SYNOPSIS.
C’est l’histoire véridique d’une petite chienne que j’ai adoptée. Ces aventures, ses bavardages. Seule sa vie en Moldavie est romancée. Les faits eux sont réels
Pourquoi adopté à l’étranger, alors qu’il y a tant d’animaux qui attendent dans les refuges ! C’est tout simple, L’adoption animalière en France, c’est comme l’adoption des enfants ! Seuls les copains de mes copains ont le droit d’adopter. On en voit les conséquences, de cette mentalité enfantine !
Pour cette raison, j’ai cherché, et répondu à des annonces privées, avec des doutes de tentatives d’escroquerie, des refuges, qui ne donnaient pas le chien voulu. Pourtant, j’ai postulé à tous mes coups de cœur. J'ai tout préparé pour accueillir ce nouvel ami ! Seulement, je ne répondais jamais à leur critère ! De plus je revoyais ces pauvres petits, dans la case des urgences, (euthanasie !) Imaginez, ma stupeur et ma colère!
C’est pourquoi, moi, qui voulais un ou une compagne (on), je me suis adressé à des refuges français, récupérant des animaux dans des situations extrêmes. C’est ainsi, que j’ai trouvé ma petite Kiwi.
KIWI EN MOLDAVIE.
Kiwi, c’est l’histoire d’une petite chienne au physique curieux. Sa tête, le portrait de sa mère, une Jack Russell, son corps est une toile peinte, mouchetée au pinceau, de blanc et de gris bleuté, plus, de grandes taches noires sur le dos ! L’une d’entre, elle est près de la tête, l’autre proche de sa queue. Celle-ci est courte en forme d’U, comme celle du Jack Russell ! Ses pattes sont mouchetées beige façon épagneul. Sa manière de courir est celle d’un lévrier barzoï.
Elle n’est pas encore née, que sa vie commence mal. Elle est née à Cahul, en Moldavie.
Sa maman Bella, une jeune Jack Russell, vit dans un bel appartement avec tout le confort existant dans ce pays. Bella voyageait en voiture. Elle y a son coussin en velours vert et rouge, moelleux, doux. Puis un jour, le drame, une explosion, la maison de Bella est en ruine, elle n’existe plus ! Sa maîtresse est tuée. Bella apeurée n’a plus personne, plus de maison, plus de nourriture. Elle coure les rues sans savoir où aller. Des gens en uniforme chassent les chiens errants, surtout ceux qui n’ont pas de pedigree. Bella ne sait pas comment survivre dans ce désordre indescriptible, cacophonique.
Un beau chevalier vient à son secours. Son charme opère sur Bella. Pourtant, il vient de la rue, il vagabonde depuis le dernier tremblement de terre. Lui n’a pas de pedigree, pourtant il charme tous ceux qui l’approchent. Comme un beau métis, il sait se servir avec prudence de ses atouts. Pour les soldats russes ce n’est qu’un lévrier barzoï, croisé épagneul, de petite taille, il a vécu la même expérience que la petite, il y a longtemps. Bella, touche son cœur, elle est si belle et si craintive, qu’il la prend sous son aile. Il s’appelle Olaf !
Le secret d’Olaf, c’est son amitié secrète avec Vladimir, un soldat russe. Leur amitié si particulière est celle d’un vagabond toujours près de son copain soldat. Ce couple si singulier s’est réuni un jour de tremblement de terre. Vladimir est en mission de repérage des contestataires. Soudain, la terre a des soubresauts, Vladimir voit la route s’écarte. Il se décide rapidement en sautant pour être dans l’autre parti pour ne pas chuter dans la crevasse. Tout se passe en une fraction de seconde. En posant le pied sur le goudron soulevé, il chute la tête la première et perd connaissance. Quelque temps passe, il sent quelque chose d’humide sur son font, son visage, ses lèvres, en ouvrant les yeux, le choc ! Il ouvre grand les yeux à la fois étonné et horrifié. Il voulut se lever, rien à faire, il est cloué au sol par une barre de fer !
Vladimir suit des yeux ce chien qui l’a réanimé. Il est assis, attendant quelque chose, un ordre peut-être pense le soldat. En effet, il lui lance :
⦁ Hé toi, peux-tu m’aider à nouveau ?
