5 Juin 2019
« Avant 1989, la Chine comptait environ 5 millions de chrétiens. Les estimations vont maintenant de 50 millions à 80 millions. Le gouvernement communiste cherche à limiter le développement et la croissance du christianisme en Chine, mais je pense que cela ne fonctionne pas très bien. Dieu est au travail. »
Il y a 30 ans, les chars pénétraient sur la place Tiananmen. Face à eux, des manifestants pro-démocratie, des étudiants qui manifestaient sans violence. Trente ans plus tard, la communauté internationale commémore cette répression sanglante. Mais, si à Hong-Kong, 180 000 personnes se sont réunies pour célébrer cet anniversaire, en Chine continentale, c’est encore interdit.
Cet événement historique a déclenché un réveil spirituel en Chine
Selon le sociologue Yang Fenggang, cet événement historique a déclenché un réveil spirituel en Chine. Christianity Today a rencontré deux anciens étudiants de la place Tiananmen. Zhang Boli et Zhou Fengsuo ont fait partie des personnes les plus recherchées de Chine, ils ont été emprisonnés avant de fuir leur pays. Zhang est devenu pasteur de la Harvest Chinese Christian Church. Quant à Zhou, il est à la tête de Humanitarian China, organisation qui défend les droits de l’Homme, les familles de prisonniers politiques et les chrétiens persécutés.
Après le massacre de Tiananmen, Zhang a fui en Union Soviétique. Arrêté par le KGB pour y être entré illégalement, il passera 2 mois en prison avant d’être renvoyé en Chine. Il se cache alors dans le Heilongjiang, pendant 2 ans. En 1991, il se rend clandestinement à Hong-Kong pour rejoindre l’ambassade des États-Unis. Sa demande d’asile est accordée le jour-même.
Zhang découvre Jésus en lisant un Évangile manuscrit.
Quand il se cachait du régime, il a vécu aux côtés d’une vieille paysanne. Celle-ci possédait un évangile de Jean écrit à la main.
« Elle était analphabète en fait, alors elle me l’a donné à lire à voix haute puis elle me l’expliquait. En un an environ, je suis devenu chrétien. J’ai été élevé dans un système éducatif athée et, après avoir lu l’Évangile de Jean, j’ai compris que chaque personne a besoin d’un dieu, d’une chose en laquelle croire. Elle ne peut pas se sauver. J’ai réalisé que mon implication sur la place Tiananmen n’était pas une coïncidence. J’étais influencé et guidé par Dieu. Tiananmen m’a conduit à m’échapper, à mon emprisonnement et finalement à rencontrer cette vieille femme. »
Il affirme que Tiananmen a été un déclencheur pour la population chinoise :
« C’est comme si Dieu avait utilisé ce qui s’était passé en 1989 pour nous aider à reconnaître ce qui se passait en Chine. Si le massacre de Tiananmen n’avait pas eu lieu, pour le peuple chinois, le Parti communiste aurait été leur dieu. L’événement a aidé les gens à réaliser que le Parti communiste était un fantôme. […] Les gens réalisent que Jésus et la liberté vont ensemble, et j’espère que c’est l’avenir pour le peuple chinois. »
Pour lui, en Chine, actuellement, « Dieu est au travail ».
« Avant 1989, la Chine comptait environ 5 millions de chrétiens. Les estimations vont maintenant de 50 millions à 80 millions. Le gouvernement communiste cherche à limiter le développement et la croissance du christianisme en Chine, mais je pense que cela ne fonctionne pas très bien. Dieu est au travail. »
Zhou faisait partie des dirigeants les plus recherchés de Chine.
Zhou était membre de la principale organisation étudiante. Il était le numéro 5 de la liste des 21 dirigeants les plus recherchés de Chine. Il a été arrêté 10 jours après le massacre, puis libéré grâce à la pression américaine au premier anniversaire de Tiananmen. Il a alors été envoyé dans un centre de rééducation, qu’il a quitté au bout d’un an. Il lui était interdit de quitter la Chine. Ce n’est qu’en 1995 qu’il a pu se rendre aux États-Unis.
