27 Août 2019
Mona, Monia, Monica, Monie, Monika, Mouna, Moune, Mounico,
Née en Afrique du Nord dans une famille chrétienne, Monique est mariée très jeune à un notable païen de Thagaste, Patricius. Elle sera une épouse modèle pour ce mari infidèle et violent que sa douceur et son silence sous les reproches finiront par convertir. Elle a de lui trois enfants, dont le futur saint Augustin. Veuve en 371, elle se dévoue à ce fils qui semble "mal tourner". Tout d'abord, il vit maritalement avec une femme dont il a un fils. Mais le plus douloureux reste l'adhésion à la secte manichéenne, si opposée à la foi chrétienne. Que de larmes cet enfant coûte-t-il à sa mère. Des larmes importunes pour cet esprit libre. Pour y échapper, Augustin s'enfuit en Italie et Monique le rejoint à Milan où elle se met à l'école de l'évêque saint Ambroise. C'est alors qu'elle a la joie immense d'assister à la conversion et au baptême du fils chéri. Désormais elle ne sera plus un reproche vivant, mais une aide et même une disciple quand s'affirmera l'ampleur intellectuelle et spirituelle du futur Père de l'Église. Un soir, à Ostie, ils ont le bonheur de partager une expérience spirituelle intense qu'Augustin n'évoquera qu'à demi-mots dans ses "Confessions". Elle mourra quelques jours plus tard, mère comblée de ce fils qui l'avait tant fait pleurer.
Illustration: Saint Augustin et sainte Monique au port, vitrail de l'église Saint-Vaast - Val de Saire - Normandie
"C'est en 1586 que la mémoire de sainte Monique, décédée à Ostie près de Rome à l'automne 387 fut inscrite au calendrier romain à la date du 4 mai veille de la fête de la conversion de son fils Augustin. La mémoire actuelle est fixée au jour qui précède la seule fête de saint Augustin placée par le calendrier le 28 août." (source: Les saints du calendrier romain: prier avec les saints dans la liturgie ... par Enzo Lodi)
- vidéo, webTV de la CEF, Sainte Monique, un modèle pour aujourd'hui.
Mémoire (En Afrique du Nord: Fête) de sainte Monique. Au sortir de l'adolescence, ses parents la marièrent à un païen du nom de Patrice à qui elle donna quatre enfants. Quand son fils Augustin se détourna de la foi de son enfance, ses larmes montèrent vers Dieu comme une prière silencieuse et la conversion d'Augustin à Milan l'emplit de joie. Au moment de retourner en Afrique, en 387, elle quitta cette terre, au port d'Ostie, dans un grand désir du ciel.
Martyrologe romain
Saint David Henri Lewis
Prêtre jésuite anglais et martyr
(1616-1679)
Le jésuite anglais David Lewis, alias Charles Baker, naquit dans le Monmouthshire et étudia à Abergavenny. Converti à la foi catholique, il partit à Rome pour se préparer au sacerdoce. Il devint jésuite en 1645. Revenu chez lui, il exerça son ministère pendant trente et un ans, dans la clandestinité, comme son double nom l'indique. Il fut martyrisé au pays de Galles, en tant que prêtre catholique.
Il a été béatifié en 1929 et canonisé en 1970, comme l'un des quarante martyrs d'Angleterre et du pays de Galles.
Joseph Calazanz était Espagnol et de race royale. Dès l'âge de cinq ans, il s'armait d'une petite épée, se mettait à la tête de ses compagnons et s'élançait pour faire, comme il le disait naïvement "la guerre au diable." Dès son jeune âge il récitait le Rosaire, prêchait ses petits camarades et présidait des exercices de piété. Avec avidité il écoutait la lecture de la Vie des Saints en famille; il s'essayait déjà à suivre leurs exemples, prenait son repos sur la dure et trouvait mille moyens de faire pénitence. Au collège, on l'appelait le petit Saint; ses succès y furent, du reste, à la hauteur de sa vertu. Il avait vingt-cinq ans, quand ses parents lui proposèrent un riche mariage; mais le saint jeune homme avait fait voeu de chasteté et n'aspirait qu'à l'apostolat.
Dieu favorisa sa vocation en lui envoyant une maladie fort grave, dont il guérit miraculeusement. Ordonné prêtre, il occupa pendant huit ans de hautes charges dans son diocèse, où un bien immense s'opéra par son zèle; mais il entendit plusieurs fois une voix lui dire: "Va à Rome, Joseph, va à Rome!"
Il quitta tout pour suivre l'appel de Dieu, et partit pour Rome en pèlerin pauvre et inconnu. Il eut occasion de s'y dépenser généreusement, en attendant la manifestation définitive de la Volonté de Dieu: visiter et soigner les malades dans les hôpitaux, exhorter les prisonniers, consoler les pauvres, tel était, avec ses exercices de piété, le programme de ses journées. Levé à minuit, il se livrait à une longue méditation en présence du Saint-Sacrement, récitait Matines et Laudes à genoux, faisait ensuite la visite des sept basiliques à jeun, course de douze à quinze kilomètres et passait une partie de son temps à l'étude. Les ceintures de fer, les cilices, les flagellations, les jeûnes, complétaient son règlement de vie.
Que d'âmes lui ont dû leur salut! Il suffisait de tomber entre ses mains pour être assuré d'une conversion sincère. Après cinq ans de cette rude vie, Joseph éclairé sur les besoins du peuple, sentit la nécessité de fonder des Écoles gratuites: c'était l'oeuvre voulue de Dieu; elle prit le nom d'Écoles pies. Quelques années après, il pouvait dire: "Si j'avais dix mille religieux je pourrais les employer dans un mois, tant on m'en demande." Il mourut, après s'être dévoué cinquante-deux ans à l'éducation de la jeunesse: "Gagner une âme, disait-il souvent, oh! combien cela vaut! combien cela plaît à Dieu!"
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950