11 Juin 2019
Il avait 25 ans. Un jeune adulte qui circulait sur une trottinette électrique est mort lundi soir à Paris après avoir percuté un camion, dont le chauffeur a été placé en garde à vue, rapporte l'AFP ce mardi 11 juin, confirmant une information d'Europe 1.
L'accident s'est produit vers 22h30 dans le 18e arrondissement, dans le quartier populaire de la Goutte d'Or, a indiqué la police. D'après Europe 1, l'homme à trottinette "a refusé la priorité à une camionnette qui arrivait sur sa droite à un carrefour" et a alors été violemment percuté. Il a été évacué en arrêt cardio-respiratoire et a succombé à ses blessures à l'hôpital, selon les pompiers.
Apparues il y a un an, les trottinettes électriques en libre service - évaluées à environ 20.000 dans la capitale - sont devenues un véritable casse-tête pour la mairie de Paris, faute de loi pour les réguler. Bien qu'aucun décompte officiel n'existe - en attendant la mise en place prochaine d'un "observatoire de la sécurité routière" pour mesurer l'accidentologie -, de récents accidents impliquant des trottinettes ont défrayé la chronique. En avril, un piéton âgé avait été percuté par une trottinette à Levallois-Perret et n'avait pas survécu au choc.
Jeudi dernier, la maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé plusieurs mesures pour tenter de réguler le développement anarchique des trottinettes dans la capitale, faisant le vœu "que l'essentiel de ces mesures soit en vigueur dès début juillet". Au plan de la sécurité, elle propose "aux opérateurs que toutes les trottinettes électriques voient leur vitesse bridée à 20 km/h dans tout Paris et à 8 km/h dans les aires piétonnes et les zones de rencontre", où la circulation des voitures n'est pas interdite mais où, dans les faits, les piétons peuvent circuler sur la chaussée. Le "port du casque" sera également recommandé.
Par Emmanuel Lévy
Après les fiascos de Vélib' et d'Autolib', voici peut-être venu le temps pour Anne Hidalgo de celui du chauffage urbain. La Ville de Paris va devoir payer une indemnité de fin de concession de 457 millions d'euros à la compagnie parisienne qui en a la charge. Dont 400 millions dus aux seuls travaux engagés dans toute la capitale !
« Des p'tits trous, des p'tits trous, encore des p'tits trous. » Ce n'est plus sous le ciel de faïence du métro que les Parisiens sifflotent du Gainsbourg. Mais dans les embouteillages monstres au volant de leur voiture ou au guidon de leur deux-roues. Des trous, ils en croisent. De nombreux. Et même de grands. Des tranchées longues parfois de centaines de mètres. Il y a, bien sûr, Enedis qui creuse pour l'entretien des réseaux électriques et de gaz. La Ville de Paris aussi pour l'ouverture des pistes cyclables chères à Anne Hidalgo. Mais le roi de la pelleteuse est un quasi-inconnu : la Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU). Fin mai, la société, qui dispose de la délégation de service public (DSP) de livraison de vapeur de chauffage dans la capitale depuis 1928, était ainsi responsable des travaux à 800 endroits… dans le seul VIIIe arrondissement ! En tout, à cette date, ce sont un peu plus de 1.330 trous dus à la CPCU qui balafraient la ville, soit plus de 60% des travaux réalisés sur les voies parisiennes !
Et ce n'est pas fini. Le plan 2017- 2024 de modernisation et d'entretien du réseau dispose d'un budget de 160 millions d'euros. « A 2.500 € le mètre linéaire de voirie, faites le compte : il y en a pour 64 km de travaux », explique un spécialiste du BTP. Problème, tous ces trous finiront par n'en faire plus qu'un. Et un gros. Cette fois dans les poches des habitants de Paris, à en croire deux rapports au vitriol de la chambre régionale des comptes d’île-de France (CRC) passés inaperçus. En 2024, la Ville devra payer une note salée
Chacun pour soi, et La République en marche pour tous. Depuis les élections européennes, dont le résultat a été analysé par la macronie comme la validation de l'idée que hors LREM, il n'y a point de salut politique, Marlène Schiappa, coresponsable du pôle "Idées" du parti, délivre à la truelle sa vision d'une "recomposition politique" nécessaire. Dernier épisode en date ce mardi 11 juin : sur Twitter, la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes a exercé sa police de la pensée en prenant à partie Jean-Luc Mélenchon parce qu'il relayait une prise de position du pape François.