Étudiant, il lisait la Bible sans la comprendre. En prison, des personnes ont tenté de le conduire à Jésus. Mais son cheminement vers la foi a pris du temps. Une fois aux États-Unis, il a voulu célébrer la commémoration de Tiananmen. Il s’est rendu dans une église de San Antonio.
« Cela m’a laissé une grande impression. J’ai été accueilli. J’ai ressenti une connexion et un soulagement de la douleur lorsque j’étais à l’église. »
Mais Zhou a oublié Dieu pendant des années. Jusqu’à ce que « rempli de haine » et « impuissant », il s’abandonne à lui en 2003.
« Quand le pasteur a donné un très bon sermon et a demandé : ‘Es-tu prêt à croire ?’, j’ai levé la main. À ce moment-là, j’ai senti un lourd fardeau quitter mes épaules. »
Ce changement de vie lui apporte « l’espoir » :
« Pour moi, le changement le plus important est l’espoir que nous avons par le biais de Dieu. Ce que nous ne pouvions pas obtenir dans ce monde, nous l’avons de Dieu. »
Et c’est sur sa foi qu’il fonde son activisme :
« Mon inspiration est venue de la lecture de la Bible, de la prière, du suivi d’exemples de croyants devant moi. Mon activisme est la manière de suivre Jésus : prendre soin des personnes persécutées et défavorisées et apporter de l’amour et de la paix en cas de répression par le gouvernement. »
Il s’accorde avec le sociologue Yang Fenggang et le pasteur Zhang, il y a bien « un lien » entre Tiananmen et l’église chrétienne chinoise :
« Il existe un lien particulier entre le mouvement Tiananmen et l’église chrétienne aujourd’hui en Chine. De nombreux leaders de la communauté d’églises de maison ont été influencés par le mouvement Tiananmen. Certains d’entre eux étaient eux-mêmes des manifestants, et d’autres constituaient la deuxième vague, comme le pasteur [d’église de maison emprisonnée] Wang Yi qui était alors au lycée. »
M.C.
« Je ne peux pas te juger ou te haïr. Au lieu de cela, je suis remplie de l’amour de Dieu et j’ai une joie et une paix écrasantes dans mon corps alors que je suis assise et regarde mon garçon guérir de façon miraculeuse sous mes yeux. »
Emmanuel Aranda, 24 ans, avait jeté Landen du haut du troisième étage d’un centre commercial dans le Minnesota en avril dernier. Selon l’agence Reuters, il a plaidé coupable de tentative de meurtre au premier degré. Il a été condamné par un tribunal de district du comté de Hennepin à 19 années de prison.
L’agresseur a reconnu avoir jeté intentionnellement le petit garçon car il avait été rejeté par les femmes qu’il tentait d’approcher depuis des années dans ce centre commercial. Il ajoute qu’il pensait tuer un adulte avant de choisir finalement le petit Landen.
La mère de Landen assure à l’agresseur de son fils que ni elle le juge, ni elle le déteste :
« Je ne peux pas te juger ou te haïr. Au lieu de cela, je suis remplie de l’amour de Dieu et j’ai une joie et une paix écrasantes dans mon corps alors que je suis assise et regarde mon garçon guérir de façon miraculeuse sous mes yeux. »
Elle ajoute qu’elle le pardonne, parce que « Dieu le veut » :
« Je veux que tu saches que je te pardonne. Pas parce que ce que tu as fait est bien, pas parce que je le veux ; mais parce que Dieu le veut. Je ne te laisserai pas faire partie de notre famille. Tu ne prends pas notre amour, notre joie, notre paix ; tu ne prends rien ! Je refuse d’être pleine de colère et de haine, je refuse de te laisser prendre ma joie. »
Le père de Landen, a quant à lui voulu rappeler à l’agresseur que Dieu change le mal en bien :
« Vous avez prévu le mal ce jour-là mais Dieu travaille pour le bien. Landen, qui était un enfant sans nom pour vous, n’est pas un nom oublié ou inconnu de Dieu. Landen est un témoin de l’interaction divine de Dieu dans nos vies, visible par tout le monde. Notre garçon a été sauvé ce jour-là de manière miraculeuse, c’est un témoignage de la bonté et de la grandeur de Dieu. À cause de ce miracle, Dieu est glorifié et son nom magnifié sur toute la terre. »
Il va jusqu’à lui rappeler que Dieu l’aime également et qu’Il veut le sauver :
« Je veux que vous sachiez que je vous pardonne, parce que c’est ce que Dieu m’appelle à faire et garder la haine ne me fait que du tort et je ne le permettrai pas. Bien que je veuille la peine maximale pour vous dans cette vie, je veux que vous sachiez qu’il y a un Dieu qui vous aime et cherche à vous sauver. Jean 3:16 ‘Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné à son Fils unique celui qui croit toujours en lui ne périra pas mais aura la vie éternelle’. C’est la grâce que Dieu, miséricordieux, aimant et pardonnant, vous offre. Ceci est le chemin de la rédemption éternelle pour vous, acheté et payé par le sang de Jésus, et il est plus grand que tout mal que vous avez commis. Je prie pour que vous appeliez son nom afin que vous soyez sauvés. »
Pour ce qui est du petit Landen, sa blessure lui a causé des complications, mais « il se remet » :
« Il se remet et son esprit est fort, mais il reste encore un long chemin à parcourir. Nous sommes reconnaissants à Jésus de nous avoir relevés et de pourvoir à une guérison continue.
