Ce matin le rituel habituel, mais elle vient me chercher dans la chambre avec le harnais. Elle n’a toujours pas réussi à le mettre en une fois ! Alors j’en profite pour aller faire un bisou à Serge. Ça le réveille et maman toujours aussi futée lui dit
Elle est allée chercher dû secours près de toi.
Et elle rit ! Bon ben tant pis j’y vais quand même.
Dans l’ascenseur, elle me dit
Nous sommes dimanche et à cette heure, (il est sept heures), il y a très peu de monde. Après un court silence elle ajoute
Tu ne peux avoir peur !
Dans l’allée du jardin il y a du gazon fraîchement coupée. Se serait super si maman me laisser aller. Et bien non, elle me tire à nouveau. Enfin, nous sommes sur le trottoir du Boulevard, je me dépêche de faire mes petites affaires pour rentrer. Elle m’a caressé sur la tête, elle est contente. Et moi aussi. Mais elle me dit.
Il ne faut pas confondre promenade et sortie. Le matin c’est la promenade le soir c’est la sortie.
Alors, nous longeons le jardin interdis, jusqu’à la troisième entrée. Là il y a une maison en l’air avec plein de pigeons. Quand je les approche, ils se sauvent ! Pourtant eux ne sont pas mon problème, je les aime bien. Par contre, quand j’entends (croa-croa), je vois rouge, s’il m’approche je lui saute dessus ! Pauvre maman, elle a manqué de tomber, mais elle est solide heureusement. Mais ce corbeau s’est heureusement sauvé.
Enfin, nous rentrons sur le parcours nous retrouvons la copine Monique de Monique, et c’est encore la parlotte ! Seulement la copine Monique me caresse et je trouve qu’elle est super cette copine.
Ah enfin elles se décident de rentrer. En arrivant elle me libère et je cours embrasser Serge. On est content tous les deux. Je retourne à la cuisine maman à changer mon eau et …me donne du César ! Que je suis contente. Je lui fais un bisou, quelle me rend au centuple.
Dans l’après midi elle s’inquiète car je n’ai presque rien mangé. Alors elle a laissé son tricot et est venue me voir pour jouer. Elle est couchée à plat ventre. Sa tête est à ma hauteur et nous nous sommes amusé et fait des câlins. Serge est sur son ordi à côté de nous. C’est super ! Puis maman se lève avec beaucoup de difficulté, c’est la première fois que je vois qu’elle a des problèmes de locomotions.
Ce soir il faut toujours sortir, Cela est devenu un rituel. Je suis sur le tapis je la regarde amusée, car dans l’après midi nous avons bien joué. Mais elle a mon harnais et elle est habillée pour sortir. Je me laisse faire, et je coure au lit de Serge pour lui faire des bisous. J’en fais tellement que maman est obligée de me tirer pour sortir. et Serge se lève pour aller se laver le visage. Je n’avais jamais vu le faire. C’est vrai d’habitude, il se lève pour aller à son travail comme il dit.
Quand elle ouvre la porte, deux jeunes noirs attendent devant la porte avec un fauteuil canapé jaune. Devant mon recul, elle referme la porte. Et nous attendons.
Serge se lève et demande
Que se passe-t-il?
elle répond :
Les gamins du fond descendent un gros fauteuil, j’attends qu’ils soient descendus.
Ah bon, je me recouche.
Pendant qu’il retourne se coucher, maman se lève et nous sortons. Heu! comme d’habitude, elle me traîne jusqu’au couloir ! Devant l’ascenseur, nous sommes seules. La cage est vide. Je lève la tête pour regarder la tête de maman dans la glace. La porte s’ouvre personne devant la porte alors je sors vaillamment et là je m’arrête ! Les jeunes et leur maudit fauteuil était là. Maman me dit d’attendre qu’ils sortent. Les jeunes s’interroge comment ils vont passer les portes avec ce truc. Curieuse, je regardais de loin. Soudain une femme africaine habillée comme là-bas, dans son pays, me dit-on. Elle arrive avec sa fille. On m’a dit que c’est une africaine, qui veut prendre l’ascenseur pour aller chez une copine.
Alors là, c’est la cata !
J’ai tellement peur que je tire sur ma laisse vers le fond. Alors maman veut me prendre dans ses bras, mais je ne me laisse pas faire j’ai si peur ! Puis énergiquement elle me saisi et me colle sur sa poitrine. Je me sens en sécurité et je me laisse faire. Les jeunes sont sortis et la pauvre femme et sa fille se sont collées contre le mur, comme si j’étais dangereuse ! Qu’elles sont bêtes, elles sont plus bêtes que moi ! Maman en passant leur dit :
Elle a seulement peur, et elle n’est pas méchante. !
Puis nous arrivons à la dernière porte, un couple s’apprête à rentrer. Et maman me répète ne crains pas ; ils ne te feront pas de mal. Moi je ne les sens pas bon. Mais je me colle sur le cou de maman. En passant devant l’homme un français lâche.
Ce n’est pas sur !
Et là, maman répond calmement mais méchamment.
Vous n’avez pas intérêt d’y toucher !
La femme qui l’accompagne un genre asiatique, il parait qu’elle est eurasienne, me regarde étonnée avec de grands yeux ronds ! Jamais elle n’a osé élever la voix sur son compagnon. Elle terriblement surprise, car il n’a pas répliqué ni en geste, ni en parole. Maman est une super maîtresse. Elle me descend, nous sommes presque à la grille. En ouvrant la grille, un grand jeune homme châtain ouvre la grille. Il est étonné que je sois tirée, alors elle explique
Elle a la phobie de l’inconnu et aussi d’autres choses.
Ici il y a beaucoup d’inconnus ! fait-il.
Oh !oui
Répond-elle. Il me tend la main, son odeur me plaît, mais je voudrais rentrer à la maison. Malheureusement, maman m’impose une nouvelle fois de rester dehors. Elle ne dit rien, mais sa fermeté à laquelle elle tient ma laisse ne me laisse aucun doute. Alors je marche et j’avance. Encore des passants. Ils ne font pas attention à moi, assise je les regarde passer. Enfin je fais ma petite affaire. Alors nous rentrons et je suis toute contente. En arrivant j’ai droit à mon César ! Youpie ! Serge dit vous avez été rapide !
Oui, elle a fait de suite. Le soir, nous sortons que pour çà
Je coure vers lui et lui fait des bisous, et de nouveau il se lave la tête sous la douche, en riant.