28 Août 2019
GOUVERNEMENT Edouard Philippe a rappelé que « la responsabilité du gouvernement est de préparer le pays à faire face à toutes les éventualités, même les plus délicates »
Edouard Philippe a annoncé, ce mardi, qu’une réunion « avec tous les ministres concernés » serait organisée sur le Brexit, « vers la mi-septembre », pour « maintenir un niveau maximal de mobilisation ».
Qualifiant de « faible » la « probabilité d’organiser une sortie ordonnée du Royaume-Uni » de l’Union européenne d’ici à l’échéance fixée au 31 octobre, le Premier ministre français a rappelé que « la responsabilité du gouvernement est de préparer le pays à faire face à toutes les éventualités, même les plus délicates », lors d’un discours devant les ambassadeurs réunis à Paris.
En ce sens, Edouard Philippe a souligné que le gouvernement disposait déjà d’un arsenal législatif « complet » qui comprend « sept ordonnances, huit décrets et plusieurs arrêtés, pour faire face à une sortie sans accord ». « Nous avons également recruté des fonctionnaires supplémentaires pour assurer les contrôles à la frontière, plusieurs centaines de douaniers et de vétérinaires », a-t-il précisé
Par ailleurs, Edouard Philippe s’est félicité de la « très belle réforme » de l’accueil des étudiants étrangers, qui s’est traduite notamment par une hausse des frais d’inscription universitaires pour les étudiants non-européens pour la rentrée 2019.
Cette annonce avait suscité des remous, des associations saisissant le Conseil d’Etat pour « rupture d’égalité », quand un rapport parlementaire concluait que cette mesure faisait courir « un risque réel de décrochage sur le court terme » pour l’attractivité de l’enseignement supérieur français.
Le Premier ministre a récusé cette prédiction en affirmant que le nombre d’étudiants étrangers présents en France était à la rentrée en « très légère augmentation, de l’ordre de 2 % », avec notamment une « augmentation significative des étudiants indiens ».
L’Afrique contre la pauvreté (4/6). Pour accélérer le développement et réduire les inégalités, l’Etat parie sur les marchés financiers plutôt que sur l’appui du FMI.
Nana Akufo-Addo a le sens de la formule. Le président ghanéen l’a une fois encore démontré lors de sa visite à Paris, en juillet, invitant dans un discours à cesser de croire à « l’histoire du Père Noël qui va venir pour développer le continent ». Au pouvoir depuis 2017, l’ancien avocat, star des réseaux sociaux en Afrique, a fait de cette doctrine le cœur de son programme : celui d’un Ghana affranchi de l’aide internationale (« Ghana beyond aid »). En clair, M. Akufo-Addo promet de construire un pays dont le développement ne dépende plus jamais de l’assistance des pays riches.
Cap audacieux mais réaliste ? Ou simple vœu pieux ? Souvent montré en exemple pour ses acquis démocratiques et sa robuste croissance, cet Etat anglophone d’Afrique de l’Ouest donne des raisons d’espérer. L’ancienne Gold Coast est le premier pays d’Afrique subsaharienne à avoir atteint l’objectif numéro 1 du millénaire pour le développement (OMD), visant à diviser par deux le taux d’extrême pauvreté. Celui-ci est passé de 52 % en 1992 à 28 % en 2006, puis à 24 % en 2013, selon les statistiques ghanéennes. Un résultat obtenu grâce à l’accélération de la croissance dans les années 2000, le Ghana tirant profit d’une économie riche en matières premières de toutes sortes (or, bauxite, manganèse, mais aussi cacao, café, noix de cajou, etc.) et de la découverte de gisements de pétrole.
Peu d’emplois créés
Cet essor a aussi permis une amélioration de l’indice de développement humain, mesuré à travers le revenu brut par habitant, l’espérance de vie à la naissance et l’accès à l’éducation. « Le Ghana est l’un des rares pays d’Afrique subsaharienne classés dans la catégorie des pays à développement humain moyen », souligne l’économiste Selin Ozyurt dans un rapport de l’Agence française de développement (AFD) publié en juin. Profitant de rentrées de devises lors des années de forte croissance, le gouvernement a mis sur pied plusieurs programmes d’aide sociale. Le plus emblématique, le revenu de subsistance contre la pauvreté, a été lancé en 2008 : selon les autorités, 330 000 foyers touchent aujourd’hui une allocation et s’acquittent, en échange, de certaines obligations, comme la scolarisation de leurs enfants.