Nous continuons à demander vos prières et apprécions grandement votre respect pour notre vie privée pendant cette période difficile. »
M.C.
Pour définir un trou noir, il faut d’abord parler d’évasion. Lance une balle en l’air : elle retombe. Lance-la plus fort : elle montera plus haut, mais va retomber quand même.
Si elle est lancée avec une vitesse de 40 000 km/h (presque 1 000 fois plus vite que la vitesse d’une voiture qui roule en ville !), elle ne retombera cependant pas : c’est ce que l’on appelle la vitesse de libération : ce qu’il faut pour se libérer de la force de gravité de la Terre.
Cette vitesse dépend de la masse et de la taille de l’objet considéré : plus l’objet est massif, plus la vitesse sera élevée. S’il faut 40 000 km/h pour quitter la Terre, il ne faut que8 600 km/h pour quitter la Lune (beaucoup moins lourde que la Terre) et plus de 2 millions de km/h pour quitter le Soleil.
Les trous noirs expliqués par un enfant - LMB #14
Une vidéo que j'avais envie de faire depuis un moment... Un sujet réputé compliqué expliqué par un enfant, avec des dessins d'enfants ! Comme cette vidéo est aussi pour les enfants, j'en prof...
Si on a beaucoup de masse concentrée dans un rayon très petit, alors la vitesse de libération peut dépasser la vitesse de la lumière – or nos théories nous disent que rien ne peut aller plus vite que la lumière. On a alors un trou noir : un trou parce que si on tombe vers un tel objet, il n’y a plus moyen de s’en échapper ; noir parce qu’aucune lumière ne peut venir de l’objet ni même s’en échapper !
Où trouver un trou noir ?
Ça dépend de quoi on parle ! En effet, il existe plusieurs types de trous noirs. D’abord, les trous noirs stellaires : ils proviennent de la mort d’une étoile massive (plusieurs dizaines de fois plus lourdes que notre soleil) – c’est son cœur qui s’est effondré. On trouve ces objets disséminés dans les galaxies (grand groupe d’étoiles).
Ensuite, au cœur des galaxies, on a des trous noirs supermassifs, avec des masses de quelques millions à quelques milliards de fois la masse du Soleil. Leur formation est encore fort débattue : combinaison de petits trous noirs au fil du temps ou formation directe rapide ? On ne sait pas…
Enfin, entre ces deux extrêmes, il pourrait exister des trous noirs de masse intermédiaires, mais leur existence même est encore débattue aujourd’hui.
Ça existe vraiment ?
Oui, on pense vraiment avoir détecté des trous noirs.
Celui-ci est un très gros trou noir – 6,5 milliards de fois la masse du Soleil – et il est en train de manger son environnement. Comme pour les petits trous noirs, cette matière qui tombe vers le trou noir brille : c’est l’anneau que l’on voit sur la photo. Au centre, par contre, c’est noir : c’est là que se trouve le trou noir !
Si toi aussi tu as une question, demande à tes parents d’envoyer un mail à : tcjunior@theconversation.fr. Nous trouverons un.e scientifique pour te répondre.
Illustration : Diane Rottner.