture et pardon », comme l’explique Adam R. Holz :
« Nous avons tous des endroits cassés à l’intérieur. Nous avons tous besoin de rédemption. Nous avons tous blessé les autres et avons été blessés par eux. Et Je ne peux qu’imaginer brosse un tableau de ce à quoi pourrait ressembler le traitement de cette blessure ; une variété très dramatique. Cela me met au défi et m’inspire de pardonner aux autres et de demander moi-même le pardon de la même manière que j’ai manqué à d’autres. Et j’imagine que je ne suis pas le seul à avoir ce genre de réponse. »
Ce cheminement de l’acteur principal agit comme un initiateur pour le spectateur :
« La foi, la peur et finalement le pardon s’entremêlent au fur et à mesure que nous suivons le chemin de Bart pour surmonter les dégâts profonds causés par ses parents. […] Chacun de nous a des pièces cassées à l’intérieur, qui ont besoin de rédemption. »
Les cinéphiles se disent « encouragés », « bouleversés », « pleins d’espoir ». Certains affirment « jubiler devant une telle rédemption » et « s’émerveiller devant la splendeur du pardon ». Il est vrai que ce sujet intime a fait écho dans le coeur des spectateurs. Éric Célérier va jusqu’à encourager chacun à aller voir le film « afin que votre histoire change » :
« Ce film raconte une histoire vraie comme il en existe hélas beaucoup trop : violences verbales, père abusif, coups, abandon par la mère, enfance brisée, … mais il raconte aussi une histoire comme il pourrait en exister beaucoup plus : pardon, réconciliation, rédemption, espoir, … Je vous recommande d’aller voir ce film et de le laisser vous toucher, vous, afin que votre histoire change. Votre passé n’est pas obligé de détruire votre avenir. »
Pour Variety, c’est même là la clé du succès du film :
« Le film fonctionne pour la même raison que la chanson : il allège le fardeau de la douleur que les gens endurent aujourd’hui, et leur donne de l’espoir. »
Et si l’espoir renait, c’est aussi grâce au jeu des acteurs, salué par la critique :
« L’acteur de Broadway et le vétéran hollywoodien Dennis Quaid impressionnent par un drame père-fils puissant qui trouvera des fans au-delà de son public cible. […] Quaid est absolument remarquable en tant que père abusif qui cherche une rédemption tardive. »
Le Los Angeles Time salue, quant à lui, la « performance sombre et engagée de Quaid en tant qu’homme extrêmement troublé. »
Au final, il s’avère que ce film saura séduire jusqu’aux plus récalcitrants :
« J’étais sceptique . […] Mais je vais l’admettre : je me suis trompé. Je ne peux qu’imaginer, c’est plus que ce que j’avais pu imaginer.
Nous vous invitons à ne pas manquer ce film toujours à l’affiche. Découvrez ici la programmation de la semaine du 5 juin.
« Papa, je t’en supplie, prie. Songe que, si je meurs, c’est pour mon bien. Quelle mort sera plus honorable pour moi que celle-là ? Je meurs volontairement pour ma Patrie. Nous nous retrouverons tous les quatre, bientôt au Ciel. Qu’est-ce que cent ans ? »
Henri Fertet était un jeune catholique, fils d’enseignants et élève au lycée de Besançon. À l’âge de 16 ans, il a été condamné par un tribunal militaire pour faits de résistance. Il a été exécuté le 26 septembre 1943. Mais avant de se rendre au peloton d’exécution, il a écrit une lettre, lue hier par Emmanuel Macron à l’occasion de la célébration du 75ème anniversaire du Débarquement.
Mais les coupes réalisées dans la lettre sont loin de faire l’unanimité sur le net. En effet, le Chef de l’État a choisi de passer certains passages sous silence, notamment ceux dans lesquels il s’exprime sur sa vie personnelle mais aussi sur sa foi. Père Louis, curé d’une paroisse en Châtelleraudais, souligne l’omission de ce « témoignage d’espérance ».
Dans la lettre, publiée intégralement dans Chemins de Mémoire, celui qui signe « Henri Fertet Au Ciel, près de Dieu », fait référence aux souffrances qu’il a enduré pendant ses 87 jours de détention :
« Vous ne pouvez savoir ce que moralement j’ai souffert dans ma cellule, ce que j’ai souffert de ne plus vous voir, de ne plus sentir peser sur moi votre tendre sollicitude que de loin. Pendant ces 87 jours de cellule, votre amour m’a manqué plus que vos colis, et souvent je vous ai demandé de me pardonner le mal que je vous ai fait, tout le mal que je vous ai fait. Vous ne pouvez vous douter de ce que je vous aime aujourd’hui car, avant, je vous aimais plutôt par routine, mais maintenant je comprends tout ce que vous avez fait pour moi et je crois être arrivé à l’amour filial véritable, au vrai amour filial. »
Autre coupe du gouvernement, l’évocation de son curé :
« Dites à M. le Curé que je pense aussi particulièrement à lui et aux siens. Je remercie Monseigneur du grand honneur qu’il m’a fait, honneur dont, je crois, je me suis montré digne. »
Aux termes de sa lettre, alors que les pas des soldats s’approchent de sa cellule, il réclame la prière de son père et rappelle à sa famille qu’ils se retrouveront « au Ciel » :
« Les soldats viennent me chercher. Je hâte le pas. Mon écriture est peut-être tremblée. mais c’est parce que j’ai un petit crayon. Je n’ai pas peur de la mort. J’ai la conscience tellement tranquille. Papa, je t’en supplie, prie. Songe que, si je meurs, c’est pour mon bien. Quelle mort sera plus honorable pour moi que celle-là ? Je meurs volontairement pour ma Patrie. Nous nous retrouverons tous les quatre, bientôt au Ciel. Qu’est-ce que cent ans ? »
M.C.
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« Je suis en train de reconstruire cette église. Je suis chrétien. Mon prénom est William. ISIS m’a tiré dessus à quatre reprises, mais j’ai ramené ma famille maintenant. Il y avait 5000 chrétiens ici, mais maintenant nous sommes 15. »
La ville syrienne de Raqqa a été au coeur d’une offensive de la coalition internationale menée par les États-Unis contre le groupe État Islamique en 2017. Ce dernier y avait établi son caliphat et contrôlait la ville depuis 4 ans. Raqqa, détruite à 80%, a subi crimes de guerre, crimes contre l’humanité et tortures.
Il n’y a plus que 15 chrétiens aujourd’hui dans cette ville. Sur place, au milieu des décombres de l’église, Dave Eubank, fondateur des Free Burma Rangers, vient de placer deux croix. En relevant ces croix, il priait pour que cette église soit rebâtie. Puis il a commencé à douter :
« Il n’y a probablement plus de chrétiens ici. Et qui reviendrait ? Pourquoi je prie pour que les gens et les fonds soient reconstruits ? Cela semble idiot. »
Mais la rencontre qui a suivi l’a bouleversé. Un homme arrive, lui demandant ce qu’il est en train de faire. Il lui explique que Dieu l’a envoyé ici pour aider, et pour prier. Alors l’homme répond :
« Je suis en train de reconstruire cette église. Je suis chrétien. Mon prénom est William. ISIS m’a tiré dessus à quatre reprises, mais j’ai ramené ma famille maintenant. Il y avait 5000 chrétiens ici, mais maintenant nous sommes 15. »
L’équipe de Dave a prié avec lui, pour que cette église puisse être reconstruite.
M.C.
Crédit Image : Tomas Davidov / Shutterstock.comn don pour les chrét