Voilà que notre cher Olaf tout fier de lui, non seulement aboi joyeusement, mais tourne sur lui-même en sautant, la queue du chien balance de droite à gauche, puis de gauche à droite. Enfin Olaf s’assoit et attend les ordres.
⦁ Tu peux rouler ou pousser un gros gravât ou une grosse pierre, pour la ou le placer sous la barre, ainsi je serais libéré.
Commande Vladimir ! En même il pense, a-t-il compris mon ordre, a-t-il la force d’agir, c’est l’inquiétude. Olaf regarde autour de lui, semble calculer, puis d’un bond il est près du grava choisi. Alors, il le pousse de toutes ses forces. Péniblement, il arrive près du prisonnier.il le place près du soldat, et s’assoit. Il attend un autre ordre, ce qui lui permet de se reposer un peu. Enfin, Vladimir, après réflexion, se décide à parler.
⦁ Mon brave, Je m’appelle Vladimir et je vais t’appeler Olaf, tu es d’accord ?
⦁ WHO IAF ! WHAOU !. Réponds ce cher Olaf.
⦁ Merci mon brave, mais aide moi à soulever cette barre de fer.
Olaf est perplexe devant cette demande. Vladimir explique non seulement avec des mots, mais des gestes, car ses bras sont libres, mais pas son bassin, ni c’est jambes, sur la manière qu’Olaf va procéder. Olaf comprend. Vladimir soulève la barre doucement et Olaf pousse doucement ce gros boulet de pierre sous la barre au fur et à mesure que Vladimir soulève cette barre. Enfin, il peut sortir. De loin, il avait cru apercevoir des gravats de route, or c’était une grosse pierre noire et ronde pleine de trous ! Olaf avait bien choisi. Cependant, Vladimir a eu beaucoup de peine à sortir. Olaf dut tirer Vladimir jusqu’à ce que son corps soit hors de la barre. Vladimir une fois sorti s’assit sur le bitume restant. Il constate une fracture à sa jambe gauche. Comment va-t-il marcher ? pense-t-il. Avec ses deux mètres dix, Olaf est trop petit pour l’aider. La surprise, Olaf s’en, va et un quart plus tard, il arrive avec un bâton qui lui fera office de cane !
⦁ Incroyable ! s’esclaffe-t-il.
⦁ On dirait qu’il lit dans mes pensées. Il est drôlement intelligent. Pourtant, ce n’est qu’un bâtard !
Il décide de rentrer avec lui, et de le défendre. Car sans ce chien intelligent, il ne serait pas en vie. Grâce au flair d’Olaf il retrouve sa garnison. Dans son bureau, il fait son rapport, en y mentionnant l’extraordinaire sauvetage grâce à ce chien. Puis il alla à l’infirmerie, pour ces soins. Olaf s’était tapi silencieusement, sans être vu par aucun soldat sous le bureau de Vladimir. De ce jour, c’était une pair d’ami. Pourtant, Olaf restait vagabond, tout en rôdant autour du campement. Lorsque Olaf rencontra Bella, ce fut le coup de foudre.
Il est son grand protecteur. Il lui apprend à survivre dans la rue. Le repas bien sûr, mais surtout à passer sans être vu des humains. Car ce sont des prédateurs graves. La sécurité de leurs enfants à venir en dépend. Les chiens ne sont acceptés, que s’ils ont un pedigree.
. Un jour, cette guerre, qui n’a pas de nom, blesse Olaf. Malgré ses blessures, il emmène Bella. Pour qu’elle soit en sécurité. Elle a des difficultés à le suivre, le soldat Vladimir les accueille ! Bella à une confiance absolue dans Olaf. Alors, quand elle voit ce grand escogriffe de soldat russe, avec cette curieuse dégaine, elle en a le souffle coupé. Ses craintes remontent à la surface. Cependant, devant l’accueille de Vladimir, elle reprend courage et lui fait son plus beau sourire en redressant les oreilles.
Le soldat est surpris de voir son aventurier d’Olaf, accompagné par cette belle petite chienne.
⦁ Que veux tu ? dit Vladimir en riant.
Le rire s’efface, en voyant Olaf s’écrouler.
