Cheminots, habitants, militants manifestent devant la préfecture de #Perpignan pour demander le maintien du #train des #primeurs. Ce train effectue chaque nuit la liaison Perpignan-#Rungis et pourrait être remplacé chaque jour par 50 camions.
20 Juin 2019
“Je suis content que ce soit terminé”. C’est un Patrick Balkany sur la réserve qui a tenté péniblement de se frayer un chemin dans les couloirs du tribunal correctionnel de Paris où l’attendait une foule de caméras pour le dernier jour de son procès. Poursuivi pour blanchiment de fraude fiscale et corruption entre 2007 et 2014, le maire de Levallois-Perret, ainsi que son épouse Isabelle, seront fixés le 18 octobre prochain sur leur sort.
Cette décision tombera un mois après le jugement dans le premier volet, portant sur le seul délit de fraude fiscale, mis en délibéré au 13 septembre. Les peines encourues sont lourdes, avec potentiellement de la prison ferme et un mandat de dépôt requis.
Contre Patrick Balkany, le parquet national financier a requis successivement quatre ans de prison pour fraude fiscale, puis sept ans pour blanchiment et corruption. Il appartiendra au tribunal de prononcer ou pas une confusion des peines, s’il condamne dans ces deux dossiers le maire de la commune de l’ouest parisien. “Je n’aspire qu’à une chose, c’est de pouvoir rester auprès de ma femme parce qu’elle a besoin que je sois près d’elle”, a déclaré à la barre Patrick Balkany, évoquant son regret d’avoir entraîné là son fils Alexandre.
Ce mercredi, à l’audience comme devant les caméras, son avocat, Me Eric Dupond-Moretti a tenté le tout pour le tout afin d’atténuer la peine qui menace son client. Dénonçant tour à tour le “scandale” du mandat de dépôt requis contre lui, le “fantasme de l’homme politique” chargé de tous les vices et déjà “déchiqueté” par la presse, “Acquitator” a tenté d’instruire le procès moral des médias et de la justice qui, selon lui, ont d’ores et déjà condamné Patrick Balkany. “On ne peut pas rendre la justice sans protéger les portes du palais du vent de la rue”, a lancé Me Eric Dupond-Moretti au tribunal, avant d’attaquer les représentants du parquet: “Du haut de vos petits lutrins transparents - transparents comme la société que vous appelez sans doute de vos vœux - vous êtes les chefs d’orchestre de la morale publique”.
Patrick Balkany “n’est pas traité comme un justiciable ordinaire”, a conclu Eric Dupond-Moretti à la sortie.
Loin de ses provocations et de ses poses de fumeur de cigare, Patrick Balkany s’est lui contenté de remercier ses avocats, calmant même la colère d’Eric Dupond-Moretti contre les journalistes qui lui barraient le chemin de la sortie.
Patrick Balkany et son épouse Isabelle sont soupçonnés d’avoir caché 13 millions d’euros d’avoirs au fisc entre 2007 et 2014, notamment deux somptueuses villas, Pamplemousse aux Antilles et Dar Guycy à Marrakech: une affaire devenue “un symbole de l’impunité des puissants”.
Le procès Balkany s'achève sur la défense chaotique de Dupond-Moretti
Patrick et Isabelle Balkany sauront le 18 octobre prochain si la justice les déclare coupables des délits de blanchiment de fraude fiscale et de corruption. ----- Abonnez-vous à la chaîne YouTu...
TRANSPORTS Une réunion doit se tenir aujourd'hui au ministère des Transports pour évoquer l'avenir de la ligne
Le train Perpignan-Rungis achemine chaque jour 1400 tonnes de fruits et légumes au cœur de la capitale. (Illustration) — MAISONNEUVE/SIPA
Le train des fruits et légumes n’a pas la patate. La liaison fret, qui achemine chaque année 400.000 tonnes de marchandises de Perpignan au marché de Rungis, en banlieue parisienne, est menacée. En cause, les 82 wagons réfrigérés, à bout de souffle, dont le renouvellement exigerait un investissement de plus de 20 millions d’euros. Mais comment fonctionne ce train, dont on parle tant ces dernières semaines ?
Depuis 1986, cette ligne s’élance du centre « d’éclatement » Saint-Charles International, première plate-forme logistique de ce type en Europe. C’est ici, à l’ouest de Perpignan, que débarquent chaque année 1,76 million de tonnes de fruits et légumes, avant d’être redirigées principalement vers le nord et l’est du Vieux Continent.
Il n’y a sur le site que très peu de productions d’Occitanie, seulement 100.000 tonnes par an, selon les chiffres publiés par le centre Saint-Charles. La quasi-totalité vient d’Espagne (64 %) et du Maroc (24 %). Ainsi, sur le train vers Rungis, il y a très peu d’abricots du Roussillon. « On préférerait que tous les agriculteurs mettent leurs marchandises sur le train, confie Mikaël Meusnier, délégué CGT Cheminots et conducteur de ce train. Il y a un peu de fruits et de légumes de la région, mais le pourcentage est très réduit. Il n’y a pas assez de production locale. »
Six jours sur sept, le train s’élance chargé de victuailles en fin d’après-midi, ne s’arrête pas, sauf pour la relève des conducteurs, et déboule en banlieue parisienne aux alentours de 2h du matin. « Le train rentre directement au cœur du marché de Rungis, et en une demi-heure, il est déchargé », reprend Mikaël Meusnier.
Si aucune solution n’est trouvée, ce train pourrait être remplacé par des camions lancés sur les autoroutes. Le contrat qui lie la SNCF aux affréteurs des wagonsarrive en effet bientôt à échéance. Pour maintenir la ligne, le matériel doit être renouvelé. « Certes, le matériel est vétuste, mais il est entretenu, et il roule en toute sécurité, assure le délégué CGT. C’est comme si vous aviez une vieille voiture, il y a de l’entretien, forcément. Il faudra un jour ou l’autre investir, mais le train, il peut rouler des années et des années. »
Plusieurs rassemblements se tiennent ce jeudi pour soutenir la ligne, à Perpignan et à Paris, alors qu’une réunion est prévue à ce sujet au ministère des Transports.
C’est une première selon le parc basé en Centre Val de Loire. Deux gorilles « des plaines de l’Ouest », nés au zoo de Beauval, vont partir lundi prochain pour le Gabon où ils devraient être réintroduits dans la forêt équatoriale. Ces deux femelles gorilles, appelées Mayombe et Kuimba, sont âgées de 12 et 9 ans. Elles devraient être embarquées dans un avion lundi.
Les deux gorilles vivront d’abord pendant plusieurs mois sur une île du parc national des plateaux Batéké, à l’est du Gabon. Elles devraient être rejointes par un gorille venu d’Angleterre au bout de quelques mois. Ils seront ensuite relâchés dans le parc, aux confins des frontières congolaises.
La fondation britannique Aspinall, qui s’emploie à réadapter des animaux nés en captivité à la vie sauvage, soutient l’opération menée par l’association Beauval Nature. Cinq représentants du parc, dont un vétérinaire et un soigneur, accompagneront les deux gorilles dans leur voyage vers l’Afrique.