Ces attentats ont causé la mort de 263 personnes, fait 600 blessés,
et profondément traumatisé les survivants et la communauté
chrétienne du pays. Dans leur lettre, les prélats se plaignent de
l'inefficacité du gouvernement. Parmi les 14 signataires se trouve le
cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, qui, quelques
heures après les massacres, avait souligné les carences de
l'administration de l'île. Il a ensuite dénoncé ouvertement la
connivence du pouvoir politique avec les organisations terroristes.
Les massacres de Pâques, font remarquer les évêques, «suscitent
encore de la peur et un sentiment d'incertitude dans l'esprit de la
population».
Les prélats soulignent «que le plus important est de faire justice en
traduisant rapidement les responsables devant la loi», ajoutant que
«dans cet effort, il faut éviter toute considération relative à l’ethnie,
à la religion ou à d'autres facteurs».
Les membres de la CBSL expliquent qu'ils sont «profondément
attristés de voir qu'une enquête juste, équitable et impartiale n'a
pas encore été lancée. Nous constatons que plusieurs commissions
ont été créées et que leur principal objectif semble être d'identifier
les responsables de graves failles dans la sécurité». «Bien que cet
engagement soit utile, nous voulons répéter que pour une question
de justice, le but ultime de l'enquête devrait être de déterminer qui
sont les auteurs, qui les a aidés et qui sont les complices de cet
acte odieux. Il est malheureux de constater qu'aucun signe positif
ne va dans cette direction», déplorent-ils en conclusion de leur
message.
(Avec AsiaNews)