"Donc le pape François (qui compare l’avortement à un tueur à gages et à une 'culture du déchet') c’est une référence pour la gauche, maintenant ?!", s'insurge Marlène Schiappa. "Quand on vous dit que gauche et droite ne savent plus à quel Saint se vouer...", se gausse-t-elle. De synthèse du marxisme et du christianisme, il n'était cependant pas question - pas plus que d'avortement - dans le discours auquel le leader de la France insoumise faisait référence, que le souverain pontife a prononcé le 4 juin à l’Académie pontificale des Sciences sociales : le pape François mettait en revanche en garde contre la "lawfare", terme qui contracte en anglais "law" (la loi) et "warfare" (la manière de faire la guerre), désignant l’exploitation du droit dans une optique de déstabilisation politique, voire géopolitique.
"La Lawfare, en plus d'introduire de graves dangers dans la démocratie des pays, est généralement utilisé pour miner les processus politiques émergents et tendre vers la violation systématique des droits sociaux, s'inquiétait l'évêque de Rome. Il est essentiel de détecter et de neutraliser ce type de pratiques, qui résultent de l'activité judiciaire inappropriée en combinaison avec des opérations multimédiatiques parallèles". Une condamnation reprise à son compte par Jean-Luc Mélenchon sur Twitter ce mardi : "Le pape François prend position contre l'utilisation des procédures judiciaires dans les processus politiques et sociaux", a salué le chef de file des Insoumis, se considérant lui-même victime de l'hostilité des médias et d'un dévoiement de la justice après les perquisitions ayant frappé son parti.
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Citer des propos politiques du pape, inconcevable pour un homme de gauche selon Marlène Schiappa, qui accompagne son message des hashtags "laïcité" et "valeurs". Drôle de conception de la démocratie - et pas très "en même temps" -, selon laquelle un responsable politique ne pourrait être d'accord ou chercher d'inspiration que dans son propre camp. Vous avez dit sectaire ?
Emmanuel Macron lui-même - qui "vient de la gauche", Gabriel Attal le rappelait encore ce lundi -, ne semble pourtant pas voir d'inconvénient à reconnaître l'autorité morale du pape, en dépit de la laïcité que suppose sa fonction de président de la République. "Ce que j'attends que l'Eglise nous offre, c'est aussi sa liberté de parole, déclarait le chef de l'Etat aux Bernardins le 9 avril 2018. Je songe aussi aux monitions du pape, qui trouve dans une adhésion constante au réel de quoi rappeler les exigences de la condition humaine". A l'époque, Marlène Schiappa n'avait rien trouvé à redire.
"Etes-vous prêts à faire passer votre pays avant votre parti ?"
Mais depuis, la secrétaire d'Etat s'est dévouée à un autre culte : celui de LREM. Dans une tribune publiée dans le dernier Journal du dimanche, la grande prêtresse macroniste a en effet développé une version 2.0 de l'œcuménisme politique sur lequel s'était fondé le mouvement En Marche : après le "ni droite ni gauche", voici venu le "avec nous ou contre le pays" ! "La République en marche n’a pas vocation à diviser en courants mais à élargir", explique-t-elle d'abord, alors que le parti multiplie les appels du pied et les coups de com' pour séduire les élus locaux de droite. Et d'enchaîner : "Que vous veniez de LR, d’EELV, du PS ou du Parti animaliste, tout ce qui nous intéresse, c’est : êtes-vous prêts à faire passer votre pays avant votre parti ? Êtes-vous prêts à porter et défendre des idées, peu importe leur provenance, au service des Français ?".
Est-ce à dire que ceux qui n’adhéreraient pas au projet LREM seraient de mauvais Français ? Une ode au pluralisme qui a fait tiquer la gauche. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a ainsi pointé "quelque chose de totalitaire dans la pensée des marcheurs, quelque chose de soviétique dans leur foi et/ou une dose de cynisme jamais atteinte".