Comme Serge est malade,
il se lève un peu plus tard.
Maman est debout depuis
six heures. Nous sortons
avant huit heures.
A ma grande surprise, je ne
reconnais plus rien. Je suis
terrifiée. Il n’y a plus les
travaux sur le trottoir !
Et qu’est-ce qu’il est large !
S’il n’y avait pas les mêmes
bâtiments et les mêmes
boutiques, je croirai avoir
déménagée en dormant !
Comme d’habitude elle me
tire pour aller là où elle veut
aller. Je fais mes petites affaires et……..Voilà qu’elle s’arrête ! Elle regarde au loin. Alors je vois ce qui l’avait arrêté. C’est le vieil homme avec sa cane qui est au loin avec un
gros chien marron. Elle me dit
Il faut faire demi-tour on va se promener de l’autre côté, car il est avec son
gros chien méchant.
Seulement cela se met à circuler sur la rue, des voitures et des voitures et aussi
des cars. Il parait que se sont des bus ici ! Et voilà qu’une sirène et une grosse
voiture passe. Maman m’explique:
c’est une ambulance ! Ce n’est pas pour toi !
Enfin, elle ajoute :
On rentre à la maison !
Que ces mots-là sont doux à mes oreilles. Même si je dois subir les.
Doucement, doucement
Et que je tire la langue. Nous arrivons sans encombre au cinquième étage à mon
grand soulagement. En arrivant la voix de Serge venant de la cuisine interroge :
déjà ? c’était court ce matin !
oui ! Car pour elle tout est nouveau, elle n’a plus ses repères. En plus le vieux à
la cane était avec son gros chien méchant.
Pourquoi tu as peur ?
personnellement je n’ai pas peur, mais il m’avait parlé que son gros boxer, il ne
peu le sortir avec sa femelle, car il ne supporte pas les petits chiens. c’est
pourquoi , j’ai préféré avoir la sagesse de rentrer. C’est mieux pour lui comme
pour Kiwi et moi.
Ah bon !
Fit-il. Tout en lui parlant, Monique enlève sa veste et va me servir mon pâté.
Je suis heureuse car même si parfois je suis obligée d’insister pour qu’elle
comprenne, elle fini toujours par comprendre.
Ce soir elle me dit on va faire vite. Elle ne croyait pas si bien dire ! Quand nous
sommes descendus, il y avait un jeune homme juif dans l’ascenseur. Il avait laissé
son sac à dos sur le sol. J’ai pu le sentir sans que personne ne dise rien. Je le
regarde, il me semble gentil.
Puis maman lui parle, il me semble qu’ils sont amis. Et enfin on ne parle pas de
moi, mais de lui. Il est étudiant pour devenir Rabbin. Qu’est qu’un rabbin!
Maman ne lui pose pas la question. Elle doit savoir!
Quand nous arrivons sur notre trottoir, il fait nuit. Je ne reconnais pas mes
marques. Alors je veux rentrer. Des enfants crient, rient, courent.
Ils jouent.
Dit, maman.
Si tu fais ce pourquoi nous sommes sorti nous rentreront aussitôt !
Alors là, j’ai fait diligence. J’ai fait mon compte-rendu et nous sommes
effectivement rentrés à la Maison comme elle dit. Serge a été encore une fois
surpris et cela a fait rire, maman.
Au milieu de la nuit, j’ai réveillé, maman, et nous avons joué, Serge n’a rien
entendu. Sa télé marchait et maman ne l’a pas éteinte comme d’habitude.
Alors, nous nous sommes bien amusées toutes les deux.
VENDREDI 2 OCTOBRE 2009
Maman se lève comme d’habitude prend son petit déjeuner, s’habille et…….
Va sur son PC comme elle dit ! Tiens on ne sort pas ce matin ? Serge arrive
tu as déjeuné ?
Oui mais j’ai oublié les croissants.
Alors viens !
Et elle y va. Puis voilà que j’entends que l’on met quelque chose dans ma gamelle. J’arrive de suite sans bruit. Et c’était des morceaux de croissant pour moi ! Hum ! Miam-miam. Puis elle retourne à son PC
Quand vas-tu la sortir ?
Tout à l’heure !
Mais enfin soit raisonnable !
Je l’emmène à la Poste !
A la poste ?
Du coup la surprise est si forte qu’il ne dit mot. Seulement, pour moi cela ne me
dit rien qui vaille ! Enfin elle est prête, elle vient avec mon harnais et veux me
le mettre. Comme Serge est à côté sur son PC à lui je m’étire en tendant les pattes
vers lui. Mais il ne comprend pas. Je suis déçue. Alors je me laisse faire. Et j’ai
mes câlins et bisous habituels. Elle fait passer la pilule ainsi. Si je ne faisais pas çà
j’aurais moins de bisous et de caresses ! Et je fais mon cinéma coutumier elle
appelle çà mon cirque
Sur le trottoir je refais mon cirque. J’ai difficulté à accepter ces changements.
Pourtant, courageusement je la suit. Au carrefour Lagny je refuse de traverser,
seulement, elle me l’impose. Alors nous continuons. Là, il y a des travaux comme
cela était avant chez nous. Je me sens un peu en sécurité, mais je reste vigilante.
