28 Août 2019
En marge du G7, discussions entre les délégations française et iranienne, en présence d'Emmanuel Macron et de Mohamad Javad Zarif
Entretien réalisé par Olivier Bonnel-Cité du Vatican
En concluant côte-à-côte le sommet du G7 à Biarritz le 26 août, Emmanuel Macron et Donald Trump affichaient une mine satisfaite. Leurs relations bilatérales se sont apaisées et les grands dossiers diplomatiques ont connu des élaircies. L’avancée la plus spectaculaire concerne l’épineux dossier nucléaire iranien. L’administration Trump avait en effet déchiré l’accord de 2015 signé avec Téhéran et le groupe des 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne- auxquels s'ajoute l'Allemagne), qui permettait une levée progressive des sanctions contre le régime iranien, en échange d’un abandon du programme d’enrichissement d’uranium de la part du régime des mollahs. La montée des tensions irano-américaines dans le Golfe Persique cet été a fait craindre une escalade incontrôlable.
Mais lors du sommet du G7, la venue surprise du chef de la diplomatie iranienne Mohamed Javad Zarif a permis de relancer les discussions. Si au lendemain du sommet organisé en France, l’Iran a appelé les Etats-Unis à «faire le premier pas» pour désamorcer la crise entre les deux pays, -c’est-à-dire à lever les sanctions-, la perspective d’une rencontre au sommet entre Donald Trump et Hassan Rohani est un signe de détente manifeste pour trouver une porte de sortie. Même si rien n’est réglé, cette décrispation est le résultat d’une médiation efficace de l’Europe et de la France en particulier nous explique Thierry Coville, chercheur à l’IRIS et spécialiste de l’Iran.
Monde
Entretien avec le chercheur Thierry Coville