Seigneur Jésus, me voici pour prier. Tu es présent, tu m’entends, tu me vois. Fais que j’écoute ta voix aujourd’hui.
Que tu sois ma seule richesse, Seigneur !
1. « La vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. »
La Bible présente l’argent comme l’une des grandes idoles que l’homme peut se faire. Le veau que se construisent les israélites dans le désert est d’or, et lorsque Jésus affirme que nous ne pouvons pas servir deux maîtres, il oppose Dieu à l’argent. Le mécanisme de l’idole est de remplacer Dieu. Dieu est celui qui peut tout et en qui nous mettons notre confiance, il est aussi le but de notre vie. L’argent peut facilement prendre sa place et devenir un faux dieu dans notre vie, notre garantie, voire notre but. Il est plus facile de se fier à un compte en banque que l’on contrôle qu’à un Dieu vivant qui nous surprend continuellement.
2. « Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? »
Qui de nous n’accumule pas ? On accumule pour se sentir sûr. On essaie de combler notre manque de richesse intérieure par des acquisitions, nous préférons l’avoir à l’être. On accumule toutes sortes de choses : certains de l’argent, d’autres des vêtements ou des meubles, des souvenirs, des livres… parfois nous accumulons des choses moins encombrantes mais pas moins envahissantes : des connaissances, des relations, des likes sur les réseaux sociaux, des conquêtes, des expériences… En mettant un nom sur ce que je tends à accumuler je dévoile l’idole qui gouverne mon cœur, le faux dieu qui cherche à prendre la place du vrai Dieu en devenant ma sécurité, ma garantie. « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » (Mt 6, 21)
3. Jésus nous offre une piste pour remettre les choses à leur place. Il le fait de manière délicate, avec une question : « Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? » Le critère que Jésus nous propose est ce « qui l’aura ? » Qui en profitera ? Les biens que tu possèdes et gères, ces connaissances où ces amitiés que tu cultives… qui en bénéficie ? Le christianisme n’est pas une religion qui méprise les biens, au contraire, tout est créature qui vient de Dieu, tout est don gratuit offert par notre Père du ciel. Mais les créatures sont à leur place lorsqu’elles nous permettent d’aimer. C’est le sens de ce que l’Église appelle la destination universelle des biens. Les biens que nous possédons, spirituels ou matériels, ne sont à leur place que s’ils sont au service des autres.
Merci, mon Dieu, d’être ma vraie richesse, celui qui donne tout son sens à ma vie.
Discerner comment je peux mettre mes biens et mes talents au service de mes frères.