Et voilà un bruit infernal qui me terrorise. Maman fait demi-tour, cependant,
pas comme je croyais ! Elle s’invente de traverser le boulevard. Elle peste contre
l’ouvrier. Elle le traite d’imbécile, d’incultes et autres choses encore. Elle me
prend dans ses bras et nous traversons quand même. Elle me fait des bisous. Je la
laisse faire, c’est si agréable, mais ce n’est pas ce que je demande ! Il parait que
c’est un marteau piqueur ! Enfin nous arrivons à la poste, je découvre l’entrée de
la Poste.
Il faut attendre, alors j’attends. J’ai toujours peur, mais relativement. J’observe
tout ce qui s’y passe. Quand arrive notre tour, je la suis et je me cale contre le
guichet, c'est comme à la pharmacie. Et j’attends sagement. C'est au moment de
partir que la trouille me reprend. Nous passons devant le fleuriste comme à l’aller,
enfin, elle veut traverser. C'est à nouveau la panique qui me prend. Et l’abruti qui
se dépêche de décharger son camion en me voyant apeurer ! Je me débats
tellement que maman manque de tomber , pourtant, elle ne me prend pas, mais
raccourci la laisse et m’impose la marche sur le côté de ses jambes ! Et nous
traversons ainsi. Malgré que je refuse de traverser j’essaie de passer devant elle.
Et là, elle me place à côté de ses jambes, je ne peux faire autrement que de suivre. Deux vieilles nous observent et elles se disputent sur le comportement que l’on doit
avoir dans cas. Une fois la traversée finie, maman s’arrête et me caresse en
m’encourageant. Elle me fait encore un bisou. Mais nous avons encore à traverser
le Cour de Vincennes. Elle m’annonce
Ici on traverse en deux fois !
Ben alors c’est gai§ Et nous traversons toujours la laisse serrée à côté de sa jambe
droite. Nous passons sans encombre. J’ai compris on traverse quand les voitures
s’arrêtent à ce qu’elle appelle les feux rouges, sur des bandes jaunes. Je me détends
un peu. Evidemment, voilà qu’elle veut une nouvelle fois traverser le boulevard
Davout ! Hé bien, cette fois elle ne me prend pas dans ses bras. Enfin, elle me dit impérativement:
allez courage!
Et j’avance bien serré contre sa jambe droite ! Enfin nous parvenons à la terrasse
du café où se trouvent deux gros chiens. Maman me serre encore à sa jambe et
ne dit pas un mot. Les chiens n’ont réalisé mon passage qu’après. Enfin nous
traversons la rue de Lagny et là elle me desserre la laisse. Alors je tire pour rentrer
à la maison. Car je sais que c’est la direction. Quand nous sommes tout prêts de la
grille une de ces amies l’interroge.
Çà va ?
Oui malgré la frayeur qu’elle a eut en traversant le Boulevard Soult. Nous sommes allée à la Poste.
Vous avez pu rentrer avec votre chien ? Ils vous ont laissez rentrer ?
Oui
Salut !
Au revoir
Enfin on arrive. On attend l’ascenseur. Elle recule pour attendre. Qu’est-ce qu’on
peut attendre pour monter dans cette cage qui s’ouvre! Puis un homme sort en
disant bonjour au Monsieur qui est venu nous rejoindre. Moi je me faufile de
suite en douceur sur le côté des jambes du Monsieur qui sort. Et me voilà je suis
dans la cage montante et Monique me dit:
C’est bien fifille
Je n’en reviens pas ! Le soir je ne veux pas descendre. Je supplie Serge avec mes
pattes, mais rien à faire, je dois y aller ! Elle me dit
Allez ma grande courageuse!
Alors je cède à contre cœur. Elle me dit dès que tu as fait le nécessaire on rentre.
Je te le promets. Alors j’avance avec la laisse devant Serge, qui nous regarde partir.
Arrivé à la grille extérieure, la panique me reprend. C'était assuré, comme
d'habitude, elle ne cède pas. Je dois avancer coûte que coûte. Et sa voix douce et
ferme m’encourage. Enfin, nous voilà sur ce trottoir comme tous les soirs.
Seulement il fait nuit et pourtant nous sommes descendus un peu plutôt que les
autres jours. Je ne parviens pas à m’habituer à ce nouveau trottoir, sans barrière.
J’ai si peur des voitures ! Elles roulent terriblement vite et ce long véhicule qui
longe le trottoir. Il n’y a plus de voitures en arrêt pour me protéger !
Enfin je parviens à me détendre un peu et je fais dans le sol qui n’est pas
goudronné. Alors Monique me dit on rentre à la maison. Là je ne me le fait pas
dire deux fois. Je fais un demi tour illico presto. J’avais oublié que maman
ne peut pas marcher aussi vite. Si bien qu’elle agrippe la laisse et je ne suis tiré
vers l’arrière. Seulement, nous allons vite par rapport à d’habitude. Nous rentrons
sans problème. Elle me félicite plus que d’habitude. Car ce matin j’ai tellement
souffert.
Après un bon repos, Serge regarde la télé, maman et moi nous jouons toute les
deux et c’est le bonheur. Et comme toujours ses bisous, ses caresses. Elle me
serre dans ses bras si intensément que je n’en reviens pas.