19 Juillet 2019
MERCREDI 16 SEPTEMBRE 2009,
Tous les matins, c’est le même rituel. Tout au moins c’est ce que je pense. Aujourd’hui, je vais apprendre à connaître les bruits des travaux, également aussi la Poste.
Je suis bien dans le sac. Je rêve, tout en étant apeuré. C’est curieux, je lui fais confiance malgré tout. Cependant, voilà qu’elle s’invente à me faire sortir du sac ! Je suis sur une petite esplanade. Que de monde ! Ha ! Voilà la Poste. Elle m’oblige à avancer en me disant :
Comme si c’était facile ! Et voilà qu’elle me dit :
Alors là ! je n’en reviens pas ! Le problème, elle n’avait pas prévu que les travaux, plus la circulation, allez être épouvantable. En face du fleuriste que j’avais commencé à humer, quand une voix interpelle Monique :
Elles ont le sourire en me regardant. Moi je me souviens des bonnes femmes de ce genre. Et je tire maîtresse vers les fleurs. Elle me dit calmement.
Facile à dire, moi je ne vois pas cela de la même façon qu’elle ! Nous allons jusqu’au carrefour. Le trottoir est devenu minuscule, les camions, des grues, des boulets tapent comme des canons. Maîtresse tient ma laisse très courte, je ne peux pas bouger, même pas pour aller dans le sac. Alors, elle continue en me tirant. On arrive sur un terre-plein. Elle s’arrête, me caresse en me disant.
Je la regarde et je me dis si tu n’étais pas si gentille, je me tuerais. En me jetant sous une voiture ! Puis …
Nous sommes sur l’un des tremplins de l’artère ; Cour de Vincennes, je me repose. Mais on repart. Il faut traverser. Elle me montre quelque chose sur la chaussée. Ce sont des bandes sur le sol. Nous marchons dessus. Elle tient ma laisse très courte. Enfin, la traversée est finie. Elle me laisse un peu de liberté. Je flaire en rasant les murs. Dès qu’un passant approche je m’arrête, et elle aussi. Elle me dit :
C’est alors que nous rencontrons une mamie avec son chien. Voilà qu’elle bavarde ! Un groupe, d’hommes en tenues vert foncé arrivent. Je me remets à trembler. Monique tient ma laisse serrée et se met devant moi. Elle répète toujours la même chose. Une fois qu’ils sont passés, elle me rassure. On continue, mais voilà qu’un autre groupe arrive.
La panique me prend. Je tire tellement, que mon harnais allait se desserrer. Elle se décide enfin. Je retourne dans le sac, avec une force et une volonté insoupçonnée. Nous sommes rentrées, Monique, éreintée, et moi dans le sac, je suis exténuée.
C’est la récompense, puis repas avec Serge qui nous accueille joyeux…
Le soir, on ressort, mais à côté de la grande grille. J’ai enfin réussi un soulagement. Alors, elle m’a dit :
Nous sommes rentrées presque aussitôt, c’était juste un aller-retour. Je sors toujours dans le sac. Seul le trottoir du domicile fut mon terrain d’action...