⦁ Qu’est-ce qu’ils t’ont fait mon brave ! Dit-il en pleurant.
⦁ Ouah, ouah ! il montre, Bella lèche les mains de Vladimir, et se laisse choir.
⦁ Part en paix mon brave. Je m’occuperai d’elle et des petits quand ils seront là.
Deux semaines plus tard trois adorables chiots arrivent. Malheureusement, les petits sont trop gros pour elle. Elle reste trop faible. Le fait qu’elle soit pure race, il peut la soigner, mais en cachant les petits. La petite dernière, la timide, le frère et la sœur, vivent cachées, dans son baraquement qui tien lieu de bureau. À cet endroit est entreposé, ce qui est saisi aux contestataires. Vladimir en est le gardien et il tient l’inventaire des confiscations. De ce fait, il peut les cacher . Ils ne sont pas pur race, ils doivent mourir. Vladimir va risquer sa carrière peut-être sa vie pour sauver les trois petits.
Brajdi c’est ainsi que Vladimir l’avait appelée, avant de devenir Verlaine en Roumanie puis Kiwi en arrivant à Paris.
La petite timide pense :
« Maman, pourquoi m’as-tu abandonné ?
Pourquoi tous ces bruits ? Pourquoi faut-il se cacher ? Il paraît que c’est la guerre ! »
Après réflexion, elle conclut.
« Vladimir est dur, mais tellement sympa. Tous les quatre, nous lui devons la vie. Puis un jour les événements se sont précipités. Bella mourut lors d’un bombardement, ou tout au moins cela y ressemblait. C’était un attentat ! Elle a rejoint Olaf !
Le sergent Vladimir apprit aux trois bébés à se cacher, à ne faire confiance qu’à lui. À se méfier de tout et de tous. Enfin les chiots sont près à passer la frontière. Tulcán est proche, il connaît un refuge français. Ils accepteront de les prendre et s’occuperont de leurs adoptions. Tout au moins c’est ce qu’il espère.
KIWI EN ROUMANIE.
Dans la nuit, Vladimir arrive au refuge. Il transporte ces trois petits dans son sac à dos. Seulement, le porte sur sa poitrine. Il a traversé la forêt, fleuve et rivière à pied. Les douaniers et militaires n’ont rien soupçonnés.
Vladimir retrouve ses amis, il leur parle du sort des chiots, s’ils restent en Moldavie.
⦁ Ici ce n’est pas facile également. Car le bruit gêne les voisins, les gens du village également. Nous leur interdisons d’aboyer. Leur dit le responsable du refuge.
⦁ Je n’aurai plus de dépense pour eux, alors je vous donne cinquante roubles russes et 100 leu moldave pour leur entretien.
Le sergent embrasse ses protégés et les quitte définitivement.
La vie de Brajdi dans le refuge commence. Quelques jours passent, Brajdi apprend que, désormais elle s’appelle Verlaine. Elle, son frère et sa sœur s’installent dans le refuge au milieu des autres.
Verlaine débute bien sa nouvelle vie dans le refuge, elle est dans la maison du gardien, pour la dressée dit-il. Son intelligence dépasse du lot. Pense-t-il. Verlaine n’a pas le droit de monter nulle part, pas de canapé, un tapis pour elle seule, pas le droit à la cuisine non plus. Le dresseur la trouve intelligente, mais trop coquine à son avis. Cependant, il l’a mise au dressage particulier. Avec Vladimir, elle avait appris à passer partout discrètement., comme un chien militaire. Avec Korkus, elle apprend à reconnaître toutes les odeurs, même celle de la drogue ! Car la contrebande est un fléau à la frontière. Le seul problème lorsqu’il fait la fête, non seulement il s’enivre et la frappe.
Son tout premier hiver est arrivé. Elle découvre la neige. Verlaine s’assagit. Toute jeune, à peine quelques mois, elle apprend la sagesse de la méditation. Elle apprécie son nouvel univers: « Enfin, il n’y a plus de bruit ! Mais diable qu’il fait froid !
Verlaine apprend à ses dépens la méchanceté humaine !
