Amedeo Lomonaco – Cité du Vatican
En ce 19 août, à l’occasion de la journée humanitaire mondiale qui
commémore l’attaque du siège de l’Onu à Bagdad en 2003, le Pape
François a dédié un tweet aux femmes qui s’investissent auprès des
plus de 130 millions de personnes qui dépendent actuellement de
l’aide humanitaire.
«Souvenons-nous aujourd’hui de toutes les femmes courageuses qui
vont à la rencontre de leurs frères et sœurs en difficulté. Chacune
d’elle est un signe de la proximité et de la compassion de Dieu»,
a écrit le Pape à l’occasion de cette journée qui rend hommage
à tous les opérateurs humanitaires en service dans le monde entier,
et qui vise aussi à faire mémoire de celles et ceux qui sont morts en
service.
Les femmes présentes dans le domaine de l’humanitaire sont en
première ligne sur différents fronts marqués par de multiples drames,
souligne le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres. Elles offrent
un soutien aux civils impliqués dans des crises pour affronter les
épidémies. Elles sont présentes dans les pays déchirés par la guerre,
comme l’Afghanistan, ou dans des territoires menacés par l’insécurité
alimentaire, comme la région du Sahel. Elles sont auprès des personnes
les plus dans le besoin dans des pays dévastés par les conflits et la
pauvreté. Les femmes opératrices humanitaires, rappelle l’Onu, sont
nombreuses et risquent leur vie pour sauver les autres, tout en
respectant les principes fondamentaux de neutralité, d’indépendance,
d’impartialité et d’humanité qui sont au centre du droit humanitaire.
Le Pape François a souvent rappelé l’importance de fournir aide et
protection aux personnes les plus vulnérables. Récemment, à la veille
de l’anniversaire des quatre Conventions de Genève, mises en place le
12 août 1949, le Pape s’est arrêté sur les dramatiques conditions dans
lesquelles vivent les populations des pays martyrisés par la guerre.
Lors de l’Angélus du 11 août, François avait rappelé que «tous sont
tenus d’observer les limites imposées par le droit humanitaire
international, en protégeant les populations sans défense et les
structures civiles, spécialement les hôpitaux, les lieux de culte, les
camps de réfugiés».
Le 28 octobre 2017, en s’adressant aux participants à la Conférence
sur le droit humanitaire international, le Pape a rappelé le drame des
populations éprouvées par la guerre, et il a exprimé un souhait :
«Que les organisations humanitaires puissent agir toujours en
conformité avec les principes fondamentaux d’humanité, d’impartialité,
de neutralité et d’indépendance. Je souhaite que de tels principes,
qui constituent le cœur du droit humanitaire, puissent être accueillis
dans les consciences des combattants et des opérateurs humanitaires
pour être traduits dans la pratique». François avait ensuite souhaité
que «là où ensuite le droit humanitaire connaît des hésitations et des
omissions, que la conscience individuelle sache reconnaître le devoir
moral de respecter et protéger la dignité de la personne humaine en
toute circonstance, spécialement dans les situations dans lesquelles
elle est la plus fortement menacée».