Seigneur, le poids que porte mon cœur est parfois bien lourd pour moi. J’ai du mal à le porter, j’ai du mal à continuer la route. Viens m’aider Seigneur. Viens rendre mon poids plus léger.
Avoir un cœur doux et humble comme celui de Jésus.
1. Jésus s’adresse ici au cœur de l’homme, à ce qu’il y a de plus profond en lui. La douceur et l’humilité du cœur de Jésus sont ses caractéristiques essentielles. Quand Jésus parle de son cœur, c’est avec ces mots qu’il en parle : douceur et humilité. Jésus est tout le contraire de l’orgueil, de la puissance et de la force qui veulent s’imposer par la violence. Comment ne pas penser à cela devant Jésus présent dans l’Eucharistie ? Dans le Saint-Sacrement, Jésus nous montre encore cette douceur et cette humilité qui est la sienne. Et c’est cela, la douceur et l’humilité, ce qui peut seulement convertir en vérité le cœur des hommes. Dans un monde plein de compétition, un monde où l’argent et le pouvoir ont une place prédominante, l’homme a tendance à rendre son cœur dur, à le fermer aux autres. C’est seulement devant la douceur et l’humilité du Cœur de Jésus que les hommes peuvent arriver à laisser les apparences, à ouvrir leur cœur, à se rendre vulnérables, pour que l’amour de Dieu puisse rentrer en eux.
2. La souffrance des hommes est un mystère pour nous. Nous avons tous peur de la souffrance, et devant la souffrance des autres, et spécialement des personnes que nous aimons, nous ne comprenons pas, et nous pouvons même nous révolter. Et il est vrai que devant la souffrance, il n’y a souvent pas d’explication, pas de mots à dire... Et parfois pas de consolation possible. Mais la souffrance peut parfois nous aider à nous rapprocher de Dieu. Devant ce mystère de la souffrance, l’homme se trouve face à face avec son impuissance, avec sa faiblesse. Il se retrouve aussi avec le besoin de quelqu’un d’autre, quelqu’un qui puisse lui venir en aide. Et cela peut être un chemin vers Dieu. Qui serait tellement fort, au point de ne jamais avoir besoin de personne ? Serait-il vraiment humain ? Devant cette faiblesse de l’homme, Jésus nous lance son appel : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau. » La souffrance peut être un chemin vers Dieu. Victor Hugo écrit dans Les Misérables : « La pupille se dilate dans la nuit et finit par y trouver du jour, de même que l’âme se dilate dans le malheur et finit par y trouver Dieu. »
3. Jésus nous rejoint dans notre souffrance, et il nous propose le repos. Le vrai repos, la paix de notre âme. Un homme qui tire un joug tout seul dans un champ fait un grand effort. Mais si un ami vient avec lui, et qu'à deux ils tirent le joug, cet effort se fait déjà bien plus facile. Jésus est cet ami. Si nous le laissons venir dans notre vie, il prend notre joug, et nous propose non pas de ne plus faire d’efforts, mais de faire un effort non plus tout seul, mais avec lui. Partager une tâche la rend plus facile. Nous ne sommes pas seuls en ce monde, Jésus est avec nous. Et nous devons, nous aussi, apprendre à partager le joug des autres, pour le rendre plus facile. Dieu n’a pas voulu que l’homme soit seul. C’est dans le partage, dans l’amour du prochain, dans la douceur et l’humilité que se trouve la réponse aux difficultés qui viennent tout au long de notre vie.
Seigneur, toi seul est le vrai repos de mon âme. C’est en toi que se trouve la paix. Il peut y avoir beaucoup de bruits, de tribulations, d’attaques autour de moi, mais si je suis près de toi, rien ne peut m’ôter la paix. Près de toi je ne risque rien. Merci, Jésus.
Aider quelqu’un qui en a besoin.
évêque