Pourquoi m’a-t-elle battue avec son balai cette mégère ? ceci dure depuis quelques mois ! Heureusement, elle a été licenciée ! » m’a-t-on dit pour me rassurer.
Puis un jour la situation change, Verlaine ne sait pas pourquoi.
« Mais pourquoi on me met dans cet enclos au milieu les autres ? Ai-je été vilaine ? Korkus, lorsqu’il est ivre, me frappe avec sa ceinture de sa main droite. Dans sa main gauche, il tient une bouteille à demi pleine, et il rit aux éclats. Quelques semaines plus tard, Verlaine ne comprend pas ce qui lui arrive. Elle est mise dans un enclos particulier. Korkus, lui aussi est renvoyé. Son remplaçant la trouve trop peureuse, et ne fait pas, de sentiment.
Verlaine se dit : « Pourquoi suis-je dans cet enclos avec d’autres chiens ? Ils ne sont pas des amis ni même ennemis. Plutôt des cabots indifférents. Je ne reçois plus de coup, je ne revois plus Korkus ! Seulement quel froid ! Je m’enfonce dans la neige. C’est amusant. ma niche est couverte de ce tapis blanc. Si je la lèche, il devient une boisson fraîche !»
Le printemps arrive, les chiens et les chats s’amusent., c’est la fête tous les jours. Ils s’en donnent à cœur joie. Un jour de juin, des soldats entrent dans l’enclos.
Verlaine s’inquiète. Elle entend. Ces mots terribles, et le traduit ainsi :
« Il paraît que l’on fait trop de bruit, nous sommes trop nombreux. Mon frère et ma sœur sont dans l’enclos d’à côté. Les soldats, au nom de la tranquillité des villageois, décident d’y mettre bon ordre ! »
Les soigneurs se défendent comme ils le peuvent. Les soldats ont désigné plusieurs enclos ceux de son frère et de sa sœur, puis quelques-uns de son enclos. Verlaine fait partie du lot !
Elle s’interroge. Pourquoi me met-on cette étiquette en plastique à l’oreille ? Ils m’ont fait drôlement mal ! À côté, ils ont tous la même chose ! Je ne peux pas dormir ! Mes amis de dortoir sont trop bruyants, excités par ce qu’ils pressentent de leur avenir. Ils sont trop vindicatifs au moment du repas!
Les soigneurs se démènent pour nous trouver en urgence des familles d’accueil et si possible des adoptions rapidement. Verlaine, déjà peureuse, devient de plus en plus craintive à cause de cette ambiance. Les appareils-photos flash sans arrêt tous les animaux.
Verlaine, dans cette effervescence, se souvient des leçons de Vladimir. Elle se cache, c’est ainsi qu’elle entend le sinistre destin, qui leur est réservé.
Elle conclut tristement «, «il paraît que des hommes méchants voulaient venir me chercher, pour me vendre à la boucherie ! On veut me manger !
Quelques jours plus tard, elle se tourmente. Elle n’a plus jamais revu son frère et sa sœur ! Les enclos voisins sont vides !
Le lendemain de cette visite, la chance lui sourit. L’une des soigneuses la découvre blotti sous une bâche dans la cave. Elle a une marraine qui s’occupe de son adoption. Verlaine attend plus calmement puisqu’il y a de l’espoir. Au début de juillet, la bonne nouvelle arrive.
Verlaine la traduit ainsi : « On me dit qu’une gentille dame m’a adoptée, elle a changé mon nom, et a donné un acompte pour que je sois vaccinée et stérilisée. Elle veut me sauver. Seulement, je dois quitter le pays, et avoir des papiers en règle. Tout c’est fait rapidement pour les autorités, mais pas pour moi. »
Enfin, le jour arrive. Le onze septembre, on me met dans une grande cage. Ils appellent cela, une caisse à roulette. À l’aéroport nos sommes plusieurs du refuge, à partir pour Paris ! Nos soigneurs nous accompagnent non seulement pour nous dire adieu, mais surtout pour nous protéger et des villageois et des trafiquants d’animaux.
Dans l’avion, je suis au milieu des malles et des valises. Ma soigneuse préférée m’accompagne, elle est triste et joyeuse à la fois. et enfin l’avion pour Paris.
Désormais je suis devenue Kiwi.