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« Tuer notre peuple est devenu une routine » : Une femme enceinte, un père et son fils de 7 ans, assassinés au Nigéria
24 juillet 2019
« Nous sommes laissés sans secours. Des maisons ont été incendiées et rasées, aux côtés de nombreuses églises. Les produits de la ferme ont été détruits, tandis que de nombreux blessés par balle sont actuellement dans des hôpitaux. »
Margaret Wakili, Thomas Wollo et Ngwe. Ces trois noms viennent grossir la liste déjà longue des victimes de la persécution au Nigéria. Ils viennent d’être assassinés dans leurs villages par des peuls musulmans. Ces derniers ont également attaqué 4 villages et incendié 2 églises, 75 maisons et les récoltes des fermes appartenant aux chrétiens.
Chinge Dodo Ayuba est une chrétienne de cette région. Elle affirme que personne n’entend leurs appels à l’aide.
« En tant que peuple, nous sommes continuellement attaqués et personne ne semble entendre nos appels à l’aide. Tuer notre peuple est maintenant devenu une routine. »
Âgée de 27 ans, Margaret était enceinte. Elle a été assassinée dans sa ferme d’Ancha le 15 juillet. Thomas Wollo et son fils Ngwe ont été assassinés en revenant du culte. Le père a été décapité. Zongo Lawrence explique àMorning Star Newsque ces attaques sont quotidiennes.
« Nous sommes quotidiennement victimes d’attaques de ces éleveurs peuls dans nos communautés, plus particulièrement le dimanche pendant les heures de culte ou les jeudis lorsque des activités religieuses sont organisées. »
Les dégâts matériels sont également considérables et ne seront pas sans conséquence pour le quotidien des survivants de ces attaques.
« Nous sommes laissés sans secours. Des maisons ont été incendiées et rasées, aux côtés de nombreuses églises. Les produits de la ferme ont été détruits, tandis que de nombreux blessés par balle sont actuellement dans des hôpitaux. Des centaines de personnes ont été tuées par les éleveurs peuls au cours des trois dernières années. »
Le 17 juillet, un prêtre, Ikechukwu Ilo, a également été agressé. La police locale a confirmé l’attaque.
« Alors que nous nous dirigions vers le village, les éleveurs tueurs des Peuls, qui parlaient à la fois en anglais et en Peuls, ont ouvert le feu, essayant de nous forcer à nous arrêter. Voyant que nous n’étions pas prêts à céder à leur intimidation, ils ont commencé à faire pleuvoir des balles sur notre véhicule et, ce faisant, ils m’ont tiré sur la cheville et l’épaule, tandis que l’autre victime a été touchée à la jambe et à la taille. »
Le Prix de la Liberté Religieuse Internationale décerné à un imam pour avoir sauvé 262 chrétiens
24 juillet 2019
« Personne ne doit remettre en cause l’existence des autres. »
P
our la première fois, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo vient de décerner le Prix de la Liberté Religieuse Internationale à 5 lauréats. Pour lui, ces personnes « extraordinaires » sont « une inspiration pour chacun d’entre nous ».
Privileged to present five extraordinary #religiousfreedom advocates with the @StateDept’s first-ever #IRFAwards today. Their heroic efforts to build bridges & protect vulnerable religious minorities, often at their own personal risk, are an inspiration to us all.
Parmi les lauréats, l’imam Abubakar Abdullahi du Nigéria. Lecommuniquédu gouvernement américain précise qu’alors que les chrétiens de son village étaient attaqués par les éleveurs peuls, Abubakar Abdullahi est allé jusqu’à proposer sa vie en échange de celles des chrétiens.
L’attaque a eu lieu le 23 juin 2018. Des éleveurs peuls ont lancé des attaques coordonnées sur 10 villages. Plusieurs centaines de membres de l’ethnie Berom à majorité chrétienne ont été assassinés.
« Alors que l’imam Abdullahi achevait ses prières à midi, lui et sa congrégation ont entendu des coups de feu, sont sortis et ont vu les membres de la communauté chrétienne de la ville s’enfuir. »
L’imam décide de les mettre à l’abri dans la mosquée et dans sa maison, avant d’aller se confronter aux agresseurs.
« Instinctivement, l’Imam introduisit 262 chrétiens dans la mosquée et dans sa maison à côté de la mosquée. L’imam est ensuite sorti pour confronter les hommes armés et il a refusé de les laisser entrer, les suppliant d’épargner les chrétiens à l’intérieur, offrant même de sacrifier sa vie pour la leur. »
Ce jour-là 84 personnes ont été tuées dans son village, à Nghar. Mais son action a permis d’en sauver des centaines d’autres. Abubakar est connu pour son « engagement » pour la « la promotion de la compréhension et de la paix entre les religions ». Interrogé parDavid Young, de l’ambassade américaine, il affirme sa conviction :
« Personne ne doit remettre en cause l’existence des autres. »